Vielle-Aure

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Vielle-Aure : descriptif

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Vielle-Aure

Vielle-Aure est une commune française située dans le sud-est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Neste, le ruisseau Saint-Jacques et par divers autres petits cours d'eau

Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « Néouvielle Â» et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste Â»), un espace protégé (la réserve naturelle nationale du Néouvielle) et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Vielle-Aure est une commune rurale qui compte 311 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Ses habitants sont appelés les Viellaurois.

Géographie

Localisation et communes limitrophes

La commune de Vielle-Aure se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.

Elle se situe à 49 Tarbes, préfecture du département, à 30 , sous-préfecture, et à 30 Capvern, bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Arreau.

Les communes les plus proches sont : Vignec (1,0 Bourisp (1,0 Sailhan (1,4 Saint-Lary-Soulan (1,6 Cadeilhan-Trachère (1,8 Estensan (2,0 Camparan (2,5 Guchan (2,7 km).

Sur le plan historique et culturel, Vielle-Aure fait partie du pays de la vallée d'Aure ou pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron (confluente à Arreau).

La commune de Vielle-Aure se compose de deux parties reliées par une toute petite bande de quelque mètres d'écart. La partie ouest (Néouvielle) est limitrophe de quatre autres communes.

Les communes limitrophes sont Bagnères-de-Bigorre, Aulon, Bourisp, Guchan, Guchen, Sailhan, Saint-Lary-Soulan, Vignec et Barèges.

Communes limitrophes de Vielle-Aure (exclave du Néouvielle)
Bagnères-de-Bigorre
Barèges Vielle-Aure (exclave du Néouvielle) Aulon
Saint-Lary-Soulan (exclave de Soulan)

La partie est (village) est limitrophe de sept autres communes, dont Sailhan au sud-est sur environ deux-cents mètres, et Saint-Lary-Soulan en deux endroits disjoints.

Communes limitrophes de Vielle-Aure (exclave du village)
Aulon Guchen Guchan
Saint-Lary-Soulan (exclave de Soulan) Vielle-Aure (exclave du village) Bourisp
Vignec (exclave du village) Saint-Lary-Soulan (exclave du village de Saint-Lary) Sailhan

Géologie et relief

Si la partie du territoire communal centrée sur le bourg a une superficie de seulement 5,38 , la commune s'étend au total sur 35,2  ; son altitude varie de 773 à 2 730 mètres.

À l'est dans la vallée, le village

Vue depuis la route du col du Pla d'Adet.
Vue depuis Estensan.
Vue depuis la route du col du Pla d'Adet.
La Neste d'Aure à Vielle-Aure.

Les deux parties de la commune de Vielle-Aure sont reliées par un chemin est-ouest d'environ 40 mètres de large qu'emprunte en grande partie le GR 10, joignant la fontaine du Pla du Castillon, à l'est, à la Hourquette ou Cap de Portet, à l'ouest, en passant par Terre-Nère. Ce sentier sépare la commune d’Aulon au nord, de l'exclave de Soulan (partie de la commune de Saint-Lary-Soulan) au sud.

La rivière de la Neste d'Aure (affluent de la Garonne) traverse le bas des villages de Vielle-Aure, de Vignec et de Saint-Lary (commune de Saint-Lary-Soulan) ; ces trois villages forment aujourd'hui une petite agglomération consacrée essentiellement au thermalisme et au tourisme. L'activité liée aux sports d'hiver (et aux départs de parapente et de vol libre) a cependant lieu dans les hauteurs de ces villages associés pour exploiter la station.

C'est du village de Vielle-Aure que part la route de montagne D 123 reliant les trois villages à la station de sports d'hiver du Pla d'Adet (donnant accès au domaine skiable situé sur les trois communes), tandis que c'est de chacun des deux autres que partent les téléphériques qui y montent (bien plus rapidement et plus facilement en hiver).

À l'ouest dans les hauteurs, l’exclave : le domaine skiable et la réserve naturelle du Néouvielle

L'exclave séparée à l'ouest de celle du village comprend deux parties bien distinctes : la partie orientale de l'exclave comprend la partie nord du domaine skiable accessible depuis la station du Pla d’Adet à Soulan (dans la commune de Saint-Lary-Soulan depuis 1964 pour la création de la station de ski et l'installation de la gare d'arrivée du premier téléphérique montant depuis la vallée du village de Saint-Lary), tandis que la partie occidentale constitue une partie de la réserve naturelle nationale du Néouvielle, gérée depuis 1968 par le Parc national des Pyrénées.

La partie orientale de l'exclave est délimitée au nord-est par le pic du Pichaley (culminant à 2 626 Aulon et dont la face sud est utilisée par le domaine skiable jusqu'à quelques centaines de mètres de son sommet, au nord par le pic de Portarras (2 697 m) où convergent les frontières avec les communes d’Aulon et Bagnères-de-Bigorre, la face nord-est du pic de Bastan (2 718 pic du Contadé (2 724 m) où convergent les frontières avec Bagnères-de Bigorre et Barèges, et à l'ouest la face sud-est du pic d'Aygues-Cluses (2 620 lac de Gourguet puis suit vers l'est un le chemin le long d'un petit cours d'eau, le ruisseau de Port-Bielh (qui se déverse ensuite vers le sud, hors de cette zone, à la pointe nord du lac de l'Oule à Soulan, commune de Saint-Lary-Soulan) ; cette partie inclut également les lacs de Bastan en aval du pic de même nom.

La partie occidentale de l'exclave fait en majorité partie de la réserve naturelle nationale du Néouvielle.

Elle inclut la partie sud du ruisseau issu du lac de Gourguet (et du chemin qui le longe), puis est délimitée au sud-est par la rive nord-est du lac de l'Oule (presque entièrement situé à Soulan). L'exclave est ensuite limitée au sud par la frontière avec Soulan pour inclure, toujours dans l'exclave et la réserve, le pic d’Anglade (2 511 lac d'Anglade à son pied nord. Ce secteur boisé situé à l'est de la réserve et qui ne comprend que des sentiers de montagne entre les lacs, n'est accessible qu'aux randonneurs, pas aux véhicules.

La partie occidentale de l'exclave et de la réserve incluent également la totalité du lac d'Aumar et la plus grande partie du lac d'Aubert (sauf une partie des rives sud-est à Soulan). Ces deux derniers lacs, fermés chacun par un barrage près du « refuge du Lac d'Aubert-Néouvielle Â» et de la « zone de bivouac du lac d'Aubert Â», peuvent être rejoints à pied ou à ski en hiver depuis un parking touristique, situé au cÅ“ur de la réserve à Vielle-Aure ; ce lieu est situé au bout de la petite route de montagne D 177 qui descend en traversant la réserve et Soulan du nord au sud (près du « chalet-hôtel du Lac d'Orédon-Néouvielle Â» et du barrage du lac d'Orédon) pour traverser ensuite la frontière sud de Soulan et nord d'Aragnouet : c'est là qu’on peut rejoindre cette petite route, en remontant depuis le village d'Aragnouet la route de montagne D 929, laquelle se poursuit également vers l'ouest jusqu’au barrage du lac de Cap de Long dont la rive nord marque la limite sud de la réserve naturelle.

La partie occidentale de l'exclave et de la réserve sont ensuite limitées au nord-ouest par la face sud du pic de Madamète (2 657 m) avec à son pied sud le lac de Gourg de Rabas (ou Gourguet de Madaméte, d'où part un chemin longeant un ruisseau qui alimente le lac d'Aumar cité précédemment), et les faces sud et est du Pic d'Estibère (2 663 m) avec (à son pied sud) le lac d'Estibère. Ces sommets successifs suivent également la frontière commune avec la commune de Barèges et l'arrondissement d'Argelès-Gazost.

Enfin au nord, l'exclave et la réserve sont limitées par le pic de Gourguet (2 619 m) et sa crête montante au nord-est : la face est du pic alimente le lac de Gourguet (presque tout entier dans la réserve sauf sa rive nord) et la face sud (ou face de l'Ours) alimente le petit lac Supérieur puis le lac de l'Ours (ces deux derniers lacs étant tout entiers inclus dans la réserve) ; la face nord-ouest du pic est située hors de la réserve naturelle, sur la commune de Barèges.

Cette dernière commune pourrait être associée dans le futur pour étendre dans ce secteur la réserve naturelle actuelle, dont la gestion est confiée depuis 1968 au Parc national des Pyrénées auquel adhère déjà la commune de Barèges pour une toute petite partie frontalière de la réserve naturelle, au sud-est de son territoire, à moins qu'elle ne trouve les budgets et ne décide de reprendre l'activité de sa station de ski, quasiment à l'arrêt depuis le démontage dans les années 1980 de ses anciennes principales remontées mécaniques.

Hydrographie

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne Â», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 9,5 Â°C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 Â°C : 6,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 Â°C : 3,4 j
  • Amplitude thermique annuelle : 13,9 Â°C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 017 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Génos Â», sur la commune de Génos, mise en service en 1969 et qui se trouve à 7 vol d'oiseau,, où la température moyenne annuelle est de 7,8 . Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées Â», sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 49 , la température moyenne annuelle évolue de 12,2 , à 12,6 , puis à 12,9 .

Milieux naturels et biodiversité

La table d'orientation du lac d'Aubert.
Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc National des Pyrénées. Ce parc national, créé en 1967, abrite une faune riche et spécifique particulièrement intéressante : importantes populations d’isards, colonies de marmottes réimplantées avec succès, grands rapaces tels le Gypaète barbu, le Vautour fauve, le Percnoptère d’Égypte ou l’Aigle royal, le Grand tétras et le discret Desman des Pyrénées qui constitue l’exemple type de ce précieux patrimoine confié au Parc national et aussi l'Ours des Pyrénées,,. Un autre espace protégé est présent sur la commune : l'« Adour et affluents Â», objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 .

Réseau Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats :

  • le « Néouvielle Â», d'une superficie de 6 176 pins à crochets à trés haute altitude, des pineraies sylvestres et introgression des deux pins ;
  • « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste Â», d'une superficie de 9 581 poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • le « cirque de Cloutou et sud de la Mongie Â» (2 257  ;
  • « la Neste, amont Â» (100  ;
  • le « massif en rive gauche du Bastan Â» (8 315  ;
  • la « réserve du Néouvielle et vallons de Port-Bielh et du Bastan Â» (6 427  ;
  • la « vallée d'Aulon et soulane de Vielle-Aure Â» (4 377  ;

et trois ZNIEFF de type 2, :

  • le « bassin du Haut Adour Â» (27 303  ;
  • la « Haute vallée d'Aure Â» (43 605  ;
  • les « vallées de Barèges et de Luz Â» (22 843 .


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  1. ↑ Stephan Georg, «  Â», sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. ↑ Stephan Georg, «  Â», sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. ↑ Stephan Georg, «  Â», sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. ↑ «  Â», sur villorama.com (consulté le ).
  5. ↑ Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 281-282.
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  7. ↑ Vielle-Aure sur lion1906, consulté le 28 août 2015.
  8. ↑ Cadastre de Vielle-Aure, section D.
  9. ↑ Cadastre de Vielle-Aure, section B, feuille 1.
  10. ↑ Cadastre de Vielle-Aure, section C, feuille 5.
  11. ↑ Lac de Gourguet sur le site Lacs des Pyrénées, consulté le 12 octobre 2012.
  12. ↑ a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale Â», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Vielle-Aure à l'ouest de Saint-Lary.

On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail qui rapporte les dénominations historiques du village :

Dénominations historiques :

  • De Villa, latin (1387, pouillé du Comminges) ;
  • Vielle en Aure (1737, registres paroissiaux) ;
  • Vielle d’Aure (1746, ibid.) ;
  • Viele en Aure (1767, Larcher, cartulaire du Comminges) ;
  • Vielle (1790, Département 1).

Étymologie : du latin villa (= domaine rural, village).

Nom occitan : Vièla d’Aura.

  1. ↑ et , intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348 ISBN , BNF 37213307)..

Histoire

Héraldique

Blasonnement :
D'or à la levrette dressée de gueules, colletée et laissée d'azur, à la bordure aussi de gueules chargée de huit besants du champ.
  1. ↑ Vielle-Aure sur le site de l'Armorial de France, consulté le 17 décembre 2015.

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Vielle-Aure dans la littérature

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