Castelnau-d'Estrétefonds

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Castelnau-d'Estrétefonds : descriptif

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Castelnau-d'Estrétefonds

Castelnau-d'Estrétefonds est une commune française située dans le sud-ouest de la France, dans le nord du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Frontonnais, un pays entre Garonne et Tarn constitué d'une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leus vins et leurs fruits. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le canal latéral à la Garonne, le Girou, l'Hers-Mort, le ruisseau de Rival et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Castelnau-d'Estrétefonds est une commune rurale qui compte 6 814 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975

Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse

Ses habitants sont appelés les Estrétefontains ou Estrétefontaines. La commune abrite l'un des plus grands pôles multimodaux de France, la zone Eurocentre. Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le calvaire, classé en 1979, le château, inscrit en 1987 puis classé en 1992, et l'église Saint-Martin, inscrite en 2001.

Géographie

Localisation

La commune de Castelnau-d'Estrétefonds se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.

Sur le plan historique et culturel, Castelnau-d'Estrétefonds fait partie du Frontonnais, un pays entre Garonne et Tarn constitué d'une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leus vins et leurs fruits.

Elle se situe à 21 Toulouse, préfecture du département, et à 15 Villemur-sur-Tarn, bureau centralisateur du canton de Villemur-sur-Tarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Castelnau-d'Estrétefonds.

Les communes les plus proches sont : Saint-Rustice (3,5 Bouloc (3,8 Ondes (3,9 Saint-Jory (4,6 Saint-Sauveur (5,0 Pompignan (5,3 Grenade (5,4 Villeneuve-lès-Bouloc (5,7 km).

Castelnau-d'Estrétefonds est limitrophe de dix autres communes, dont deux dans le département de Tarn-et-Garonne.

Communes limitrophes de Castelnau-d'Estrétefonds
Grisolles
(Tarn-et-Garonne)
Pompignan
(Tarn-et-Garonne),
Saint-Rustice
Fronton
Ondes Castelnau-d'Estrétefonds[5] Bouloc
Grenade Saint-Jory Villeneuve-lès-Bouloc,
Saint-Sauveur

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 2 832 hectares ; son altitude varie de 105 à 224 mètres.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Castelnau-d'Estrétefonds.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le Girou, l'Hers-Mort, le ruisseau de rival, le ruisseau de Bégou, le ruisseau de Cazaux, le ruisseau de Clédade, le ruisseau de la Baïze, le ruisseau de la Canette, le ruisseau de la Nauze, le ruisseau d'Embrauge, le ruisseau d'en Bouet, le ruisseau des Jacous et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 30 ,.

Le Girou, d'une longueur totale de 64,5 Puylaurens et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Saint-Jory, après avoir traversé 31 communes.

L'Hers-Mort, d'une longueur totale de 89,3 Laurac et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 40 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Blagnac à 16 vol d'oiseau, est de 14,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège

et un au titre de la directive oiseaux :

  • la « vallée de la Garonne de Muret à Moissac », d'une superficie de 4 493 héron pourpré, ainsi que le Milan noir (avec des effectifs importants), l'Aigle botté, le Petit gravelot, la Mouette mélanocéphale, la Sterne pierregarin et le Martin-pêcheur.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • les « gravières de Crespys » (48 Haute-Garonne et une dans le Tarn-et-Garonne ;
  • les « gravières de Saint-Caprais et de la Gravette » (233 ,
  • « la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne ;

et une ZNIEFF de type 2, : « la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne.


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  1. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 309-310.
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Toponymie

Castelnau-d'Estrétefonds provient de l'occitan Castel Nau d'Estretas Fonts, d'autres diront du latin Castellum Novum Strictis Fontibus, que l'on traduit par Château neuf aux étroites fontaines. Le toponyme latin apparaît dans les Mémoires pour l'histoire naturelle de la province Languedoc, écrites par Jean Astruc et parues en 1737.

Histoire

De la Préhistoire au | ]

Castelnau-d'Estrétefonds existe sous ce nom depuis le préhistoire. En effet, de récentes[Ref] fouilles archéologiques ont permis de découvrir des pierres taillées avec une rare perfection. Les premiers vestiges datent de l'ère romaine, la voie Tolosa (Toulouse) - Aeginum (Agen) passait à côté de Castelnau. Castelnau entre dans l'Histoire à partir du pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle. Des stations d'hébergement sont créées par les Hospitaliers, dont Fronton et le village de Saint-Martin qui devient Castelnau à l'arrivée des seigneurs féodaux.

Du | ]

En l'an 1159, le comte de Toulouse apprend qu'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, veut lui faire la guerre. Le roi attaque le comte de Toulouse et prend la ville de Cahors, il attaque d'autres châteaux dont celui de Castelnau où il demeura. Ses troupes sont installées au pied du château où un grand champ est encore appelé aujourd'hui Camp del Rei. Le château fut détruit par son chancelier, Thomas Becket (Saint Thomas de Cantorbury) avant de le quitter.

À la fin du  siècle, des documents mentionnent pour la première fois la famille de Castelnau. Aymeric de Castelnau se verra céder la propriété du village par le comte Raymond IV de Toulouse ; le village a désormais son propre seigneur. Au  siècle, Castelnau se distingue par l'existence d'un hôpital de garde renommé, c'est à cette même époque que le calvaire, classé monument historique de France, fait son apparition. En 1500, la famille de Vabres devient la nouvelle famille détentrice de Castelnau. En 1537, Michel de Vabres veut embellir le château, le château comptera 15 pièces avec cheminées, 2 salles d'apparat, 2 grandes salles superposées et un escalier à paliers. C'est au  siècle qu'une nouvelle église est érigée à côté du château, l'église Saint-Martin. Les guerres de religion n'épargnent pas Castelnau ; le Roi Louis XIII séjourna au château en 1621 lors du siège de la ville de Montauban.

Du | ]

Le , Castelnau devient chef-lieu de canton avec Bouloc, Saint-Jory, Saint-Sauveur, Saint-Rustice, Fronton et Pompignan sous sa juridiction, son rôle comme centre politique grandit jusqu'en 1808 où Napoléon fit de Fronton le chef-lieu de canton (ce qui est toujours le cas aujourd'hui). Le , le maire Raynaud va à Toulouse pour adhérer à la Fédération. Le 28 brumaire an III, les anciens presbytères sont mis à la disposition de la municipalité pour installer des écoles; au château sont installés la gendarmerie et le corps de garde, le château servira aussi de prison.

Depuis 700 ans, Castelnau n'avait vu aucun ennemi sur ses terres. En 1814, les Anglais, alliés aux Espagnols, envahissent la vallée de la Garonne, la 3e division stationnera à Castelnau ; aucun combat et aucune destruction ne sont à déplorer.

En 1844, une école de filles voit le jour, dirigée jusqu'en 1974 par les sœurs dominicaines. Peu d'enfants de Castelnau poursuivaient les études, beaucoup restaient pour la culture des terres agricoles. Au  siècle, Castelnau se spécialise dans la culture des artichauts, « Les artichaou de Castelnaou ». En 1855, la construction des chemins de fer facilite le transport des produits agricoles et industriels. En 1875, l'ère industrielle arrive à Castelnau avec la création des deux premières entreprises industrielles du village. Deux briqueteries y sont créées. L'une fermera ses portes en 1886 par manque de rentabilité, le seul vestige restant de cette industrie est la cheminée haute de 45 mètres. L'autre ferma ses portes lorsque sa mine de terre grasse fut épuisée.

  1. Sabine Gova, Castelnau-d'Estrétefonds, 1 000 ans de culture et d'agriculture toulousaines, 1987 (OCLC 462962753).

Héraldique

Son blasonnement est : De sinople aux deux fasces d'or.

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Castelnau-d'Estrétefonds dans la littérature

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