Goyrans
Localisation
Goyrans : descriptif
- Goyrans
Goyrans est une commune française située dans le nord du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie
Elle fait partie de la communauté d'agglomération du Sicoval
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), trois espaces protégés (« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », la réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège et « Les Roches ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Goyrans est une commune rurale qui compte 849 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975
Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont les Goyranais et les Goyranaises (Goiranés en occitan).
Géographie
Localisation
La commune de Goyrans se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, Goyrans fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues.
Elle se situe à 14 Toulouse, préfecture du département, et à 7 Castanet-Tolosan, bureau centralisateur du canton de Castanet-Tolosan dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Toulouse.
Les communes les plus proches sont : Aureville (1,7 Clermont-le-Fort (2,6 Lacroix-Falgarde (2,7 Vigoulet-Auzil (3,7 Pins-Justaret (3,9 Rebigue (4,1 Labarthe-sur-Lèze (4,2 Villate (4,4 km).
Géologie et relief
La plus grande partie de la commune est située sur une serre (occitan serra, une colline toute en longueur). Cette serre surplombe la plaine de la Garonne et de l'Ariège qui s'étend à plus de 120 fleuve. La transition vers la plaine est abrupte (au sens propre du terme) et laisse place par endroits à de véritables petites falaises (las ròcas en occitan toulousain, d'où le « chemin des Roques » situé au nord de la commune).
La crête de la serre est relativement plus haute que celle des collines environnantes. Le terrain parfois accidenté est de nature argilo-marneuse. La configuration des lieux permet de nombreux points de vue remarquables en particulier vers l'ouest et le sud. Au nord du village, à l'extrémité nord de la serre se trouve un platane d'âge respectable que l'on peut apercevoir depuis l'autre extrémité de l'agglomération toulousaine Castelnau-d'Estretefond, Saint-Jory à plus de 30 km de distance à vol d'oiseau.
Au bord de l'Ariège s'étend le Ramier de Goyrans (de l'occitan ramier lieu ombragé de branches ramas), terrain alluvial et plat dont une partie est mise à profit pour les cultures, l'autre passablement humide étant boisée.
La commune est traversée dans le sens de la longueur par une route de crête (Chemin des Crêtes) sur laquelle s'embranchent des routes transversales. La commune est de constituée de sept quartiers. Outre le vieux village, les anciennes habitations sont comme partout dans la région disséminées dans la campagne. À ces anciennes habitations ont été ajoutées depuis une trentaine d'années plusieurs quartiers lotis relativement circonscrits. On peut compter en allant du sud vers le nord : Badel (occitan Badelh), les Pins (les maisons de ce lotissement sont disséminées dans une pinède orientée au sud), Daurides, la Maison, les Hauts de Goyrans, et Balandra.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Ariège, le Régaut, le Rival, Les Fontanals, le ruisseau de Malidat et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 10 vol d'oiseau, est de 14,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
Trois espaces protégés sont présents sur la commune :
- « la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ;
- la réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège, classée en 2015, d'une superficie de 587 utriculaire élevée et le jonc fleuri (espèces affiliées aux zones humides), le silène de France et le grand muflier (inféodées aux milieux prairiaux secs et pauvres), le peigne de Vénus et la nigelle de France (pour les espaces agricoles limitrophes), ;
- « Les Roches », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 0,3 .
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : les « coteaux et falaises des bords de l'Ariège » (126 et le « cours de l'Ariège » (1 341 Ariège et 13 dans la Haute-Garonne et une ZNIEFF de type 2, : « l'Ariège et ripisylves » (1 975 Ariège et 13 dans la Haute-Garonne.
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- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 378-379.
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- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
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Toponymie
Pour le nom du village, on entend les prononciations [gwaʀãᵑ] plutôt chez les personnes d'origine locale ou [gwaʀãs] chez les nouveaux arrivants - en particulier ceux arrivant du nord de la France.
Le nom occitan de la commune est Goirans prononcé "gouill-rannss" IPA [guj'ɾɑns]. Ce nom est à rapprocher du nom occitan de la buse (rapace) gòira prononcé (goɪɾo). On trouve des toponymes similaires dans le Gard (Goyran) et les Alpes-de-Haute-Provence (Les Goirands, hameau de La Bréole). Au XVIIe siècle, la carte de France de Cassini mentionne le village sous le nom de Gouirans, selon sa prononciation occitane.
Histoire
Préhistoire
En 1883, des outils néolithiques ont été retrouvés sur le territoire de la commune, attestant une première occupation des lieux dès cette époque.
Moyen Âge
Une des premières attestations - indirecte - du village est un acte d'arpentage de Lacroix-Falgarde daté du (archives départementales E90). Deux des terres qui bordaient alors Falgarde appartenaient à deux personnes nommées "Petrus Andreas de Goirons" et "Petrus Paulus de Goirons". La forme 'Goirons' (avec an > on) sous laquelle le nom du village apparaît dans ce texte est normale en occitan toulousain du Moyen Âge. Ce phénomène (par ex. 'campana' prononcé [kom'pono]), qui était encore attesté en Aveyron au Corbières, et a fini par régresser en laissant de nombreuses traces.
En 1335, Goyrans fait partie des villages dévastés par le Prince Noir.
Le seigneur Bernardus de Goyranibus (Bernard de Goyrans ?-1469) fut capitoul (membre du conseil municipal) de Toulouse.
Au tournant du pays de cocagne, région qui prospérait grâce à la culture du pastel, qui était exporté par voie fluviale vers Bordeaux. Cette prospérité a été brutalement arrêtée par les guerres de religion qui ont ravagé la région dans la seconde moitié du haute et basse justice et battait monnaie.
La commune parlait autrefois un occitan languedocien de type toulousain (par exemple, article défini masculin « le/les et non lo/los). Elle se situait tout au bord de la zone de dialecte gascon (la limite dans ce secteur étant le cours de l'Ariège puis de la Lèze plus en amont), et le parler local en comportait quelques influences. La langue est pour ainsi dire éteinte, les quelques locuteurs restant ayant dépassé les 60 ans.
Période contemporaine
Depuis les années 1980, l'histoire du village a vu un changement radical de la composition de sa population. En 30 ans, le village est passé de l'état de commune rurale vieillissante à celle de commune résidentielle cossue en lien avec le développement des hautes technologies dans l'agglomération toulousaine (aéronautique, spatial). Cette évolution est reflétée dans les données de la table ci-dessous. Le surcroît de population est localisé dans les six quartiers hors vieux village mentionnés ci-dessus.
Depuis 2008, un projet de logement social a été réalisé pour répondre aux réglementations visant à introduire de la mixité sociale sur le territoire français. À cet effet, l'ancienne (et très grande) ferme de Penteville a été aménagée de façon à abriter huit appartements entre 150 et 200 .
Héraldique
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Les armes de Goyrans se blasonnent ainsi : D'or au lion de sable. |
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Goyrans dans la littérature
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