Compolibat

Localisation

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Compolibat : descriptif

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Compolibat

Compolibat (Complibat en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

Géographie

Localisation

Compolibat, village situé au cœur d'une zone vallonnée et entourée de hautes collines boisées, se situe à mi-chemin entre Brandonnet et Prévinquières, environ à 15 Villefranche-de-Rouergue et 40 Rodez. L'Aveyron (grande rivière) passe à Compolibat et apporte une activité de loisirs, la pêche est très pratiquée dans la région.

Les collines boisées renferment aussi de bonnes surprises pour les fins gourmets : les champignons (cèpes, girolles, etc.).

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Brandonnet, Lanuéjouls, Maleville, Prévinquières, Privezac, Rieupeyroux et Le Bas Ségala.

Rose des vents Maleville Lanuéjouls Privezac Rose des vents
Brandonnet N Prévinquières
O    Compolibat    E
S
Le Bas Ségala La Capelle-Bleys Rieupeyroux

Hydrographie

Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de Compolibat.

La commune est drainée par l'Aveyron, l'Alzou, Bras de l'Alzou et par divers petits cours d'eau.

L'Aveyron, d'une longueur totale de 290,6 Sévérac d'Aveyron et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir arrosé 60 communes.

L'Alzou, d'une longueur totale de 43,9 Goutrens et se jette dans l'Aveyron à Villefranche-de-Rouergue, après avoir arrosé 11 communes.

Gestion des cours d'eau

La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Bas Ségala à 6 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Sites Natura 2000
Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : Les « Vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou », d'une superficie de 17 144 Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Compolibat comprend une ZNIEFF de type 1,, la « Rivière Aveyron » (3 500 Aveyron, 5 dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne , et une ZNIEFF de type 2,, la « Vallée de l'Aveyron » (14 644 Aveyron, 5 dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne.

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Toponymie

Le nom de Compolibat se lit en premier dans le testament du comte de Rouergue, Raymond II, en 961, où il est écrit Campolivado. Puis, on trouve la mention Campo Libato ou Campus Libatus. En occitan on écrit « Complibat » prononcé Coumplibat.

  1. Cambon = courbe, terre alluviale. Cambo = courbe. Racine d'origine celtique
  2. Campus Libatus = champ arrosé (d'après le livre de la paroisse, Compolibat était réputé pour la qualité de ses terres, prairies, bonnes pour l'élevage)

Histoire

Antiquité

Le hameau de Cranton, à 2,5 , est vraisemblablement le Carantomago mentionné sur la table de Peutinger comme première étape sur la route de Segodunum Rutenorum (Rodez) à Cahors (tronçon en trois étapes, où Carantomago est suivi de Varadetum, Varaire).

Moyen Âge

  • Au Raymond II, comte de Rouergue. Il avait épousé Berthe, comtesse d'Arles et d'Avignon, une nièce du roi d'Italie et était fort riche. Dans son testament, il légua à certains de ses enfants les châteaux et terres d'Aubin, Brandonnet, Compolibat (à la fille d'Odoin), Cransac, et d'autres fiefs. La famille de Najac était propriétaire du château de Privezac.
  • En 1170, c'est le gendre Fortunat de Valette qui en est propriétaire, il vend ses biens à Bertrand de Balaguier en 1262. Une des filles de Bertrand de Balaguier épouse Bertrand Huc de Cardaillac. Ensuite la seigneurie de Compolibat fut confiée à la famille de Cardaillac qui occupait un petit fort sur une motte, La Mota. À chaque invasion, le fort de Compolibat servait à se défendre, protéger la population et surtout conserver les provisions de grain. Le prieuré fut dédié à sainte Anne puis à saint Georges.
  • En 1316, le Guillaume et Bertrand Hugues de Cardaillac, frères et seigneurs de Privezac et de Maleville y fondèrent un monastère de Filles de l'ordre de Saint-Benoît qu'ils confièrent à 12 bénédictines, dirigées par une Preceptrix ou commanderesse élue (dans certains livres, on parle de l'ordre de Saint-Augustin car ces mêmes religieuses devaient s'occuper d'un hôpital qui existait à cette époque).
  • En 1318, le l'acte fut passé par le notaire Fontalbat et le pape Jean XXII. Les fondateurs et leur famille nommaient 8 places, la commanderesse 3, et l'évêque de Rodez une place.
  • En 1432, le avec le consentement de Pons de Cardaillac, seigneur de Valady et de Compolibat, l'hôpital fut réuni au chapitre de Saint-Christophe, fondation de la même famille.
  • En 1475, Marguerite de Cardaillac épouse Guy de Levis, baron de Caylus.

Époque moderne

  • En 1568, les Huguenots pillent le château de Privezac, le comte Antoine de Levis le fit rebâtir, il fut un des plus beaux de la région avec autant de fenêtres que de jours dans l'année. Le comte était très apprécié, à sa mort son cousin Robert de Lignérac en hérita.
  • En 1605, premier recteur connu, Guillaume Mazars, curé de Compolibat, administra la paroisse jusqu'en 1614 avec Michel Mazars (vicaire de Compolibat) qui devint administrateur de la paroisse jusqu'en 1634.
  • En 1622, la comtesse de Caylus, seigneuresse de Compolibat, ordonnait des réparations aux fortifications de l'église de Compolibat, et à nouveau en 1651.
  • En 1649, l'église possédait 4 cloches.
  • En 1760, construction du pont de l'Alzou (petite rivière entre Bournazel et Goutrens).
  • En 1771, Robert de Lignerac vendit le château de Privezac à la famille de Brunet, de Conques.
  • En 1774, Jacques de Brunet vint habiter le château de Privezac, il était autoritaire, brutal. À la suite de procès entre lui et la population, il fut obligé de quitter Privezac en 1789. Il fut remplacé par la famille de Moly de Maleville.

Époque contemporaine

  • En 1789, pendant la Révolution, à Compolibat, 3 cloches furent enlevées dans l'église par les émissaires du gouvernement et transportées à Villefranche-de-Rouergue par quelques habitants de la paroisse. La dernière cloche resta en place jusqu'en 1845, elle se fêla et fut ensuite refondue et replacée avec 2 autres cloches.
  • En 1792, le château de Privezac fut pillé et brûlé par les paysans de la région.
  • En 1829, Jean-Pierre Blanc (curé de la paroisse de Compolibat 1826-1844) dessina les plans et le fit construire le pont du Cambon ainsi que la grange du Presbytère.
  • En 1842, l'église commençait à prendre de l'humidité autant à l'extérieur qu'à l'intérieur et à la construction de la route de Carmaux à Decazeville on déblaya la partie extérieure de l'église et son pourtour ce qui donna en même temps la place publique actuelle (cimetière autrefois) qui jouxtait l'église ce qui donna plus de grâce à l'édifice.
  • En 1844, Monsieur François Gabriac, curé de Compolibat en 1844 et 1854, fit faire la chaire romane, remplaça les confessionnaux et la construction du clocher.
  • En 1862, Monsieur Michel Mazières (curé de 1854 à 1870), crée le couvent des Religieuses.
  • En 1862, construction du pont de Compolibat sur la rivière Aveyron.
  • En 1870, Monsieur Régis Raynal, curé de Compolibat de 1870 à 1906, fait agrandir de l'église en l'espace de trois ans, et refait la décoration : les autels renouvelés, des vitraux placés "Deux Cœurs Saints", des ornements achetés, le presbytère restauré.
  • En 1876, en août, fondation communale de l'École Libre de Jeunes Filles à Compolibat dirigée par les sœurs.
  • En 1885, construction de la sacristie avec les pierres de la vieille tour qui servait d'escalier pour aller au clocher ; c'est ainsi que disparaissaient les derniers vestiges du château (aujourd'hui, le fort et la chapelle ont disparu et à cet emplacement figure un jardin surélevé, attenant à la future église, et à l'usage du curé de la paroisse).
  • En 1906, Monsieur Joseph Serin, curé de 1906-1928, avait une haute culture intellectuelle, musicale et artistique. Horloger de métier, il fut nommé Archiprêtre de Vabres et dut quitter Compolibat à son grand regret.
  • En 1928, Monsieur Alfred Domergue, curé de 1928 à 1960, fait restaurer à nouveau l'église en 1930 ; il fait édifier le Chemin de Croix du Calvaire en 1945. Il a reçu la croix de La Légion d'Honneur
  • En 1960, Monsieur Louis Jammes, curé de 1960 à 1973, fonde le bulletin paroissial Notre Clocher qui paraît tous les mois.
  • En 1973, Monsieur Jean Mercier est nommé curé de Compolibat.

Elle est la patrie d'Enric Mouly, fondateur de lo Grelh roergàs; la vallée de l'Aveyron est le décor de ses nombreux romans.

  1. « Compolibat, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  2. «  », sur compolibat.fr (consulté en ).
  3. (BNF 12127601) et (BNF 34236327)

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Compolibat dans la littérature

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