Laroque-de-Fa

Localisation

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Laroque-de-Fa : descriptif

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Laroque-de-Fa

Laroque-de-Fa [laʁɔk də fa] (La Ròca de Fan en occitan) est une commune française située dans le département de l'Aude, en région d'Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Sou et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « hautes Corbières » et la « vallée de l'Orbieu ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Laroque-de-Fa est une commune rurale qui compte 144 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 388 habitants en 1851

Ses habitants sont appelés les Laroquois ou Laroquoises. En 2010, elle comptait 149 Laroquois et Laroquoises

Le village est situé à environ 450 m d'altitude au cœur des Corbières sur la départementale 613 qui traverse le massif

Le village est traversé par le Sou de Laroque qui se jette dans l'Orbieu après avoir passé les gorges de Termes. La présence de l'homme à la préhistoire dans la région est attestée par deux sites préhistoriques dans les communes avoisinantes

Au Moyen Âge, Laroque-de-Fa faisait partie de la propriété d'Olivier de Termes

Des archives décrivant les activités dans les villages des Corbières au XXe siècle attestent de la présence de nombreux commerces et services jusqu'à 1950. La zone natura 2000 des « hautes Corbières » s'étend sur le territoire de la commune de Laroque-de-Fa, également traversée par le GR36.

Géographie

Localisation

Laroque-de-Fa est située dans le département de l'Aude au cœur des Corbières, à proche distance du golfe du Lion (mer Méditerranée). Le village est construit sur le Sou de Laroque, qui forme un vallon entouré de collines de faible altitude. À vol d'oiseau, Laroque-de-Fa est à 43,5 Narbonne, 39,5 Perpignan et 33,5 Carcassonne. Sept communes sont limitrophes :

Communes limitrophes de Laroque-de-Fa
Termes Félines-Termenès
Mouthoumet Laroque-de-Fa Davejean
Auriac Massac Dernacueillette

Géologie et relief

Le village est construit sur une excroissance naturelle de la roche datant du tertiaire dû au rapprochement de la plaque ibérique sur le continent européen. Le sol est géologiquement constitué de calcaire et de schiste formé par le pli pyrénéen.Le massif hercynien de Mouthoumet, au sud du bassin tertiaire de Carcassonne, constitue l'ossature des Corbières méridionales, il apparaît sur près de 45 .

Laroque-de-Fa est un village du massif des Corbières construit sur le Sou de Laroque au pied du plateau de Mouthoumet. La commune englobe toute la partie haute du vallon que forme le Sou de Laroque, le point culminant, le « Roc de Matefagine » s'élève à 871 Sou de Laroque au nord de la commune à 410 . La mairie est située à l'altitude de 450 .

Hydrographie

Le Sou de Laroque en crue à Laroque-de-Fa.
Le Sou de Laroque au printemps à Laroque-de-Fa.

La commune est traversée du sud au nord par le Sou de Laroque qui prend sa source au « Roc de Matefagine » sur le territoire de la commune voisine de Massac à seulement quelques mètres de la commune de Laroque-de-Fa. Il s'écoule sur 17,2  jusqu'à se jeter dans l'Orbieu sur la commune de Vignevieille au lieu-dit Durfort après avoir passé les gorges du Terminet. En raison du climat son débit est très inconstant, de fortes pluies provoquent rapidement des crues comme sur cette photo tandis que l'été les périodes très sèches réduisent son débit à un mince filet d'eau. On y trouve des poissons de rivières comme le chevaine, la truite fario, le vairon mais aussi des anguilles et des écrevisses. Des ruisseaux se jettent dans le Sou sur la commune, d'amont en aval : le « ruisseau de Charbonnière », le « ruisseau des Canats » et le « ruisseau de Vignegairet » pour les principaux.

Quelques points d'eau situés sur la commune sont pompés et acheminés vers le château d'eau communal, enterré sur un versant de la « colline de la Cigale », après filtration, l'eau est redistribuée aux habitants. D'après une étude sanitaire de 2006, l'eau de Laroque est considérée comme l'une des meilleures et moins chères du département.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Pyrénées orientales » et « Provence, Languedoc-Roussillon »0.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mouthoumet à 3 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Voie routière

Laroque-de-Fa est traversée par l'ancienne nationale 613 qui va de Narbonne à Ax-les-Thermes en traversant les Corbières sur cette route, le village est situé entre le col de Bedos (485 Termes puis Lagrasse et le col des Fourches (540 plateau de Mouthoumet puis à Couiza. Une autre route part à l'est vers Davejean passant le col de Saint-Martin (492 Tuchan. Du village, deux routes partent vers le sud, l'une rejoint Massac et les châteaux cathares par le col de Cascagne (540 m) l'autre, en cul-de-sac permet d'atteindre les lieux-dits de Borde-Grande et Carcasses.

Transport ferroviaire

La gare la plus proche est la gare de Lézignan-Corbières située sur la ligne Bordeaux - Sète, desservie par le TER. De la gare de Narbonne à peine plus éloignée partent des TGV.

Aéroports

Les aéroports de Carcassonne Salvaza et Perpignan-Rivesaltes sont les plus proches, ils permettent des liaisons vers plusieurs aéroports internationaux européens.

Transports

Une ligne de bus hebdomadaire, destinée au transport scolaire, rejoint Narbonne.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • la « vallée de l'Orbieu », d'une superficie de 17 765 Barbeau méridional et du Desman des Pyrénées en limite nord de répartition

et un au titre de la directive oiseaux :

  • les « hautes Corbières », d'une superficie de 28 398 Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • le « milobre de Massac et Roc de Lauze Couloubrière » (515  ;
  • le « pla de Ferriol » (129  ;
  • le « roc de Matefagine » (512  ;
  • la « vallée de la Sou » (237  ;
  • la « vallée du Sou à Termes » (751  ;

et deux ZNIEFF de type 2, :

  • les « Corbières centrales » (68 810 Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales ;
  • les « Corbières occidentales » (59 005 .
  1. «  », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. Claude Marti et Raymond Roig, Corbières au cœur, éditions Loubatière, p. 27.
  4. a b et c «  », sur le portail des territoires et de citoyens (consulté le ).
  5. Sandre, «  » (consulté le )
  6. «  », sur le site d'un anonyme (consulté le ).
  7. Étude réalisée en mai 2006, communiquée en mairie
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Laroque de fa, en latin Rupe de Fano ou Roca de fano, c'est-à-dire le rocher du temple, porte dans son nom son titre d'origine romaine et hiératique.

D'après la tradition locale et ancestrale, il est dit que le village abritait au temps des Romains un temple dédié à Jupiter (d’où le nom Fa pour Fanum). Il est difficile de confirmer ceci mais ce n'est pas impossible puisque l'on sait, d'après les fouilles, que la région servait de base arrière aux troupes romaines pour la conquête de l'Hispanie, on retrouve d'ailleurs à plusieurs endroits alentour (Rennes, Alet et Limoux), des traces d'installations des Romains profitant des termes offertes par la géologie.

  1. Adrien Blanchet et E.Leroux, Carte archéologique de la Gaule romaine, 1931.
  2. «  », sur le site de Stéphane Guizard (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

L'homme était présent dès la préhistoire, on trouve deux sites préhistoriques dans les environs, la nécropole mégalithique de la Clape,, entre Laroque-de-Fa et Massac et le dolmen de Coume Jonquières,.

Moyen Âge

À la faveur de l'invasion des Normands, des dévastations des Sarrasins et des discordes politiques qui en furent la conséquence, les seigneurs avaient senti le besoin de se défendre et de se grouper, agrandissant ainsi leur puissance et aboutissant en définitive à obtenir, au Xe siècle, l'hérédité des terres et des charges. C'est le début de la féodalité.

À l'époque carolingienne, on emploie indifféremment les deux mots pagus et comitatus pour désigner une même circonscription. Le territoire actuel de l'Aude avait dépendu, à l'époque romaine, partie Civitas Narbonae et partie Civitas Tolosae.

La cité de Narbonne fut, à la période carolingienne, divisée en six Pagi : le Narbonnais, le Minervois, le Fenouillède, le Peyrepertuzès, le Razès et le Carcassès.

Le Peyrepertuzès (Pagus Petrapertusensis) tire son nom du château Peyrepertuse ; sa circonscription correspond aux cantons de Tuchan et de Mouthoumet. Plus tard, ce pagus servira à former au .

En 1167, Bernard de Balbonne était seigneur de La Roque-de-Fa. Le traité de Paris (1229) avait stipulé la soumission de Raymond VII, comte de Toulouse, et le mariage de sa fille Jeanne avec Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX. Alphonse étant mort sans enfant, le comté de Toulouse, donc la partie ouest du département de l'Aude, fut uni à la Couronne (1271). À son tour, Raimond II Trencavel, vicomte de Carcassonne, se soumit au pouvoir du roi (1246-1247), et apporta ainsi au domaine royal, la partie centrale du département de l'Aude. Le reste fut annexé en 1258 par la cession qu'en fit à Louis IX, le roi Jacques d'Aragon roi de Majorque. Ce lieu disputé au Olivier de Termes. À Laroque-de-Fa, lors de la grande révolte occitane de 1240, Olivier de Termes fut assiégé par les troupes royales. Le domaine de Carcassès fut vendu au roi par Olivier de Termes en 1260. Le commandeur du temple de Notre-Dame de Peyrens rendait la justice à La Roque-de-Fa entre 1273 et 1285. En 1557, Françoise d'Arse était seigneuresse à Laroque-de-Fa et en 1607, Jean de Montredon est mentionné comme seigneur. En 1695 Bernard de Barre acquiert du roi la seigneurie de La Roque-de-Fa et André de Barre le racheta au roi le .

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Quelques instantanés de l'histoire récente de Laroque du début du XXe siècle, repris par le généalogiste Stéphane Guizard à partir de documents d'archives. On découvre qu'en 1907, Laroque faisait partie des quatre communes du canton sur les 18, à posséder l'électricité et le télégraphe. On remarque aussi que la commune était bien pourvue en commerces et services, disparus aujourd'hui :

En 1907 Laroque-de-Fa disposait de l'électricité et du télégraphe, d'une école, d'un docteur, d'auberges, d'un boucher, d'un boulanger, d'un cordonnier, d'une épicerie, d'un maréchal ferrant et d'une menuisier.

En 1926 le village disposait, en plus, d'un pharmacien, d'un marchand de bestiaux, d'un marchand de bois, de cafés, de charbonniers, de maçons et d'un tabac.

En 1935 on retrouvait toujours ces services à Laroque-de-Fa.

En 1949 on trouvait encore une école, un médecin, un boucher, une épicerie et deux cafés.

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Incendie en août 2006.

En août 2006, un violent incendie a détruit une grande partie de la végétation au nord-est du village, il a fallu plusieurs heures aux forces d'intervention pour circonscrire le sinistre avec l'intervention de canadairs.

  1. Jean Guilaine, La nécropole mégalithique de La Clape, édition du groupe audois d'études préhistoriques, 1972.
  2. Bruno Marc, Dolmens et Menhirs en Languedoc et Roussillon, (p. 110), Les Presses du Languedoc.
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  5. Bruno Marc, Dolmens et Menhirs en Languedoc et Roussillon, (p. 111), Les Presses du Languedoc.
  6. a et b Abbé Sabarthès, Dictionnaire topographique du département de l'Aude, Imprimerie nationale, 1912.
  7. Stéphane Guizard, «  », sur son site personnel (consulté le ).
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  10. Stéphane Guizard, «  », sur son site personnel (consulté le ).

Héraldique

Blasonnement :
D'or au pal fuselé d'or et de gueules.

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Laroque-de-Fa dans la littérature

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