Axat

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Axat : descriptif

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Axat

Axat [aksat] (en occitan Atsat) est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1 310 mètres d'altitude fortement boisé

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Resclause et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pays de Sault » et la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Axat est une commune rurale qui compte 497 habitants en 2021

Ses habitants sont appelés les Axatois ou Axatoises.

Géographie

Localisation

La commune est située dans les Pyrénées en haute vallée de l'Aude sur l'Aude, la route départementale 118 (Pyrénées) et la ligne Carcassonne - Rivesaltes Train du pays Cathare et du Fenouillèdes entre Saint-Paul-de-Fenouillet et Quillan, dans le Pays cathare et aux portes des Pyrénées audoises (pays de la haute vallée de l'Aude). Le village est traversé par l’Aude, l’antique Atax, qui procure diverses sources de loisirs tels que le canoë, le kayak ou le rafting et la pêche à la truite.

Ville étape, au carrefour des CD 117 et 118, à égale distance de Carcassonne, Perpignan et Font-Romeu, Axat, à 380 gorges de Saint-Georges venant du sud, étroit couloir où passent de justesse la route et la rivière au pied d’une façade de falaises vertigineuses et au sortir du tout aussi impressionnant défilé de Pierre-Lys, arrivant par le nord de la commune. Les travaux de percement de la route classée départementale en 1821, allant du défilé de Pierre-Lys jusqu'à Axat, furent inspirés par l'Abbé Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lys. C'est à la même époque que le marquis d'Axat, Ange Jean Michel Bonaventure de Dax, fit réaliser à ses frais la partie de la route menant du défilé jusqu'à Axat.

Sur un escarpement rocheux appelé ribas, à proximité des ruines du château médiéval, l’église construite en 1630, à l’initiative de Raymond de Dax seigneur d’Axat qui était également chapelle castrale, offre un point de vue remarquable sur le patrimoine du village. Le vieux village est dominé par les ruines de son château féodal qui était composé de deux enceintes fortifiées et constituait une place forte défensive et une protection où les habitants d'Axat et des villages voisins venaient chercher et trouver refuge auprès de leur seigneur, en cas d'invasion ou d'incursion aragonaises qui s'accompagnaient de leur cortège de pillages et d'incendies des maisons. Il contrôlait depuis le Moyen Âge, le cours supérieur du fleuve, accès au Fenouillèdes et au Capcir. Situé entre les châteaux de Puilaurens et de Puivert, son rôle militaire était d'empêcher les infiltrations du royaume d'Aragon, tout proche à cette époque, à travers les encaissements chaotiques et les forêts profondes de la haute vallée de l'Aude. De même que le château de Puilaurens, il faisait partie du système de défense avancée de la cité de Carcassonne, en cette marche frontière du royaume de France face au royaume d'Aragon.

Habité jusqu'à la Révolution, le château qui est un temps resté inoccupé, en particulier peu après le décès du marquis d'Axat en 1788 et durant les grands troubles de la Terreur révolutionnaire survenue juste après en 1793 et 1794, est bientôt en mauvais état. À une époque où les constructions du Moyen Âge et de la Renaissance ne présentent plus de valeur aux yeux des contemporains, le château est définitivement délaissé après cette période de tourmente vers 1797 par le nouveau marquis d'Axat de retour d'Espagne dans les suites de la chute de Robespierre, alors que le calme revient peu à peu en France à l'occasion de l'avènement du Directoire. Il ne l'occupe plus au profit d'une nouvelle demeure qu'il se fait construire au pied du ribas à proximité des forges, appelée dès lors « le château ». Inhabité le château, désormais dit « château vieux », va petit à petit dépérir, ce qui sera grandement accéléré par la prise de ses pierres, il sert en effet alors de carrière pour la construction de nombreuses maisons du village, alentour.

Le pont Vieux, contemporain de l'église, est en parfait état de conservation, c'est un des rares ouvrages d'art construit sur le cours amont de l'Aude.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Artigues, Cailla, Puilaurens, Sainte-Colombe-sur-Guette, Saint-Martin-Lys et Salvezines.

Communes limitrophes d’Axat
Cailla Saint-Martin-Lys
Artigues Axat Puilaurens
Sainte-Colombe-sur-Guette Salvezines

Géologie et relief

Axat se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée).

Voies de communication et transports

Gare d'Axat (ancienne gare SNCF devenue salle polyvalente) sur la ligne Carcassonne - Rivesaltes

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Resclause, le ruisseau d'Aliès, le ruisseau d'Artigues, le ruisseau de la Crémade, le ruisseau de Seillès, le ruisseau du Doumergal et le ruisseau du Pla del Bouchet, constituant un réseau hydrographique de 13 ,.

L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 Les Angles et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 11 vol d'oiseau, est de 13,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette », d'une superficie de 17 055 Desmans des Pyrénées, Barbeau méridional, d'Écrevisse à pattes blanches ainsi que des chabots

et un au titre de la directive oiseaux :

  • le « pays de Sault », d'une superficie de 71 499 vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • la « forêt d'En Malo - Bac d'Estable » (2 450  ;
  • les « gorges de Saint-Georges » (44  ;
  • la « ripisylve des gorges de l'Aude » (88  ;
  • la « soulane de la vallée de l'Aiguette à Sainte-Colombe » (603  ;

et trois ZNIEFF de type 2, :

  • les « Fenouillèdes audois » (12 141 Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales ;
  • les « gorges de l'Aude et de l'Aiguette » (5 612  ;
  • le « petit plateau de Sault » (5 054 .
  1. Adrien Jarry de Mancy (éditeur), Louis Amiel (Auteur) « Portraits et histoire des hommes utiles, bienfaiteurs et bienfaitrices de tous pays et de toutes conditions » 1841, page 144.
  2. voir l'Armorial du Pays d'Oc en cliquant sur : "archive" www.vivies.com
  3. A titre entre autres d'illustration de ce point, les deux tiers du château royal d'Amboise en Touraine, en mauvais état lui aussi, seront pour cette même raison rasés sous Napoléon, dans les années 1800.
  4. Carte IGN sous Géoportail
  5. Plan séisme
  6. «  », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur rhone-mediterranee.eaufrance.fr, (consulté le ).
  8. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  15. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  16. a et b «  », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie

La première mention : « in vigo Adesate » apparait en 954.

Dans les temps les plus reculés, le bassin de l'Aude n'appartenait point aux Sordes, mais à d'autres producteurs de fer, habitant le pays d'Atax (Aude), aux Atacini ; ceux-ci, à la fabrication des épées, joignaient celle des haches mettant déjà à profit les ressources de la région en abondant minerai de fer. Le village le plus rapproché des Sordes, et faisant partie de la contrée occupée par les Aticini, se nomme Axat, et cette appellation, qui est une simple inversion d'Atax, marque le point exact de division entre les deux tribus des Sordes et des Atacini.

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Histoire

La première mention du village se trouve dans l'inventaire des actes de l'Archevêché de Narbonne et date de l'an 900 lorsqu'un certain Resevindus (ou Receswinthe) vend au monastère de Saint-Martin-Lys une pièce de terre située à Axat. Le vicus ou petit bourg fait alors partie du Fenouillèdes, vassal du comté de Cerdagne puis du comté de Besalu en actuelle Catalogne.

La première église connue est citée en 930, il s'agit de Saint-Vincent de Riquifrède, aujourd'hui disparue. Elle se situait près de l'actuel cimetière. Au Artigues et Cailla.

Le comte de Barcelone hérite des comtés de Besalu et donc du Fenouillèdes en 1112, et l'inféode à son demi-frère le vicomte Aymeri de Narbonne. À partir de 1162, la seigneurie d'Axat est vassale du royaume d'Aragon jusqu'en 1258 lorsque le traité de Corbeil (négocié par Guilhem d'Axat, chapelain de Jacques Ier d'Aragon) entérine la cession du Fenouillèdes au royaume de France.

Plusieurs seigneurs issus de familles de la province, se partagent successivement son territoire, dont les chevaliers d'Axat et de Saint-Vincent, vassaux ou vavassaux des vicomtes de Fenouillèdes, puis du chevalier Pons de Caramany en 1306, ainsi que la famille de Castelpor-Marsa qui semble avoir été la plus importante du . Après être passée par mariage de la famille de Castelpor-Marsa à la famille du Vivier, la seigneurie d'Axat est acquise (en même temps que celles de Vayra, Artigues, La Prade, Ulhac), d'Antoinette de Castelpor (qui en était l'héritière par son père) épouse d'Antoine du Vivier, par acte passé le 18 avril 1466 devant Maître Minéty, notaire à Narbonne, par Arnaud Dax, seigneur de Cailla, Leuc, La Serpent, Trèbes et autres places consul de Carcassonne, de la Famille Dax une très ancienne famille originaire de Carcassonne qui donna plusieurs consuls de la Cité au Moyen Âge et resta présente à Axat jusqu'à l'orée du Il était lui-même marié à Jordanne Taberne, fille de noble Raymond Taverne, d'une famille de consuls de Carcassonne également.

Baronnie érigée en marquisat en 1776 d'après Eric Thiou, éteint dans branche aînée et passé à la branche Dax de Cessales d'Axat en 1788, « marquis de courtoisie » d'après Charondas.

Les forges et laminoirs

Des forges et laminoirs furent créés, au niveau du pont Vieux sur le cours de l'Aude, quelques décennies avant la Révolution par leur fondateur Marc Antoine Marie Thérèse de Dax, marquis d'Axat qui permirent à nombre d'habitants d'y trouver un emploi, ce qui offrit à bien des familles d'Axat la possibilité de vivre dans une meilleure aisance. Il obtint pour ce faire un arrêt du conseil du roi rendu à Versailles le et des lettres patentes données à Compiègne le signées « Louis » de la main du roi autorisant leur construction, ces actes accordés au « marquis d'Axat », les L.P. commençant à la suite de la formule de salutation introductive par « Notre cher et bien aimé marquis d'Axat nous ayant.. etc.», enregistrées au Parlement de Toulouse par un arrêt rendu en chambre souveraine en faveur du « marquis d'Axat », le . Ces forges étaient dans les plus importantes et les mieux construites de toute la région. Elles comprenaient une forge catalane, un martinet et un moulin à scie et étaient notamment approvisionnées en minerai de fer par le site minier de Vicdessos. L’énergie est fournie par l’Aude, au moyen d’un bief dont la prise d’eau est située à 500 Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat cité plus haut, son héritier par testament de 1788 année-même de son décès. En 1789, la Forge produit 120 tonnes par an de fer de première qualité, dont parfois du fer fort servant d’acier pour les ouvrages grossiers. Le personnel est de 8 forgerons et 30 charbonniers. Le bois, principalement du hêtre, est pris dans les forêts du marquis d'Axat. Le minerai provient de Sem. Le nouveau marquis d'Axat qui était maire de Montpellier depuis 1814, agrandit en 1830 les forges avec l'installation de laminoirs. La prise d’eau alimente alors six roues hydrauliques qui entraînent la forge catalane, les martinets et les soufflantes pour les fours, ainsi que les laminoirs. La marquis fit passer les forges et laminoirs, 80 ans après leur création, sous le statut de « Société anonyme des forges et usines d'Axat », approuvé par ordonnance royale du roi Louis-Philippe du . En 1838, le minerai provient toujours de la mine ariégeoise de Rancié à Sem, mais aussi de Palairac, de Fillols et de Lagrasse. Le mélange des différents minerais permet principalement la production d’acier de cémentation et d’acier étiré d’excellente qualité pour sabres, grands couteaux, scies, limes et autres instruments pour les sucreries, la production s'élève encore, elle est de 140 tonnes par an. La poursuite de la croissance fait atteindre en 1849 à l'époque de leur apogée, un niveau de production annuel des forges de 150 tonnes d'acier,,. Mais la puissance acquise par les industries de la sidérurgie du nord et de l'est de la France alors en plein essor, avec leurs hauts fourneaux chauffés au charbon donnant des possibilités de production décuplées à moindre coût, rendent bientôt la concurrence trop inégale et de plus en plus intenable. C'est cet état de fait qui va entraîner, comme pour l'ensemble des forges et laminoirs à bois en France, un rapide arrêt de la production qui se produit peu après 1860 à Axat, territoire duquel la houille est par ailleurs absente.

Le quartier des forges disparues a été urbanisé au fil des ans, avec la construction d’un nouveau pont. Il en reste la « rue de la Forge ».

Le lieu de passage du beal (ou bief) d’alimentation des roues hydrauliques est quant à lui bien visible en vue aérienne, au travers de constructions de l'époque contemporaine.

  1. a b et c «  », sur mediatheques.legrandnarbonne.com (consulté le ).
  2. Société des arts et des sciences de Carcassonne, « Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville » Famille Dax.
  3. Francis Poudou, Opération Vilatge al País, Communauté de Communes du Canton d'Axat, Narbonne, , 340 p., pp. 209-222
  4. Éric Thiou in Dictionnaire des titres et des terres titrées en France sous l’Ancien Régime, éditions Mémoire et Documents, Versailles, 2003, (p. 58)
  5. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. 13
  6. Charondas, À quel titre ?, vol. 36, 1970
  7. Enregistrement des actes du pouvoir royal, 2è partie, 1568-1790, [1]
  8. Bulletin des lois de la République Française, 1838, volume 12, page 1045.
  9. « Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie », Impr. Nationale, 1801.
  10. « Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne », 1849 volume 1, page 13.
  11. Association « Le savoir.. fer », Lire en ligne sur le département de l'Aude et Axat à la page 2 : [2]

Héraldique

Blason
Parti de sinople et d'argent, au chef d'argent chargé de trois losanges de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Axat dans la littérature

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