Oissel

Localisation

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Oissel : descriptif

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Oissel

Oissel est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

Localisation

La commune est située à 10 Rouen, dans le centre de la Métropole Rouen Normandie, en bordure de la Seine.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Oissel
Petit-Couronne Saint-Étienne-du-Rouvray Gouy
Grand-Couronne Oissel Les Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen
Cléon Tourville-la-Rivière Tourville-la-Rivière

Voies de communication et transports

Oissel est desservie par les bus du réseau Astuce.

La ligne F3 relie Oissel au centre-ville de Sotteville-lès-Rouen en 45 minutes environ avec un bus toutes les dix minutes en moyenne. Cette ligne est placée en correspondance avec la ligne de métro à Hôtel-de-Ville de Sotteville en direction de Rouen.

La ligne F relie le pôle multimodal d'Oissel jusqu'à la Z.I. l'Oison de la ville de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, en 45 minutes environ avec une fréquence d'un bus toutes les 20 minutes. Elle passe par le centre commercial de Tourville-la-Rivière.

La ligne I relie l'école de police d'Oissel jusqu'au Centre commercial de Tourville avec un bus toute les 1 heure.

Oissel dispose d'une gare TER du réseau TER Normandie placée en correspondance des lignes de bus F3, F et I . Cette gare est située sur les lignes Paris - Le Havre et Yvetot - Saint-Aubin-lès-Elbeuf et propose des allers-retours à une fréquence élevée entre Rouen et Oissel.

Hydrographie

La commune est bordée par la Seine qui, au fil du temps, y a constitué plusieurs îles.

L'île Mayeux et l'île aux Bœufs sont partagées entre la commune et Tourville-la-Rivière ; elles sont classées en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).

Il en est de même pour les îles Durand et Sainte-Catherine.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boos à 10 vol d'oiseau, est de 10,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. sur le site de l’INPN..
  2. sur le site de l’INPN..
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Oscellus au ,.

Le nom du lieu appartient à toute une série bien connue de toponymes, tels qu'Oisseau, Ussel, Usseau, etc. qui sont issus du gaulois uxsello- signifiant « haut » (irlandais uasal, gallois uchel et breton uhel), ou encore « élevé » et qui sert de qualificatif à une divinité païenne dans des inscriptions celto-latines :

Deo Marti Ocello (Carlisle, Angleterre)
Deo Uxello (Bibl. Nat. Bronze)
Ocello Vellauno (Evans)
Jovi optimo maximo uxellimo (Allemagne)

Ça semble bien être le cas ici, puisqu’Oissel ne se trouve pas sur un lieu élevé mais dans la vallée de la Seine. Peut-être un culte à sainte Catherine a-t-il remplacé un culte à une divinité païenne initiale au moment de la christianisation selon un processus bien connu par ailleurs ? En tout cas, dès le Moyen Âge, il est fait référence à une île d'Oissel dénommée Sainte-Catherine.

C'est de cet endroit que les Vikings seraient partis pour lancer leurs raids dans la vallée de la Seine. Apparemment, ils vont eux-mêmes rebaptiser l'île d'Oissel en Thorholmr « île de Thor » qu'on retrouve par exemple dans un titre de Robert le Magnifique en 1030 sous la forme latinisée Torhulmus, mais contrairement à celui de l'île de Korholmr (Petit et Grand-Couronne), son nom norrois va disparaitre, remplacé définitivement par Sainte-Catherine.

Il n'est pas certain que le nom de Thor (Þórr) fasse référence au dieu, en effet l'île d'Oissel est située juste en face de Tourville-la-Rivière (Tor villam 996 - 1026) qui s'explique bien plutôt par un nom de personnage Þórr (Thor), fréquemment attesté comme anthroponyme dans l'onomastique norroise. Ce genre de relation entre deux lieux contigus se retrouve à plusieurs reprises dans la toponymie normande.

  1. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) », in Annales de Normandie, 8e année, no 3, 1958, p. 315.
  2. a b et c François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 119.
  3. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Édition errance 1994. (ISBN ).

Histoire

Situé en bord de Seine, au pied d'un plateau couvert de forêt riche en gibier, le site d'Oissel est occupé dès la préhistoire. Gaulois et Gallo-romains y ont laissé des voies de communication et un temple, au lieu-dit la Mare-du-Puits.

Des sarcophages mérovingiens furent également mis au jour.

Les Vikings y créèrent une forteresse qu'ils utilisèrent comme base pour leurs raids vers Rouen et Paris. En automne 858, elle est assiégée par les troupes du roi Charles II le Chauve.

En 1082, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, y réunit un concile de hauts dignitaires de l'Église en présence de barons anglo-normands au sujet d'un différend sur la peine de mort entre l'archevêque de Rouen et l'abbé de Saint-Wandrille. Fief royal, Richard Cœur de Lion y installa un rendez-vous de chasse où séjourna Philippe le Bel en 1312. Ce manoir, profondément modifié au cours des siècles, est aujourd'hui la mairie.

Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la sergenterie d'Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. Elle comprenait dès son origine la glèbe de la franche sergenterie de bois fieffés et héréditaire en la forêt du Rouvray, des fiefs tenus en perpétuel héritage de divers fiefs de haubert.

Parmi les sergents de la garde du roi en la forêt du Rouvray, qui devaient rendre foi et hommage au roi, puis faire aveu de leurs avoirs, on trouve les noms de Hue Bécourt (aveu du ), Jehan Leprevost (aveu du ), Guernet Lynant et Jacques Lynant, ce dernier vendant et transmettant à fin d’héritage l’ensemble de la Sergenterie le à Jehan Vauquelin (aveu du ), Jacques Vauquelin en hérita (aveu du ). Puis se succède la longue lignée des Duhaze, avec Robin Duhaze qui en hérita par sa mère Anne Vauquelin (aveu du ), jusqu'à Antoine Duhaze (aveu du ), et Jean Thomas Duhaze. La sergenterie fut supprimée vers 1764.

Le manoir de La Chapelle porta différents noms : ferme de la Chapelle, ferme à Dupont au début du colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fût déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus relativement intacts depuis le XVIe siècle.

En 1639, lors de la révolte des va-nu-pieds contre les impôts et la famine, c'est à Oissel que les troupes envoyées par le roi furent hébergées. L'épidémie de peste de 1649-1650 dévasta la commune, une nouvelle épidémie de choléra en 1832 fit de nombreuses victimes.

Après la guerre franco-allemande de 1870, les Prussiens s'installèrent en 1871 dans la ville et incendièrent en partie la mairie.

La Première Guerre mondiale fit de nombreux ravages puisque 20 % de la population adulte fut décimée[réf. nécessaire]. En , un commando allemand fut chargé de faire sauter les ponts d'Oissel. Il fut arrêté in extremis à Sotteville-sous-le-Val.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1944, les Allemands s'installèrent à nouveau à Oissel pour défendre le nœud ferroviaire stratégique entre la Normandie et Paris. 43 bombardements alliés en 5 ans firent des dégâts considérables : 249 immeubles furent détruits, 1 475 autres endommagés. Au cours de ces trois conflits, les Osseliens montrèrent un esprit de résistance et de solidarité rare comme Édouard Turgis, Paul Henri Mongis et Émile Billoquet, trois noms inscrits à jamais dans la mémoire d'Oissel.

Le  régiment du génie, basé à Oissel, est dissous en 1997.

  1. Charles de Beaurepaire, De la vicomté de l'Eau de Rouen et de ses coutumes au XIIIe et au XIVe siècle, Évreux, imp. Herissey, 1856, p. 35
  2. a et b Charles de Beaurepaire, De la vicomté de l'Eau de Rouen et de ses coutumes au XIIIe et au XIVe siècle, Évreux, imp. Herissey, 1856, p. 34
  3. Michel Toussaint Chrétien Duplessis, Description géographique et historique de la Haute Normandie : Le Vexin, vol. 2, Pierre-François Giffart, , ?, p. 671 et 672.
  4. Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 2e série, 6e volume, 16e volume de la collection, 1852, Derache à Paris, Didron à Paris, Hardel à Caen, Le Brument à Rouen, p. 273
  5. Georges Dubosc, Par-ci, par-là : études d'histoire et de mœurs normandes, série 3, Rouen, H. Defontaine, Impr. du Journal de Rouen, 1922-1933, p. 112
  6. Archives départementales de Seine-Maritime, Chambre des comptes, aveux aux baillis de Rouen, cote IIB, pièce no 1 du no 446, ex-volume 210

Héraldique

Blason
Parti au 1) d’argent à la cornue du même remplie à moitié de gueules, au 2) d’azur à la gerbe d’or ; sur le tout au chef de gueules chargé d’un léopard d’or armé et lampassé d’azur.
Détails
Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie.

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Oissel dans la littérature

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