Le Grand-Quevilly

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Le Grand-Quevilly : descriptif

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Le Grand-Quevilly

Le Grand-Quevilly, dit aussi Grand-Quevilly, est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en Normandie.

Géographie

Localisation

Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

Le Grand-Quevilly est située en Normandie dans le département de Seine-Maritime. Voisine de Rouen, elle est la Sotteville-lès-Rouen et Saint-Étienne-du-Rouvray. Le Grand-Quevilly s'étend sur 11,11 Petit-Couronne, Saint-Étienne-du-Rouvray, Le Petit-Quevilly et Rouen. Elle se situe sur la rive gauche d'un méandre de la Seine. L'altitude sur la commune varie entre 5 m et 67,50 m.

Grâce aux animations qu’elle propose, ses espaces de verdure et ses commerces, la ville du Grand-Quevilly est vivante et agréable. Elle fait partie des villes de France contenant le plus de logements sociaux. En effet, le pourcentage de logements sociaux de la ville est actuellement de 67 %.

Communes limitrophes du Grand-Quevilly
Canteleu Rouen Le Petit-Quevilly
Grand-Quevilly Sotteville-lès-Rouen
Petit-Couronne Saint-Étienne-du-Rouvray

Voies de communication et transports

Le Grand-Quevilly est desservie par le « métro » de Rouen (tramway) depuis son inauguration en 1994. La ligne George-Braque traverse la ville du nord au sud avec 5 stations, à une fréquence d'une rame toutes les 6 minutes en heure de pointe. Le tramway permet de rejoindre le centre-ville de Rouen en une vingtaine de minutes (correspondances avec les principales lignes de l'agglomération) et Le Petit-Quevilly en quelques minutes.

Des lignes de bus (T4, F6, F9, 27 et 42) offrent la possibilité de rejoindre des communes non desservies directement par le métro telles qu'Isneauville, Sotteville-lès-Rouen Petit et Grand-Couronne.

Le Grand-Quevilly est traversée par la Sud III (RN 338) qui donne accès à l'autoroute A13.

Le bac permet le passage vers Dieppedalle.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 13,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouen à 5 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Bovita Net, «  », sur communes76.com (consulté le ).
  2. «  », sur owni.fr via Wikiwix (consulté le ).
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  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
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  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Chevillei vers 1027 ; Cavilleium (en latin médiéval) au début du  siècle. Puis Quevilly le Grand à la fin du  siècle.

Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum, suffixe d'origine gauloise marquant la localisation ou la propriété. Généralement, il a abouti à la terminaison -(a)y ou -(e)y dans la plupart des régions de Normandie, comme dans la région parisienne, en Picardie et les régions du centre nord de la France.

Le premier élément Quevil(l)- représente sans doute un anthroponyme selon le cas général. François de Beaurepaire propose deux noms de personnes différents, soit le nom d'homme gaulois Cabillus (mentionné dans une inscription de Lyon, CIL XIII, 382), soit le nom de personne latin Capellus (porté par un autochtone). D'où le sens global de « domaine rural, propriété de Cabillus ou Capellus ».

Un début de palatalisation a affecté la voyelle initiale /a/ > /e/ suivi d'une régression, ainsi Quevilly conserve le [k-] initial (graphié qu-) caractéristique du normand septentrional et du picard au nord de la ligne Joret.

Le même nom d'homme se rencontre dans Quevillon (Seine-Maritime) et Cavillon (Somme), suivi du suffixe -o / -on(em). Homonymie avec les Chevilly et Chevillé (Sarthe, Caviliaco IXe siècle) du Centre et de l'Ouest de la France.

Les toponymes en -acum ne prennent jamais l'article puisque ce ne sont pas des formations médiévales, mais gauloises ou gallo-romanes. En effet, l'article défini le / la, issu du latin ille / illa, n'a été utilisé pour créer des toponymes qu'à partir du  siècle en Normandie, alors que Quevilly est une formation toponymique antérieure au  siècle. Aussi l'usage conforte-t-il cette règle, puisqu'on dit souvent Grand-Quevilly et Petit-Quevilly au lieu de Le Grand-Quevilly et Le Petit-Quevilly, formes officielles récentes. En outre, les communes contiguës de Grand-Couronne et de Petit-Couronne issues également d'une scission médiévale de la même époque (vers le  siècle) ne prennent pas l'article.

  1. a b c d et e François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 87.
  2. François de Beaurepaire, op. cit., p. 10.

Histoire

  • 1154 : Le Grand-Quevilly est acquis par le seigneur Charles de Becdelièvre, alors maître du grenier à sel de Rouen.
  • 1195 : Donation aux Hospices de Rouen du domaine du Grand Aulnay (en bordure de la Seine) au sud de la commune par Richard Cœur de Lion.
  • 1554 : Acquisition du fief du Grand Quevilly par un seigneur, Charles De Becdelièvre, sieur de Sazilly (près de Chinon), maître du grenier à sel de Rouen.
  • 1599 : Transfert sur le territoire du Grand-Quevilly du prêche établi quelques mois plus tôt à Dieppedalle le , conséquence locale de l’édit de Nantes de 1598. Le Grand Temple des Réformés est édifié.
  • 1793 : La vie communale s'organise autour d'un conseil général communal bientôt transformé en conseil de la commune révolutionnaire du Grand-Quevilly. En 1794, une équipe est choisie pour le destin de la commune. Elle est dirigée par André Boutigny, qui prendra en 1800 le titre de « maire provisoire », avant l'arrivée de Germain Delamare, premier maire de la commune et qui le resta jusqu'en 1814.
  • Fin  siècle : Construction du château du Grand-Quevilly par le marquis Pierre-Jacques-Louis de Becdelièvre (1718-1771). Il fut couramment appelé le château de Montmorency, du nom de Anne Louis Christian de Montmorency ( - Neuilly † 25 décembre 1844 - Munich), comte de Tancarville, 1812), marquis de Seignelay, marié, le 4 septembre 1797 à Henriette de Becdeliévre de Cany ( - Paris † 15 mars 1833), fille d'Anne Louis Roger de Becdelièvre ( † 26 juin 1789), marquis de Quevilly, seigneur de Cany, dit le « marquis de Cany », lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis. Sa bibliothèque et certains meubles furent vendus aux enchères en 1941.
  • 1870 : Les Prussiens envahissent la commune. Des soldats sont prisonniers dans le château du Grand-Quevilly, où était installé un quartier général prussien.
  • De 1882 à 1899 : Des progrès ont lieu : des plaques indicatives de rues et de maisons sont installées ; une école pour garçons est construite ; création d'un boulevard de l'industrie et, en 1894, d'un chantier naval.
  • 1886 : Création du boulevard de l'Industrie au long duquel vont pousser les usines. Le bourg du Grand-Quevilly compte alors 2 000 habitants.
  • 1893 : Implantation, à la limite nord de la commune du Grand-Quevilly, des dont l'un des plus célèbres bateaux construits est le pétrolier baptisé Quevilly.
  • 1899 : Installation de la filature Dieusy et ouverture de la première poste locale.
  • 1914 : Plusieurs camps de militaires britanniques s'installent dans la commune. Une nécropole nationale en perpétue le souvenir.
  • 1919 : Déjà amorcée avant-guerre, l'industrialisation se poursuit au bord de la Seine surtout grâce à l'installation de la Centrale Électrique qui fonctionne au charbon pour fournir l'énergie aux usines. La population qui avoisine les 2 500 habitants, passe à 10 000 à la veille de la guerre 39-45.
  • 1935 : Les élections municipales ont lieu. La liste du « progrès social » conduite par le docteur Prat et Tony Larue arrive en tête. Un programme de réalisations voit la construction de deux écoles maternelles, d'un établissement de bains-douches, d'une école de garçons, d'un foyer communal doté d'une salle de spectacle et d'une nouvelle mairie.
  • 1939 à 1944 : Pendant la Seconde Guerre mondiale, les immigrés partent, les usines sont alors désorganisées, mais des militaires donnent la main-d'œuvre. En 1941, le maire Tony Larue est destitué de ses fonctions et est remplacé. La ville est la cible de plusieurs bombardements. 76 résistants sont condamnés à mort sur le stand de tir des Bruyères, réquisitionné par l'armée allemande. En 1944, la ville est libérée.
  • 1944 : Libération de la ville le . La ville se dote d'un nouveau bureau de poste au Bourg et d'un bureau annexe. Un marché couvert, un groupe postscolaire, de nouveaux établissements scolaires, une bibliothèque populaire publique et gratuite en 1951 sont créés.
  • 1945 : Louis Jouvin, résistant et déporté, devient maire du Grand-Quevilly.
  • 1947 : Tony Larue est réélu au poste de maire jusqu'en 1995.
  • 1953 à 1977 : construction de pavillons, de centres commerciaux (Centre Sud 3), de la zone à urbaniser en priorité et inauguration de l'hôtel de ville en 1974.
  • 1961 : la nouvelle ville se construit. Constitution d'une zone à urbaniser en priorité (ZUP). La ville procède à l'acquisition de la forêt du Chêne-à-Leu. Suivent dans les années 1970, les ZAC (Zones d'aménagement concerté) des Provinces à vocation d'habitation et du Grand Launay à vocation économique, le centre commercial et artisanal du Bois Cany et la rénovation du Bourg.
  • 1974 : l'hôtel de ville, dont la construction a été confiée à l'architecte Henri Tougard, est inauguré.
  • 1977 : Tony Larue fait appel à Laurent Fabius (alors directeur de cabinet de François Mitterrand) pour achever la construction de la ville. Depuis sont apparus une école de musique, une bibliothèque, un théâtre (théâtre Charles-Dullin) et une crèche.
  • 1978 : création des Espaces Seniors qui permettent un accueil des ainés pour des animations et des sorties.
  • 1986 : François Mitterrand, alors président de la République, est accueilli par Laurent Fabius. Fermeture des Chantiers de Normandie.
  • 1995 : mort de Tony Larue, fin du mandat. Marc Massion est élu sénateur et Laurent Fabius devient maire du Grand-Quevilly. La politique municipale (logement, développement économique, solidarité et loisirs) s'accompagne d'une stabilité, voire de la baisse des impôts communaux.
  • 1996 : Lancement du dispositif du Relais Partenaire Jeunes qui permet aux familles quevillaises de bénéficier d'une aide pour financer tout ou partie de l'inscription à une activité extrascolaire des jeunes de 6 à 19 ans.
  • 1996 à 2006 : De nombreuses modifications voient le jour, Gaz de France s'installe, des places sont modernisées ; le parc des Provinces est créé (il fut récompensé aux Marianne d'Or). La Sud III (voie reliant Le Grand-Quevilly à Rouen) est créée, la bibliothèque devient médiathèque et est rénovée. 1999, le tout nouveau Multiplex (Gaumont Grand-Quevilly) ouvre ses portes au centre commercial du Bois Cany, il a une capacité de 3 862 sièges pour un total de seize écrans dont un IMAX (environ 22 mètres de base). En 2001, ouverture du Zénith de Rouen et Marc Massion devient maire.
  • 1997 : Création du parc des Provinces, une réalisation récompensée par la Marianne d'or des communes, plus haute distinction française pour les réalisations locales.
  • 1998 : Le parc des Provinces devient le théâtre du festival musical de plein air gratuit ; Un printemps au Parc. Cette même année, la bibliothèque prend un nouveau visage et devient multimédiathèque. Toutes les écoles de la ville sont équipées d'une salle multimédia et la ville participe également à l'équipement du lycée et des trois collèges. Le dispositif des Espaces Seniors se complète par un service de restauration.
  • 1999 : La Maison des Arts ouvre ses portes, les travaux de construction de l'Espace jeunesse commencent et le Contrat Municipal Étudiant est lancé afin d'aider financièrement les étudiants dans la poursuite de leurs études.
  • 2000 : Marc Massion est élu maire de la Ville et Laurent Fabius prend la place de premier adjoint à la suite de sa nomination au gouvernement.
  • 2001 : Marc Massion est réélu dès le premier tour avec 82 % des voix. L'Espace jeunesse est inauguré.
  • 2003 : L'ensemble des écoles maternelles est informatisé.
  • 2004 : Lancement du dispositif 1 élève / 1 ordi qui permet à chaque élève de CE2, CM1 et CM2 des écoles quevillaises de disposer gratuitement d'un ordinateur à son domicile, équipé de tous les logiciels éducatifs utilisés à l'école et choisis par les enseignants.
  • 2005 : La crèche est agrandie pour devenir l'Ile aux Enfants.
  • Le jeudi  : Le château d'eau, qui était un emblème de la Ville, est détruit.
  • 2008 : Marc Massion est réélu au poste de maire.
  • 2008 : En lieu et place du château d'eau, une roseraie est réalisée. Elle mesure six hectares et contient près de deux-cents espèces de roses, la Ville inaugure la Roseraie à quelques pas de l'hôtel de ville. Elle compte plus de 280 variétés de roses, avec plus de 16 000 plants.
  • 2009 : Les chantiers urbains des quartiers Matisse et Kennedy commencent.
  • 2010 : La Ville participe au festival Normandie impressionniste avec une exposition présentée à la Maison des Arts. Les premiers arbres de la spirale du temps sont plantés par des écoliers dans le Bois Matisse.
  • 2012 à 2019 : De nombreux travaux urbains voient le jour comme ceux du Père Jules, du quartier Kennedy et du Bois Matisse. Plusieurs projets solidaires naissent, c'est le cas du dispositif Encore+Ensemble ou Rendez-vous en terres jumelles qui permet aux jeunes quevillais de partir en voyage dans l'une des villes jumelées au Grand-Quevilly.
  • 2020 : La liste « Grand-Quevilly, j'y tiens » de Nicolas Rouly obtient 80 % des suffrages au premier tour de l'élection municipale. Nicolas Rouly est élu maire le .
  1.  IA76000548.

Héraldique

Les armes du Grand-Quevilly se blasonnent ainsi :

De gueules à la fasce cousue de sable chargée d'une coquille accostée de deux croisettes tréflées au pied fiché, le tout d'argent, accompagnée en chef d'un léopard d'or, et en pointe d'une cheville aussi d'or.

Armes de la famille de Becdelièvre : De sable à deux croix de calvaire, treflées et fichées d'argent, accompagnées en pointe d'une coquille du même.

Le léopard signifie l'appartenance à la Normandie puisqu'il est issu des armes de la Normandie. La fasce est aux armes de la famille de Becdelièvre.

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Le Grand-Quevilly dans la littérature

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