Agneaux

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Agneaux : descriptif

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Agneaux

Agneaux (prononcé [aɲo:]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 255 habitants.

Géographie

Agneaux est une commune résidentielle dont la partie urbaine constitue l'ouest de l'agglomération saint-loise, composée d'un habitat essentiellement pavillonnaire, le long de la route Saint-Lô-Coutances, au centre du pays saint-lois. Son bourg est à 1,6 Saint-Lô, à 9 Canisy et à 12 Marigny.

Le territoire est traversé par la route nationale 174 dont un échangeur est dans la commune. S'y raccordent la route départementale route nationale 172) reliant Saint-Lô à l'est à Coutances à l'ouest, et la D 900e3, annexe de la D 900 qui permet de rejoindre Hébécrevon au nord-ouest. De cette D 900 part la D 149 qui rejoint La Chapelle-en-Juger à l'ouest. L'accès à l'A84 est à Guilberville (échangeur 40) à 24 km au sud-est.

Agneaux est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au nord et au sud-est. Trois courts affluents parcourent le territoire communal dont l'un marque la limite nord-est et un autre la limite sud.

Le point culminant (86 bocagère pour le reste du territoire.

Communes limitrophes d’Agneaux
Thèreval
(comm. dél. d'Hébécrevon)
Rampan (sur quelques dizaines de mètres), Saint-Georges-Montcocq Saint-Lô
Thèreval
(comm. dél. d'Hébécrevon)
Agneaux Saint-Lô
Thèreval (comm. dél. d'Hébécrevon),
Saint-Gilles
Saint-Gilles Saint-Lô

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 9 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. «  ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2.
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes

  • Agnels 1056/1066.
  • Herbertus de Agnes 1056/1066.
  • Agnels ~1135.
  • de Agnellis .
  • de Agneax .
  • Philippus de Agnellis 1218.
  • ecclesi[a] Sancti Johannis de Agnellis ; dominus de Agnellis 1332.
  • Sanctus Johannes de Agnellis 1351/1352.
  • Aigneaux 1612/1636, 1677, 1713.
  • Agneaux 1753/1785, 1854, 1903.

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français agnel « agneau », et évoquant probablement un élevage de moutons. L'absence d'article suggère une fixation précoce (avant l'an mil). Les attestations ne sont pas suffisamment anciennes pour pouvoir affirmer que ce nom date de la période gallo-romaine (il reposerait alors sur le gallo-roman AGNELLOS), hypothèse que l'on ne peut cependant pas exclure a priori.

Remarque sur les graphies anciennes

  • Dans la graphie Agneax (~1210), le -x final correspond à un ancien signe abréviatif utilisé dans les manuscrits médiévaux pour noter la terminaison latine -us. Il faut donc lire °Agneaus, première trace écrite pour ce nom de la vocalisation de [l] devant consonne (évolution Agnels > °Agneaus), qui se manifeste en ancien français à partir du XIe siècle.
  • La graphie Aigneaux, que l'on rencontre aux XVIIe et XVIIIe siècles, correspond à une ancienne notation de n mouillé [n'], que nous écrivons aujourd'hui -gn- et prononçons [ɲ]. Ce son, initialement articulé comme le début du mot anglais new, a été longtemps transcrit -ign- (parfois même -igni-), d'où les anciennes graphies campaigne "campagne", Mortaigne "Mortagne", montaigne "montagne", etc. Tombées peu à peu en désuétude, elles ont été parfois mal lues, et engendré des prononciations fautives, telles que celles du nom de Michel de Montaigne, ou du mot araignée, maintenant passées dans l'usage. Tout ceci pour expliquer que l'ancienne graphie Aigneaux doit être lue a-igneaux [an'o] ou [aɲo], et non ai-gneaux.

Gentilé

Le gentilé est Agnelais.

  1. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.
  2. ibid., p. 408, § 214.
  3. a b et c François de Beaurepaire, Les Noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 65.
  4. Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 62, § 242.
  5. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 353B, 353C
  6. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 369B
  7. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620]
  8. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Carte de Cassini.
  11. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  12. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903
  13. Un toponyme normand de formation identique est Aigneaux dans le Calvados, nom de plusieurs localités dont la plus importante est un hameau situé au Désert.

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français agnel « agneau », et évoquant probablement un élevage de moutons. L'absence d'article suggère une fixation précoce (avant l'an mil). Les attestations ne sont pas suffisamment anciennes pour pouvoir affirmer que ce nom date de la période gallo-romaine (il reposerait alors sur le gallo-roman AGNELLOS), hypothèse que l'on ne peut cependant pas exclure a priori.

Remarque sur les graphies anciennes

  • Dans la graphie Agneax (~1210), le -x final correspond à un ancien signe abréviatif utilisé dans les manuscrits médiévaux pour noter la terminaison latine -us. Il faut donc lire °Agneaus, première trace écrite pour ce nom de la vocalisation de [l] devant consonne (évolution Agnels > °Agneaus), qui se manifeste en ancien français à partir du XIe siècle.
  • La graphie Aigneaux, que l'on rencontre aux XVIIe et XVIIIe siècles, correspond à une ancienne notation de n mouillé [n'], que nous écrivons aujourd'hui -gn- et prononçons [ɲ]. Ce son, initialement articulé comme le début du mot anglais new, a été longtemps transcrit -ign- (parfois même -igni-), d'où les anciennes graphies campaigne "campagne", Mortaigne "Mortagne", montaigne "montagne", etc. Tombées peu à peu en désuétude, elles ont été parfois mal lues, et engendré des prononciations fautives, telles que celles du nom de Michel de Montaigne, ou du mot araignée, maintenant passées dans l'usage. Tout ceci pour expliquer que l'ancienne graphie Aigneaux doit être lue a-igneaux [an'o] ou [aɲo], et non ai-gneaux.
  1. Un toponyme normand de formation identique est Aigneaux dans le Calvados, nom de plusieurs localités dont la plus importante est un hameau situé au Désert.

Histoire

À l'occasion de la construction de la déviation de Saint-Lô, de nombreuses fouilles archéologiques préventives ont eu lieu. Elles ont bien mis en évidence la longue histoire d'Agneaux depuis la Préhistoire.

Les vestiges les plus importants concernent l'âge du bronze, avec l'installation d'une vaste nécropole et avec la découverte de plusieurs dépôts d'objets en bronze, puis l'époque médiévale.

Un Herbert compagnons de Guillaume le Conquérant (liste de Falaise). Un Foulque d'Aigneaux accompagna le duc de Normandie Robert Courteheuse à la première croisade (1095-1099).

Julienne ou Jeanne Couillard (Saint-Lô aux troupes catholiques de Matignon qui tua 300 défenseurs, mais laissa la vie sauve à Julienne Couillard.

Comme Saint-Lô, la ville fut détruite en .

  1. Dominique Cliquet D., François Fichet de Clairfontaine et Cyril Marcigny (dir.), 2000 – 5000 ans d’histoire aux portes de Saint-Lô, Archéologie préventive et aménagement du territoire, catalogue de l’exposition de Saint-Lô (Manche), Archives départementales de la Manche, Conseil général de la Manche, Saint-Lô, 64 p.
  2. Cyril Marcigny et Antoine Verney, 2005 – « La nécropole d’Agneaux et ses dépôts (Manche) », in. La Normandie à l’aube de l’histoire, les découvertes archéologiques de l’âge du Bronze 2300-800 Cyril Marcigny et al. (dir.), Somogy éditions d’art, Paris, 2005, p. 118-119.
  3. Vincent Carpentier, Emmanuel Ghesquière et Cyril Marcigny, 2003 – « L’établissement rural du Haut Moyen Âge d’Agneaux « Bellevue » (Manche) », Revue archéologique de l’Ouest, no 20, p. 171-190.
  4. Charles de Gerville, Études géographiques et historiques sur le Département de la Manche, Les Éditions de la Tour Gile (ISBN ), p. 78.
  5. a et b Gautier 2014, p. 44.
  6. Delattre, 2002, p. 6.


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Agneaux dans la littérature

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