Bréel
Localisation
Bréel : descriptif
- Bréel
Bréel est une ancienne commune française, dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Athis-Val de Rouvre. Située au cœur du Houlme et de la Suisse normande, cet ancien fief des Corday est peuplé de 124 habitants, avec une densité de 33,42 hab/km2.
Géographie
Bréel s'étend sur 3,71 Roche d'Oëtre. Le point culminant est à 241 mètres d'altitude et l'endroit le plus bas se trouve à 73 mètres d'altitude. La mairie est à 120 mètres d’altitude.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Flers Agglo. Elle est également proche du parc naturel régional Normandie-Maine. La Rouvre est le principal cours d'eau qui baigne le village. Cette rivière est fréquentée par des kayakistes en eau blanche, en contrebas du bourg. Le territoire de Bréel est délimité à l’ouest et au nord-ouest par cette rivière, et au sud-ouest par le ruisseau la Coulandre.
Bréel est située le long de la route de Truttemer-le-Grand à La Forêt-Auvray, suivant le cours d'une ancienne voie romaine.
Le territoire est traversé par de multiples chemins de randonnée à pied et à VTT.
Le village se situe au milieu du triangle Flers/Condé-sur-Noireau/Falaise, étant à environ 20 kilomètres de chacune de ces villes. La grande ville la plus proche est Caen, à 41,37 kilomètres au nord à vol d'oiseau.
Les gares les plus proches se trouvent à Briouze (12,52 kilomètres) et Flers (15,47 kilomètres).
En 1858, dans son histoire du canton d’Athis, le colonel Hector de la Ferrière Percy décrivait ainsi le village de Bréel et son paysage bocager qui a peu changé depuis : | |
« Ce ne sont que collines serrées les unes contre les autres, qui montent en s’arrondissant jusqu’au plateau plus élevé où se dressait, jadis, le manoir de Ségrie-Fontaine. Cette nature tourmentée n’a rien d’aride ni de sauvage. Cela tient sans doute, à l’harmonie des lignes, au jeu de la lumière entre les grands arbres qui bordent les champs, à ce je ne sais quoi d’idéal et de vaporeux qui semble la physionomie particulière du bocage normand, surtout dans les mois d’automne. Si vous voulez saisir dans son ensemble ce gracieux paysage, faites l’ascension de la Roche d'Oëtre et, du haut de l’immense rocher qui surplombe, votre regard pourra suivre, au fond de la vallée les sinuosités de la Rouvre. » |
- « »
- Jeannine Rouch, « », sur www.patrimoine-normand.com / Patrimoine Normand n°42 (mai-juin-juillet 2002), (consulté le )
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Brael vers 1335.
Albert Dauzat passe sous silence ce nom de lieu, montrant par là qu'il ne possède pas de forme ancienne et qu'il y a un problème quant à son interprétation. René Lepelley considère ce toponyme comme issu du bas latin d'origine gauloise brogilu, « petit bois », ayant donné le français breuil (enclos, boisé ou non, où les bêtes étaient parquées). Ernest Nègre envisage quant à lui l'emploi de l'anthroponyme germanique Blidaldus pris absolument. François de Beaurepaire préfère rapprocher ce toponyme de Bréhal (Manche, Brehelio vers 1100); Bréal-sous-Vitré (Ille-et-Vilaine, Braellum siècle; Breelo 1108); Bréal-sous-Montfort (Ille-et-Vilaine, Breal 1154), dans lesquels il identifie un même suffixe -allum, rapprochements que justifie la localisation géographique, mais il n'apporte pas d'autre explication.
Microtoponymie
Bréel est composée de différents hameaux, contigus et situés dans le bourg ou près du bourg : les Grands Cotereaux, la Petite Couture, l'Être aux Guislains, l'Être aux Môres, la Foutelaye (de foutelaie synonyme de hêtraie, ou de foutel signifiant « hêtre » ; cf. la Fontelaye et la Futelaye), l'Oullière, la Rôrie et le Ruisseau. Il y a également des hameaux ou lieux-dits plus isolés : la Bagottière (d'une famille Bagot + suffixe -ière), le Blanc Rocher, la Boscherie, la Chevalerie, la Cour de Bréel, le Douit de Bréel (douit étant une variante de douet « ruisseau »), l’Être aux Coqs, le Hamel (forme normande qui a donné hameau en français), la Maisonnette, le Maly, le Moulin des Rivières, Oëtre, le Pont de Ségrie (ou le Moulin de Bréel, ou le Moulin de Ségrie), les Pucettes, le Souquet et le Val Fermé. Le nom des hameaux l'Être aux Guislains et l'Être aux Môres sont formés avec les noms des vieilles familles bréeloises Môre et Guislain. Le mot Être est quant à lui une variante graphique des mots âtre ou aître qui ici veulent dire « foyer ». Le hameau d'Oëtre se situe à l'extrémité nord du territoire communal de Bréel, à proximité de la fameuse roche d'Oëtre qui, elle, se situe sur la commune de Saint-Philbert-sur-Orne.
Le gentilé de la commune est Bréeloise et Bréelois.
- , Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 834.
- , Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 ISBN ), p. 100
Histoire
Le château des Corday s’élevait jadis à l’emplacement de la ferme sise au lieu-dit la Cour de Bréel, près de l’étang qui existe toujours de nos jours. Un membre de la famille, Guillaume Corday, fut curé de la chapelle qui porte leur nom, pendant plus de cinquante ans, de 1476 à 1527.
Au siècle, Bréel comptait 675 habitants et tirait sa richesse de son sol granitique.
L’exploitation des carrières, sur un magnifique filon de granite, s’est poursuivie jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. De belles pierres taillées, nécessaires à la construction des demeures de Caen et même au-delà , sont parties de Bréel. La chapelle du Blanc Rocher (1855), nichée dans les bois, et la chapelle Saint-Joseph (1895), posée sur une butte face à un grand calvaire de granit, ont été construites par les carriers et sont les témoignages de cet essor.
L'ancien moulin de Bréel (appelé également moulin de Ségrie) abrite aujourd'hui la Maison de la rivière et du paysage.
En 1789, la paroisse dépendait du bailliage secondaire de Tinchebray, lui-même dépendant du grand bailliage du Cotentin.
En 1789 toujours, la paroisse dépendait de la sergenterie dite du Bailliage de Condé, de l'élection de Vire, et de la généralité de Caen. Du point de vue religieux elle relevait du diocèse de Séez.
En 1900, un pressoir à cidre en granite, taillé d’une seule pièce dans une carrière de Bréel, a été présentée à l'exposition universelle de Paris.
Le
Libération de Bréel et de la région alentour en 1944
Lors de la bataille de Normandie, sur le front ouest de la poche de Falaise, le 15 août, au terme de l’opération Blackwater dont l'objectif était d’établir une tête de pont sur le Noireau, la du Major-General Ivor Thomas franchit la rivière à Condé-sur-Noireau et libère Berjou le lendemain. Le 16, la Flers. Devant la chute imminente de Falaise, le Generalfeldmarschall Günther von Kluge, chef du Heeresgruppe B, fait un exposé téléphonique de la situation au général Alfred Jodl, chef des opérations à l'Oberkommando der Wehrmacht. Sans attendre l'accord du Führer, von Kluge ordonne un repli immédiat de la Armée et du Panzergruppe Eberbach à l'est de l'Orne, qui sera effectué en deux ou trois mouvements de nuit. À l'est de Flers, la défense repose sur le Sainte-Honorine-la-Chardonne. Les Putanges, via Notre-Dame-du-Rocher. Le 17 août, la blindés et d'infanterie. L'objectif de la première est Putanges, via Athis-de-l'Orne et Notre-Dame-du-Rocher. La seconde, en parallèle et huit kilomètres plus au sud, part de Flers en direction de Briouze. Lors du franchissement de la Rouvre, au lieu-dit Le Pont Huan, le Monmouthshire Regiment subit 25 pertes, le Fife and Forfar Yeomanry Armoured Regiment perd deux blindés. À deux kilomètres plus au nord, juste après Taillebois, les Allemands, retranchés dans le secteur de Notre-Dame-du-Rocher, harcèlent les hommes de la Royal Engineers a posé un pont, les Allemands se sont repliés. Notre-Dame-du-Rocher est libérée, ainsi que Bréel, alors que sur l’aile gauche, le Ségrie-Fontaine.
- « », sur le site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
- Stalingrad en Normandie d’Eddy Florentin, The black Bull de Patrick Delaforce, Fighting the Breakout de David Isby.
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Bréel dans la littérature
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