Le Lorey

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Le Lorey : descriptif

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Le Lorey

Le Lorey est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 584 habitants.

Géographie

La commune est entre Coutançais et Saint-Lois, situation géographique confirmée administrativement, la commune étant rattachée à l'arrondissement de Coutances et au Pays saint-lois. Elle est au centre du département de la Manche, une stèle marquant d'ailleurs un point calculé comme tel. Son bourg est à 5 Marigny, à 11 Saint-Sauveur-Lendelin et à 13 Coutances.

La route départementale route nationale 172) joignant Coutances à Saint-Lô borde le territoire au sud. Le bourg y est relié par la D 102 qui rejoint au nord la D 141 reliant Coutances au Mesnil-Vigot. La D 53 traverse le nord-est du territoire et mène à Saint-Sauveur-Lendelin au nord-ouest et à Marigny à l'est. Le bourg y est relié par la D 341 qui à l'ouest permet de se rendre à Camprond.

La commune du Lorey est entièrement dans le bassin de la Douve — dont elle occupe l'extrême sud —, par son sous-affluent le Lozon qui délimite le territoire au nord-est. Un de ses affluents, passant au sud du bourg, collecte la plus grande partie des eaux du territoire communal.

Le point culminant (147 Lozon du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

Communes limitrophes du Lorey
Hauteville-la-Guichard,
Montcuit
Hauteville-la-Guichard Marigny-Le-Lozon
(comm. dél. de Marigny)
Camprond du Lorey[2] Marigny-Le-Lozon
(comm. dél. de Marigny)
Camprond,
Savigny
Cametours Marigny-Le-Lozon (comm. dél. de Marigny),
Cametours

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 11,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 8 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. «  ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2.
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  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Loiré à la fin du , Loricium sans date.

Le toponyme a pour origine le latin laurus, « laurier », adjoint du suffixe de présence -etus.

Le gentilé est Loréen.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, lire en ligne), p. 338.
  2. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN  (édité erroné), BNF 36174448), p. 162.
  3. «  » (consulté le ).

Histoire

Guillaume de Camprond, seigneur du Lorey, reçut de Guillaume le Conquérant la terre de Berlingue qui fut par la suite échangée avec la terre de Montaigu. Enguerrand, son fils, pris part, en 1096, à la première croisade avec le duc de Normandie, Robert Courteheuse.

Dans la première moitié du paroisse relevait de l'honneur du Hommet, et était la possession de Enguerrand de Camprond (Enguerramus de Campo rotundo tenet inde (du Hommet) feodum unius militis apud Loreium et Campum rotundum et alibi), qui est cité dans le livre des fiefs de Philippe Auguste.

Le territoire de la commune a été la propriété de la famille de Loré. Cette famille figure dans plusieurs chartes des . Cette même famille est également citée dès le Ambroise de Loré est l'un des vaillants capitaines du roi Charles .

Au chevalier, une foire sur sa terre sise à Montaigu, près de la chapelle Saint-Léonard, le 6 novembre, jour où l'on célèbre la fête de ce saint dans ladite chapelle.

Un aveu du rendu par Raoul de Camprond à haut et puissant seigneur Jean, sire de Montauban, de Landal, baron de Marigny, Say (Quettreville-sur-Sienne) et Cevilly, offre des renseignements sur le fief du Lorey : « Raoul de Camprond confesse et avoue tenir de mondit seigneur par foy et hommage un fief avec toutes ses appartenances nommé le fief du Lorey assis en la dite paroisse du Lorey et s'étendant ès paroisses de Camprond Hauteville tenu par un fief de haubert franchement et noblement… et par raison de son héritage le droit de patronage et droit de présenter aux églises dudit lieu du Lorey et Camprond et de la chapelle nommée de Belval lui appartient toutes fois qu'elles echeront vacantes. Item a dans son fief manoir, motte, coullombier, clausages, terres labourables, .

En 1540, on cite, Louis de la Luzerne, écuyer, seigneur du Lorey ; et, en 1598, Julien de la Luzerne, seigneur aussi du Lorey et de Camprond ; dans les premières années du Saint-Hilaire ; dans le siècle suivant, en 1720, Jean Fraslin, écuyer, seigneur et patron du Lorey, et ensuite Clair Fraslin du Moncel (1688-1771), seigneur du Lorey et gouverneur de Granville. Ce fut lui qui, en 1758, fit des préparatifs de défense pour repousser la flotte anglaise, commandée par Malborough, qui parut dans la baie de Cancale, et menaça Granville ; mais les Anglais, arrivés le , repartirent le .

Un Jean-Marie-François Fraslin, écuyer, figurait, comme seigneur et patron du Lorey, dans la grande assemblée des trois ordres du bailliage du Cotentin, en l'année 1789, qui se tint dans la nef de la cathédrale de Coutances, pour la nomination des députés aux États-Généraux.

Il y avait au fiefs nobles. Antoine de Longaunay, marquis de Dampierre, détenait les fiefs du Lorey, de la Rucquetière (la Roquetière), de Campcerveur (Campserveux), de Belouze, du Chatel et de la Jusselière. Le fief de la verge de Montfort appartenait au prince de Rohan-Guémené. Le marquis de Dampierre possédait le seul moulin qui existait dans la paroisse : on le nommait le moulin de Campcerveur ; son revenu était de 300 livres.

On cite encore au Lorey une famille noble, nommée Leroy. L'un de ses membres, Jean Leroy, s'allia à la famille Michel, en épousant, en 1510, Anne Michel, dont le père était seigneur de Vesly (belval) et de la Michellière (Monthuchon). Nicolas et Jean, deux de leurs enfants, furent, le premier seigneur de la Huberdière, et l'autre seigneur du Plane. Cette famille qui portait d'argent à trois merlettes de sable, fit preuve, en 1666, d'une noblesse de quatre quartiers.

Le , la commune est le lieu de la bataille du Lorey entre Chouans et troupes républicaines.

Fief de Belouze

Dans la première moitié du lieutenant général au bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin, était seigneur de Belouze.

En 1673, Jacques Michel, écuyer, était sieur de Belouze, Cambernon, Isigny et Marivaux à Cambernon et possédait le fief du Lorey.

  1. a et b Gautier 2014, p. 316.
  2. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
  3. a et b Jean-Michel Renault 1856, p. 5.
  4. a et b Auguste François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : suivie des Actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, Salettes, (lire en ligne).
  5. a b et c Jean-Michel Renault 1856, p. 6.
  6. a b et c Jean-Michel Renault 1856, p. 7.
  7. Jean-Michel Renault 1856, p. 58.
  8. Jean-Michel Renault 1856, p. 3.

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Le Lorey dans la littérature

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