Pressagny-l'Orgueilleux
Localisation
Pressagny-l'Orgueilleux : descriptif
- Pressagny-l'Orgueilleux
Pressagny-l'Orgueilleux est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Ses habitants se nomment Pressécagniens.
Géographie
Pressagny-l'Orgueilleux se situe dans la vallée de la Seine, en contrebas du plateau du Vexin normand. Elle est distante de 50 minutes de Paris.
Situation
La commune de Pressagny-l'Orgueilleux est située sur la rive droite de la Seine à 6 Saint-Pierre-d'Autils (en vis-à-vis sur la rive gauche de la Seine), la vallée, les pentes boisées et le plateau boisé lui aussi.
Hydrographie
La commune est riveraine de la Seine.
Le sol
Le terrain alluvionnaire est sablonneux et caillouteux dans la vallée. Il est d'argile à silex sur les coteaux et le plateau. 150 hectares sont exploités en terres agricoles et plus de 700 hectares sont couverts de forêts privées.
Voies de communications et transports
- La route départementale 313 (RD 313) forme la principale voie d'accès de l'axe routier Vernon - Les Andelys. Son tracé est étroit et sinueux dans la traversée de l'agglomération.
- Le chemin vicinal Écos.
- Le chemin vicinal no 50 double la RD 313 en évitant la traversée de l'agglomération puis s'en écarte vers le nord.
- Le chemin de contre-halage appartient à la commune, en partie aménagé pour la promenade. Il se poursuit vers Notre-Dame-de-l'Isle et vers Vernon.
- De nombreux sentiers sont disponibles à la promenade et la randonnée. Celui du Catenai traverse aussi les communes de Notre-Dame-de-l'Isle et de Port-Mort et forme un circuit de 23 km.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 . Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 14,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 15 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 lire en ligne), p. 2
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Le village est cité dans une charte de 729, du temps de Thierry IV sous la forme Prisciniacus (charte de Wandemir),, et en 876, puis Prisigny en 1180 (cartulaire de Saint-Wandrille), Priseigneyum en 1208 (cartulaire de Saint-Taurin), Presegniacum Lorguellox au début du siècle (reg. de Philippe Auguste), Pressigny l’Orguilleux en 1450 (aveu de l’abbé de Bernay), Pressagny l’Orgueilleuse en 1782 (Dict. des postes).
Une autre mention de 682, confirmerait le don de biens situés dans cette ville à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés.
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman *PRISCINIACU, composé du suffixe d'origine gauloise et du nom de personne latin Priscinus (porté par un indigène gaulois).
Homonymie avec Précigné (Sarthe, Prisciniacus 778) et les différents Pressigny, ainsi que Pressignac, tous issus de Prisciniacus),.
Le qualificatif -l'Orgueilleux n'est attesté qu'au début du siècle et provient de la nécessité de faire la distinction avec le village voisin de Pressagny l'Isle, ancien nom de Notre-Dame-de-l'Isle, où un hameau Pressagny le Val existe encore de nos jours. On peut noter la relation avec les formes primitives du village de Le Goulet, de l'Île aux Bœufs, situé sur la rive opposée de la Seine, et désigné ad Orguletum et Portus Orgul vers 1026.
La racine Orgul- est peut-être la même que celle du nom commun orgueil, puisque ce mot, d'origine germanique : ancien bas francique *urgōlī / *orgōli « fierté » (cf. bas allemand urgol « excellent »; vieux haut allemand urguol « excellent, fier »; anglo-saxon orgol « fierté »), a aussi été employé dans au sens concret de « grosse cale de bois ou de pierre, qui, insérée sous un levier, lui sert de point d'appui » (1376, Modus et Ratio, 124, 77 dans T. L.),. Il n'est pas sûr qu'il s'agisse du même étymon. Par la suite, une confusion se serait opérée avec l'adjectif orgueilleux, relevé dans la forme latinisée [Presseium] superbum au siècle (p. d’Eudes Rigaud et de Raoul Roussel). Le latin superbus signifie en effet « fier, insolent, superbe, magnifique », « fier de son origine » et sŭperbĭa « orgueil, arrogance, dédain, hauteur ». Le déterminant -l'Orgueilleux est d'ailleurs récurrent en toponymie puisqu'on l'observe par exemple dans Corvol-l'Orgueilleux (Nièvre, Corvolium Superbum en 1239; Courvaul Lourguilleux) apparu à la même époque.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Pressagny-sous-Vernon.
- Charpillon. Notes de Le Prévost
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique de l’Eure, Paris, 1877, p. 175 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
- François de Beaurepaire (Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 ISBN , OCLC 9675154), p. 161.
- « Vuademerus et Ercamberta son épouse confirment à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés la donation de biens situés à Pressagny, Novisolio et Hièsmes, sous réserve d'usufruit ».« », sur Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Cédric GIRAUD, Jean-Baptiste RENAULT et Benoît-Michel TOCK, éds., Nancy : Centre de Médiévistique Jean Schneider; éds électronique : Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010. (Telma)]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse, 1968, p. 547.
- Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey, Tome II : Fo-Pr, éditions Le Robert, 2012, 2352ab.
- (lire en ligne)
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865, p. 55. (lire en ligne sur DicoTopo) [2]
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Histoire
Au début du abbaye de Saint-Germain des Prés, c'était une des rares possessions de cette abbaye sur la rive droite du fleuve mais sur une route d'une grande importance économique. En 856, les vikings s'établirent au camp du Goulet (face à Pressagny) et firent quelques dégâts dans la région.
En 1129, Adjutor de Vernon, de retour de croisade fonda un ermitage, lieu de prière dédié à sainte Marie Madeleine. Après son décès en 1131, les moines de l'abbaye de Tiron au Perche, héritiers du domaine, construisirent autour de la tombe de saint Adjutor le prieuré de la Madeleine. En raison de la suppression d'un gouffre en Seine qui provoquait beaucoup de naufrages, saint Adjutor est devenu le patron des mariniers. En 1156, le roi Henri II d'Angleterre donne aux bénédictins de Bernay l'église de Pressagny avec les dîmes et dépendances. L'abbaye de Bernay fait construire le prieuré de Saint-Michel-et-Saint-Martin qui est mentionné au XIVe siècle.
Au
Au marquis de Tourny à qui l'on doit les Allées de Tourny (Bordeaux) était, entre autres, seigneur de Pressagny-l'Orgueilleux. Pendant la Révolution française, les deux prieurés furent vendus comme biens nationaux. Un atelier de fabrication de salpêtre fut installé dans l'ex-prieuré de la Madeleine. Les habitants du village devaient y livrer les cendres de leurs foyers afin d'en tirer la potasse, matériau de base de cette industrie utile pour la fabrication de la poudre à canon.
À la fin du sous l'église pour y construire des navires de ligne. Des tonneliers de la région furent réquisitionnés pour devenir charpentiers de marine. Des souscriptions furent ouvertes pour le financement de la construction de ces bâtiments.
Le , les soldats blessés de la Grande Armée descendaient la Seine sur des flettes, ils logeaient chez l'habitant pour la nuit. Ce jour, deux flettes se sont arrêtées à Pressagny et l'un des soldats, Louis Buzaret, d'origine bretonne, a succombé chez son hôte. Il est enterré dans le cimetière.
Le , la municipalité a décerné à Étiennette Parmentier le titre de citoyenne d'honneur de Pressagny-l'Orgueilleux. Depuis, une rue porte son nom. Étiennette Parmentier a sauvé des personnes et des biens pendant la dernière guerre, elle a rédigé ses souvenirs qui couvrent la première moitié du XXe siècle.
Un fascicule a été publié par la municipalité : Pressagny l'Orgueilleux… depuis ses origines jusqu'à la fin du siècle. En a été publié un ouvrage de 368 pages qui retrace l'histoire de Pressagny-l'Orgueilleux, des origines à la fin de la Quatrième République. Cet ouvrage illustré : Pressagny-l'Orgueilleux. Histoire d'un village normand au bord de la Seine est accessible chez l'auteur : Rémy Lebrun, maire honoraire.
- G. Huguenin. Bibliothèque nationale
- Edmond Meyer, Histoire de la Ville de Vernon et de son ancienne Châtellenie, Delcroix, Les Andelys, 1876.
- Cahiers des délibérations du Conseil Municipal
- Cahiers des délibérations du C.M. et recherches de R. Lebrun sur la famille Décorchemont
- La Municipalité a publié les mémoires de cette personne dans un ouvrage intitulé Étiennette Parmentier citoyenne d'Honneur de Pressagny l'Orgueilleux, éditions Bertout, 1992. On peut se le procurer en s'adressant à la mairie.
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Pressagny-l'Orgueilleux dans la littérature
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