Granchain
Localisation
Granchain : descriptif
- Granchain
Granchain, dénommée jusqu'au 3 octobre 2008 Grandchain, est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mesnil-en-Ouche.
Géographie
Granchain se situe dans le département de l'Eure à la limite nord du pays d'Ouche.
Entouré par les communes de Sainte-Marguerite-en-Ouche, Saint-Aubin-le-Vertueux, Saint-Clair-d'Arcey, Corneville-la-Fouquetière et Saint-Aubin-le-Guichard, Granchain est à mi-chemin entre Bernay (au nord) et Beaumesnil (au sud).
C'est un petit village avec un habitat dispersé en hameaux sur un plateau où se succèdent des bois et des champs voués à l'agriculture et l'élevage, paysage traditionnel du pays d'Ouche qui « n’a rien changé à ses mornes étendues entre l’orée des bois, et seul y compte la magnificence du nuage, sur l’outremer atmosphérique » (La Varende).
Ses habitants sont appelés les Granchinois et les Granchinoises.
- « », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
Toponymie
Granchain est attesté sous les formes Grant Kahin vers l'an 1000 (dotalitium de la reine Judith); Grantchain en 1391 (titre); Granchehen en 1400 (dans des archives notariales de Bernay); Grancheen en 1419 ; Granchan en 1469.
L'élément Kahin semble se retrouver au féminin dans Cahaignes (Cahainnes 1134) et Chaignes (Cahaniis sans date), autres communes de l'Eure. En outre, on note dans l'Ouest : Cahagnes (Calvados, Chaaines 1135, Kahaignae 1203, une famille de Cahaignes / Cahagnes a donné les Keynes de Grande-Bretagne) et Chahaignes (Sarthe, Chahannae .
Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur et à leur suite René Lepelley ont proposé le bas latin catanus « genévrier » avec le suffixe collectif -eus, précédé de l'adjectif roman grand, d'où le sens global de « grand bois de genévriers ». Ernest Nègre reprend la même explication en mentionnant l'origine « préceltique » de catanus. Le mot latin tardif cata a donné l'ancien provençal cada « genévrier », dont est issu le français cade (huile de cade). Albert Dauzat n'a pas traité ce toponyme, mais considère les types Cahaignes, Chaignes, Cahagnes et Chahaignes comme semblables et issus du latin Cadanea, alors que Cadenet (Vaucluse, Cadaneto, Cadenato fin , qui a donné la terminaison -ey, -ay / -oy dans le nord de la France et dont la forme féminine -eta a donné le suffixe français -aie servant à la formation de collectif d'arbres (cf. chênaie, hêtraie, etc.).
François de Beaurepaire reste sceptique sur ces explications. En effet, aucune forme ancienne des différents Cahaignes; Chaignes; Cahagnes et Chahaignes n'est du type *Catanea, *Cadenea. En outre, le suffixe collectif féminin -ea / -ia, masculin -eus / -ius n'a guère été utilisé dans la toponymie du nord de la France dans les formations toponymiques basées sur un nom d'arbre et ce, contrairement à la toponymie occitane (La Fage « la hêtraie » / La Cassagne « la chênaie » correspondants des Fy, Fay / Le Queney, Le Quesnoy, Le Chesnay du nord de la France.
Les recherches sur la botanique régionale montrent que les junipéraies occupent de façon primaire les corniches et les vires rocheuses calcicoles ou siliceuses qui surplombent la Seine et quelques rares sites en Basse-Normandie et que l'habitat secondaire des junipéraies est associé aux systèmes pastoraux extensifs hérités des traditions de parcours (ovin et caprin) et de pâturage maigre (bovin). On peut donc en déduire compte tenu de la situation géographique de Granchain, de la nature de ses sols et des pratiques d'élevage que la probabilité pour que des genévriers aient été présents avant l'an 1000 y est très faible.
La forme Grant Kahin, qui s'oppose à la forme *Grant Chahin (non attestée) d'où Grandchain, révèle une fluctuation de la ligne Joret dans cette partie du pays d'Ouche qui est mise en évidence par la toponymie.
- François de Beaurepaire (Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 ISBN , OCLC 9675154), p. 80 - 119
- Le texte du dotalitium porte (...) Sanctus Albinus, Laubias, Maigrant, Kahin, (...) où Auguste Le Prévost (Mémoire pour l'Histoire de l'Eure Louis-Étienne Charpillon (Dictionnaire historique de l'Eure Ernest de Blosseville (Dictionnaire topographique de l'Eure p. 101) voient une erreur dans le texte qui doit être corrigé en Grant Kahin qui représente Granchain.
- Paul Rateau et J. Pinet, Histoire et géographie du département de l'Eure, 1870, p. 140 et suivantes.
- Toutes les formes anciennes de Granchain se retrouvent à la page 101 du Dictionnaire topographique du département de l'Eure comprenant les noms de lieu anciens et modernes / rédigé sous les auspices de la Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure par M. le Marquis de Blosseville; publié en 1878 par ordre du ministre de l'Instruction publique et sous la direction du Comité des travaux historiques et sont en majorité le fruit des recherches d'Auguste Le Prévost signalé (L.P.) sur le document.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN ), p. 138b.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume I, Librairie Droz, 1990, p. 94
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 129a
- Inventaire National du Patrimoine Naturel - INPN - code UE 5130 et code CORINE 31.88
Histoire
Granchain et la Gaule romaine
À l'époque gauloise, le site de Granchain faisait probablement partie du domaine des Lexovii car, selon le , sa limite orientale devait passer à l'Est de Fontaine-l'Abbé, de Saint-Clair-d'Arcey et de Granchain et serait restée stable jusqu'au .
Des hachettes de pierre trouvées dans les parages du chemin avoisinant les lieux-dits Le Beuron et La Tringale situés sur la commune de Granchain tendent à prouver l'origine gauloise de l'axe antique qui reliait l'ancienne cité d'Uggade à Lisieux et Sées passant par Beaumont-le-Roger et Les Jonquerets. Mais c'est la découverte de nombreuses briques, tuiles, poteries et médailles romaines au long du parcours de cette route, elle-même bordée de buttes, mottes, vigies ou castelliers, qui en atteste l'antiquité. Le lieu-dit La Tringale conserve par ailleurs le souvenir d'une construction antique.
Granchain et le Moyen Âge
Avant le Xe siècle, la localité de Granchain était attachée à un moulin, sans qu'on connaisse l'époque à laquelle elle s'est constituée en paroisse.
Lors de la cession de la Neustrie occidentale à Rollon, devenu comte de Rouen, en 911, la Carentonne et ses localités voisines dont Granchain (globalement la région de Bernay) sont passées sous son contrôle. Vers les années 995-1008, Granchain, mentionné comme Maitgrant Kahin, est détaché du domaine ducal pour former la dotation de la reine Judith de Bretagne lors de son mariage avec Richard II de Normandie. Pour des raisons inconnues, Judith ne disposa pas de sa dotation en faveur de son abbaye de Bernay.
En regard des successions, au conquête de l'Angleterre à partir de 1066. Son petit-fils, Guillaume Alis, troisième du nom, étant mort sans enfants, c'est Guillaume de Sacquenville qui hérite de ses fiefs.
Vers 1119, Éloi Le Blanc, chevalier et seigneur d'un fief à Granchain, donne à l'abbaye du Bec par l'entremise de Luc, archidiacre d'Évreux, les deux tiers de la dîme qui lui appartient. En 1199, Jean de Sacquenville, suzerain du lieu, et son frère Gilles approuvent les largesses faites à l'abbaye du Bec par Éloi Le Blanc et ils renoncent à toutes prétentions sur la dîme donnée aux religieux. À la fin du Raoul d'Harcourt, seigneur de Carentonne, hérite du domaine de Granchain par son mariage avec Jeanne de Sacquenville. Son fils Jean d'Harcourt devenu sire de Granchain meurt vers 1390 sans laisser d'enfants de son mariage avec Jeanne d'Etouteville. Sa sœur et héritière, Isabeau d'Harcourt, épouse en premières noces Pierre de Mauvoisin, seigneur de Serquigny. À la mort de son mari, elle épouse en secondes noces Jean d'Achey (orthographié parfois Aché ou encore Achy) dit « le Grand Gallois » dont elle aura trois fils et une fille. L'aîné, Jean d'Achey dit « le Petit Gallois » pour le distinguer de son père, devient seigneur de Granchain. En 1420, le roi d'Angleterre Henri V retire le manoir de Granchain au « chevalier rebelle » Jean d'Achey, et le donne à sir Thomas Walton qui deviendra en 1425 speaker du Parlement d'Angleterre d'Henri VI. Quelques années plus tard, « le Petit Gallois » récupère finalement son fief de Granchain.
Avec le mariage de Marie d'Achey, fille du "Petit Gallois", avec Hue d'Avoise, la seigneurie de Granchain passe à la famille de ce dernier.
Ainsi, c'est en tant que seigneur de Granchain, du Homme et du Val-Jardin que le chevalier Jehan d'Avoise († après 1478) est signalé absent lors de la Montre tenue les 17 et à Beaumont-le-Roger par Louis, bâtard de Bourbon († en 1487), comte de Roussillon en Dauphiné, amiral de France et lieutenant-général de Normandie.
Granchain et l’Époque moderne
Selon les registres d'Évreux, François d'Avoise, fils de Jehan, se présente à la cure de Granchain en 1514. Marié à Jeanne d'Orbec, il meurt en 1529. Selon les mêmes sources, son fils Jean se présente aussi à la cure de Granchain en 1541. Mais la famille d'Avoise s'éteint et la seigneurie de Granchain passe à la famille du Rouyl.
Florence du Rouyl, fille d’honneur de Diane de Poitiers (1499-1560), duchesse de Valentinois, puis de Catherine de Médicis (1519-1589), apporte vers 1550 les fiefs de Granchain et du Mesnil-Simon, à son mari Charles-Robert du Quesnel († le ), baron de Coupigny et seigneur d’Anet.
Charles-Robert du Quesnel se présente à la cure de Granchain en 1561. De son union avec Florence du Rouyl naquirent au moins quatre enfants : Gabriel et enfin Françoise du Quesnel.
C'est comme seigneur et patron de Granchain en 1575, mais aussi marquis de Coupigny, baron de Saint-Just, seigneur du Mesnil-Germain et chevalier de l’ordre de Saint-Michel, que Gabriel .
Gabriel le Isabeau d’Alègre, devenue marquise d’Alègre en 1599, qui lui donna : Gabriel II, Marguerite, et Pierre du Quesnel. Naquirent également Charlotte du Quesnel qui prendra le titre de baronne de Granchain et une autre fille qui épousera Gédéon de Pigace.
Charlotte du Quesnel, veuve en secondes noces d'Isaac de Briqueville, mourut sans descendance et c'est sa nièce Anne de Pigace qui recueillit sa succession dont Granchain.
En 1646, Anne de Pigace, dame de Granchain, épouse Jean de Mauduit.
Ce sont probablement Anne de Pigace ou Jean de Mauduit qui vendirent le fief de Granchain, sans doute après 1652, à François II Liberge (ca 1612 - Grandchain ), fils de maître Emery Liberge et de son épouse Charlotte de Monteilles.
Écuyer, vicomte baillivial et juge criminel ès vicomtés de Plasnes et d’Échanfray à Notre-Dame-du-Hamel jusqu’à 1653 au moins et frère servant en la charité de Sainte-Croix de Bernay en 1653-1654, le nouveau seigneur de Granchain fut anobli par lettres patentes données en par le jeune roi Louis XIV et enregistrées en la Cour des Aides de Normandie à Rouen le , bien que ses ancêtres aient pris la qualité de nobles depuis la seconde moitié du XVIe siècle.
Ces patentes précisent que François II Liberge demeurait alors à Orbec. Enfin, François II Liberge fut procureur de François Feydeau de Brou († en 1666). Écuyer, licencié ès-lois, il exerçait la charge de sénéchal de la baronnie de Bernay le . Son acte d’inhumation rédigé en 1661 par son cousin André de Monteilles, curé de Grandchain, le désigne ainsi : « escuyer, seigneur et patron de cette paroisse, honneur très considérable pour l’exercice de la justice et autres […] dont il estoit doüé ». D’une épouse encore inconnue, il eut au moins 3 enfants, lesquels auraient renoncé à la qualité de nobles lors de la recherche commencée en 1666.
Granchain et la période révolutionnaire
Avec la période révolutionnaire, c'est surtout la question de la constitution civile du clergé qui agite la population de Granchain.
Ainsi, Jacques Bénard, curé de Granchain, se cache. En , il est déclaré émigré et condamné en tant que tel à la déportation, en application de la loi du .
Marie-Catherine Bertrand, sœur de Saint-Vincent, née à Granchain vers 1760 et hospitalière à Angers comparaît devant le citoyen Berger, maire de la commune d'Angers et refuse le serment. Elle sera alors conduite aux Pénitentes puis traduite devant une commission militaire et condamnée à la déportation. De même, Jacques Bertrand, né le à Granchain, tonsuré en 1785, ordonné en 1788 et professeur au collège d'Evreux, annonce le qu'il est prêt à jurer fidélité à la Constitution mais il se ravise, ne prête pas serment et il est destitué.
Un certificat du 21 pluviôse an II () donne écho aux prédications d'inspiration révolutionnaire et très anti-papiste du curé de Granchain. Il s'agit du "prêtre constitutionnel" Denis qui a été mis en place à Granchain. Celui-ci déclare que les prêtres catholiques sont réfractaires à la loi et qu'ils n'ont pas juré à cause de leur orgueil. Un jour où il se fait réprimander par un paroissien pour avoir uriner contre l'église, il répondit qu'il n'y avait pas de décret pour l'empêcher de faire de l'eau ! Il abandonnera l'exercice de son culte le 22 ventôse an II (). Parallèlement, des prêtres non assermentés continuent d'exercer clandestinement aux alentours, en particulier des mariages. C'est ainsi qu'en 1797 des paroissiens de Granchain, de Sainte-Marguerite-en-Ouche, de Saint-Aubin-le-Guichard et de Saint-Clair-d'Arcey se cotisent pour avoir des ornements et habits sacerdotaux à l'usage des prêtres catholiques pour exercer leur ministère de la religion chrétienne.
La famille de Liberge reste influente sur la paroisse et en particulier en cette fin du Guillaume Jacques Constant de Liberge de Granchain (1744-1805), seigneur et patron de Granchain, amiral de France. Celui-ci avait épousé en 1782 Françoise de Mauduit de Carentonne, de 19 ans sa cadette. Le 28 fructidor de l'an II () la nouvelle municipalité de Beaumesnil leur donne un certificat de résidence à Granchain aux noms de citoyen Guillaume Jacques Constant Liberge Granchain et citoyenne Françoise Amélie Mauduit.
Granchain et la guerre de 1870
Après que la France ait déclaré la guerre à la Prusse le , la guerre tourne rapidement au désastre. Ce qui restait des armées françaises tenta de résister. Des volontaires s'engagèrent, des unités de la Garde nationale mobile regroupées en bataillons départementaux font face aux Prussiens et des francs-tireurs harcèlent les arrières de l'ennemi. En Normandie, les mobiles de l'Eure, de la Loire-Inférieure renforcés par ceux de l'Ardèche et des Landes vont livrer combat jusqu'en .
En , la vallée de la Risle a été choisie comme ligne de défense stratégique avec comme avant-poste le nœud ferroviaire de Serquigny situé au cœur d'un triangle dont les trois branches se dirigent vers Rouen, Caen et Paris. Les Francs-Tireurs de Bernay prennent position dans la forêt de Beaumesnil et traversent donc Granchain. L'entrée des Prussiens à Rouen le modifie la situation. Le alors que des désordres se produisent à Bernay, le commandement militaire décide de prendre des positions défensives en avant de la ville, sur les hauteurs dominant la rive gauche de la Risle face à la menace prussienne qui arrive de Rouen (ville prise le ) et d’Évreux (ville prise le ). En conséquence, le Rôtes, le Carsix, et le Aclou et le bataillon des Landes, Fontaine-l'Abbé et Granchain. En même temps, plusieurs compagnies de francs-tireurs sont envoyées à l'Est de la ligne de défense pour connaître les positions de l'ennemi.
La saison ne permet pas de camper et les soldats ne reçoivent pas de vivres. Les mobiles des Landes avec leur blouse et leur pantalon de toile bleue ne sont pas équipés contre le froid. Ce n'est donc que dans les lieux habités qu'ils peuvent trouver un abri et de la nourriture. Un mobile du Vexin témoigne du bon accueil réservé par la population de Bernay et de ses environs mais aussi des conditions de neige et de gel particulièrement éprouvantes (jusqu'à - 15 .
Le , les troupes prussiennes qui ont investi puis pénétré dans Beaumont-le-Roger évacuent cette ville, mais le les Prussiens sont à Montfort-sur-Risle et Pont-Authou et des renseignements nombreux annoncent de Rouen 15,000 Prussiens, et une quarantaine de canons marchant sur Brionne et Serquigny.
Le commandant du bataillon des Landes dont une partie des troupes est à Granchain reçoit alors l’ordre de regrouper ses troupes à Fontaine-l'Abbé.
La contre-offensive du général Louis Faidherbe vers Amiens fait faire demi-tour aux Prussiens qui repartent vers Rouen. Le bataillon des Landes regroupé à Fontaine-l'Abbé va être renforcé et reprendra sa progression vers Saint-Denis-des-Monts, puis Thuit-Hébert pour ensuite participer aux combats de Maison-Brulée et de Château-Robert avant la terrible attaque prussienne du qui sonnera l'heure de sa débâcle vers Pont-Audemer, puis Honfleur et Pont-l'Évêque.
Après les ultimes combats (21 et ) de la guerre de 1870-1871 à Bernay et à Orbec contre le Grand-Duc de Mecklembourg, le des Prussiens de la aux ordres du général von Rheinbaben traversent Granchain alors qu'ils se rendent de Broglie au Neubourg. Granchain connaitra un meilleur sort que Conches-en-Ouche qui fut livré au pillage.
- Raoul Doranlo (1875 - 1958), médecin et archéologue, fut vice-président (1923 et 1948), président (1924 et 1949) et enfin directeur (1958) de la Société des antiquaires de Normandie, société fondée en 1824 par Arcisse de Caumont, reconnue comme établissement d'utilité publique par décret du 14 février 1855 avec pour vocation l'étude de l'histoire et de l'archéologie de la Normandie toutes périodes confondues.
- R. Doranlo considère ces limites plus comme des zones de contact que des frontières au sens moderne du terme. Philippe Lannier in « Les voies de communication antiques de la cité des Lexovii », Annales de Normandie, 1985, volume 35, numéro 35-3, p. 207-227.
- « Les limites de la civitas des Lexovii » in Bulletin de la Société normande d'études préhistoriques, tome XXVII, 1927-1929, p. 157 et suivantes.
- Le Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, tome XXXIX, 1930-1931, Saint-Germain-la-Campagne de 1908 à 1921 et membre correspondant de la Société historique de Lisieux.
- Il s'agit aujourd'hui de la route départementale no 34 (RD 34)
- Alexandre-Auguste Guilmeth, Histoire de la ville et des environs d'Elbeuf 1842, p. 190
- Selon Louis Du Bois dans son Glossaire du patois normand, 1856, la Tringale (parfois orthographiée Trigalle) est la rencontre de trois chemins (tres calles) et marque probablement un ancien bureau de péage.
- Jean Mathière, La Civitas des Aulerci Eburovices, édition 1925, p. 247.
- Jean d'Achey, 2e du nom, dit Le Petit Gallois, épousa en premières noces Marie de Tournebu, dont il eut Jacques et Simon, et en secondes noces Jeanne de Courtremblay, qui lui donna deux filles : Marie, femme de Hue d'Avoise et Colette, femme de Jean Pigace
- Louis-Étienne Charpillon et l’abbé Anatole Caresme, Dictionnaire historique, géographique et statistique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys : Delcroix, tome 2e, 1879, article "Grandchain".
- Florence du Rouyl est la fille d'Eustache du Rouyl, seigneur des Loges et des Retailles, et de sa femme Magdeleine de Bricqueville, mariés le 16 décembre 1527 au manoir de Sainte-Croix-Grand-Tonne.
- Autrement dit Grandval in Arcisse de Caumont (1801-1873), Statistique monumentale du Calvados, Caen : Leblanc-Hardel, Paris : Derache, Didron et Dentu, 1867, tome 5e (arrondissement de Lisieux), p. 700.
- Aujourd'hui Landelles-et-Coupigny
- Plus tard, Charles-Robert du Quesnel fut nommé capitaine de 300 hommes de pied français servant en Piémont, plus connus sous le nom des Bandes noires, par commission donnée en août 1555 à Anet par le roi Henri II, gentilhomme de sa chambre par lettres de provision du 25 avril 1560. Il était le second fils de Louis du Quesnel fait chevalier par Louis XII en 1509 et anobli par en 1515, et de sa femme Françoise Le Bœuf, dame du Fresne. Charles-Robert du Quesnel céda à son épouse la terre d’Anet, anciennement Anetais, que Florence du Rouyl céda ensuite à Diane de Poitiers et où le roi Henri II, son amant, fit construire l’actuel château Renaissance par Philibert Delorme et Jean Goujon, entre 1545 et 1555.
- Jeanne-Charlotte épousera Jean de Briqueville, seigneur de Sainte-Croix-Grantonne et du Mont-Canisy en la paroisse Saint-Christophe de Bénerville-sur-Mer
- Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Paris, J.-B. Coignard, 1725, tome 5e, p. 640.
- Gabriel Ier du Quesnel fut seigneur du Mesnil-Germain jusqu'en 1614.
- La nomination de Gabriel Henri III et il fut confirmé à la tête de cette compagnie au camp de Darnétal par brevet du 31 juillet 1591 accordé par le roi Henri IV.
- Gabriel Ier du Quesnel se remaria en 1598 avec Charlotte de Clermont-Tallart, veuve de Jean d’O, vicomte de Manou, fille d’Antoine III, comte de Clermont, et de Françoise de Poitiers, qui lui donna Florence du Quesnel, femme de Gilles d’Aubigné selon Louis Moréri, op. cit., tome Ve, p. 640.
- Isabeau d'Alègre est la fille de feu Antoine d’Alègre, seigneur de Millau, et de son épouse Françoise de Mailly
- Gabriel II du Quesnel, marquis d’Alègre au droit de sa mère, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, qui épousa le 5 juin 1599 sa cousine Ludovicienne d’O, fille desdits Jean d’O, vicomte de Manou, et Charlotte de Clermont-Tallard. D’où au moins deux enfants légitimes, Gabriel III et Charles II, et un fils illégitime, Gabriel IV dit Laval, qui vivait encore en 1649. Gabriel III du Quesnel, marquis d’Alègre, gouverneur d’Évreux, fit son entrée solennelle en celle ville en 1639, après avoir épousé en 1637 sa cousine Marguerite du Quesnel, qui ne lui donna aucune postérité
- Marguerite du Quesnel épousera Pierre de La Mouscière, seigneur de Baijosse
- Pierre du Quesnel, baron de Saint-Just, fut chevalier de Malte, quitta l’ordre et épousa Isabeau de La Rochefoucauld, dame de Combronde
- Ce qui infirme définitivement la thèse du curé de Sacquenville, l’abbé de Bouclon, selon laquelle un certain Guillaume de Liberge aurait acquis Granchain sur les d’Aché vers 1530 (Étude historique sur la marine de Louis XVI. Liberge de Granchain, capitaine des vaisseaux du roi, major d’escadre, directeur général des ports et arsenaux…, Évreux : Auguste Hérissey, 1866, p. 13).
- Emery Liberge était lieutenant général de monsieur le bailli de Mauny en la vicomté de Plasnes en 1609-1627 (au moins), enquêteur et commissaire examinateur pour le roi en la vicomté d’Orbec, prévôt la charité de Sainte-Croix de Bernay en 1623.
- Mariée à Emery Liberge avant 1607, Charlotte de Monteilles décèdera après 1622
- Registre mémorial 34, folio 219.
- Il n'est pas certain que François II Liberge soit vraiment présent à Orbec à ce moment-là car aux alentours des fêtes de la Pentecôte de l’année 1649, une épidémie de peste s’était étendue sur cette ville où elle fit un grand nombre de victimes, et que c’est en cherchant refuge à Lisieux et à Bernay que les bourgeois d’Orbec y auraient apporté la contagion selon Victor-Ernest Veuclin, in Saint Vincent de Paul à Bernay en 1650, Bernay : Vve Lefèvre, 1876, p. 6-8.
- François Feydeau de Brou fut nommé Notre-Dame de Bernay, sur la résignation de son oncle Dreux Hennequin de Villenoce (1574-1651) en sa faveur, pour prendre possession de ladite abbaye de Bernay, le 30 octobre 1649, puis du prieuré Saint-Nicolas de Maupas à Capelle-les-Grands, le 9 mai 1650 selon Victor-Ernest Veuclin, in Op. cit., p. 4.
- Abbé Adolphe de Bouclon, curé de Sacquenville, Étude historique sur la marine de Louis XVI. Liberge de Granchain, capitaine des vaisseaux du roi, major d’escadre, directeur général des ports et arsenaux…, Évreux, Auguste Hérissey, 1866, p. 17.
- Au départ construit pour servir de refuge en cas de troubles, l'hôtel des Pénitentes dit aussi maison de la Voûte au 21, 23 boulevard Descazeaux à Angers, doit son nom aux jeunes filles qui l'occupaient lors de la Contre-Réforme. Cette fondation pour personnes jadis entachées par le vice devint officielle en 1642. Elle disposera d'une annexe qui fera office de maison correctionnelle où les prostituées seront détenues. Puis, au milieu du XIXe siècle, la ville d'Angers alors propriétaire des lieux y installe tour à tour une école élémentaire, un musée d'architecture, et deviendra un lieu d'apprentissage pour les étudiants de l’école des Beaux-arts jusqu'en 1982. Aujourd'hui, c'est un lieu d'expositions diverses et variées.
- Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, 1882, p. 239
- Revue catholique d'histoire, d'archéologie et littérature de Normandie, volume 43, p. 131.
- Notes de Renoult dans les Archives du Greffe du Tribunal d'Evreux, p. 45-46
- D'après l'information judiciaire faite en l'an VI par le jury spécial de Bernay contre Jean-Charles Véron, ex-curé et prêtre réfractaire d'Épinay et Sébastien Renoult, cultivateur à Sainte-Marguerite-en-Ouche et exploitée par Robert Anchel dans Cinq procès de religion dans l'Eure (1791-1799) paru dans la revue La Révolution française, tome 64, janvier-juin 1913.
- Alex Gardin in La guerre de 1870–1871 à Bernay, Les Éditions Page de Garde, Saint-Aubin-les-Elbeuf, 1997.
- La population de Bernay traversée par des rumeurs de trahison s'était rassemblée sur la place de la ville et menaçait le commandement militaire qui réussit à rassurer les contestataires. Le 17 décembre 1870, une nouvelle insurrection populaire sera fatale au capitaine de vaisseau de Guilhermy.
- L'uniforme des gardes mobiles des Landes comportait en outre des pattes d'épaule rouges.
- Souvenirs d'un mobile du Vexin, tablettes de la 2e compagnie, cantons d'Etrepagny et de Gisors, 1871, p. 43 et suivantes
- Il s'agit du commandant Condamy (1er Bataillon) ou du commandant Bétat (3e Bataillon), tous deux anciens lieutenants démissionnaires ayant repris du service. Le commandant Baune, chef de bataillon à la retraite rappelé pour diriger le bataillon des Landes le 15 août 1870, était décédé le 30 novembre 1870
- L'ordre fut le suivant : Réunissez demain matin dès six heures et demie tout votre bataillon à Fontaine-l'Abbé pour couvrir la vallée de Serquigny à Bernay. Si vous apprenez d'une manière certaine que nos lignes aient été forcées, retirez-vous en suivant les hauteurs qui dominent la vallée de la Charentonne jusque vers Bernay et de là sur Orbec. Vous devrez vous mettre en communication avec les marins et les francs-tireurs qui seront à la barricade et les attendre dans le cas où ils exécuteraient leur retraite Vers la rive droite. On signale l'ennemi sur plusieurs points. On s'attend à une attaque sérieuse pour demain. En cas de retraite sur Orbec, tâchez de rejoindre en route le bataillon de la Loire-Inférieure.
- Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin (1823 - 1883) fut grand-duc de Mecklembourg(-Schwerin) de 1842 à sa mort en 1883. À la tête du Loigny-Poupry, et entra dans Orléans le 5 décembre. Son autre grand succès contre les Français fut la bataille du Mans du 10 au . Le le fit maréchal en 1873.
- La 22e Division d'Infanterie a été une grande unité de l'armée prussienne. Cette division est dirigée au début de la guerre 1870-71 par le général Hermann von Gersdorff (1809-1870) dans les batailles de Wissembourg et de Wörth. Le général von Gersdorff, gravement blessé à la poitrine lors des combats de Sedan le décède le 13 septembre suivant. Le 22 septembre, la 22e Division passe sous le commandement du général Ludwig von Wittich (1818 - 1884). Sous son commandement, cette division prend part aux batailles d'Artenay, de Châteaudun, de Loigny et d'Orléans. En janvier 1871, elle participe à la bataille du Mans.
- Karl Wilhelm Gustav Albert Baron Rheinbaben (1813 - 1880) était un général prussien de cavalerie qui avait remplacé le 23 janvier 1871 le général Ludwig von Wittich (1818 - 1884) à la tête de la 22e Division d'infanterie.
- La 22e Division est chargée de flanc-garder face au Sud le déplacement du Grand-Duc de Mecklembourg de Bernay vers Rouen
- Il s'agissait de représailles à la suite de la blessure d'un uhlan par des tirs au sortir de la ville le 23 janvier 1871. Louis-Paul Rolin La guerre dans l'Ouest : campagne de 1870-1871, 1874.
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