Linards
Localisation

Linards : descriptif
- Linards
Linards (prononcer [linaʁ]; Linards en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants s'appellent les Linardais et les Linardaises.
Géographie
Localisation
La commune de Linards a une superficie de 36,3 Limoges, qui est située à 34 km au nord-ouest.
Climat
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 14,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Germain-les-Belles à 10,07 vol d'oiseau, est de 0,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Le toponyme évoque la présence de linières, du latin linaria (champ de lin), avec attraction des terminaisons en -ard, (champs de lin qui fournissaient des fibres employées dans le textile).
- ↑ Jean-Maire Cassagne et Mariola Korsak, Villes et Villages en pays lotois : Toponymie, édition Tertium, , p. 166.
Histoire
Préhistoire
La période paléolithique ne semble pas représentée sur la commune qui se trouve sur la bordure orientale de la zone d’extension du Néolithique final (- 2500 à -1600 av. J.C.).
Près de Linards la présence d’un groupe humain est attestée seulement par le dolmen de Châteauneuf-la-Forêt appartenant à la culture d'Artenac.
Une dizaine de haches polies , sur autant de sites, datées de cette période ont été découvertes, ainsi qu’un enclos circulaire.
La présence des Celtes n’est pas avérée mais Linards est à 8 km de l’oppidum de Villejoubert.
Période gallo-romaine
La romanisation a pu être favorisée par l’existence de deux axes de communication :
Un cheminement Est-Ouest, jalonné de toponymes celtiques ou romains (Les Pouges, la Boule-d’Or, Oradour, les Petites Maisons).
Un autre axe mentionné sur la carte de Cassini (fin XVIII°s) traverse la commune du Nord au Sud, d’Aigueperse à Ligonat. Il est jalonné de tumuli (Le Pueix) et de traces archéologiques (monnaie, urne funéraire).
On peut supposer que le territoire de la future commune appartenait à de grands propriétaires demeurant à l’emplacement du bourg et de quelques villages (sépulture au Nouhaud, monnaie dans le bourg, tuiles à Puylarousse, à Montaigut, aux Martres à Oradour et au Buisson).
Moyen-Age
Une pièce de monnaie en or du VII° siècle (triens ou tremissis) a été découverte entre Oradour et Mazermaud en 1840. C’est à la fin de cette période que la paroisse de Linards qui englobait le territoire de Saint-Méard, aurait pu être créée.
La création de la paroisse de Saint-Martin de Linards a pu se faire dans le cadre d’encadrement du territoire par les pouvoirs civils et religieux et de campagnes de christianisation (fontaine et pierres Saint Martin de Boulandie et Roches de Saint-Martin de Salas).
Avant 1299 la paroisse appartient à la seigneurie de Châteauneuf. Le premier seigneur de Linars connu est le chevalier Gaucelin de Châteauneuf qui eu pour successeur Pierre de Châteauneuf. Celui-ci eu une fille qui se maria vers 1270 à Ranulphe de Lastours. Leur fils Gouffier de Lastours reçu Linards en lègue en 1299.
La famille de Lastours est l’une de celles qui se partagent le Limousin. En 1308 Gouffier récupère les droits de justice sur Linards du seigneur de Châteauneuf. Jeanne, une fille de Gouffier de Lastours se maria en 1326 avec Aymeri de Gain, seigneur de Gain, petit fief proche de Limoges, sur la commune d’Isle. Des portions de la seigneurie appartenaient au seigneur de Châteauneuf et des différends éclatèrent.
Le deuxième Gouffier de Lastours, fils du précédent, continua la politique de son père et récupère une partie des dîmes (impôt en nature de l’Eglise).
Gouffier sans héritier direct, mourut en 1354. Jean de Gain son neveu reçu la seigneurie de Linards. Les successeurs de Jean de Gain resteront seigneurs de Linards jusqu’en 1775.
A la lisière des seigneuries de Linards et Châteauneuf s’était créé sans doute au cours du XII° siècle un arrière-fief au profit de la famille de Lajaumont qui se maintiendra jusqu’au début du XVII° siècle, toujours en conflit de préséance avec les seigneurs de Linards.
Au cours de cette période des donations sont faites au profit de l’abbaye de Solignac , des Allois, au monastère d’Aureil et au prieuré de l’Artige.
Les seigneurs de Lajaumont prennent part aux combats de la fin de la guerre de Cent Ans entre les villes et les seigneurs locaux d’une part et les bandes de routiers d’autre part. La paroisse de linards subit, comme le reste du Limousin, ravages et dépopulation. Après cette période de troubles les propriétaires terriens réorganisent leurs domaines. La famille de Gain s’impose face aux seigneurs voisins et vassaux, notamment en reconstruisant église et château.
Les guerres de Religion
Au cours du XVI° siècle la politique matrimoniale des de Gain est d’obtenir une bonne alliance, accompagnée d’une forte dote et d’éviter les mariages coûteux des filles, ce qui n’est pas toujours le cas. La carrière honorifique et militaire des seigneurs de Linards prend une nouvelle dimension après que les rois de Navarre aient acquis la vicomté de Limoges, devenant ainsi leur suzerain. Du milieu du XVI° siècle au début du XVII° siècle les seigneurs de Linards suivent dans la religion réformée les lignages voisins.
En 1569 la paroisse connait un épisode dramatique avec le logement des soldats du pape venant combattre les protestants à la bataille de La Roche-l'Abeille.
XVII° et XVIII° siècles
Les de Gain retournent dans le giron catholique au début du XVII° siècle.
La situation financière catastrophique des de Gain conduit à la saisie de la seigneurie en 1775 et dix ans plus tard à sa vente en 1786 à la famille Bourdeau de La Judie qui avait accédée à la noblesse en 1762. L’arrivée de cette nouvelle famille issue de la bourgeoisie de Limoges, n’est pas du goût de la population et en particulier des notables. A cette époque les 5% les plus riches possèdent près de 50% de la surface de la paroisse. La moitié de celle-ci est occupée par des champs de céréales et des prés pour un élevage très modeste. A la fin du XVIII° siècle l’impôt royal absorbe 20% du revenu agricole et les droits féodaux et dîmes 15%. Au cours de ce siècle la population s’est accrue, malgré un tassement dans les années 1760-1780 et une reprise forte dans les années 1780. Une prospérité relative peut être envisagée à la fin du XVIII° : refonte de deux cloches et réparations de l’église, acquisition d’un presbytère, projet d’une construction d’une route.
De la Révolution à la Deuxième Guerre mondiale
En mars 1789 les représentants de la paroisse sont le notaire Chaussade, le curé Gay de Vernin et le seigneur Bourdeau. Le notaire Chaussade est élu à l’assemblée du Tiers-Etat du Limousin, puis au Conseil Général. Le curé Gay de Vernon, prêtre jureur,est élu premier maire de Linards. En 1793 une "société populaire" de 58 linardais est créée pour défendre les nouvelles institutions. Les tours du château sont rasées. Les municipalités successives ont temporisées face aux demandes des autorités supérieures pour protéger les intérêts de la population.
A la suite du coup d'état de Louis-Napoléon une insurrection a lieu le 6 décembre 1851 : Environ 150 insurgés de Linards et des communes voisines combattent les hussards dans le bourg. Les meneurs seront déportés à Cayenne ou en Algérie , expulsés de France ou assignés à résidence.
Le début du XIX° siècle est difficile, la commune pauvre et les conditions de vie précaires ; en 1865 encore une épidémie de dysenterie ravage la population. Mais comme toutes les communes rurales, Linards connaît une ère de prospérité et d’expansion démographique à la veille de la guerre de 1914-1918. La population atteint son maximum en 1891 historique (2133 habitants). A partir de la deuxième moitié du XIX° siècle des routes sont tracées, des tuileries sont installée; un moulin à vent est même construit, mais l’économie est surtout animée par de très nombreux artisans.
Amédée Tarrade, maire de 1909 à 1919, se révèle un bâtisseur et donne au bourg sa physionomie actuelle : projets et construction d’écoles, de la Poste, d’une place et de la gare du tramway départemental en 1912.
Cette expansion est brisée par la guerre, il faudra attendre 1936 pour voir aboutir l’adduction d’eau, la construction des écoles et des lavoirs municipaux ; mais les foires aux bestiaux garderont leur importance jusque dans les années 60.
- ↑ Davis Crescentini, Mégalitisme en Haute-Vienne, Limoges, UER,
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- ↑ Joseph Aulagne, La réforme catholique du dix-septième siècle dans le diocèse de Limoges, Paris, H.Champion, 1908, H.Champion,
- ↑ Jean Marion Christian Palvadeau, Histoire de la commune de Linards en Limousin, aux XVII° et XVIII° siècles, Editions le Linardais, (ISBN ), p. 25
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- ↑ Jean Marion Christian Palvadeau, Histoire de la commune de Linards en Limousin de 1789 à 1919 – 2 Vie politique, Editions le Linardais, (ISBN ), p. 33
- ↑ Jean Marion Christian Palvadeau, Histoire de la commune de Linards en Limousin de 1789 à 1919 –2 Vie politique, Editions le Linardais, (ISBN ), p. 222
- ↑ Jean Marion Christian Palvadeau, Histoire de la commune de Linards en Limousin de 1789 à 1919 –2 Vie politique, Editions le Linardais, (ISBN ), p. 207, 378
- ↑ Jean Marion Christian Palvadeau, Histoire de la commune de Linards en Limousin de 1789 à 1919 – 2 Vie politique,, Editions le Linardais, (ISBN ), p. 332
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