Le Bugue est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine
De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton du Bugue.
Géographie
Généralités
La commune du Bugue est implantée dans le quart sud-est du département de la Dordogne, en Périgord noir. Elle est arrosée par la Vézère, quelques kilomètres en amont de sa confluence avec la Dordogne.
Au confluent de la Vézère et d'un petit affluent, le ruisseau de Ladouch, et à l'intersection des routes départementales (RD) 31, 31E1, 703 et 710, la ville du Bugue se trouve, en distances orthodromiques, huit kilomètres au nord du Buisson-de-Cadouin et dix-sept kilomètres au nord-est de Lalinde.
Le territoire communal est également desservi par les RD 31E2 et 32E5, ainsi que par la ligne ferroviaire Périgueux-Agen, en gare du Bugue.
Entre Les Eyzies à l'est et Limeuil et Paunat au sud-ouest, le sentier de grande randonnée GR 36 traverse la commune sur dix kilomètres.
Communes limitrophes
Le Bugue est limitrophe de neuf autres communes. Saint-Chamassy au sud et Paunat au sud-ouest sont limitrophes sur environ 700 mètres.
Les limites communales de Le Bugue et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes du Bugue
Journiac
Savignac-de-Miremont
Saint-Avit-de-Vialard
Les Eyzies
Paunat, Limeuil
Saint-Chamassy
Campagne, Audrix
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Le Bugue est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j6-7, date du Kimméridgien terminal au Tithonien, composée de calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles : colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CFvs :
Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées : sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Fxb(b) :
Basses terrasses (RD Garonne) - Terrasse d'Izon (type 6) indifférenciée : limons et sables jaunes à graviers et galets siliceux et petits galets calcaires (Saalien - Riss)
Fwb(D) :
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
non présent
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup. : sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
e4b(1) :
Formation de Guizengeard inf. : sables fins feldspathiques vert pâle à graviers et à matière organique, pyrite et argiles silteuses kaoliniques gris-verdâtres à blanchâtres à marmorisation / rubéfaction au sommet (Yprésien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup. : argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5 : calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
c5d :
Campanien 4 : calcaires crayo-marneux grisâtres et calcaires graveleux bioclastiques à orbitoides media et à lumachelles à huîtres (P. vesicularis) (formations de Barbezieux, de Lamonzie)
c5c :
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
c5a(2) :
Campanien 1 : calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs avec localement des niveaux gréseux bioclastiques, marnes à rhynchonelles à la base (formations d'Atur, de Vergt, de Salon et de Trémolat)
c4b-c(BB) :
Santonien moy. à sup. - Barre Blanche : calcaires fins bioclastiques bien triés, parfois récifaux (formations de Savignac et de Mauzens)
c4b-c :
Santonien moy. à sup. : calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à huîtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac). Faciès pouvant évoluer vers des sables fins et grès carbonatés à rudistes
c4a(Bs) :
Santonien inf. : marnes à huîtres, calcaires crayeux gris en plaquettes à bryozoaires, puis grès carbonatés et sables jaunes (formation de Boussitran)
c3b-c :
Coniacien moy. à sup. : calcaires bioclastiques grossiers et quartzeux jaunes à bryozoaires et gastéropodes, à niveaux gréseux (formation des Eyzies)
c3a :
Coniacien inf. : marnes et calcaires argileux grisâtres, calcaires marneux et glauconieux à rhynchonelles, calcaires fins à silex noirs (formation de la Rouquette)
c2c :
Turonien moyen à supérieur : calcaires cryptocristallins, calcaires gréseux à rudistes et marnes à huîtres et à rhynchonelles, localement grès et sables jaunes (feuille de Terrasson)
c2b :
Turonien inf. à moy. : calcaire graveleux, puis calcaires crayeux bioclastiques à rudistes passant latéralement à des calcarénites
c1b(1) :
Cénomanien sup. : Argiles vertes à gris bleu gypsifères et pyriteuses à huîtres, argiles vertes azoïques, à niveaux de lignites dans la partie inférieure (formation du Dantou)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
Supérieur
j6-7 :
Kimméridgien terminal à Tithonien : calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles (Exogyra virgula)
Moyen
non présent
Jurassique inférieur
non présent
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 48 ,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 28,96 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 30,25 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Vézère, le ruisseau de Ladouch, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 21 ,.
La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne — dont elle est l'un des principaux affluents — en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne,. Elle traverse la commune d'est au sud-ouest sur près de neuf kilomètres, lui servant de limite naturelle sur cinq kilomètres, en deux tronçons, face à Campagne et à Limeuil.
Le ruisseau de Ladouch, ou ruisseau de Journiac dans sa partie amont, d'une longueur totale de 9,23 Journiac et se jette dans la Vézère en rive droite, à l'ouest du centre-ville du Bugue. Il arrose l'ouest du territoire communal sur près de quatre kilomètres.
Le ruisseau de Ladouch au premier plan se jette dans la Vézère au second plan.
Le ruisseau de Ladouch au nord du centre-ville.
Réseaux hydrographique et routier du Bugue.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal du Bugue.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique » et « Vézère-Corrèze ». Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Le SAGE « Vézère-Corrèze », dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 conseil départemental de la Corrèze. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Vézère-Corrèze, seule une infime partie à l'extrême ouest, en limite de Paunat, étant rattachée au SAGE Dordogne Atlantique.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 17 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Noms du lieu
Appelée Le Bugne en 1793, la commune prend son nom actuel, Le Bugue, dès 1801.
En occitan, la commune porte le nom d'Al Buga.
Historique du nom du lieu
Au siècle, Alexis de Gourgues publie un dictionnaire topographique du département de la Dordogne, où il recense les anciennes dénominations attribuées au lieu :
en 856, Centena Albucense, dans le cartulaire de Saint-Martin-de-Limeuil ;
en 936, Villa Albuca (Gall. ch.) ;
au siècle, Albuces dans un pouillé ;
au siècle, Al Bugo sur la carte du Sarladais.
Interprétation et étymologie
Le nom originel Albuca, devenu Albuga, a subi entre le déglutination par mauvaise coupure donnant Al Buga, "Au Bugue" en français, puis Le Bugue comme dans Le Pecq (Yvelines), Alpicum au .Albuca dériverait du gaulois *albuca, « pierre marneuse blanche »,, à moins qu'il s'agisse d’un mot gallo-roman ou de l’occitan albuga, « terre forte, argileuse, marne », d'origine gauloise.
À l’évidence, le nom de lieu Albuca est plus ancien que le mot occitan albuga, qui désigne des terrains argileux agricoles ou des « terres à brique ». On trouve en français plusieurs noms de lieux-dits correspondant à des mots de même origine : aubue, "terre humide et fraîche, difficile à labourer" (Bourgogne), variantes : eau bue, obu, herbue,…, aubuges, aubughes, "terres fortes, grasses, argileuses" (Saintonge, Sarthe) ; aubuis, "argile blanchâtre issue de la décomposition de la craie" (Val de Loire) ; aubus, "argile jaunâtre des collines rocheuses du bord du Loir "(Vendômois), aubuy, aubu, "tuf décomposé placé entre la terre arable et le tuf" (Anjou) ; arbue, orbue, "espèce de terre blanchâtre argileuse, très collante, utilisée parfois dans la construction des maisons, amendement marneux" (Doubs, Bresse). Ces terrains peuvent être « blanchâtre », mais souvent d’une toute autre couleur : « le même mot [aubues] est utilisé dans d’autres régions françaises, pour des sols totalement différents, par exemple :
Des sols gris clair, argileux et calcaires issus de craie cénomanienne ou des marnes turoniennes du nord de la Vienne :
Un « limon jaune pâle, lessivé, battant, froid, trop humide… » dans la vallée de la Saône, (Plaisance et Cailleux, 1958). »
Dans la zone occitane, on note la variante aubica, « argile » dans la région de Nîmes, « terre grasse », ce qui montre que nous avons affaire à un doublet *albuca/albica analogue à carruca/carrica, où le mot latin carruca, formé d’après carrum, « chariot » avec un suffixe -uca, signifie « carrosse », tandis que le mot bas-latin carrica, avec un suffixe -ica, signifie la « charge ». Les glissements sémantiques se poursuivront puisque carruca est l’origine du français charrue et carrica du basque karrika, la « route ».
Le site du Bugue, Centana Albucense en 856, est comparable à celui d’Albi(Tarn), Civitas Albigensium au IVe s et celui du Pecq (Yvelines), Alpicum au VIIe s.. Il s’agit de sites perchés au-dessus d’une rivière, respectivement la Vézère, le Tarn et la Seine, dont le nom, Albuca/Albica, um, a été formé avec un suffixe -uca/ica sur Alba, um, nom de plusieurs localités situées sur des hauteurs : Alba (Piémont, Italie), Alba Pompeia au Ier s. ; Aps, renommée Alba-la-Romaine (Ardèche), Alba Heluorum au Ier s. ; Alba, Άλβα (Alba) au IIe s., une ville des Varduli (Vardules) dont le nom est à l’origine de Alava, province du Pays Basque espagnol ; Arjona en Andalousie, Urgao Alba au Ier s. ; Vintimille en Ligurie, Album Intimilium au Ier s. ; Albenga en Ligurie, Album Ingaunum au Ier s.. Ces noms de lieu dérivent d'un type commun aux langues indo-européennes et sémitiques *alb-, celui qui est à l'origine des Alpes, la chaîne de montagne appelée de manière collective par le pluriel d’un nom, alpe (français), arpe (arpetan), Alm (bairisch), Alp, Alpe ou Alb (alemannisch), etc. désignant la prairie d’altitude, objectif de la transhumance estivale des troupeaux.
De "site perché", le sens de Albuca/albica aurait ensuite glissé, en particulier vers celui d’argile, terre « nourricière » par excellence. Le lien avec des défrichements anciens par brûlis préromains et probablement préceltiques de ces plateaux en surplomb paraît assuré avec les dérivés latins albucium, « asphodèle » et albucum, « bulbe d’asphodèle, asphodèle ». L’asphodèle est en effet une plante caractéristique des terrains calcaires dégradés par le feu.
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Al Buga sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 11 octobre 2021.
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Histoire
Au confluent du ruisseau de Ladouch et de la Vézère, Le Bugue fut habité dès la préhistoire (grotte de Bara-Bahau).
Le Bugue est un chef-lieu de centaine au siècle. Les Annales bénédictines, tome 1, centaines ont été créées par Clotaire II et Childebert II en 595 et 596 et remplacées par les archiprêtrés au siècle. Un archiprêtré du Bugue est déjà cité au . L'abbaye de bénédictines dédiée sous le titre du Saint Sauveur est fondée vers 964 par Adélaïde de Montignac, épouse de Grimoard. L'église Saint-Marcel dépend de cette abbaye. L'église Saint-Sulpice se trouvant près de la Vézère est celle de la paroisse du Bugue, dépendant du diocèse de Périgueux.
Le Bugue connut une période de prospérité jusqu'en 1154, date à laquelle le Périgord devint province anglaise : étant souvent ville frontière entre les troupes anglaises et celles du roi de France, la communauté souffrit de sa position. Guillaume de Gourdon met le feu à la ville vers 1160 et détruit le couvent. Il est reconstruit au siècle. Par un acte passé le 6 mai 1264 entre l'abbesse Marie de Commarque et Raymond de Bouville et ses frères, seigneurs de Limeuil, la ville du Bugue et le couvent dépendent des seigneurs de Limeuil,,.
Une légende veut que Saint Louis y aurait fait une halte sur le chemin des croisades et il aurait attaché son cheval près du ruisseau de Ladouch, ce qui donne le nom à la « place du Pré-Saint-Louis » et fixe ainsi la date de la foire aux bestiaux, devenue fête votive depuis les années 2000[réf. nécessaire].
Selon la bulle de création de l'évêché de Sarlat, la Vézère servait de frontière entre les deux évêchés du Périgord. L'archiprêtré du Bugue dépendait du diocèse de Périgueux.
Une des dates les plus importantes de l'histoire du Bugue reste celle de novembre 1319 quand le roi de France, Philippe le Long, ordonna par acte scellé que le marché soit tenu perpétuellement le mardi, acte toujours en vigueur au XXIe siècle.
En 1414, il ne reste plus que quelques religieuses dans l'abbaye qui confine à la ruine. Le Bugue tombe entre les mains des Anglais. Au milieu du siècle, l'abbaye est dans un état déplorable. Il ne reste que deux religieuses. Gabrielle du Breuil est abbesse en 1550, mais en 1563 elle devient protestante. À la mort de l'abbesse Antoinette de Saint-Michel, en 1575, Galiot de la Tour, seigneur de Limeuil, chasse les religieuses. L'abbaye est pillée en 1577. Elle reste inoccupée pendant 28 ans. L'ancien couvent tombe en ruine. En 1677, Marie-Catherine de Rocquart est nommée abbesse, confirmée par le pape en 1681. Elle a entrepris la reconstruction de l'abbaye au bord de la Vézère. En 1686, la nef de l'église Saint-Sulpice reste à bâtir. L'évêque de Périgueux a transféré le service divin de la paroisse Saint-Sulpice dans l'église de l'abbaye. Un acte de 1691 indique que les cures Saint-Marcel du Bugue, Saint-Cirq, Monmadalès et Marnac sont rattachées à l'abbaye. En 1759, après la nomination comme abbesse d'Élisabeth d'Aubusson, un incendie dévore le couvent. Les bâtiments sont mal reconstruits car ils menacent ruine en 1781. Les biens de l'abbaye sont vendus comme biens nationaux à partir de 1791. L'église Saint-Marcel est vendue le 2 germinal an II à Antoine Lacoste.
Cité commerciale tranquille jusqu'à la Révolution — en dépit de quelques luttes fratricides entre les seigneurs de Limeuil et de Fleurac —, Le Bugue doit une partie de sa renommée au physicien Jean Rey qui découvrit les lois de la conservation de la masse 200 ans avant Lavoisier et inventa le thermoscope, ancêtre du thermomètre moderne. La halle-hôtel de ville est construite entre 1848 et 1852. La fin du chemin de fer (ligne de Périgueux à Agen mise en service en 1863) et par la construction du pont sur la Vézère (dans les années 1870). L'église Saint-Sulpice a été reconstruite entre 1871 et 1876.
En septembre 1939, les habitants de la commune alsacienne de Marckolsheim ont trouvé refuge au Bugue et dans les communes voisines.
↑ Hippolyte Brugière, Le canton du Bugue à la fin du ISBN ), p. 76-101.
↑ Léon Lassalles, Histoire du Périgord, tome 1, p. 234, note 3.
↑ Hugues Du Tems, Le Clergé de France, ou Tableau historique et chronologique des archevêques, chez Delalain, Paris, 1774, tome 2, )
↑ Jean Valette, « Le cartulaire du Bugue et le ms.11638 du fonds français de la Bibliothèque nationale », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1956, tome 83, )
↑ Jean Valette, « Le censier de l'abbaye du Bugue (mi-Société historique et archéologique du Périgord, 1956, tome 83, )
↑ Léon Dessalles, « Les archiprêtrés du Périgord » (suite), dans Annales agricoles et littéraires de la Dordogne. Année 1844, Imprimerie Dupont, Périgueux, 1844, )
↑ La Pierre angulaire 2020, p. 59-66.
↑ Christian Lacombe, « Le patrimoine buguois inventorié », Sud Ouest édition Dordogne, 11 décembre 2020, p. 28.
↑ Christian Lacombe, « Trente années de jumelage », Sud Ouest édition Périgueux, 9 février 2016, p. 21.
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Héraldique
Les armes du Bugue se blasonnent ainsi : « D'argent aux trois fasces ondées d'azur, à la crosse contournée d'or brochant sur le tout. »
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