Eymoutiers

Localisation

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Eymoutiers : descriptif

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Eymoutiers

Eymoutiers (Aimostier [ejmuˈtiː] en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

Situation de la commune d'Eymoutiers en Haute-Vienne.

Localisation

Eymoutiers est traversée par la Vienne, et située 49 Limoges, au centre de la région Limousin. Porte occidentale du plateau de Millevaches, limitrophe du département de la Corrèze, la commune fait partie du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Communes limitrophes

Communes limitrophes d’Eymoutiers
Bujaleuf Augne Saint-Amand-le-Petit
Neuvic-Entier,
Sainte-Anne-Saint-Priest
Eymoutiers Nedde
Domps Chamberet
(Corrèze)
L'Église-aux-Bois
(Corrèze)

Géologie et relief

Son altitude varie de 305 L'Eglise-aux-Bois), dans le secteur Les Puys de Périgeas. Le sommet est entièrement boisé. En contrebas, la limite départementale longe un chemin sur 2 km, près du village de Freysseix (l'Eglise au Bois).

Eymoutiers se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible).

Hydrographie

Voies de communication et transports

Autorail X 2800 du dépôt de Limoges en gare d'Eymoutiers-Vassivière.

En 1881, une ligne de chemin de fer est ouverte entre Limoges et Eymoutiers.

En 1883, la réalisation du pont métallique au-dessus de la Vienne permet le prolongement de la ligne vers Ussel.

La gare d'Eymoutiers-Vassivière est desservie par autorail avec huit ou neuf allers et retours quotidiens vers Limoges et quatre ou cinq allers et retours vers Ussel. Les autorails X 73500 du dépôt de Limoges remplacent depuis 2007 les X 2800 circulant sur cette ligne de 1982 à 2007.

De à , lors du renouvellement total de la voie ferrée entre Saint-Léonard-de-Noblat et Meymac, une desserte de remplacement par autocars est mise en place sur cette portion de ligne.

En hiver, certains dimanches, il est possible de gagner par train direct la station de sports d'hiver du Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,9 j
  • Amplitude thermique annuelle : 15,1 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 279 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1998 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records EYMOUTIERS (87) - 45° 44′ 00″ N, 1° 42′ 00″ E
Statistiques établies sur la période 1998-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1998 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,3 3,5 5,7 9,4 12,7 13,8 14 11,3 8,9 3,8 1,4 7,3
Température moyenne (°C) 3,9 4,6 7,4 9,9 14 17,6 18,7 18,8 15,7 12,4 6,6 4,1 11,2
Température maximale moyenne (°C) 6,7 7,9 11,3 14 18,5 22,5 23,6 23,6 20 15,9 9,4 6,8 15,1
Record de froid (°C)
date du record
−9,8
30.01.05
−12,9
09.02.12
−11,8
01.03.05
−2,9
07.04.21
0,2
05.05.19
4,6
01.06.11
7,2
12.07.00
7,1
28.08.98
1,8
25.09.02
−2,6
25.10.03
−8,6
22.11.98
−10,9
19.12.09
−12,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
18,3
01.01.22
23,4
27.02.19
24,4
14.03.12
27,5
30.04.05
30
26.05.05
37,5
26.06.19
38
23.07.19
37,1
12.08.03
32,1
14.09.20
28,7
12.10.01
22,7
08.11.15
18,2
17.12.15
38
2019
Précipitations (mm) 95,9 79,7 98,3 132,7 102,8 85,2 103,8 92,3 77,8 96,9 118,8 97,9 1 182,1
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Plan séisme.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8.  », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  9. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).


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Toponymie

Histoire

Le saint fondateur

Psalmet serait né au Irlande et eut pour précepteur le saint abbé Brandan. Cherchant la solitude, ils décidèrent de partir sur une barque et vinrent mouiller dans un port de Saintonge où ils furent reçus par le bienheureux Léonce. Là, Psalmet fit tant de miracles que la réputation qu'il avait acquise nuisait à son souhait pour la solitude et la vie cachée.

Il partit pour le Limousin et s'arrêta dans un lieu désert, près d'Eymoutiers, puis s'installa à Grigeas dans une forêt épaisse. Un loup mangea l'âne qui lui portait ses fardeaux et le saint commanda au féroce animal de remplacer l'âne dans ses travaux. Psalmet récitait tout le psautier et priait des nuits entières d'où le nom qui lui fut donné. Il délivra un homme d'un serpent qui l’avait avalé, rendit la vue à une femme, guérit la fille du duc d'Aquitaine du venin d'un aspic qui l'avait mordue et fit bien d'autres miracles. Les pèlerins affluaient et Psalmet, pour retrouver sa quiétude, obtint de Dieu qu'il lui retirât ce pouvoir, puis il pria jusqu'à sa mort, vers 630.

À sa mort, il fut inhumé sur les bords de la Vienne et sur son tombeau fut construite une petite église, desservie par un monastère de chanoines.

« Ce monastère était au pied de la colline. Moutier veut lui-même dire "monastère" et la colline "agentus" est celle de Château "Ayen-Moutiers" (le monastère "sous" la colline, contracté en "Aymoutiers" puis "Eymoutiers"). »

— Noms de lieux en Limousin, Marcel Villoutreix

Une véritable petite « ville »

Autour du monastère se développe un noyau d'habitats. Celui-ci devient vite le fief de l'évêque de Limoges, qui y fait construire un château (aujourd'hui disparu). En 1428, la ville d'Eymoutiers reçoit de l'évêque, Pierre III de Montbrun, son suzerain, sa charte d'affranchissement. L'évêque et le chapitre sont restés seigneurs justiciers de la ville. Les nobles, bourgeois, marchands, habitants et manants d'Eymoutiers ont obtenu de leurs coseigneurs, l'évêque et le chapitre, diverses franchises et libertés. Les consuls d'Eymoutiers n'ont jamais joui du droit de justice. Ils sont autorisés à entourer la ville de murailles, de tours et de fossés. Ainsi libre et indépendante, une muraille est construite entourant la ville.

Extrait du Pouillé de 1520. Ancien diocèse de Limoges.

En raison de son statut particulier, Eymoutiers n'apparaît pas dans le Pouillé de 1315. En revanche, en 1520, on identifie dans la liste des paroisses du diocèse de Limoges : l'église Notre Dame, l'église Saint Pierre du Château et l'église de Bussy, toutes trois comptées dans l'archiprêtré d'Aubusson et rattachées au chapitre d'Eymoutiers. Elles ont maintenant disparu.

En 1629, le couvent des ursulines est édifié à Eymoutiers sur l'ordre de monseigneur François de La Fayette. On s'y consacre à l'éducation des jeunes filles. En ce qui concerne les garçons, il fallut attendre 1778 et la construction du collège de garçons par monseigneur Louis de Plessis d'Argentré.

La capitale de la tannerie limousine

À partir du 1628). Elles étaient toutes installées en bordure de Vienne. Les « tanateurs » ont profité d'une grosse production locale de bovins fournissant une matière première de bonne qualité et d'une eau pure, non calcaire pour faire reverdir les peaux après le séchage. Les peaux étaient utilisées sur place dans la bourrellerie et la chaussure, le reste de la production était vendu dans tout le Limousin. On expédiait dans la région de Lyon et de Grenoble des peaux brutes de chèvres et de chevreaux.

Les maisons des tanneurs possédaient des greniers à claires-voies utilisés pour le séchage des peaux. Mais comme ces surfaces se sont vite avérées insuffisantes, il fallut équiper du même système de nombreuses maisons du bourg. Quelques-uns de ces greniers subsistent encore, donnant un cachet particulier à ces vieilles maisons. Un moulin à écorces sera construit près du pont de Peyrat. Il servira à réduire en poudre les écorces de chêne et de châtaignier afin d'obtenir le tan utilisé dans le traitement du cuir.

Au XVIIe siècle donc, cette activité florissante occupait un nombre considérable d'ouvriers. Les « tanadours » et « couréadours » d'Eymoutiers se sont rapidement regroupés en confrérie. Cette confrérie avait une vocation surtout religieuse, faisant célébrer des messes, s'occupant des pauvres et des infirmes du métier. Mais les frères n'oubliaient pas le temporel et les statuts prévoyaient jusqu'à cinq banquets annuels. Juste compensation face aux rigueurs de ce métier. Ils travaillaient toujours les mains dans l'eau, le sel et le tan ; les peaux séchaient l'hiver dans ces greniers ouverts, le froid envahissait donc les maisons sans parler de la forte odeur qui devait y régner.

Le 27 décembre 1870 le ballon monté Tourville s'envole de la gare d'Orléans à Paris alors assiégé par les Prussiens et termine sa course à Eymoutiers après avoir parcouru 433 kilomètres.

Le bourg fut desservi de 1912 à 1949 par une ligne de chemin de fer secondaire exploitée par la Compagnie des chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne. L'une des quatre lignes de ce réseau de tramways électriques — voies à écartement métrique — reliait Limoges et Peyrat-le-Château en passant par Eymoutiers.

Seconde Guerre mondiale

La gare d'Eymoutiers fut le théâtre d'un attentat organisé par la résistance locale. Sur la façade côté rue est posée une plaque :

« Pas de foin pour Hitler.
Ici le 12/12/1942 était détruite par Georges Guingouin la botteleuse du ravitaillement général, première opération de ce genre pour la Haute-Vienne. »

Le fut décidée et menée par Georges Guingouin et quelques hommes, une action de commando, préférée à un simple déraillement facilement réparable, qui sera la destruction à l'explosif d'un pilier soutenant 2 arches du viaduc de Bussy-Varache sur la voie ferrée Limoges-Ussel, les rails et traverses de la voie pendent dans le vide, obligeant à un long transbordement des marchandises par l'occupant jusqu'à la Libération. Ce sera la preuve éclatante de l'existence d'un maquis offensif et très organisé.

Une nouvelle dimension est atteinte dans l'aura de la Résistance armée, avec l'« affaire de Farsac ». Un groupe de maquisards, dit « du commandant Fernand »), est caché dans les caves d'une ferme. Le , probablement sur dénonciation, ils sont attaqués par un bataillon allemand. La fusillade fait trois morts et plusieurs blessés. La tragédie est avivée par l'arrestation des fermiers : Mélanie Périgaud, qui mourra en déportation à Bergen-Belsen, et son fils qui reviendra marqué à vie par son séjour au camp de Mauthausen.

Le , jour de foire à Eymoutiers, passage dramatique d'une unité de la Wehrmacht (division Brehmer). Répression aveugle (exécutions sommaires) et rafle d'une soixantaine de juifs assignés à résidence. En réponse de la part de la Résistance, exécution publique, place d'Armes, d'un groupe de 6 hommes prétendus collaborateurs dont le notaire Maître Brenac, malgré l'intervention courageuse d'un prêtre réfugié à Eymoutiers, « le curé lorrain ».

Jean Boyon, originaire de Niederbronn-les-Bains et secrétaire à la mairie d'Eymoutiers pour les réfugiés de Niederbronn et Gélucourt en Moselle et son épouse Marie Marguerite Mougin-Boyon s'établirent à Eymoutiers après l'ordre d'évacuation des villages de la ligne Maginot en septembre 1940. Maria Boyon-Mougin cacha, pendant la rafle du , Henriette Lévi, son mari Jean Boyon et de Mr Fantouillet, maire de la ville (à cette date, Fantouillet n'était plus maire, il avait été poussé à la démission par la Résistance, à la suite des combats de Farsac). Avec sang-froid, elle était parvenue, avec la femme du maire, à contenir les Allemands de la division Brehmer dans leur perquisition. Marie Marguerite Mougin-Boyon sauva plusieurs juifs de la déportation avec son frère Paul Mougin de Mulhouse. Jean Boyon enrôlé dans les F.T.P.-F.F.I. réchappa "par miracle" le 21 juillet 1944 aux Allemands qui voulaient le fusiller sur la place de la ville.

Sous la direction de Louis Godefroy, Compagnon de la Libération. Les FTPF mènent des opérations à Eymoutiers, Egletons et Tulle, qu’il commande personnellement

 : défilé d'un groupe de maquisards FTP, puis cérémonie au monument aux morts. Mais le 18, les Allemands sont de retour. Des combats ont lieu à La Condamine, où 7 résistants perdent la vie. Jusqu'au , l'occupant mène des opérations en ville, qu'il quitte le 24.

  1. Alfred Leroux, Émile Molinier, Antoine Thomas, CIV-Lettre d'affranchissement de la commune d'Eymoutiers. 1428, dans Documents historiques, bas-latins, provençaux et français : concernant principalement la Marche et le Limousin, Imprimerie-libraire Vve H. Ducourtieux, Limoges, 1883, tome 1, (lire en ligne).
  2. Source : Archi. dept. 87.
  3. .
  4. Plaque à la maison municipale de Toulondit / fonds documentaire à la bibliothèque intercommunale.

Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

  • De sinople aux deux bandes d’or.

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Eymoutiers dans la littérature

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4394 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

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