Cherves-Richemont

Localisation

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Cherves-Richemont : descriptif

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Cherves-Richemont

Cherves-Richemont est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine)

Le 1er janvier 2024, elle fusionne avec Saint-Sulpice-de-Cognac pour former la commune de Val-de-Cognac. Elle bénéficie d'un patrimoine environnemental, paléontologique, archéologique et architectural relativement important. Ses habitants sont appelés les Chervais et Chervaises mais plus habituellement les gens de Cherves.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Cherves-Richemont se trouve dans le département dans l'ouest de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.

Elle se situe à 52  d'Angoulême, préfecture du département, et à 7 , sous-préfecture

Les communes les plus proches sont : Saint-Sulpice-de-Cognac (2,9 Mesnac (3,8 Javrezac (4,7 Le Seure (5,3 Boutiers-Saint-Trojan (5,4 Cognac (5,6 Louzac-Saint-André (5,6 Burie (6,3 km).

Elle est formée de l'association en 1972 des communes de Cherves-de-Cognac et de Richemont. Elle couvre une superficie de 3 794 hectares.

Étant donné sa proximité (six kilomètres pour les bourgs de Cherves et Richemont et huit kilomètres pour le village d'Orlut), Cognac est la ville de référence. Cherves-Richemont se trouve aussi à 14 Matha, 22 Saintes et 41 Angoulême, la préfecture.

La D 731, route de Cognac à Saint-Jean-d'Angély, traverse la commune du sud-est au nord-ouest. La D 85 en bifurque et traverse le bourg de Cherves pour se diriger au nord vers Matha. D'autres routes secondaires relient les bourgs de Cherves et Richemont aux communes alentour.

La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Saintes et Royan avec correspondance à Angoulême pour Paris, Bordeaux, Poitiers et Limoges, et à Saintes pour La Rochelle et Niort.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Cherves-Richemont
Saint-Sulpice-de-Cognac
(Val-de-Cognac)
Mesnac Mons
(Charente-Maritime),
Bréville
Louzac-Saint-André Cherves-Richemont Sainte-Sévère,
Réparsac,
Nercillac
Saint-Laurent-de-Cognac Javrezac, Cognac Boutiers-Saint-Trojan

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Antenne, le Ri Bellot, le ruisseau Fossé du Roi, Fossé du Roi, le ruisseau Fossé du Roi, la vieille rivière et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 ,.

Sur Cherves-Richemont, l'Antenne a creusé sa vallée dans le plateau calcaire et sur son cours ont été bâtis plusieurs moulins : le moulin de Chazotte, le moulin de la petite Houmade (sur le Ri Bellot), le moulin de Preziers, le moulin de Bricoine, le moulin de Boussac et le moulin des basses rues de Richemont, en ruine. Ils sont désaffectés et n'ont plus de fonction de régulation du cours de la rivière sauf le moulin de Preziers, situé sur le cours principal de la rivière, qui a repris sa fonction de régulation depuis que ses divers ouvrages (et en particulier sa chaussée) ont été remis en état. D'une longueur totale de 2 Charente-Maritime, dans la commune de Fontaine-Chalendray, et se jette dans la Charente à Cognac, après avoir traversé 15 communes.

Le Fossé du Roy croise l'Antenne peu après sa source par un très curieux double siphon avant de traverser le « pays bas » et en période de hautes eaux de la Charente d'inonder la zone de l'ancien étang qui sert de zone d'expansion du fleuve Charente. Certains terrains peuvent rester inondés plusieurs mois par an. La « bonde à l'étang », empellement détruit en 1854, n'est plus marquée que par le nom du giratoire proche du débouché du Fossé du Roy dans la Charente.

Les étangs, à Orlut, anciennes carrières maintenant en eau, représentent de très importantes réserves d'eau.

Gestion des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 établissement public territorial de bassin Charente. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le .

Climat

La région de Cognac, située à l'ouest du département de la Charente, a un climat océanique aquitain.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,1
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990.


Géologie et relief

La commune est située au nord du Bassin aquitain, à la limite des terrains calcaires du Jurassique supérieur (étage Tithonien) et du Crétacé supérieur, qui s'étage entre le Cénomanien et le Coniacien au sud-ouest. Elle est constituée de deux parties totalement distinctes d'un point de vue géologique.

L'ouest de la commune, Richemont et une partie de Cherves, forment un plateau calcaire crétacé entaillé par la vallée de l'Antenne dominée par les châteaux forts des anciens fiefs et par les bourgs de Cherves et de Richemont.

L'est de la commune fait partie du « pays bas ». Cette ancienne lagune tropicale aux derniers temps du Jurassique, évaporée aux premiers temps du Crétacé inférieur (Berriasien), est une zone de terres argilo-marneuses,,,. Ces marais ont été drainés à la fin du  siècle avec canalisation du « Fossé du Roy ». Ces basses terres argileuses sont relativement imperméables et inondables et le sous-sol renferme des bancs de gypse et, dans les couches de marnes intermédiaires, de nombreux restes de vertébrés (notamment des fossiles de dinosaures, de crocodiliens et de nombreuses dents de mammifères).

La moitié nord de la commune est occupée par la plaine du pays bas, d'une altitude moyenne de 25 m et 10 m dans ses parties les plus basses.

Les hauteurs se regroupent dans la moitié sud sous la forme d'un plateau de 45 buttes-témoins situées à la limite de ce plateau et de la plaine du pays bas.

Le point le plus bas de la commune est à 5 Charente. Le bourg de Richemont est à environ 50 .

Occupation des sols

Sur ses 3 794 hectares, la commune comporte, en surfaces agricoles déclarées, 760 hectares de bois (20 %) et 2 388 hectares de terres agricoles dont 992 hectares de vignes, 300 hectares de céréales, 615 hectares de prairies et 124 hectares de jachères (chiffres de 1994 qui, pour les jachères, ont diminué depuis).

La commune, entièrement située en zone viticole Cognac d'appellation « borderies », est plantée de vignes pour l'obtention de vins blancs aptes à la distillation et à la fabrication de cognac. Même les zones inondables sont plantées et d'ailleurs ce sont celles où les ceps ont résisté au phylloxéra lors de la tragédie économique locale au  siècle

Les autres terres agricoles sont cultivées en céréales et en fourrage pour bovins. Le chanvre et le safran sont des cultures abandonnées.

La zone qui fut lagune tropicale au crétacé est une zone de carrières d'extraction de gypse

Voies de communication

La commune est traversée par la D 731 (Cognac à Saint-Hilaire-de-Villefranche puis Saint-Jean-d'Angély), la D 85 (Richemont à Matha par Cherves), la D 48 (Cognac à Bréville), la D 55 et la D 159 qui font les liaisons bourg à bourg et tout un réseau d'autres voies départementales, communales et rurales.

Certaines de ces routes reprennent des tracés anciens : la D 85 était la voie Blaye – Ébéon qui entrait à l'origine par la rue de la Fontaine Saint-Vivien où se trouve l'ancien relais de poste et la D 159 recouvre en partie la via Agrippa. Cherves se trouve donc sur un très ancien nœud routier et possédait un relais de poste.

Il a existé un service de trains de voyageurs de la régie départementale des CFD qui assurait une ligne de Cognac à Saint-Jean-d'Angély. À partir de 1896 cette ligne a assuré quatre aller-retour quotidiens en 1 h 50 avec arrêts à Cognac-Saint-Jacques, Cherves, Saint-Sulpice. La commune a compté jusqu'à 4 arrêts sur la commune (la gare de Cherves et les arrêts facultatifs de Fontenille, du Coudret et de la Garnerie). Elle a été supprimée le 31 décembre 1950 et la voie de chemin de fer a rapidement été désaffectée (il n'en reste que la gare en sortie de Cherves, direction Matha). Le deuxième chemin de fer sur la commune était une voie privée qui desservait la fabrique de plâtre et emportait par rail la production jusqu'à la gare de Cognac. Elle a cessé de fonctionner en 1944 à la suite d'un bombardement.

Il existe un service de transport à la demande par « Transcom », service de la communauté d'agglomération.

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  10. Sandre, «  »
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  12. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
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Toponymie

Pont de Saint-Sulpice, limite de la commune.

L'habitat est très dispersé avec ses trois villages, Cherves, Orlut et Richemont et un grand nombre de hameaux très anciens qui apparaissent sur la carte de Cassini et même sur des cartes antérieures.

Cherves est attesté sous la forme latinisée de Charvis, sans date. Il s'agit de la forme saintongeaise charve du mot chanvre, cf. Cherves-Châtelars et Cherves (Vienne, vicaria Kanabinsis 936-937, Charva 1161). En effet, une des principales occupations était la culture et le rouissage du chanvre. Les « pierres à chanvre » le long de l'Antenne et dans les lavoirs en sont les derniers témoins.

Richemont, bâti sur son promontoire, est un toponyme médiéval qui signifie « colline puissante » ou plus vraisemblablement d'une « colline riche », c'est-à-dire « fertile » comme Richemont (Seine-Maritime). Un nom de personne germanique du type Richer (+ mont) ou Richmund est également possible, comme dans Richemont (Moselle).

Le nom d'Orlut serait issu pour certains du nom d'une villa rustica appartenant à Aurelius, nom d'homme latin popularisé en Gaule (cf. Orlu, Orly, etc.), pour d'autres du gaulois et signifierait « bois sacré ». L'existence de pratiques druidiques expliquerait que, pour les combattre et les faire oublier, les premiers évangélisateurs aient construit en ce lieu la chapelle Saint-Barthélémy, une obédiencerie qui a été un temps prieuré.

La plupart des hameaux sont nommés suivant leur principale caractéristique. Ainsi, le toponyme de Ferry signe un site métallurgique du deuxième âge du fer et Champblanc voyait avant leur exploitation des affleurements de gypse saccharoïde, très blanc. Les noms de lieux-dits Fontaulière (autrefois Font Houillères) et Charbonnière semblent attester la présence de charbon sur la commune.

Masseville est une formation médiévale, comme toutes les formations toponymiques en -ville de la région, au sens ancien de « domaine rural », mais l'interprétation du premier élément en l'absence de formes anciennes reste obscure. Fontenille (Fontanellae en 1061-1086) est une formation toponymique gallo-romane ou médiévale, dont l'étymologie remonte au bas latin fontenellum, fontenella ou fontenalia au sens de « petite fontaine »,.

Le Marais est au milieu des terres qui ont été drainées sous et la Groie signe une terre caillouteuse.

L'Houmade, la Cassotte, le Palain, la Franchie (anciennement Francherie), le Coudret, Champéroux, la Grolette, les Barrières, Chanteloup, Boussac sont sur la carte de Cassini mais pas Chantemerle ni Saint-Georges où l'habitat doit être plus récent.

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 186b.
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit..
  3. a et b Jean-Marie Cassagne et Stéphane Sequin, Origine des noms de villes et villages de Charente, Saint-Jean-d'Angély, J.-M. Bordessoules, , 331 ISBN ).
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 567a sous Riche (le).
  5. François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 128.
  6. Documents de la DRAC Poitou-Charentes, dossier Cherves-Richemont.
  7. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 296a.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

La vallée de l'Antenne est inscrite comme zone archéologique au titre de peuplement depuis le Néolithique. Les abris sous roche et les abris occultés sont nombreux. Mais les fouilles de l'abri de Bois-Roche n'ont pas montré de présence humaine alors que Saint-Césaire où a été trouvée la néandertalienne « Pierrette » est proche.

La présence d'une nécropole à fossés circulaires à la Franchie atteste d'une occupation protohistorique et la dénomination du « ferry » est signe de travail des métaux à la période de l'Âge du fer. La commune n'a pas gardé d'autre trace de ces époques ni des époques suivantes, du peuplement Santon ou de l'époque gallo-romaine sauf les voies gauloises, la via Agrippa avec sa borne milliaire à la limite ouest de la commune et quelques toponymes qui sont le souvenir de la présence romaine.

La Motte, encore nommée Puy Pinson, pourrait être un fortin antique, une tombe de chef celte ou une motte féodale.

Moyen Âge

Tourelle du château de Richemont.

Ensuite arrive une période troublée marquée par les invasions successives. Les Wisigoths fondent leur Royaume d'Aquitaine en 418, ce qui assure un siècle de paix. Ils furent chassés par les Francs puis des Maures eux-mêmes repoussés. Après une période calme sous Charlemagne, puis au sein du royaume d'Aquitaine, la situation redevient incertaine et les Vikings remontent la Charente vers 850, puis détruisent Saintes et Angoulême sans que les Carolingiens réagissent. Les Grands d'Aquitaine s'organisent et constituent le duché d'Aquitaine qui revient ensuite aux comtes de Poitiers mais toutefois le comte d'Angoulême garde son fief.

Cherves est mentionnée en 852 dans un acte du capitulaire de Vierzon comme chef-lieu de circonscription judiciaire (viguerie ou vicaria). Elle était alors dans le diocèse de Saintes, puis fut rattachée aux six autres vigueries du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine de par son extension au  siècle.

Après le passage des Vikings, la commune s'est fortifiée sur toutes ses hauteurs. Les fiefs étaient nombreux, bâtis de mottes féodales ou de châteaux forts dont ceux de Richemont, de Bois-Roche (place forte sur le Ri Bellot attestée dès le et pour certains érudits le Coudret et Fontaulière.

L'archéologie aérienne a aussi mis en évidence une motte féodale probable, dans la végétation, au Petit Boussac.

Le duché d'Aquitaine était la dot d'Aliénor d'Aquitaine. Par son deuxième mariage avec Henri Plantagenêt, futur Henri II d'Angleterre, le duché passe de la France à l'Angleterre. À cause de révoltes, il confie le duché à son fils, Richard Cœur de Lion. Puis il le combat après avoir emprisonnée Aliénor. Toute la Charente est ravagée, des dizaines de châteaux brûlés. Le château de Richemont a été détruit en 1179 par Richard Cœur de Lion ainsi que Bois-Roche reconstruit au  siècle.

Les troubles durent jusqu'à la paix signée en 1258 par laquelle la Charente fait partie des terres rendues au roi de France, Louis IX (Saint-Louis).

Les fouilles pratiquées dans les souterrains et les vestiges du castellum de Richemont montrent des poteries d'artisanat local datées entre 1300 et 1500 mais aussi des haches néolithiques, des os taillés, des flèches, des carreaux d'arbalète, des fibules, des débris de verre, de modestes bijoux.

Renaissance

Château-Chesnel.

Au début du  siècle, le roi , né à Cognac et dont le domaine de chasse comprenait les actuels « bois Martell » dans le prolongement du « grand parc » (actuel « parc François drainage du « pays bas » commencés par Jean d'Angoulême : le Fossé du Roy est recreusé et canalisé sur la majorité de son cours et un immense étang est créé en plaçant la bonde à l'étang cent mètres avant le confluent avec la Charente. Il fournissait chaque vendredi le poisson pour toute la population de Cognac. Comme cet étang recouvrait la voie romaine, il avait donc plus de quatre kilomètres suivant l'axe nord-sud, comme on peut le vérifier sur la carte de Cassini. La bonde fut supprimée à la fin du  siècle et l'étang a disparu, sauf durant les hautes eaux de la Charente.

En 1559, après la bataille de Jarnac, Gaspard de Coligny rallia la cavalerie protestante pour organiser sa retraite sur Saint-Jean-d'Angély au pont sur l'Antenne et en 1651, le maréchal Folleville s'empara du pont que les frondeurs voulaient détruire. Un obélisque, au milieu du pont, commémore ces deux évènements.

Le château de Plumejeau a été pillé en 1569 ; c'est sans doute à ce moment qu'a été enterré le trésor de Cherves, découvert en 1896 et qui représente l'ensemble des objets liturgiques d'une paroisse prospère du  siècle. Plusieurs des onze pièces sont ornées d'émaux champlevés de Limoges.

De la Révolution française à nos jours

Le les représentants de Cherves à l'assemblée préliminaire des États généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cogac sont Jarnaud, André Pinaud et Jacques Naud et ceux de Richemont Antoine David et Nicolas Foucaud. C'est en 1793 que sont créées les communes de Richemont et de Cherves, devenue Cherves-de-Cognac en 1956, et qui se sont associées en Cherves-Richemont en 1972.

En 1793, les chauffeurs de Migron, sous couvert de combattre des villages trop peu révolutionnaires, ont détruit le village de Croix-de-Pique maintenant disparu et en partie celui de Champblanc.

Au  siècle, la vente du cognac fait la richesse de la région et de la commune. Cet argent explique le grand nombre de logis construits ou rénovés à cette époque. La brusque apparition du phylloxéra représente une tragédie économique locale au  siècle. Des constructions sont arrêtées et restent ainsi, la région met longtemps à se relever.

La Première Guerre mondiale avec 84 morts à Cherves et 10 à Richemont provoque une baisse de la population des deux communes, cela malgré l'arrivée constante à Orlut de migrants venant travailler aux carrières de gypse. Une immigration un peu particulière car beaucoup étaient des réfugiés politiques, anarchistes, socialistes italiens, Républicains espagnols.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le maquis de Saint-André était situé dans les bois de la commune de Saint-André qui vont jusqu'à l'Antenne sur la commune de Richemont et parmi ses premiers membres se sont trouvés des réfugiés espagnols.

Une partie de l'histoire est aussi liée au manoir de Champblanc, ayant appartenu à la famille Garandeau.

Au début du XXe siècle, la reine de Madagascar y séjourna.

Dans celui-ci, des réfugiés lorrains y seront accueillis au cours de la Seconde Guerre mondiale : « 60 orphelins, dit Guy Gauthier, avec dix sœurs et un moine. » Ils auraient été hébergés dans la tour, dite « la tour d’orgueil ».

La grange près du vieux pigeonnier servira alors de lieu de culte pour le voisinage.

Aujourd’hui repris par un propriétaire privé, la conservation de ce lieu reste la priorité de celui-ci.

Le

  1. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre,  (OCLC 908251975, présentation en ligne), reprise partielle sourcée de Pierre Martin-Civat, Cognac et le cognaçais pittoresque, 1972.
  2. Bulletin T3 Pierre Martin-Civat 1980, p. 57, 87 et 91.
  3. André Debord in Jean Combes (ISBN , BNF 34901024, présentation en ligne), p. 88.
  4. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre,  (OCLC 908251975, présentation en ligne).
  5. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (ISBN  et , présentation en ligne).
  6. Pierre Martin-Civat, Cognac et le cognaçais pittoresque, 1972.
  7. , Archéologie aérienne. Patrimoine archéologique et touristique des Charentes, Joué-lès-Tours, éd. Alan Sutton, , 176 ISBN ), p. 75-76.
  8. Mémoires de la société archéologique et historique de Charente, Abbé Boucherie, 1967, p. 160.
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées DRAC
  10. Le trésor de Cherves, Mgr Barbier de Montault, édité en 1897 sous l’égide de la société archéologique et historique de la Charente.
  11. Abbé Cousin, Histoire de Cognac, 1882, réédition 2007, (ISBN ).
  12. Monuments aux morts de Cherves et de Richemont.
  13. Pierre Barreteau, « Château à vendre », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. «  » [PDF].

Héraldique

Blason
D’argent aux trois bâtons écotés de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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