Marsalès est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
Généralités
Dans le quart sud-est du département de la Dordogne, Marsalès est une commune rurale située dans l'extrême sud-est du Bergeracois, entre les vallées du Lot et de la Dordogne.
Traversé par la route départementale 660 ((RD) 660), le bourg de Marsalès est contigu au sud-est à la bastide de Monpazier. Il est situé, en distances orthodromiques, douze kilomètres au nord-est de celle de Villeréal et treize kilomètres au sud-est de celle de Beaumont-du-Périgord.
Le territoire communal est également desservi par les RD 2 et 26e.
Entre Lavalade, Monpazier et Gaugeac, le sentier de grande randonnée GR 36 traverse le territoire communal à l'ouest et au sud sur quatre kilomètres, en deux tronçons.
Communes limitrophes
Marsalès est limitrophe de huit autres communes, dont Saint-Cassien au sud-ouest, sur une cinquantaine de mètres.
Les limites communales de Marsalès et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Marsalès
Lolme
Saint-Romain-de-Monpazier
Saint-Marcory
Lavalade
Capdrot
Saint-Cassien
Gaugeac
Monpazier
Géologie et relief
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Marsalès est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5e, date du Campanien 5, des calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « , et sa notice associée.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFvs :
Formations superficielles : colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g2-A :
Molasse de l'Agenais sup. à faciès argileux dominant : argiles silteuses carbonatées vertes, noires à blanches à niveaux de sables ou grès micacés à rares graviers, quelques bancs de calcaires lacustres localement meuliérisés (Chattien continental)
g1-Cmo :
Calcaire de Monbazillac : calcaire lacustre et marno-calcaire localement meuliérisé et argiles carbonatées à nodules calcaires (niveau intercalé séparant les molasses de l'Agenais sup. et inf.) (Rupélien continental)
Éocène
e5-6 :
Formation de Guizengeard sup. : sables feldspathiques micacés, graviers, galets et argiles sableuses, ensemble ferrugineux, versicolore à lentilles argileuses parfois kaoliniques (Lutétien sup. à Bartonien sup. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
Supérieur
Ac :
Altérites du Crétacé sup. : argiles kaoliniques, silteuses à sableuses, parfois rubéfiées, à gravier, à silex et chailles, avec apport local du Tertiaire (complexe des Doucins)
c5e :
Campanien 5 : calcaires bioclastiques jaunâtres à rudistes, orbitoides media, Larrazetia, calcaires gréseux jaunes à grands silex versicolores, lumachelles à huîtres (Pycnodonte vesicularis) (formation d'Aubeterre, de Lalinde, de Couze)
inférieur
non présent.
Jurassique (≃145.0 - 201.4)
non présent
(201.4 - 251.902)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 538.8)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 Lamothe-Montravel). L'altitude minimale du territoire communal est de 135 à l'extrême nord-ouest, au nord du lieu-dit Péchaud, là où la Véronne quitte la commune et sert de limite entre celles de Lolme et Saint-Romain-de-Monpazier ; l'altitude maximale dépasse les 232 Capdrot,,.
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 9,43 ,,. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9,47 .
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située pour partie dans le bassin de la Dordogne et pour partie dans le bassin de la Garonne au sein du Bassin Adour-Garonne. Elle est drainée par la Véronne — qui y alimente un petit lac d'environ deux hectares et demi — et par plusieurs petits cours d'eau formant un réseau hydrographique de quatre kilomètres de longueur totale,.
Affluent de la Couze, la Véronne prend sa source près du petit bourg de Marsalès et arrose le nord-ouest du territoire communal sur près de trois kilomètres, lui servant de limite naturelle sur 400 mètres face à Saint-Romain-de-Monpazier.
Le côté sud du lac alimenté par la Véronne.
Le côté nord.
Réseaux hydrographique et routier de Marsalès.
Carte des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) couvrant le territoire communal de Marsalès.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique » et « Dropt ». Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR). Le SAGE « Dropt », dont le territoire correspond au bassin versant du Dropt, d'une superficie de 1 522 . Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le 10 mars 2022.
Au nord, la majeure partie du territoire communal correspond au bassin versant de la Véronne et dépend du SAGE Dordogne Atlantique. Au sud, moins de 15 % du territoire fait parte du bassin versant du Dropt et est rattaché au SAGE Dropt.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Nouvelle-Aquitaine et Climat de la Dordogne.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain.
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 13 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d'intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.
Dans le nord, environ 85 % du territoire communal fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 24 000 réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012 et se situe dans sa « zone de transition ».
En 2024, il n'existe ni zone du réseau Natura 2000, ni zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sur le territoire communal.
↑ Arrêté fixant la liste des communes rurales 2023, Recueil des actes administratifs normal no 4, Préfecture de la Dordogne, décembre 2023, p. 126-140.
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↑ a b et cErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
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Toponymie
La première mention écrite connue du lieu n'est pas consensuelle : Albert Dauzat, ainsi que Chantal Tanet et Tristan Hordé, la situent en 1249 sous la forme Marsalesium. Pour Jean Roux, il s'agit d'une erreur et cette mention correspondrait à 1289 (ecclesia de Marsalesio). De son côté, il évoque les coutumes de Molières où figure en 1285 la mention burgum vocatum Marsales. Élisée Cérou cite un document établi en 1023 pour le mariage du comte d'Angoulême Audouin II avec Alaizie (ou Alausie) de Fronsac qui mentionne ecclesia ruinae sti Alisi in parrochia Martalèsi ad ecclesiam Sancti Johannis de Molerii, faisant référence à la première église du lieu dans la paroisse de Martalès, dépendante de l'église Saint-Jean de Molières.
L'étymologie est, elle aussi, sujette à controverses : partant de l'étymologie logique de la commune mosellane de Marsal (vicani Marosallenses en 44 et Marsallum en 709), du gaulois maros (grand) et sal (sel) avec suffixe -ensem, signifiant « grande saline », Albert Dauzat attribue la même étymologie à Marsalès. Cette proposition, correcte pour Marsal, semble peu probable pour Marsalès, selon les études suivantes.
Reprenant l’hypothèse d'Ernest Nègre, Chantal Tanet et Tristan Hordé penchent plutôt pour un nom de personne « Marsal », variante de Martial, avec suffixe -es (latin -ensem) signifiant « champ ou terrain de Marsal ».
Jean Roux analyse les différentes propositions déjà citées et pense également plus plausible le passage de Martialis vers Marçal en occitan.
En se basant sur un fanum érigé sur le territoire communal et dédié aux dieux Mars et Alisanos, Élisée Cérou envisage que le toponyme de Marsalès soit l'agrégation des deux noms de saints (Mars-Alesus) (saint Martial et saint Alés) en remplacement des deux dieux païens.
En occitan, la commune porte le nom de Marçalés,.
↑ a et b et , Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1989 (ISBN ), p. 438.
↑ a et bChantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Cahors, Éditions Fanlac, 2000, 447 ISBN ), p. 213-214.
↑ a b c et dJean Roux, Dictionnaire toponymique des communes de Dordogne, Périgueux, Novelum IEO, 2020, 735 ISBN ), p. 362-363.
↑ Le nom occitan des communes du Périgord - Marçalés sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 22 février 2024.
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Histoire
Le territoire communal a été occupé dès la Préhistoire comme l'attestent les nombreux silex taillés retrouvés sur place, significatifs d'une occupation depuis l'Acheuléen. Au Néolithique ont été érigés les allées couvertes de l'« Oustal del Loup » et le cromlech de Peyregude. À l'âge du fer, une carrière de minerai de fer a été ouverte et exploitée près du lieu-dit Lissac.
À l'époque gallo-romaine, un fanum dédié au dieu Mars a été édifié sur le tertre où se situe l'église Saint-Loup actuelle.
Une première église Saint-Ales, édifiée au siècle s'est effondrée dans une doline vers 1060-1070 et a été remplacée au siècle par l'actuelle église Saint-Loup.
Ancien repaire noble remontant au siècle, le château de Marsalès a été en partie rebâti au siècle.
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↑ Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, Luçon, éditions Sud Ouest, 1996, 316 ISBN ), p. 169-170.
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