Royère-de-Vassivière

Localisation

Carte du monde

Royère-de-Vassivière : descriptif

Informations de Wikipedia
Royère-de-Vassivière

Royère-de-Vassivière (Roièra en occitan, prononcé Rouyèro) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Royère est une commune de moyenne montagne située au carrefour des lacs de Vassivière et de Lavaud-Gelade sur le plateau de Millevaches

D'une superficie de plus de 7 000 hectares avec une altitude maximum de 831 mètres au signal du Picq, Royère-de-Vassivière est composée de 35 hameaux

Le bourg comprend des activités commerciales, administratives, culturelles (mairie, poste, école primaire, médiathèque, salle polyvalente, maison médicale, office du tourisme, gendarmerie, établissement d'accueil pour personnes âgées dépendantes ; pharmacie, épicerie, journaux, boulangerie-pâtisserie, boucherie, restaurant-bar, station service, atelier de mécanique, taxi-ambulances)

Royère est intégrée au parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Toponymie

Royère s'écrivait Rouaria en 631, Rohéria en 1340, Royera en 1518, Rouyere en 1580, Royère en 1650 et enfin Royère-de-Vassivière en 1968.

Tout comme la commune de Royères en Haute-Vienne ainsi que de nombreux villages du Limousin, elle doit son nom au royer, nom ancien du chêne rouvre.

Vassivière est évidemment le nom du lac que la commune partage avec d'autres. Le terme est emprunté au lexique du pastoralisme. Vassivière était le nom d'un des villages noyés par la mise en eau du lac en 1950. Ce toponyme faisait très probablement référence à des pâtures destinées aux brebis.

  1. Maurice Favone, Histoire de la Marche, Dorbon aîné éditeur, p. 162.

Histoire

Antiquité

L’histoire de Royère-de-Vassivière a sans doute débuté à l’époque gallo-romaine, comme en témoignent encore certains vestiges. Zénon Toumieux mentionne dans son ouvrage Royère : jadis et aujourd'hui de 1886, des vestiges d'un camp romain. De même, il signale de nombreuses traces de fortifications destinées à surveiller et contrôler les chemins des vallées.

Moyen Âge

La Baronnie de Peyrat au  siècle : vers 1260, au moment où la vicomté d'Aubusson et le Comté de la Marche furent réunis, on en démembra une partie en faveur de Guy de Lusignan frère de Hugues Pontarion sur le Taurion, Royère entre ces deux rivières. Le nouveau possesseur, tout au moins ses successeurs sous le nom de barons de Peyrat, hommagèrent directement à Alphonse, comte de Poitiers, en sorte que leur domaine, à travers toutes ses vicissitudes, fut désormais considéré comme une enclave du Poitou en plein Limousin. Au moment de la Révolution, cette enclave de Bourganeuf (ou enclave intérieure) mesurait 72 000 hectares de superficie.

guerre de Cent Ans, qui en fait dura 116 ans (1337 à 1453). À cette époque, selon Zénon Toumieux, le bourg de Royère était groupé autour de deux châteaux, l'un qui appartenait au seigneur d'Aubepeyre, l'autre qui, selon toute probabilité, était la propriété du Baron de Peyrat. Le premier château portait le nom de Tour de Royère, en fait il s'agissait d'une maison avec une tour qui disparut au fil des ans. Le deuxième château, véritable forteresse devait se situer au lieu-dit « La Motte ». Ce château a dû être détruit pendant la guerre de cent ans. Lorsque les Anglais assiégèrent et prirent le château de Monteil, ils avaient déjà détruit celui de Peyrat : Royére dépendait depuis 1260 de la baronnie de Peyrat, ils durent lui faire subir le même sort. C'est aussi à cette époque que sévit dans la Marche comme dans toute l'Europe la peste noire, qui décimera un tiers de la population européenne.

Lanterne des morts dans le cimetière.

Les cimetières de Royère : avant 1776, Royère possédait plusieurs lieux d'inhumations :

  • L'intérieur de l'église était réservé aux curés de la fabrique de Royère, aux bourgeois et à l'exception de rares artisans et laboureurs. Parmi ces bourgeois, on retrouve les familles Coutisson, Dandaleix, Darfeuille, Jabouille, Larthe (dont certains membres possédaient la baronnie du Leyris), Leblanc et Roux.
  • Le cimetière à l'extérieur autour de l'église permettait d'inhumer les habitants baptisés. Chaque village de Royère y possédait son propre tombeau. Les enfants, morts à la naissance ou avant d'être baptisés, étaient mis en terre à l'extérieur du cimetière considéré par l'église comme une terre sainte.

À partir de 1776, l'inhumation à l'intérieur de l'église est interdite, pour des raisons d'hygiène, par déclaration royale, à l'exception de celle des curés. À Royère, cette interdiction est aussitôt respectée, la dernière inhumation profane est celle de Marie Lenoir en 1774.

Dès 1779, il est décidé de déplacer le cimetière situé à côté de l'église Saint-Germain vers l'extérieur du bourg. Mais ce n'est qu'après de nombreuses péripéties que le nouveau cimetière sera ouvert en 1856. L'ancien cimetière sera transformé en place sous l'administration de M. Toumieux. Aujourd'hui, le monument aux morts de la commune est implanté sur cette place qui surplombe la place de la Mayade.

Époque moderne

Royère et la Révolution française : dans les cahiers de doléances de Royère, il est notamment demandé l'Égalité par une nouvelle répartition des tailles royales ; la noblesse et le clergé doivent aussi être imposés. Toute contribution d'impôts doit être assise sur les biens et non sur les personnes. La loi du établit l'uniformité entre les villes et les campagnes, et remis entre les mains d'un Maire, assisté d'un conseil électif, tous les pouvoirs municipaux. Denis Coutisson de Vincent (1756-1794) fut le premier Maire de Royère.

En 1790, les électeurs du canton de Royère étaient Coutisson de Vincent, avocat ; Joulot, prêtre-curé ; Rouard, prêtre-curé ; Dumasfaure ; Joubert ; Tromonteil, prêtre-curé ; Chauveix, prêtre-curé ; Darfeuille; Lepetit ; et Darfeuille de Rubenne de la Brousse.

En 1792, Denis Coutisson de Vincent fut désigné comme membre du Directoire du département de la Creuse et remplacé comme maire par son frère François-Léonard Coutisson dit "L'Abbé Lascaux" (1749-1838).

Le , les citoyens de Royère se réunirent, sous la présidence de Pierre Dumasfaure, le plus âgé et de François Paslin, le plus jeune. Les 524 votants acceptèrent à l'unanimité la Constitution de l'an I qui devait être approuvée par référendum. Ils désignèrent Pierre Bourrichon pour se rendre à Paris signifier à la convention ce vote de Royère.

Époque contemporaine

Place de la Mayade et la fontaine de Cérès en 1919.

 siècle : comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur... C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseurs de Cathédrale. En 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon de Martin Nadaud, la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.

Pour Royère en 1847, la commune comptait 2 280 habitants et 390 migrants soit 17,1 % de la population. Parmi ces 390 migrants, 300 étaient maçons et 82 tailleurs de pierre.

 siècle : le dialecte limousin était jusqu'au  siècle la langue officielle de la région. Le limousin reste la langue orale dominante jusqu'au début du  siècle, époque à partir de laquelle le français prend le dessus.

L'école de la République en 1907.

Le bâtiment de l'école de la République, comme tous ceux du début du hussards noirs de la République . Souvent les instituteurs assuraient en plus de leur enseignement, les tâches administratives de la commune, comme secrétaire de mairie …

On trouve encore la trace de l'occitan limousin dans de nombreux patronymes et noms de lieux. La langue a également laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leur accent.

Pour Royère, 141 noms datant de la Première Guerre mondiale sont inscrits sur le monument aux morts. Ce monument présente un caractère patriotique et nationaliste, assez original dans le secteur, et en totale opposition avec celui de Gentioux. Il porte de plus une inscription jamais vue ailleurs en Limousin : « morts pour la CIVILISATION ». Cette ouvre un débat : pourquoi à Royère et pas ailleurs ? Parmi eux, Félix Baudy, né à Royère le , fusillé pour l'exemple à 34 ans, sa compagnie ayant refusé de repartir à l'assaut. Il a été réhabilité en 1934.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis du Limousin était l'un des plus grands et actifs maquis de France. Georges Guingouin joua un rôle de premier plan dans la Résistance française à la tête de ce maquis. La région a été profondément marquée par les 99 pendus de Tulle et le massacre d'Oradour-sur-Glane en à la suite du débarquement de Normandie et du passage de la  division SS Das Reich.

En 1950, le lac de Vassivière est créé en amont d'un barrage EDF. Il alimente l'usine hydro-électrique du Mazet. La vocation première du lac a créé un bel atout pour le tourisme Limousin. C'est en 1968 que Royère, à l'initiative de son maire le Docteur Ferrand, est devenu Royère-de-Vassivière.

  1. Sources : Royère et Millevaches « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  2. Zénon Toumieux, Royère : jadis et aujourd'hui, 1886 ; Le Livre d'histoire- Lorisse, 2004, page 152 () édité erroné.
  3. Généalogie de Coutisson de Vincent
  4. Zénon Toumieux, Royère : Jadis et aujourd'hui, 1886 ; Le Livre d'histoire- Lorisse, 2004, page 19 () édité erroné.
  5. Généalogie de Coutisson François Léonard
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Favone162
  7. Source :Quand Martin Nadaud maniait la truelle... La vie quotidienne des maçons limousins, 1830-1849, de Pierre Urien, Felletin, Association les Maçons de la Creuse, 1998, 143 pages, préface de Pierre Riboulet Page 137.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Royère-de-Vassivière dans la littérature

Découvrez les informations sur Royère-de-Vassivière dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine

Vous pouvez consulter la liste des 4391 autres localités pour Nouvelle-Aquitaine sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-naq/villes.html.

English translation

You have asked to visit this site in English. For now, only the interface is translated, but not all the content yet.

If you want to help me in translations, your contribution is welcome. All you need to do is register on the site, and send me a message asking me to add you to the group of translators, which will give you the opportunity to translate the pages you want. A link at the bottom of each translated page indicates that you are the translator, and has a link to your profile.

Thank you in advance.

Document created the 03/01/2018, last modified the 21/01/2025
Source of the printed document:https://www.gaudry.be/en/lieu/fr/fr-naq/283832.html

The infobrol is a personal site whose content is my sole responsibility. The text is available under CreativeCommons license (BY-NC-SA). More info on the terms of use and the author.