Île-d'Aix
Localisation
Île-d'Aix : descriptif
- Île-d'Aix
Île-d'Aix ([il dɛks]) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Nouvelle-Aquitaine
Elle est la plus petite commune du département. La commune occupe la totalité de l'île d'Aix (sans trait d'union), située à l'ouest au large de la pointe de la Fumée, qui est l'extrémité de la presqu'île de Fouras, et à l'est de l'île d'Oléron
Ses habitants sont appelés les Aixois. La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil départemental afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang).
Géographie
La commune couvre la totalité de l'île d'Aix, ainsi que la longe de Boyard où est édifié le fort Boyard. Située dans le centre-ouest du département de la Charente-Maritime, au large des côtes aunisiennes, elle est baignée par l'océan Atlantique et appartient à un ensemble géographique plus vaste, l'archipel charentais. Cette petite île se déploie entre l'île d'Oléron et Fouras, à l'extrémité nord-ouest de la vaste embouchure de la Charente.
Sur un plan plus général, cette petite île est située dans la partie Sud-Ouest de la France, au centre de la côte atlantique, faisant partie du « midi atlantique ».
Les communes limitrophes sont Fouras.
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1978 à 2020 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4 | 4 | 6,1 | 7,9 | 11,2 | 14,1 | 16 | 16,3 | 14,1 | 11,5 | 7,3 | 4,7 | 9,8 |
Température moyenne (°C) | 6,7 | 7,4 | 9,8 | 12 | 15,4 | 18,4 | 20,4 | 20,6 | 18,4 | 15 | 10,3 | 7,3 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,5 | 10,7 | 13,6 | 16,1 | 19,6 | 22,7 | 24,8 | 24,9 | 22,7 | 18,6 | 13,3 | 10 | 17,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−9,9 12.01.1987 |
−8 10.02.1986 |
−5,4 01.03.05 |
0 12.04.1986 |
4 03.05.1979 |
8,5 01.06.06 |
8,2 17.07.1980 |
10,4 30.08.1993 |
7 25.09.02 |
0 29.10.1997 |
−4 23.11.1993 |
−8,4 29.12.1996 |
−9,9 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 28.01.02 |
19,4 15.02.1998 |
24,8 19.03.05 |
30,2 30.04.05 |
31,1 24.05.10 |
34,5 18.06.05 |
36,8 18.07.06 |
38 04.08.03 |
34,5 03.09.05 |
28,6 01.10.1997 |
21 08.11.06 |
17,8 07.12.00 |
38 2003 |
Précipitations (mm) | 78,3 | 59,2 | 56,4 | 64,4 | 54,7 | 42,3 | 45,9 | 45,4 | 65,5 | 93,8 | 99,3 | 94,4 | 799,6 |
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- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21
- « » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Autrefois appelée Aia, l'île d'Aix pourrait avoir pour origine un mot Saxon : Eia Insula.
Île-d'Aix (avec trait d'union et sans article) désigne l'entité administrative communale qui se confond avec l'entité géographique de l'île d'Aix (sans trait d'union).
- « », sur histoirepassion.eu.
Histoire
En 1067, Isembert de Châtelaillon fait don de l'île aux moines de Cluny.
Dès la fin du Angleterre qui la dispute à la France et, durant tout le 1286 où l'estuaire de la Charente sépare la Saintonge anglaise de la Saintonge française.
En 1692, le tracé des fortifications de l'île, sur les instructions de Vauban, est mis à plat par François Ferry pour défendre La Rochelle, Rochefort, Brouage et l'embouchure de la Charente. Les Britanniques réussissent à s'en emparer, durant la Guerre de Sept Ans, et détruisent une partie des remparts. Ceux-ci sont réparés, ensuite, par des ingénieurs parmi lesquels on compte le physicien Charles-Augustin Coulomb et Pierre Choderlos de Laclos, l'auteur des Liaisons Dangereuses.
En 1794, sous la Révolution, des corps de centaines de prêtres réfractaires sont enterrés dans des fosses communes sur l’île d’Aix, et sous la crypte de l'église, morts dans des conditions épouvantables, maladies, dénutrition, conditions de vie, sur les tristement célèbres pontons de Rochefort (navires démâtés et pontons laissés à l'ancre et utilisés comme prisons).
Dès 1798 à 1803, plusieurs centaines de soldats noirs des Caraïbes sont cantonnées au fort de la Rade, dont l’officier guadeloupéen Louis Delgrès qui combattit le rétablissement de l'esclavage en 1802.
Les 11 et se déroule la bataille de l’île d'Aix. Cette année-là, Napoléon institue le blocus continental. Mais la flotte britannique bloque les ports de l'empire napoléonien. Les colonies des Antilles étant menacées, Napoléon donne l'ordre d'envoyer une escadre pour porter des approvisionnements et des renforts. Une flotte est rassemblée à cette fin sous le commandement du vice amiral Zacharie Allemand : 11 vaisseaux et 4 frégates sont ainsi ancrés côte à côte face à l'embouchure de la Charente, au sud-est de l'île d'Aix, d'où ils sont surveillés par l'escadre du vice-amiral John Gambier, qui mouille un peu au nord-ouest, derrière l'île, dans la rade des Basques. Le , profitant d'un vent nord-ouest portant et de la marée montante, les Anglais laissent dériver, vers les navires français, une trentaine de brûlots. Pour éviter d'être embrasés, les navires français laissent filer leurs chaînes d'ancres et dérivent vers l'estuaire. La plupart s'échouent dans la vase à l'est sur Fouras et au sud à la pointe de Port-des-Barques. Le lendemain des frégates anglaises s'approchent et canonnent à bout portant, les navires qui ne sont pas parvenus à se dégager, malgré le passage par-dessus bord de quelque 385 canons au fond de la baie pour alléger la coque des navires. C'est un nouveau désastre pour la flotte de l'empereur ; les Anglais détruisent une frégate et quatre vaisseaux de l'escadre française, ruinant les espoirs de renforts pour les colonies françaises menacées aux Antilles.
En , qui vient d'abdiquer se réfugie à Rochefort, puis demande d'être amené à Fouras, s'embarque dans un canot et séjourne sur l'île dans une grande maison pendant une semaine, du 8 au , avant de quitter à jamais la terre de France. C'est d'ici qu'il se rend aux Anglais et croit s'embarquer pour le Royaume-Uni, mais il est en réalité emmené sur l'île de Sainte-Hélène, bien plus lointaine. Le souvenir de l’empereur plane encore depuis cette époque sur l’île, avec le Musée napoléonien situé dans la maison qu'il occupa, la place Austerlitz et certains noms de rues du village portant des noms de batailles, Marengo, etc.
Le fort Liédot au nord de l'île servit de prison à une époque pour de nombreuses personnes. Parmi elles on compte des Communards, après la chute de la Commune de Paris, en 1871.
Quelques soldats de l'armée impériale russe, insoumis sur le Front français en 1917, épisode peu glorieux de la première guerre mondiale et méconnu : les 81 meneurs de l'insurrection du camp de la Courtine sont déportés à l'île d'Aix. Trois soldats, morts par noyade au cours d'une tentative d'évasion, sont enterrés dans le petit cimetière de l'île.
Au moment de la guerre d'Algérie, Ahmed Ben Bella dirigeant du FLN, et quatre autres de ses compagnons - Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf - emprisonnés, y séjournent au Fort Liédot de à , ayant été arrêtés et transférés sur l'île, surveillés par une garnison d'environ 150 gendarmes. Ahmed Ben Bella devient, après sa libération et son retour au pays, le 1er président de la république algérienne. Les habitants de l’île gardent de très mauvais souvenirs de ces années-là : toutes les côtes de l'île étaient surveillées jour et nuit par des postes de gardes disséminés le long de toute la côte et reliés par téléphone à un PC dans le fort Liédot, l'île était coupée en deux, dans le hameau de Bois-Joly, par une haute clôture ouest / est infranchissable, avec poste de garde implanté sur la route principale, occupé 24h/24.
- « », sur une-autre-histoire.org, (consulté le ).
- Perron, « Notice sur le séjour de l'Empereur Napoléon à l'île d'Aix du 7 au 15 juillet », in Revue de l'Institut Napoléon, mai 1932, p. 298-301
- Ministère Affaires Étrangères, Documents diplomatiques français - 1965 - tome 2 ( juillet-31 décembre), éd. PIE, janvier 2004, (ISBN ), page 56.
Héraldique
Blasonnement :
De sinople au lion d'or tenant un trident du même, sur un rocher de sable.
|
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Île-d'Aix dans la littérature
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