Guyancourt
Localisation
Guyancourt : descriptif
- Guyancourt
Guyancourt (prononcé [gɥi.jɑ̃.kuʁ]) est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France à 20 km au sud-ouest de Paris
Elle fait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Le site de la commune était déjà habité au Néolithique selon les vestiges tels que flèches, grattoirs de silex, haches polies, etc., retrouvés à Bouviers, Troux et Villaroy
Une urne découverte à La Minière atteste des implantations romaines, les sarcophages de l’église Saint-Victor datent de l’ère mérovingienne (fin VIe siècle ou début VIIe siècle)
Puis après 700 ans de règne des seigneurs sur la commune, Guyancourt est intégré, en 1693, dans le « Grand Parc » du roi Soleil, qui s’étendait autour du château de Versailles
Après la Révolution française, ce sont les fermiers Guyancourtois qui dominent les espaces économique[pas clair], social et politique de la commune
Ces derniers disparaissent avec l'urbanisation de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines transformée depuis en communauté d'agglomération. Guyancourt accueille près de 900 entreprises, notamment le technocentre Renault, Bouygues et le Crédit agricole
Elle abrite des monuments remarquables comme l'église Saint-Victor ou la batterie de Bouviers
L'Open de France de golf est organisée chaque année sur son territoire et elle a reçu en 2018 la Ryder Cup.
Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Les communes limitrophes en sont Versailles au nord-est, Buc à l’est, Châteaufort au sud-est, Magny-les-Hameaux au sud, Voisins-le-Bretonneux au sud-ouest, Montigny-le-Bretonneux à l’ouest et Saint-Cyr-l'École au nord-ouest.
Description
|
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace urbain construit | 37 % | 483,34 |
Espace urbain non construit | 20 % | 265,06 |
Espace rural | 43 % | 571,49 |
La commune de Guyancourt se situe dans le centre-est des Yvelines. Le territoire communal est situé sur le plateau de Saclay à environ 160 m d’altitude, profondément entaillé dans sa partie nord par la vallée de la Bièvre qui le sépare du plateau de Satory. La vallée de la Bièvre est protégée par un site inscrit depuis le et un site classé depuis le .
Le territoire est partiellement urbanisé et les espaces naturels ont été préservés. L’espace rural occupe 43 % de la superficie totale partagé entre une partie boisée, principalement les versants de la vallée de la Bièvre qui appartiennent pour l’essentiel à la forêt domaniale de Versailles (la superficie de la forêt de Versailles est de 1 052 hectares), et un espace agricole qui occupe la partie est-sud-est de la commune, 20 % pour les espaces verts inclus dans la partie urbanisée. Et enfin la partie urbaine construite avec 37 % du territoire. Cette partie urbanisée s’articule en onze quartiers.
Hydrographie
La source de la Bièvre se trouve dans le hameau de Bouviers à 134 mètres d’altitude dans le nord-est du territoire de la commune. Le cours de la rivière traverse les quatre étangs de La Minière : l’étang Braque, l’étang du Moulin à Renard, l’étang de La Minière et l’étang du Val-d’Or. Elle poursuit ensuite sa route vers la ville de Buc, qu’elle rejoint dans l’étang de la Geneste.
L’origine du nom de Bièvre n’est pas connue avec certitude. On trouve communément une étymologie liée au castor (« beber » en celte) : l’animal aurait donné son nom à la Bièvre. Cependant, il n'y a jamais eu de castors dans la rivière…[réf. nécessaire] Aussi l’origine du mot pourrait-elle bien être le mot celte « beber », mais au sens de brun, couleur de la boue (cette couleur serait d’ailleurs elle-même à l’origine du mot « beber » au sens de castor).
De nombreux autres plans d’eau agrémentent la commune : le lac de Villaroy, l’étang du Château (centre-ville et pont du Routoir), l’étang des Roussières, (Garennes), l’étang du Moulin à Vent (Europe). Il existe aussi l’étang du Bois Robert mais il est asséché et ne reçoit des eaux pluviales qu’en cas d’orage violent.
Géologie
Guyancourt est située pour partie dans une zone de carrières. Celles-ci ont été creusées essentiellement pour des besoins agricoles liés à l’amendement des sols. On allait chercher en profondeur des matériaux absents en surface pour améliorer les terrains cultivés soit par un allègement des sols en y ajoutant des sables ou l’inverse avec l’alourdissement des terrains sableux avec des argiles ou des marnes pour retenir l’eau en surface. À Guyancourt ce sont des marnes qui ont été extraites.
Trois zones sont concernées sur le territoire de Guyancourt pour une surface globale de 154 hectares. Dans ces zones, le service des carrières impose si besoin, des prescriptions techniques permettant de réaliser les constructions envisagées.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Toussus-le-Noble à 4 vol d'oiseau, est de 11,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 1,4 | 3,5 | 5,5 | 8,9 | 12,1 | 13,9 | 13,6 | 10,6 | 8 | 4,5 | 2,1 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 4,7 | 7,8 | 10,6 | 14,1 | 17,4 | 19,6 | 19,4 | 15,8 | 11,9 | 7,4 | 4,6 | 11,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,7 | 8 | 12,1 | 15,8 | 19,3 | 22,8 | 25,2 | 25,2 | 21 | 15,9 | 10,4 | 7,1 | 15,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,4 17.01.1985 |
−12,8 07.02.1991 |
−10,2 13.03.13 |
−5,1 12.04.1986 |
−2 03.05.1967 |
1,6 04.06.1991 |
4,9 09.07.1965 |
4,7 21.08.14 |
1,1 30.09.1995 |
−4,2 30.10.1985 |
−11,3 30.11.1969 |
−14 31.12.1970 |
−17,4 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,1 28.01.02 |
21,1 27.02.19 |
25,1 31.03.21 |
28,3 20.04.18 |
31,7 27.05.05 |
37,5 21.06.17 |
40,8 25.07.19 |
39,3 12.08.03 |
35,1 09.09.23 |
29,8 01.10.1985 |
20,7 01.11.14 |
16,7 07.12.00 |
40,8 2019 |
Précipitations (mm) | 55,3 | 46,9 | 49,5 | 49,6 | 68,2 | 55,4 | 53,3 | 58,2 | 52,1 | 61,3 | 60,8 | 66,4 | 677 |
Voies de communication et transports
Réseau routier
- au nord, la nationale 12, à caractéristiques autoroutières, passe dans le nord-ouest de la commune, non loin de l’échangeur avec l’A12 ;
- à l’est, la route départementale D 91 (avenue Léon-Blum) assure les échanges nord-sud avec Versailles et la N 12 au nord, et la route départementale D 36 au sud mais aussi l’accès à la route départementale 906 (Saint-Rémy-lès-Chevreuse - Saint-Hilarion par Rambouillet).
- à l’ouest, la route départementale 127 (nommée avenue des Garennes) assure une fonction similaire entre la RN 12 au nord et la D 36 au sud,
- au sud, l’avenue de l’Europe assure les échanges est-ouest, reliant les deux précédentes et donnant accès à l’ouest à la route nationale 10.
Toutes ces voies, qui sont aussi des axes importants de la ville nouvelle, sont aménagées avec deux chaussées séparées.
Enfin des cheminements réservés aux cyclistes ont été aménagés dans la ville.
Desserte ferroviaire
La commune est comprise dans la zone 5 des transports en commun d'Île-de-France, et desservie essentiellement par le réseau de bus de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Sur le plan ferroviaire, la gare la plus proche est la gare SNCF de Saint-Quentin-en-Yvelines.
D’autres gares sont également accessibles en transports en commun, principalement :
- les gares de Versailles, notamment gare SNCF de Versailles-Chantiers (Zone 4 des transports en commun d'Île-de-France), desservie par le RER C et les lignes Transilien N (Paris-Montparnasse) et U (La Défense-Grande Arche),
- la station RATP de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, terminus de la ligne B du RER.
De plus, il existe un transport en commun en site propre (TCSP). Il a été mis en service en 2001. Ils sont les premiers tronçons d'une liaison Saint-Quentin-Massy envisagée ultérieurement.
Bus
La commune est desservie par :
- les lignes 439, 440, 460, 461, 464, 465, 466, 467 et 468 du réseau de bus de Saint-Quentin-en-Yvelines ;
- la ligne 89 du réseau de bus Centre et Sud Yvelines ;
- la ligne 89 du réseau Transbeauce ;
- les lignes 307, 475, 39.34, 91-10 et 91-11 du réseau de bus Île-de-France Ouest.
Projet de métro
Dans le cadre du projet Grand Paris Express, il est envisagé, à Guyancourt, la réalisation d'une ligne de métro et de deux gares sur la ligne verte Orly-La Défense (Ligne 18 - Station Guyancourt). Le maire François Deligné et le conseil municipal s'opposent à la réalisation d'une ligne aérienne. Cette station de métro s'implantera à l'intersection entre le Technocentre Renault, le quartier de Villaroy, de l'Europe, et le futur quartier des Savoirs, qui comptera plus de 2000 logements et qui sortiront de terres à l'horizon 2030.
- Fiche communale, Mode d'Occupation du Sol 1999.
- Décret de classement sur Légifrance.
- Source : Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne, données de 1999 [1].
- Source : le service des carrières.
- Carte des zones potentielles de carrières.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- Les élus opposés aux viaducs du Grand Paris Le Parisien, 6 mars 2012.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes : Guidonis en 1065, Guiencort en 1157, Guidonis Curtis au , Guidonis curia en 1458, Guyencourt au milieu du et enfin Guyancourt sur le cadastre napoléonien de 1811.
Selon l’abbé Jean Lebeuf (1687 - 1760), le toponyme Guyancourt serait lié à Guy de Chevreuse, qui fit bâtir le village de Guidonis Curtis en 1065, c’est-à-dire « la cour, le terrain, la culture de Guy ».
Cependant, attribuer la création du lieu Guyancourt à Guy de Chevreuse, est peu vraisemblable car à une époque si tardive au Moyen Âge, les composés toponymiques se forment dans l'ordre inverse, c'est-à-dire non plus dans l'ordre déterminant - déterminé (Guyancourt, Roiville, Neufchâteau, etc.), mais dans l'ordre déterminé - déterminant comme (Villaroy, Châteauneuf, etc.), et surtout, les formations toponymiques en -court (anciennement -cort) ne sont pas postérieures au .
Il s'agit donc d'une formation en -court au sens toponymique ancien de « cour de ferme, ferme, domaine rural », le terme court est issu du gallo-roman *CŌRTE « cour », parfois noté également cōrtem, ou curtis. L'appellatif court est exactement le même mot que le français moderne cour. Par contre, le sens donné à -court par l'abbé Lebeuf n'est pas tout à fait exact.
Pour Albert Dauzat et Charles Rostaing, le premier élément Guyan- s'explique par l'anthroponyme germanique Wido, à l'origine du nom de personne Guy. Dans les noms en -court, il est toujours décliné au cas régime, d'où Guyan- (forme altérée de Guyon cf. la Roche-Guyon).
Ernest Nègre conteste cette explication et préfère le nom de personne germanique Gudinus, cité par Marie-Thérèse Morlet,.
- Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 239.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1996, T. III, no 13190.
- , site municipal.
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Source carte de Cassini.
- Source : Histoire du diocese de Paris Tome Jean Lebeuf[1].
- Histoire locale de E.STEPHAN[réf. non conforme].
- François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 9.
- Jacques Allières, La formation de la langue française, coll. Que sais-je ?, éditions PUF, 1982, p. 19.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 339b.
- 1 et 2.
- NPAG, I, 4a.
Histoire
Préhistoire
Le site de la ville était déjà habité au Néolithique. Ces premiers habitants ont laissé des centaines de vestiges tels que flèches, grattoirs de silex, haches polies… qui ont été retrouvés à Bouviers, Troux et Villaroy ». Certaines pièces sont conservées au musée d’Archéologie nationale installé dans le château de Saint-Germain-en-Laye.
Antiquité
L’occupation persistait à l’époque romaine. Monsieur Leclère, agriculteur, le démontra de façon fortuite en 1892 en déterrant dans son champ de la ferme de La Minière, une urne datant de cette époque qui contenait des centaines de pièces à l'effigie des empereurs romains Aurélien et Vespasien et de l'impératrice Faustine.
Moyen Âge
L’époque mérovingienne
Les travaux de restauration de l’église Saint-Victor en 1998, ont mis au jour trois sarcophages datant de l’ère mérovingienne (fin VIe siècle ou début VIIe siècle).
Mathilde de Guyancourt
L'historien Jean Lebeuf (1687-1760), signale dans son Histoire du diocèse de Paris, une Guyancourtoise célèbre en la personne de Mathilde de Guyencourt qui en 1262 était la seconde abbesse de l'abbaye de Longchamps.
L'abbaye royale de Longchamp fut fondée en 1255 par Isabelle de France, sœur de Saint-Louis, dans la paroisse d'Auteuil.
Le temps des seigneurs de Guyancourt (1065-1693)
Le premier seigneur de Guyancourt serait le créateur de Guyancourt : Guy de Chevreuse selon l’abbé Jean Lebeuf. Guy de Chevreuse a bâti en l’an 1065 le village Guidonis Curtis, c’est-à-dire la cour, le terrain, la culture de Guy.
Puis plusieurs seigneurs se succèdent jusqu’en 1693, date à laquelle le roi intègre Guyancourt dans son grand parc :
- le chevalier Philippe de Guyencourt en 1272 ;
- Séraphin Thillement, secrétaire du roi, seigneur de Guyencourt mais aussi de Gallye, de Bouviers, de la Minière, du Val-St-Benoist et de Montigny-le-Petit en 1365 ;
- Jean de Meillecourt et Étienne Bouchard en 1413, Germain Braque, général des Monnaies, en 1443 ;
- Maître Guillaume Brinon, procureur au Parlement en 1463 ;
- Robert Piedefer, avocat général au Châtelet en 1500 ;
- Jean de Bonteiller de Senlis, possesseur, en 1546, d'une maison de campagne à Guyancourt. Henri, roi d'Angleterre, la confisqua pour la donner à Jean de Brézillac, qui avait embrassé le parti de l'usurpateur.
Puis la famille Piedefer règne sur les terres de Guyancourt jusqu’en 1649, date à laquelle lui succède la famille Bérulle.
Enfin en 1693, c’est Pierre de Bérulle qui vend son domaine à .
Maison-Dieu
Au Maison-Dieu destinée à servir de logement aux pauvres, aux passants, aux voyageurs et aux pèlerins.
En 1779, il est signalé que cette maison est située à proximité de l'église et que quatre vieilles femmes du village y demeurent.
Époque moderne
Guyancourt et le château de Versailles
En 1693, Guyancourt fait partie du « Grand Parc » du roi Soleil, qui s’étendait autour du château de Versailles.
La vocation essentielle des communes avoisinantes à la grande concentration humaine qu’est le château est surtout maraîchère, pour subvenir aux importants besoins de la Cour.
Le Plan d’Intendance de 1787, qui fait partie du cadastre de Bertier de Sauvigny, repris sur le site des archives départementales des Yvelines, présente la « paroisse » ainsi :
"Superficie de la paroisse (mesure locale), 3054 arpents 18 perches, dont : terres labourables, 2071 arp. 59 per. ; prés, 19 arp. 83 per. ; bois, 501 arp. 18 per. ; bts cours et jardins, 161 arp. 51 per. ; friches, 210 arp. 17 per. ; chemins carrefours et rivières, 89 arp.90 per. Éléments d’arpentage (triangulation, distances, bornes, repère, propriétaires limitrophes - terre du roi, Petit parc de Versailles, Dames de Saint-Cyr, sieur Descareau, territoire de Saint Louis de Versailles). Limites de la paroisse soulignées en rouge ; une partie du mur du "Petit Parc de Versailles" matérialise cette limite. Jeu de couleurs pour distinguer la nature des cultures et du sol. Constructions soulignées en rouge. Église identifiée (plan au sol, croix), entourée du cimetière. Plusieurs hameaux : Bouviers, Trou (grande ferme), La Minière, Vilaroy (grande ferme). Ferme de La Commanderie. Moulin à vent représenté sur sa masse avec ailes et girouette. Tracé d’une "rigolle" partant des "Terres du roy" au Sud, passant par Guyencourt et sortant du territoire de la paroisse près de Vilaroy. Mur d’enceinte du parc de Versailles percé de deux portes (Porte de la Minière, Porte du Désert). Plusieurs étangs : de La Minière, étang du Bois Robert (sur le territoire de Saint Cyr). Fontaine des Gobelins (lisière sud de Bouviers). Le ruisseau des Gobelins traverse d’ouest en est le territoire de la paroisse. Source de la Bièvre. Château à Guyencourt avec colombier (quadrilatère entouré de douves et parc non dessiné entouré de murs). Orientation : rose des vents ; fleur de lis indique le nord. Tentative de restitution du relief (lavis brun). Signature de l’arpenteur : Genty.."
Le premier des étangs de La Minière a été créé en 1668, à l’initiative de Jean-Baptiste Colbert. L’étang de La Minière fait partie d’un dispositif général pour alimenter en eau le parc de Versailles : ce sera la rivière du Roi Soleil. Les eaux de l’étang de La Minière seront montées au sommet du plateau de Satory par quatre moulins à vent, construits par les frères Francini aux ailes de coutil blanc et rouge, munis de chaînes à godets. Le premier porte le nom de moulin du Val, chaque moulin élève l'eau de 15 mètres et alimente le puits du moulin supérieur pour atteindre le niveau de l'étang de la Martinière à Satory. L’eau sera ensuite conduite à proximité de l’actuelle pièce d’eau des Suisses. Quelques vestiges des fondations sont toujours visites au nord de la station d’épuration.
La Révolution française
Grâce au cahier de doléances envoyé aux instances gouvernementales (1789), nous savons que les Guyancourtois, qui étaient pour la plupart de modestes paysans, vivaient difficilement dans des conditions de famine. Cité dans de nombreux manuels scolaires, le cahier de doléances de Guyancourt traduit l’immense désir de liberté, la volonté de justice et le refus des privilèges d’un peuple poussé à bout.
Époque contemporaine
Le | ]
Une épidémie de choléra frappa la commune de Guyancourt en 1850. On retrouve trace de cette épidémie sur une plaque murale de l’église Saint-Victor indiquant que l’abbé Chaude a élevé deux autels en 1854, l’un à sainte Julienne et l’autre à sainte Geneviève à titre d’ex-voto contre cette épidémie.
La France, dont Guyancourt, est en partie occupée par les armées prussiennes. L’ennemi répand la terreur, les maisons sont pillées, les habitants maltraités. Quatre cents d’entre eux (chiffre énorme pour l’époque) préfèrent s’enfuir.
À la suite de cette cuisante défaite, il est mis en place le système Séré de Rivières qui permit notamment la construction de fortifications pour défendre Paris. C’est dans ce cadre que la batterie de Bouviers est construite en 1879.
Occupée par les militaires jusqu’en 1932, le fort fut loué à partir de 1933, à la société Hispano Suiza qui y fabriqua des munitions et y procédait à des essais de moteurs et de canons.
Après la Seconde Guerre mondiale, seules les activités de conception et d’essais moteurs, bancs réacteurs, compresseurs et turbines (notamment celle destinée au Transsibérien reliant Moscou à Vladivostok) furent maintenues à Guyancourt. Puis Hispano-Suiza ferma cette usine en 1990. Le site fut acheté en 1999 au ministère de la Défense. La batterie a été transformée en 2006 en Café Musiques et ainsi préservée et ouverte au public.
Le | ]
Un important village agricole au début du siècle
Au début du blé, l’avoine, la betterave, le fourrage et la pomme de terre. Les fermes de Guyancourt dominent les espaces économique et politique de la commune.
Au dénombrement de 1901, la population s’élève à 614 habitants, 182 ménages sont logés dans 141 maisons. Le village à lui seul compte 303 habitants ; le hameau de Bouviers est aussi très important avec 133 habitants. La Minière représente 116 habitants, Troux en a 39. Enfin, les Graviers et le passage à niveau en ont 7 chacun. La majorité des villageois vivent de l’agriculture ; on retrouve les fermes royales avec 7 fermiers importants et 4 fermiers plus modestes.
Ces fermes occupent environ 150 employés (ouvriers agricoles, contremaîtres, charretiers, bergers, charrons, domestiques…).
Il existe aussi des indépendants : 1 maréchal-ferrant, 2 charrons, 1 laitier et son aide.
Une importante entreprise de travaux publics est installée dans la commune, la maison Folain, qui recrute son personnel, de l’ordre de 100 personnes en été, sur l’ensemble de la région pour travailler essentiellement à Versailles. À Guyancourt y travaillent : 1 ingénieur (le gendre du patron), 2 commis, 6 maçons, 3 carriers, 1 tailleur de pierre avec aussi 6 employés de maison.
Quelques artisans indépendants résident aussi à Guyancourt : menuisier, maçon, blanchisseuses, nourrices et gardes d’enfants… Une dizaine d’ouvriers du bâtiment travaillent à l’extérieur de la commune ainsi qu’un dizaine d’artisans (plombier, égoutier, fumiste, typographe, employés…).
L’école est assurée par deux instituteurs et les effectifs approchent les 50 élèves par classe. La majorité des enfants étudient jusqu’à 13 ans pour passer le certificat d'études primaires qui marque la fin de la scolarité obligatoire. Puis les enfants partent comme commis, serveuses, valets de ferme, apprentis, domestiques, ouvriers agricoles… ; très peu poursuivent les études.
Une perceptrice est aussi employée par un fermier.
La voirie est entretenue par six cantonniers, quatre de la commune et deux du département.
Enfin un garde champêtre assure la surveillance du territoire et un curé représente l’église catholique.
Les commerces sont nombreux, avec pas moins de 16 marchands de vin pour 614 habitants.
Cette abondance de commerces de boisson s’explique notamment par la présence de nombreux militaires dans la région.
Ceux du plateau de Satory fréquentaient les commerces de La Minière ; les 200 militaires de La Batterie de Bouviers étaient très proches des hameaux de Bouviers et de Troux et du centre du village. Les distractions étant quasi inexistantes, les commerces de boisson prospéraient.
Quelques autres commerçants assurent la consommation courante : 1 charcutier, 1 boulanger, 2 épiciers (où on trouve tout : charbon, essence, mercerie, conserve…), 1 marchand de poisson, 1 marchand de légumes et 1 chiffonnier. Les autres boutiques et services traditionnels se trouvent à Versailles : vêtements, outillage, chaussures, mode, médecin…
De 1918 à 1920, le fermier Eugéne Henri Pierre Besnard, propriétaire de la ferme de Bellebas fit construire à la sortie du centre village, une cité ouvrière. Ces maisons jumelées, construites en pierre de meulière et briques, étaient destinées aux ouvriers agricoles de la ferme de monsieur Besnard.
Il s’agit là d’une pratique comparable aux industriels du Nord, mais assez exceptionnelle dans le monde rural.
Henri Besnard a été par ailleurs maire de Guyancourt à cette époque. Son fils lui aussi à la tête de la ferme de Bellebas, lui succède quelques années plus tard comme maire (voir la liste des maires dans le paragraphe administration). Ces maisons sont toujours visibles rue des Graviers, une seule ayant été détruite pour réaliser la place Hélder-Câmara.
Sur la carte postale ci-contre, figure la distillerie de la ferme de la famille Besnard. Il s’agit d’une véritable usine, construite en 1891 et qui fonctionnera jusqu’en 1960. Après la récolte des betteraves sur les terres de la ferme, celles-ci sont déchargées dans les cuves, au premier plan de la carte postale. Après avoir été nettoyées et lavées, elles sont découpées. Puis c’est la fermentation du moult dans des cuves ; l’alcool est extrait par distillation. Les résidus servent ensuite à l’alimentation du bétail.
L’aérodrome de Guyancourt
L’aviation se développe à Guyancourt avec la construction de l’aérodrome de l’entreprise Caudron en 1930. Le
Le , aux commandes d’un Caudron-Renault, Hélène Boucher enlève d’une part le record de vitesse sur 100 . Le , elle s’adjugeait le record du monde féminin à 445 ,. Mais le , H. Boucher se tue lors d’un vol d’entraînement aux commandes d’un Caudron Rafale.
L’aérodrome est utilisé pour le tournage de nombreux films :
- Anne Marie en 1936 de Raymond Bernard (le fils de Tristan Bernard) sur un scénario de Antoine de Saint-Exupéry avec l’actrice Annabella ;
- The spirit of Saint Louis en 1957 de Billy Wilder avec James Stewart, Murray Hamilton. Le film fut tourné en Californie et près de New York, mais aussi en France, à l’aérodrome de Guyancourt, qui tient lieu du Bourget en 1927.
L’aérodrome de Guyancourt sera fermé le pour des raisons de sécurité. Sur les anciennes pistes sont aujourd’hui construits une partie des quartiers de Villaroy et de l’Europe. Les dénominations des rues (Jacqueline-Auriol, Roland-Garros…) et des équipements publics (gymnase de l’Aviation, école Saint-Exupéry…) sont les derniers vestiges de cette partie de l'Histoire.
Les guerres du | ]
La Première Guerre mondiale
La guerre de 1914-1918 a coûté la vie à trente-six Guyancourtois.
La Seconde Guerre mondiale
Dans le Bois Robert, une stèle est érigée en mémoire de Jean Lanot et de Jean Roger Allviger fusillés le par les nazis. Ce lieu de mémoire est situé à l’emplacement où furent sommairement exécutés ces deux résistants membres des Forces françaises de l'intérieur. Jean Lanot avait 22 ans et Jean Roger Allviger 25 ans. Une rue de Bouviers portent les noms de ces deux résistants.
Ce même jour c’est la commune mitoyenne de Voisins-le-Bretonneux qui est libérée après de violents combats dans les rues du village. Le sergent-chef Jean Vourc'h et le marsouin Danton Jouglard y perdront la vie. Une plaque commémorative sur le monument aux morts de Voisins rend hommage à ces soldats. Les combats continuent, les Allemands étant retranchés dans l’aérodrome de Guyancourt, ils en seront délogés par la division blindée de Leclerc le . Paris est enfin libéré le .
La fin du siècle
À partir du début des années 1950, la région parisienne connaît une croissance démographique importante. La mise au point du premier schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) a été confiée par le général de Gaulle à Paul Delouvrier, délégué général au district de la région de Paris de 1961 à 1969, qui a été à ce titre considéré comme le père des villes nouvelles.
Il est décidé de créer plusieurs villes nouvelles autour de Paris. À l’ouest de Paris, le choix se porta sur le site de Saint-Quentin, à l’époque très peu urbanisé, hormis la petite ville de Trappes. C’est d’ailleurs l’étang de Saint-Quentin, situé à Trappes qui est à l’origine du nom de la Ville Nouvelle dont Guyancourt fera partie. Par la suite le syndicat d’agglomération de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines s’est transformé en communauté d'agglomération le .
En 1950, Guyancourt n’est qu’un petit village. La commune va croître de façon importante à partir de 1970 pour atteindre, en 2007, le chiffre de 28 600 habitants environ en offrant plus de 24 000 emplois.
- Source ministère de la Culture.
- Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, , 352 lire en ligne), p. 455
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- Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti.
- Pierre Thomas N. Hurtaut, Dictionnaire historique de… Paris et de ses environs, par mm. Hurtaut & Magny, , 798 lire en ligne), p. 199
- Chronologie du dispositif hydraulique mis en place pour alimenter les eaux de Versailles[PDF].
- Source : Le patrimoine des communes des Yvelines - Flohic éditions.
- Source : Recueil des ordonnances et arrêtés 1374-1864 : Service municipal de Paris : Assainissement p. 45.
- Source : Archives départementales des Yvelines 9M601.
- Source : Saint Quentin-en-Yvelines et histoire locale par E. Stéphan publié en 1984.
- « », records du [], sur helene-boucher.com (consulté le ).
- « », record féminin de vitesse pure [], sur helene-boucher.com (consulté le ).
- », record du , sur records.fai.org (consulté le ).
- « », récit de l'accident [], sur helene-boucher.com.
- Aeromovies - Films d’aviation - Films - Anne-Marie.
- http://www.aeromovies.fr/TheSpritofStLouis.html.
- 25 août 1944 : la Libération de Paris par la division Leclerc et les FFI de Rol-Tanguy.
- Source : INSEE[PDF].
Héraldique
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Les armes de Guyancourt se blasonnent ainsi : Écartelé, au premier d’azur à une fleur de lis d’or, au second de gueules à six annelets d’or, au troisième d’argent à un castor contourné au naturel, au quatrième d’or à trois cerises de gueules tigées et feuillées de sinople La fleur de Lys rappelle que la paroisse a fait partie du domaine royal. Les anneaux font référence aux seigneurs de Guyancourt qui en ont fait leurs armes. Le castor (beber en Celte, bièvre en vieux Français) est lié à une légende qui veut que l'animal donna son nom à la Bièvre. Enfin les cerises font référence à la chanson de Jean Baptiste Clément, qui composa la chanson Le Temps des cerises en mémoire de la Commune de Paris, certains communards ayant été fusillés par les Versaillais dans les bois de Satory. |
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