Athis-Mons

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Athis-Mons : descriptif

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Athis-Mons

Athis-Mons (prononcé [at̪is mɔ̃s] ) est une commune française située à douze kilomètres au sud-est de Paris dans le département de l’Essonne en région Île-de-France. À l’origine deux villages agricoles séparés sur les coteaux de la Seine et de l’Orge, Athis-sur-Orge et Mons-sur-Orge, seigneuries de personnages illustres, la fusion en 1817 créa Athis-Mons, une nouvelle commune qui avec l’arrivée du chemin de fer puis de l’aéroport se développa rapidement, d’abord urbanisée avec des pavillons de banlieue puis par des lotissements et des grands ensembles

Porte d’entrée nord du département par l’ancienne route nationale 7, la commune est aujourd’hui encore marquée par l’importance des transports dans son développement, dédicaçant ses églises aux cheminots et aux aviateurs.

Géographie

Situation

Position d’Athis-Mons en Essonne.

Athis-Mons est située au nord du département de l’Essonne, totalement intégré à l’agglomération parisienne dans la région Île-de-France, à la frontière de la région naturelle du Hurepoix.

La commune occupe un territoire long de 4 Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 48°42'09" N et 02°22'20" E au point central de ce territoire. Près de 70 % de l’espace communal est urbanisé et construit, moins de 20 % relève encore d’espaces dits ruraux, en réalité un massif forestier sur le coteau de l’Orge et une vaste plaine herbue sur le domaine de l’aéroport au nord. Toute la frontière est de la commune est matérialisée par le cours de la Seine, le fleuve est rejoint à proximité du quartier de Mons par la rivière l’Orge qui délimite la plaine du plateau. Ainsi, le relief de la commune varie fortement entre le nord et l’ouest placé sur un plateau atteignant approximativement 90 altitude et les rives des cours d’eau à seulement 35 ligne de grande ceinture est aujourd’hui empruntée par la ligne C du RER d'Île-de-France, à l’ouest, l’ancienne route nationale 7 marque une rupture entre les quartiers. Elle est croisée par la route départementale 25 et la route départementale 118 qui rejoignent la Seine, et complétée par la route départementale 29 qui emprunte les quais de la rive gauche. Ce relief et ce maillage ont donné lieu à la création de plusieurs quartiers, avec du nord-est au sud-ouest, la Plaine basse, Mons, le Centre-Ville, le Val d’Athis, le Plateau et le Noyer Renard, pour la plupart reprenant les anciennes appellations des lieux-dits ou villages.

Commune frontière, Athis-Mons est de fait relativement excentrée dans le département, elle est située à 18 Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, à neuf kilomètres au nord-ouest d’Évry, 10 Palaiseau, 13 Corbeil-Essonnes, 34 Étampes, 10 Montlhéry, 15 Arpajon, 24 La Ferté-Alais, 33 Dourdan et 34 Milly-la-Forêt.

Elle est par ailleurs située à 133 Athis dans la Marne, à 211 Athis-de-l'Orne.

Hydrographie

La confluence de l’Orge et de la Seine.

Le territoire de la commune d’Athis-Mons est implanté sur la rive gauche de la Seine, là où le fleuve forme une large boucle vers le nord-est avant d’entrer dans le Val-de-Marne, il parcourt ainsi trois kilomètres et cinq-cents mètres à la limite est de la commune. Légèrement plus à l’ouest du cours du fleuve en contrebas du coteau coule le bras nord de la rivière l’Orge, entrant par le sud de la commune depuis Juvisy-sur-Orge et parcourant deux kilomètres et cinq-cents mètres jusqu’à la confluence avec le fleuve. Au nord de la commune, sur l’emprise de l’aéroport de Paris-Orly, se trouve une importante station d’épuration des eaux et plus à l’est se trouve un bassin de rétention des eaux de pluie souillées par les cuves à carburant.

Relief et géologie

Vue aérienne du plateau, du stade Louis-Thomas, du coteau de Mons et de la vallée de la Seine depuis un avion décollant de la piste 02/20 de l’aéroport.

Le territoire d’Athis-Mons est implanté pour ses trois-quarts ouest sur le plateau du Hurepoix et pour sa partie est sur le coteau de la vallée de la Seine. Il s’étage entre une altitude maximale fixée à quatre-vingt-douze mètres à l’extrémité ouest du territoire près du quartier de la Voie Verte à Savigny-sur-Orge et seulement trente-deux mètres à l’extrême nord-est, sur la rive du fleuve à la limite avec Ablon-sur-Seine,.

Au nord, le terrain s’élève rapidement depuis les berges puisque le quai n’est qu’à trente-cinq mètres d’altitude et la Grande Rue, distante de quatre-cents mètres est à une altitude de quatre-vingt-un mètres puis plus lentement pour atteindre quatre-vingt-huit mètres sur le terrain de l’aéroport, neuf-cents mètres plus à l’ouest. Au sud se trouve une vaste plaine alluviale occupée par les voies ferrées de la gare de triage, approximativement située à trente-cinq mètres d’altitude jusqu’au cours de l’Orge distante d’un kilomètre des berges du fleuve, avant une forte pente en centre-ville qui porte l’altitude à quatre-vingt-six mètres seulement six-cents mètres plus au nord. Implanté dans le Bassin parisien, le sous-sol de la commune en est caractéristique avec une succession de couches de meulière, limon, argile et enfin calcaire, bien visibles sur les bords érodés du coteau.

Communes limitrophes

Le territoire d’Athis-Mons, constitué par deux communes distinctes auparavant est relativement complexe et limitrophe de plusieurs communes différentes, mais aussi du département du Val-de-Marne. Ainsi au nord se trouvent les terres de Villeneuve-le-Roi occupées par l’aéroport Paris-Orly et sur une petite portion de frontière la commune d’Ablon-sur-Seine, frontière matérialisée à la fois par la voie ferrée et l’avenue de l’Europe. À l’est et au sud-est, la Seine marque la limite avec Vigneux-sur-Seine et Draveil même si aucune de ces communes n’est physiquement reliée puisque aucun pont ne relie les deux berges sur le territoire communal. Au sud, la frontière avec Juvisy-sur-Orge traverse l’importante gare de triage puis suit la rue de la Paix, l’avenue Gabriel-Péri puis la rue de la Voie-Verte. Cette même rue marque ensuite la courte frontière sud-ouest avec Savigny-sur-Orge jusqu’à l’avenue Maryse-Bastié, l’avenue de Morangis et l’ancienne route nationale 7 qui délimite le territoire avec Paray-Vieille-Poste à l’ouest et nord-ouest.

Rose des vents Villeneuve-le-Roi
(Val-de-Marne)
Ablon-sur-Seine
(Val-de-Marne)
Rose des vents
Paray-Vieille-Poste N Vigneux-sur-Seine
O    Athis-Mons    E
S
Savigny-sur-Orge Juvisy-sur-Orge Draveil

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ORLY (91) - alt : 86m, lat : 48°43'04"N, lon : 2°23'49"E
Records établis sur la période du 01-03-1921 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 2 4,2 6,4 9,9 13,1 15 14,6 11,5 8,7 5 2,7 7,9
Température moyenne (°C) 4,7 5,2 8,3 11,3 14,8 18,2 20,4 20,2 16,5 12,6 7,9 5,2 12,1
Température maximale moyenne (°C) 7,2 8,5 12,5 16,2 19,8 23,2 25,8 25,7 21,5 16,4 10,9 7,6 16,3
Record de froid (°C)
date du record
−16,8
17.01.1985
−15
02.02.1956
−9,4
01.03.05
−4,3
16.04.1921
−1,3
07.05.1957
3,1
01.06.06
6,7
01.07.1922
5,6
31.08.1923
1,7
20.09.1952
−3,9
30.10.1955
−9,6
28.11.1921
−13,3
29.12.1964
−16,8
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,5
27.01.03
20,8
27.02.19
25,3
31.03.21
29,4
16.04.1949
35
24.05.1922
37,1
21.06.17
41,9
25.07.19
40
12.08.03
35,4
09.09.23
31,3
04.10.1921
21,8
07.11.15
17,3
16.12.1989
41,9
2019
Ensoleillement (h) 533 852 1 529 2 025 217 2 243 2 469 2 209 1 857 1 166 624 639 18 313
Précipitations (mm) 46,8 42,6 44,4 44,5 63 56,1 52,9 57,9 47,4 52,8 53,4 60,4 622,2
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

La gare d’Athis-Mons.

Même sans accès portuaire, la Seine représente depuis longtemps et encore aujourd’hui un axe de transport majeur pour la commune.

Suivant son cours, s'y ajoute depuis le ligne de Grande Ceinture, la commune disposant sur son territoire de la gare d'Athis-Mons et de la majeure partie des voies de l’importante gare de triage de Juvisy toutes deux empruntées par la ligne C du RER d'Île-de-France. Un viaduc enjambant la Seine à hauteur de la commune la relie à la ligne Villeneuve-Saint-Georges - Montargis empruntée aujourd’hui par la ligne D du RER d'Île-de-France.

Depuis décembre 2013, la ligne 7 du tramway d'Île-de-France relie directement Athis-Mons (station Athis-Mons - Porte de l'Essonne) à Villejuif et la Porte d'Italie à Paris ; un prolongement de la ligne devrait deservir trois stations supplémentaires dans la commune. Ce nouveau transport en commun empruntera le second axe majeur de la commune, l’ancienne route nationale 7, dénommée avenue François-Mitterrand ici, qui parcourt deux kilomètres quatre cents mètres de parfaite ligne droite à l’ouest de la commune depuis le carrefour dit « de la Pyramide » à Juvisy-sur-Orge et jusqu'à la limite nord du département. Dans la commune, elle croise par les routes départementales 25 et 118 qui se rejoignent en centre-ville. Venant du sud et longeant la Seine circule aussi la route départementale 29, ces trois axes permettant de rallier le pont de Villeneuve-le-Roi.

Plusieurs lignes d'autobus empruntent les rues de la commune, dont les lignes N31, N131, N133 et N144 du réseau Noctilien assurant la continuité de service nocturne du RER, les lignes 285, 385, 399, 486 et 487 du réseau RATP, la ligne 191-100 du réseau de bus Val d'Yerres Val de Seine, la ligne DM8 du réseau de bus Cœur d'Essonne et les lignes 480 et 483 du réseau de bus Seine Grand Orly.

Enfin, depuis les années 1960, 13,6 % de l’emprise au sol de l’aéroport Paris-Orly occupe le territoire d’Athis-Mons, notamment l’extrémité sud de la piste 02/20, la station d’épuration des eaux, les citernes à carburant, le centre de contrôle du trafic aérien pour la région Nord de la direction générale de l'Aviation civile, le musée Delta et la maison de l’Environnement et du Développement durable. La commune est par ailleurs située à trente-six kilomètres au sud-ouest de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

  1. Données géographiques communales sur le site lion1906.com Consulté le 18/04/2010.
  2. Fiche de la borne géodésique n° P.A.F3-212 sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  3. Fiche de la borne géodésique n° P.1.F3-75 sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  4. « Données géographiques » sur Géoportail (consulté le 19/02/2013.)..
  5. Fiche de la borne géodésique n°P.A.F3-165 sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  6. Fiche de la borne géodésique n°P.A.F3-219 sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  7. Fiche de la borne géodésique n°P.A.F3-132bis sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  8. Fiche de la borne géodésique n°P.A.F3-162 sur le site de l’Ign. Consulté le 11/04/2010.
  9. %2FF5 Fiche géologique d'Athis-Mons sur le site du Brgm. Consulté le 24/08/2012.
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  15. Présentation du projet de la ligne 7 du tramway sur le site officiel du Stif. Consulté le 11/04/2010.
  16. Site officiel de la ligne T7 d'Île-de-France. Consulté le 26/01/2013.
  17. Fiche du centre de contrôle de la DGAC sur le site officiel de la commune. Consulté le 11/04/2010.
  18. Fiche de la maison de l’environnement sur le site officiel de la commune. Consulté le 11/04/2010.

Toponymie

Atheiae en 1163, Athegiae en 1135, Athiae en 1280, Athysium, Athis, Atis en 1273, Athis-sur-Orge.

Le nom actuel de la commune est issu de la fusion le d’Athis et Mons. Le nom d’Athis provient du mot gaulois attegia signifiant « cabane, hutte »,, et du terme français mont signifiant « colline, mont ». Le s final au lieu du t attendu est soit une graphie savante d'après le latin mons étymologique, soit la forme plurielle (ou locative) mons de l'ancien français.

  1. Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, DICTIONNAIRE DES ANCIENS NOMS DES COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE, 1874
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 59.
  4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 2e Partie : habitation. p. 284.
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 32.

Histoire

Les origines

Des pierres taillées et des pointes de javelot du Néolithique attestent d’une occupation humaine dès cette époque. Un sarcophage mérovingien fut découvert lors de fouilles, confirmant la présence d’une seigneurie. La première mention du lieu nommé Athegiam intervint au vikings. Au Hugues Capet du domaine à l’abbaye Saint-Magloire.

Deux villages, plusieurs domaines

Carte de la région d’Athis au XVIIe siècle par Cassini.

En 1140, l'évêque de Paris Étienne de Senlis confia la paroisse d’Athis à l’ordre des Augustins. De cette époque daterait la construction de l'église Saint-Denis. En mars 1230, le roi Saint-Louis séjourna chez son grand panetier de France, Hugues d'Athis. Le Philippe le Bel adressa une ordonnance au prévôt de Paris. Le fut signé à Athis-sur-Orge le traité d'Athis-sur-Orge, un traité de paix entre la France et la Flandre. Sur la fin du règne de Charles VI, la seigneurie d'Athis appartenait au chevalier de Montenay. Le roi d'Angleterre, en 1423, la donna à Guillaume de Felletemps qui, trahissant à la fois son roi et sa patrie, avait favorisé l'occupation de Paris par les gens du duc de Bourgogne, allié du roi d'Angleterre. Au 1610, Pierre Viole, président au parlement de Paris, possédait cette terre. Au famille de La Brousse, propriétaire du domaine, construisit le château d'Athis. En 1743, il fut vendu à Anne Louise Bénédicte de Bourbon, fille du prince de Condé. À cette époque, deux cultures dominaient les terroirs, la vigne sur le coteau de Mons et les céréales sur le plateau d’Athis.

Fusion et développement

En 1815, les troupes alliées firent beaucoup de dégâts à Athis. En 1817, les deux communes d'Athis-sur-Orge et Mons-sur-Orge fusionnèrent pour devenir Athis-Mons. En 1825 s’installa au Val une importante usine de forge. En 1841 fut construite la ligne Paris - Bordeaux sur les bords de Seine puis, entre 1864 et 1884, la grande gare de triage de Juvisy-sur-Orge qui ouvrit des débouchés à la production locale. En 1865, les jésuites acquirent le château d'Athis pour y installer une école préparatoire à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr et l'école polytechnique. En 1880, fut construite une première mairie-école. Les frères des écoles chrétiennes installèrent, en 1882, leur maison-mère au domaine d'Oysonville. Ils y construisirent une chapelle, une école primaire pour garçons et un noviciat. En 1904, avec la loi Combes, puis la séparation de l'Église et de l'État, l'ordre déménagea en Belgique, mais une grande partie des frères restèrent et l'école finit par rouvrir "sous une façade laïque". En 1910, ils hébergèrent les habitants du Val, touchés la crue de la Seine. En 1890, le château d'Avaucourt fut construit. En 1891 fut créé un nouveau quartier, le Cottage pour accueillir les nouveaux arrivants. En 1902 y fut installée une école.

Durant la Première Guerre mondiale, les usines athégiennes (principalement situées dans le quartier Seine) furent, comme partout en France, mises à contribution pour l'effort de guerre. Les usines et forges Bellanger-Frères, dites "Les Bidons", ouvertes en 1896 au 29 quai de l'Industrie, qui construisaient jusqu'alors des contenants pour le transport de produits inflammables, s'orientèrent vers la production d'obus de 75, notamment par de nombreuses "munitionnettes" et des travailleurs coloniaux. La société des forges et laminoirs d'Athis, créée en 1823 le long de la voie ferrée, s'orienta vers la production de pièces d'artillerie et d'aviation, tandis que l'usine Norman et d'Haille, ouverte en 1908, quai de l'Industrie, qui construisait jusqu'alors des engins de travaux publics, se spécialisa dans la production d'excavatrices de tranchées. En 1914, la maison des frères des écoles chrétiennes d'Ozonville devint l'Hôpital auxiliaire pour convalescents militaires (HACM) , jusqu'au 22 mars 1919. En janvier 1915, la municipalité vote le une subvention pour le "petit drapeau belge" et accueille dans son école des enfants belges, réfugiés. Début 1918, Athis-Mons et Juvisy furent bombardées par des avions Gotha, à plusieurs reprises. Les bombardements des 22 et 23 mai 1918 firent deux victimes à Athis-Mons et d'importants dégâts matériels. La même année, le conseil municipal décida de baptiser quatre rues "Clemenceau", "Foch", "Joffre" et "Pétain" (ces appellations ont disparu depuis). En 1919, monsieur Séjourné, accusé d'avoir profité de la pénurie de bois, dut démissionner de ses fonctions de maire. Onze soldats français, six soldats du Commonwealth, décédés à l'hôpital Saint-Charles à Juvisy ou à l'infirmerie de la gare de Juvisy-Athis triage, reposent dans le carré militaire du cimetière d'Athis-Mons. On y trouve également une tombe collective de soldats allemands. La stèle commémorative "A la mémoire de nos morts qui ne peuvent reposer en terre française" fut ajoutée le 11 novembre 1926.

Dès les années 1920, des hangars à dirigeables furent installés sur le plateau à proximité de l'actuel aéroport. En 1929, la municipalité acheta le château d'Avaucourt pour y installer la mairie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la mairie fut transformée en kommandantur. Au cours de cette période, le couple André et Renée Charpentier se distingua par son humanité au point d'être reconnu en 2010 comme Juste parmi les nations. Le , le bombardement du quartier du Val et de la gare de triage fit trois cents morts et quatre mille sinistrés. En 1947, le lycée Saint-Charles de Juvisy-sur-Orge, bombardé, fut transféré à Athis-Mons.

En 1960 fut achevée la grande cité FFF avec mille quatre cent cinquante logements. Construite entre 1958 et 1962, au cœur du tissu pavillonnaire d'Athis-Mons, la cité HLM du Noyer Renard abrite à l’origine une majorité de fonctionnaires, de rapatriés d’Algérie et d'habitants des communes voisines venus s’installer après l’agrandissement de l'aéroport Paris-Orly. À la même époque fut construite la Cité de l'Air réservée au personnel aérien. Le

  1. a et b Essonne, le guide complet de ses 196 communes, Michel de La Torre, Éd. Deslogis-Lacoste, juin 1992, (ISBN ).
  2. Fiche du château d’Athis sur le site topic-topos.com Consulté le 02/05/2010.
  3. Danièle Treuil, Jean-Marc Moriceau, Athis-Mons, 1890-1939 : Naissance d'une ville de banlieue, Athis-Mons, Agence régionale d'édition pour les municipalités, , 240 ISBN  (édité erroné), BNF 35821997, lire en ligne), p. 117.
  4. a b c d et e Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 ISBN ).
  5. Marie-Claire Roux, En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture, , 96 ISBN ), p. 35.
  6. Fiche du château d’Avaucourt sur le site topic-topos.com Consulté le 02/05/2010.
  7. Fiche d'André et Renée Charpentier sur le site du comité français pour Yad Vashem. Consulté le 23/11/2010.
  8. Histoire d’Athis-Mons sur le site topic-topos.com Consulté le 02/05/2010.
  9. Chapitre "Un peu d’histoire…" expliquant l'histoire de l'établissement Saint-Charles. Consulté le 20/03/2018.
  10. Fiche de la Cité de l’Air sur le site topic-topos.com Consulté le 02/05/2010.
  11. Fiche de l’église Notre-Dame-de-la-Voie sur le site topic-topos.com Consulté le 02/05/2010.

Culture

Concorde 102 F-WTSA au musée Delta.

En 2010, Athis-Mons dispose de plusieurs installations permettant la pratique culturelle, dont la salle de cinéma Lino-Ventura classée Art et Essai, le théâtre de verdure d’Avaucourt, la médiathèque Simone-de-Beauvoir et ses annexes René-Goscinny et du Val, le conservatoire intercommunal de musique, de danse et de théâtre et plusieurs salles polyvalentes dont les espaces Edmond-Michelet, Jean-Monnet, des Clos et Coluche, le kiosque d’Ozonville.

La commune accueille aussi sur son territoire la Maison de banlieue et de l’architecture retraçant l’histoire du pavillon de banlieue et sur l’espace de l’aéroport le musée Delta consacré à l’histoire de l’aile Delta.

  1. Annuaire des salles de cinéma classée Art et Essai sur le site officiel de l’association. Consulté le 25/04/2010.
  2. Site officiel de la Maison de banlieue et de l’architecture. Consulté le 25/04/2010.
  3. Site officiel du musée Delta. Consulté le 25/04/2010.

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Athis-Mons dans la littérature

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