Nesle
Localisation
Nesle : descriptif
- Nesle
Nesle [nɛl] (Nèle en picard) est une commune française, située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France
La cité et ses alentours emploient entre sept et huit cents personnes
Avec un tissu dense d'associations, le territoire neslois est un centre actif du plateau du Santerre dans l'est du département
Nesle fait partie de la Communauté de communes de l'Est de la Somme.
Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Curchy | Mesnil-Saint-Nicaise | |||
Herly | N | Rouy-le-Petit | ||
O Nesle E | ||||
S | ||||
Billancourt | Languevoisin-Quiquery |
Description
Nesle est une petite ville picarde dans la région naturelle du Santerre, située à l'est du département de la Somme, au sud de Péronne, à l'est d'Amiens, à l'ouest de Saint-Quentin et Ham et au nord de Compiègne.
Le sol de la commune est en grande partie composé de terrains argileux et argilo-calcaire. Le sous-sol de formation crétacé est composé de craie à bélemnites, de terrains tertiaires sableux et argilo-sableux.
Le relief dominant de la commune est celui d'un plateau qui s'incline vers l'Ingon.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le canal du Nord, le Petit Ingon, l'Ingon et le Faubourg Saint-Léonard,.
L'Ingon, d'une longueur de 12 Fonches-Fonchette et se jette dans le canal du Nord à Rouy-le-Grand, après avoir traversé sept communes. Cette rivière jadis entourait les murailles de la ville.
Dans les années 1890, la nappe phréatique était située à 25 / 30 m en dessous du sol.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 14 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Notice géographique et historique sur la commune de Nesle, rédigée par M. Dumont, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Nigella en 1076.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 493b.
Histoire
Nesle est une ancienne cité gauloise qui s'est illustrée depuis par son chapitre indépendant, son marquisat et aussi pour les désastres qui l'ont désolée. La cité a subi des pillages, des saccages et la destruction de ses fortifications.
Préhistoire
Selon les recherches archéologiques de Duhamel-Decejean,, la ville primitive possédait des souterrains préhistoriques. Ces lieux permettaient d'y vivre sainement, la température était plutôt douce et affichait une régularité pendant les quatre saisons. La cité remonte à l'âge du bronze (1800 à 700 du fer (700 à 52 av. J.-C.).
Antiquité
Les fouilles d'archéologie préventive effectuées en 2012 sur le tracé de l'éventuel canal Seine-Nord Europe ont mis au jour les vestiges d'un fanum, sanctuaire rural gallo-romain dédié vraisemblablement à Apollon. Ce sanctuaire s'étendait également sur le territoire de l'actuel commune de Mesnil-Saint-Nicaise.
Moyen Âge
Au Moyen Age, l'histoire de Nesle est intimement liée à celle de ses seigneurs, qui ne formeront qu'une seule lignée (éventuellement en succession féminine) pendant huit siècles à peu près, de l'an mil environ jusqu'à la Révolution.
L'histoire de la ville, au Moyen Âge, est liée à celle de la maison des sires de Nesle et de Falvy, apparus peut-être vers l'an mille. De père en fils se seraient alors succédé jusque vers 1100 : deux Yves, puis Drogon, enfin Raoul comté de Soissons, Raintrude/Ermentrude d'Eu-Soissons, ce qui permet à leur fils Yves de Nesle de devenir comte de Soissons en 1141, puis après lui, comme il était sans postérité, ses neveux Conon de Nesle et Raoul Ier de Soissons (III de Nesle), deux des fils de son frère Raoul Bruges, et de Gertrude de Montaigu (fille de Lambert de Montaigu ; possible nièce maternelle du comte de Flandre Thierry d'Alsace) : de Raoul comtes de Soissons, fondus dans les d'Avesnes-Hainaut-Beaumont puis dans les comtes de Blois.
Mais Nesle et Falvy ont suivi un autre destin et sont allés au frère cadet de Conon Bruges, sire de Nesle, Falvy et La Hérelle, mari d'Elisabeth Van Peteghem de Cysoing et Lambersart ; Jean et Elisabeth sont les parents de :
- Jean II († vers 1240 ; il cède l'hôtel de Nesle à Paris à Louis IX en 1232, futur hôtel de Soissons) ; Raoul (IV) ; Ade (x Enguerrand II de Boves, neveu d'Enguerrand II de Coucy et petit-fils de Thomas de Marle) ; et Gertrude de Nesle. Alors que le fils de Jean Ier et frère de Jean II, Raoul (IV), continue les seigneurs de Falvy et La Hérelle,
- sa sœur Gertrude de Nesle-Bruges obtient Nesle qu'elle transmet à son deuxième mari Raoul II de Clermont-en-Beauvaisis, alias Raoul Ailly, Paillart et Tartigny, ou Raoul Breteuil (-sur-Noye) (dame d'Ailly-sur-Noye, Paillart et Tartigny), membre d'un rameau cadet de la Maison de Clermont-en-Beauvaisis (le frère aîné de Simon comte de Clermont le Roux, connétable de France, mari d'Alix de Breteuil, la propre sœur de Mahaut de Breteuil).
Ce rameau cadet des Clermont prend désormais le nom de Maison de Clermont-Nesle. Le fils aîné de Raoul (IV) et Gertrude de Nesle est Simon II de Clermont-Nesle, seigneur de Nesle et d'Ailly, régent de France en 1270, mari d'Adèle de Montfort-l'Amaury, fille du connétable . Ils sont les parents de :
- de Clermont, connétable de France et sire de Nesle (Raoul V) ; sa première femme, Alix de Dreux, fille de de Dreux-Beu et Clémence de Châteaudun (fille du vicomte Geoffroy vicomtesse de Châteaudun, dame de Mondoubleau et Saint-Calais, lui donne :
- Alix de Clermont-Nesle († 1315), qui transmet Nesle, Ailly-sur-Noye, Mondoubleau, Saint-Calais et Châteaudun à son époux de Flandre-Dampierre-Termonde. Nesle passe à leur fils cadet Jean de Flandre-Termonde-Crèvecœur (Jean III de Nesle), mari de Béatrice, fille de de Châtillon-Saint-Pol.
- La fille aînée de Jean de Flandre-Termonde et Béatrice de Châtillon, Marie de Flandre, est vicomtesse de Châteaudun en partie (le principal de ladite vicomté passe à sa sœur Marguerite, femme de de Craon), dame de Termonde (rétrocédé au comte de Flandre en 1355), Mondoubleau, Saint-Calais et Nesle. Elle est la première femme d' d'Amboise, et le couple enfante :
- Jeanne (de Trie, comte de Dammartin († 1394), d'où :
- Blanche/Isabelle de Trie-Dammartin, comtesse de Dammartin, dame de Nesle et de Mondoubleau, morte sans postérité vers 1402 de son mariage avec Charles Bureau de La Rivière conseiller-chambellan de et Souverain maître des Eaux et Forêts en 1428, mort en 1429/1432. (Mondoubleau est cédé à Louis de Bourbon-Vendôme en 1406 ; Saint-Calais est cédé vers 1393 à Jean III de Bueil-Sancerre par une sœur de Jeanne d'Amboise, Marie d'Amboise, dame de Saint-Calais, et son mari Olivier d'Ussé : en 1491, Antoine de Bueil, arrière-petit-fils de Jean III, vend Saint-Calais à François de Bourbon-Vendôme, petit-fils du comte Louis de Vendôme qu'on vient de rencontrer).
- Puis Marguerite d'Amboise, sœur de Marie d'Amboise dame de Saint-Calais, et de Jeanne de Sainte-Maure († après 1372), sire de Montgaug(i)er, dont leur fils aîné :
- Jean (Ier) de Sainte-Maure-Montgauger († 1425), sire de Nesle (Jean IV de Nesle) et de Montgauger, x Jeanne des Roches de La Faigne de Beaupréau, dame de La Faigne et de La Haye-Jouslain/La Haie-Joulain, héritière de Longué et Jarzé, d'où Charlotte, dame de La Faigne († 1485 ; x Guy II de Laval-Loué, † 1484, sénéchal d'Anjou et chambellan de Charles VII : leur arrière-petit-fils est Gilles II de Laval-Loué ci-dessous), et leur fils :
- Jean (II) de Ste-Maure-Montgogier (Jean V de Nesle ; † avant 1463) épouse 1° Jacquette de Puiseu(l)x, nièce de Regnault de Chartres, chancelier de France, archevêque de Reims, et leur fils,
- Charles Madeleine de Luxembourg, mère de l'amiral Chabot par un autre lit ?, ou plutôt Catherine, dame de Cuverville et de Formerie, fille de Robert d'Estouteville d'Aussebosc ? :
- leur fils Adrien (Adrian) de Sainte-Maure-Montgog(i)er († vers 1504/1507 ; sa sœur Antoinette de Ste-Maure transmet Montgauger à son époux François II de Baraton sire de Rivarennes), comte de Nesle et de Joigny, mari en 1480 de Charlotte de Chalon-Vitteaux, comtesse de Joigny (issue des Chalon-Arlay, princes d'Orange, d'où les prétentions futures des Mailly-Nesle, leurs descendants, au titre de prince d'Orange : de Tourzel d'Alègre de Précy († 1512), avec Postérité). Adrian et Charlotte de Chalon-Joigny enfantent : Nicolas, baron d'Emery (Esmery ?) ; Claude chevalier de St-Jean († 1531), x 1° Julienne Eveillechien : d'où Claude (x René Bellenger de Beauvais), et x 2° Renée de Prie : d'où autre Claude, x Hugues de Rabutin d'Epiri ; Barbe, x Antoine de Jaucourt de Dinteville, † 1515 à Milan de ses blessures reçues à Marignan ; Avoye, x Jean de La Baume-Montrevel ; trois enfants morts jeunes : Aimé, Adrian et Florent ; et :
- Jean (III) de Sainte-Maure (Jean VI de Nesle ; † 1526) épouse en 1511 Anne, dame d'Ognolles, fille de Jean d'Humières, dont :
- - Louise, abbesse de l'abbaye au Bois à Ognolles ; autre Louise de Ste-Maure, x Gilles II de Laval-Loué rencontré plus haut, d'où la succession des marquis de Nesle et des comtes de Joigny en 1576 ; - Charles II († 1534) Louis de Sainte-Maure († 1572), premier marquis de Nesle en 1545-1548 (lettres d'érection du marquisat de , enregistrées en ) et comte de Joigny, alias Guy comte de Laval par son premier mariage sans postérité avec Guyonne, puis remarié à Madeleine Olivier, fille du chancelier François Olivier, d'où :
- Charles III de Ste-Maure-Nesle, mort en 1576 petit enfant (âgé de 6 ans environ).
- Puis le marquisat de Nesle passe à la tante de Charles III, Louise de Sainte-Maure-Montgauger, sœur de Charles II et Louis-Guy XVIII de Laval ci-dessus.
- - Louise, abbesse de l'abbaye au Bois à Ognolles ; autre Louise de Ste-Maure, x Gilles II de Laval-Loué rencontré plus haut, d'où la succession des marquis de Nesle et des comtes de Joigny en 1576 ; - Charles II († 1534) Louis de Sainte-Maure († 1572), premier marquis de Nesle en 1545-1548 (lettres d'érection du marquisat de , enregistrées en ) et comte de Joigny, alias Guy comte de Laval par son premier mariage sans postérité avec Guyonne, puis remarié à Madeleine Olivier, fille du chancelier François Olivier, d'où :
- Jean (III) de Sainte-Maure (Jean VI de Nesle ; † 1526) épouse en 1511 Anne, dame d'Ognolles, fille de Jean d'Humières, dont :
- leur fils Adrien (Adrian) de Sainte-Maure-Montgog(i)er († vers 1504/1507 ; sa sœur Antoinette de Ste-Maure transmet Montgauger à son époux François II de Baraton sire de Rivarennes), comte de Nesle et de Joigny, mari en 1480 de Charlotte de Chalon-Vitteaux, comtesse de Joigny (issue des Chalon-Arlay, princes d'Orange, d'où les prétentions futures des Mailly-Nesle, leurs descendants, au titre de prince d'Orange : de Tourzel d'Alègre de Précy († 1512), avec Postérité). Adrian et Charlotte de Chalon-Joigny enfantent : Nicolas, baron d'Emery (Esmery ?) ; Claude chevalier de St-Jean († 1531), x 1° Julienne Eveillechien : d'où Claude (x René Bellenger de Beauvais), et x 2° Renée de Prie : d'où autre Claude, x Hugues de Rabutin d'Epiri ; Barbe, x Antoine de Jaucourt de Dinteville, † 1515 à Milan de ses blessures reçues à Marignan ; Avoye, x Jean de La Baume-Montrevel ; trois enfants morts jeunes : Aimé, Adrian et Florent ; et :
- Charles Madeleine de Luxembourg, mère de l'amiral Chabot par un autre lit ?, ou plutôt Catherine, dame de Cuverville et de Formerie, fille de Robert d'Estouteville d'Aussebosc ? :
- Jean (II) de Ste-Maure-Montgogier (Jean V de Nesle ; † avant 1463) épouse 1° Jacquette de Puiseu(l)x, nièce de Regnault de Chartres, chancelier de France, archevêque de Reims, et leur fils,
- Jean (Ier) de Sainte-Maure-Montgauger († 1425), sire de Nesle (Jean IV de Nesle) et de Montgauger, x Jeanne des Roches de La Faigne de Beaupréau, dame de La Faigne et de La Haye-Jouslain/La Haie-Joulain, héritière de Longué et Jarzé, d'où Charlotte, dame de La Faigne († 1485 ; x Guy II de Laval-Loué, † 1484, sénéchal d'Anjou et chambellan de Charles VII : leur arrière-petit-fils est Gilles II de Laval-Loué ci-dessous), et leur fils :
- Jeanne (de Trie, comte de Dammartin († 1394), d'où :
- La fille aînée de Jean de Flandre-Termonde et Béatrice de Châtillon, Marie de Flandre, est vicomtesse de Châteaudun en partie (le principal de ladite vicomté passe à sa sœur Marguerite, femme de de Craon), dame de Termonde (rétrocédé au comte de Flandre en 1355), Mondoubleau, Saint-Calais et Nesle. Elle est la première femme d' d'Amboise, et le couple enfante :
- Alix de Clermont-Nesle († 1315), qui transmet Nesle, Ailly-sur-Noye, Mondoubleau, Saint-Calais et Châteaudun à son époux de Flandre-Dampierre-Termonde. Nesle passe à leur fils cadet Jean de Flandre-Termonde-Crèvecœur (Jean III de Nesle), mari de Béatrice, fille de de Châtillon-Saint-Pol.
Louise de Ste-Maure est la femme de de Laval-Loué, vicomte de Brosse, sire ou baron de Loué, Benais, Maillé, Bressuire, Rochecorbon, Pont-Château (Gilles II de Laval avait pour trisaïeul Jean cf. l'article Guy II ; et ledit Jean Ier était le quadrisaïeul de sa femme Louise de Ste-Maure). Louise et Gilles sont les parents de :
- de Laval-Loué (Jean VII de Nesle), x Renée de Rohan-Guéméné, fille de Louis de Rohan-Guéméné, d'où :
- leur fils de Laval-Loué, marquis de Nesle, comte de Joigny, vicomte de Brosse, mort à 24 ans en 1590, sans postérité de Marguerite, fille du chancelier Philippe Hurault de Cheverny ; Il est suivi de sa tante,
- Gabrielle de Laval-Loué, fille de Louise de Ste-Maure et Gilles II de Laval, sœur de Jean VII, marquise de Nesle et comtesse de Joigny, dame de Pisy, mariée à François Aux-Epaules :
- leur fils René Aux-Epaules dit de Laval, marquis de Nesle († 1650), vend, avec sa mère Gabrielle, le comté de Joigny à Pierre de Gondi en 1603. Il est l'époux de Marguerite de Monluc, fille du maréchal Jean et petite-nièce du maréchal Blaise de Monluc, héritière de Balagny et dame de Bohain et Beaurevoir.
- leur fille Madeleine Aux-Epaules, dite de Laval, épouse Bertrand-André de Monchy), marquis de Montcavrel et sire de Rubempré, dont :
- Jeanne (II) de Monchy, dite la Bécasse à cause de la forme de son nez (née en 1626 et morte en 1713 ; son frère Jean-Baptiste de Monchy continue les marquis de Montcavrel avec son fils Jean-François cité en 1699 ; puis Montcavrel passe aux descendants de Jeanne la Bécasse sous le nom de marquisat de (Mailly)-Montcavrel ; Jeanne était aussi l'héritière de Rubempré par sa grand-mère paternelle Marguerite de Bourbon-Ligny-Rubempré, épouse de Jean IV de Monchy), dame de Nesle (Jeanne II), femme en 1648 de Louis Mailly, princes titulaires d'Orange (voir plus haut).
- leur fille Madeleine Aux-Epaules, dite de Laval, épouse Bertrand-André de Monchy), marquis de Montcavrel et sire de Rubempré, dont :
- leur fils René Aux-Epaules dit de Laval, marquis de Nesle († 1650), vend, avec sa mère Gabrielle, le comté de Joigny à Pierre de Gondi en 1603. Il est l'époux de Marguerite de Monluc, fille du maréchal Jean et petite-nièce du maréchal Blaise de Monluc, héritière de Balagny et dame de Bohain et Beaurevoir.
La Maison de Mailly-Nesle est issue de l'union de Jeanne (II) de Monchy-Montcavrel la Bécasse, dame de Nesle, et Louis Ier Charles de Mailly.
- Leur fils Louis Philippsbourg ; frère des prélats Victor-Augustin évêque de Lavaur, et François cardinal archevêque d'Arles, d'Aix et de Reims ; frère aussi de Marie-Anne-Louise-Madeleine de Mailly, x 1687 René V, marquis de Mailly, qui cousinait avec sa femme en tant que "Mailly" mais aussi parce que sa grand-mère paternelle était Marguerite "de Monchy", tante de Jeanne la Bécasse : leurs descendants porteront aussi les titres de comtes ou marquis de Rubempré) est marquis de Nesle et de Montcavrel (alias Mailly-Montcavrel ou Mailly en Boulonnais) ; il épouse en 1687 Marie de Coligny-Saligny, fille de Jean, d'où :
- de Mailly (né en 1689 posthume-† le 25 octobre 1764 ; sa sœur Charlotte (1688-1769), x 1711 Emmanuel-Ignace de Nassau-Siegen, d'où postérité), marquis de Nesle et de Mailly-Montcavrel, reconnu prince titulaire d'Orange en 1706 par : mari d'Armande-Félice de La Porte-Mazarin en 1709 (petite-fille d'Hortense Mancini, nièce de Mazarin), il est le père des fameuses cinq sœurs de Nesle, dont quatre maîtresses de , d'où Postérité. Les marquisats de Nesle et Mailly-Montcavrel, plus la seigneurie de Rubempré, passent ensuite à la postérité de ses cousins germains : - Louis , comtes de Mailly-Rubempré, ci-après.
- Louis (v. 1663-1699), frère puîné homonyme de Louis de Sainte-Hermine du Fâ, petite-cousine de de Maintenon par sa grand-mère maternelle Louise d'Aubigné, il assure :
- la suite des comtes de Mailly-Rubempré puis la succession de Nesle par ses deux fils : - Louis de Mailly (1696-† le 7 septembre 1767), héritier de Nesle [Louis IV et Louis V avaient pour sœurs Françoise (1688-1742 ; x 1° 1700 Louis II Phélypeaux-La Vrillière) et autre Françoise de Mailly († v. 1767/1769 ; x 1709 Scipion-Sidoine-Apollinaire-Gaspard-Armand XX, vicomte et marquis de Polignac, frère aîné du cardinal Melchior)]. Louis (de) L'Arbaleste de Melun, et ils sont les parents de :
- Louis-Joseph-Augustin de Mailly, marquis de Nesle et de Montcavrel, comte de Mailly-Rubempré, prince titulaire d'Orange (1744-1810 ; frère de Marie-Anne), mari d'Adélaïde-Julie de Hautefort (arrière-petite-fille du duc François d'Harcourt), d'où Postérité par leur fille Anne-Adélaïde de Mailly-Nesle-Montcavrel-Rubempré (1766-1789), épouse en 1788 du prince Louis-Marie d'Arenberg, fils cadet du duc Charles-Marie Raymond : Parents d'Amélie-Louise d'Arenberg, femme de Pie Auguste, duc en Bavière, Parents du duc en Bavière Maximilien, Père lui-même du duc en Bavière Charles-Théodore (père de la reine Elisabeth de Belgique, et frère de Sissi...) ;
- Marie-Anne-Louise-Adélaïde de Mailly (1732-1817 ; x 1750 Charles-Georges-René du Cambout de Coislin) ; et Françoise-Parfaite-Thaïs de Mailly (1737-1819 ; x 1753 Alexandre-Marie-Eléonor de St-Mauris, prince de Montbarrey).
- la suite des comtes de Mailly-Rubempré puis la succession de Nesle par ses deux fils : - Louis de Mailly (1696-† le 7 septembre 1767), héritier de Nesle [Louis IV et Louis V avaient pour sœurs Françoise (1688-1742 ; x 1° 1700 Louis II Phélypeaux-La Vrillière) et autre Françoise de Mailly († v. 1767/1769 ; x 1709 Scipion-Sidoine-Apollinaire-Gaspard-Armand XX, vicomte et marquis de Polignac, frère aîné du cardinal Melchior)]. Louis (de) L'Arbaleste de Melun, et ils sont les parents de :
[Au siècle, de lointains cousins de la branche cadette des Mailly marquis d'Haucourt, comtes, marquis puis duc de Mailly, relèvent les titres de marquis de Nesle et prince d'Orange, sans descendre pour autant des Mailly-Nesle : Adrien-Joseph-Augustin de Mailly (1792-1878), fils du maréchal Augustin-Joseph (, p. 21-27)].
Le sac de Nesle
Le sac de Nesle, le , est une opération militaire de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, contre la ville de Nesle et le roi de France , son grand adversaire.
À la tête de 80 000 hommes, le duc passa la Somme à Bray, entra en Santerre, assiégea la cité nesloise et massacra sa population. Il s'empara ensuite de Roye et de Montdidier puis marcha sur Beauvais.
Une des rues de la ville porte le nom de « rue du Sac » ; c'est le seul lieu qui, de nos jours, porte témoignage du sac de Nesle.
Époque moderne
Marquisat
Nesle se relève de toutes les désolations qui se sont abattues sur elle et devient un comté en 1466, puis est érigée en marquisat pour Louis de Sainte-Maure, par lettres de (enregistrées en ). Cette puissante seigneurie devient même le premier marquisat du royaume de France. Près de 2 000 fiefs sont alors sous son contrôle.
Le château, confisqué sous la Terreur, est détruit vers 1820.
Époque contemporaine
| ]
Au la Somme, et protégée par des forts détachés.
Le chemin de fer arrive à Nesle le
En 1889 est mise en service la ligne d'Albert à Ham des Chemins de fer départementaux de la Somme, une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique. Elle cesse son exploitation en 1949.
Cette desserte ferroviaire est complétée en 1910-1912 par la ligne de Saint-Quentin à Ham, autre chemin de fer secondaire mais à voie normale, qui fonctionne jusqu'en 1955. En 1913 est mise en service une troisième ligne de chemin de fer secondaire, celle de Noyon - Guiscard - Lassigny par la compagnie des Chemins de fer de Milly à Formerie et de Noyon à Guiscard et à Lassigny, exploitée jusqu'à 1935.
Première Guerre mondiale
Dès le début de l'occupation allemande, le curé dirige les deux écoles dans les murs du patronage. L'école publique est démolie par les Allemands. « Ce sera très bon pour vous ! », déclare le commandant de la place.
La ville, occupée par l'armée allemande,,, est reconquise en mars 1917,,,,, avant d'être concernée par les combats de l'offensive du printemps allemande de 1918,,
À la fin du conflit, les deux tiers de la ville sont considérés comme détruits,,,,,,,. La reconstruction débute dès la fin 1917, avec l'aide de la Croix-Rouge des États-Unis,,
La ville a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918, le .
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, le chasseurs alpins (Fréjus) est chargé de la défense de Nesle le .
Dans la nuit du 2 au , les éléments du .
Le , un poste d'observation est établi sous le toit d'une maison au nord de la ville. Au premier étage sont positionnées des mitrailleuses car l'angle de tir y est particulièrement favorable. À l'entrée des routes de Curchy et de Roye sont positionnés des canons de 25 et de 37. Au sud, un second point d'appui est tenu par deux sections. Dans le centre de la ville, est aménagé un réduit central avec un canon de 25. La mairie, dont les murs sont particulièrement épais abrite une section et le PC de commandement. À côté, dans les caves de l'hospice dont la structure a été étayée, les docteurs Frèrejean et Petit s'apprêtent à soigner les blessés.
Le , l'attaque est déclenchée par les forces allemandes très nettement avantagées en quantité de matériel et d'effectifs. Plus de 1000 chars sont lancés dans la bataille sur l'axe Péronne-Roye.
Dans la matinée, un bombardement par fusants touche la maison où la section des transmissions a son abri. Vers 11 heures, la lisière nord de la ville est, à son tour, bombardée sérieusement. Pendant la nuit du 5 au 6, des convois d'artillerie et des chars qui battent en retraite traversent la ville.
Le , dès le lever du jour, de nombreux blessés arrivent au poste de secours pour être soignés par les docteurs Frèrejean et Petit. Vers 7 heures un nouveau bombardement d'artillerie s'abat sur la lisière sud de la ville.
À 9h25, la ville subit un bombardement aérien extrêmement violent qui dure près d'une heure et déclenche plusieurs incendies. L'abri d'un canon de 37, soigneusement enterré dans la chaussée d'une rue, a reçu une bombe qui a écorné l'un de ses angles. Le souffle de la bombe a détruit les deux maisons de chaque côté de la rue.
De 12h35 à 13 heures, un deuxième bombardement aérien a lieu. À 14 h 45, le bombardement reprend. Il est d'une violence inouïe. Il durera jusqu'à 16 H 45. Pendant ces deux heures, une centaine d'avions allemands se relaieront en permanence dans le ciel de Nesle bombardant la ville par zone, avec des bombes lourdes, puis avec des bombes incendiaires et enfin en bombardant en «piqué» pour toucher plus précisément les lieux qui leur semblent stratégiques.
À 17 h 20 nouveau bombardement court, mais toujours aussi violent. Les abris établis par les chasseurs dans les tranchées tiennent, mais les points d'appui organisés dans les maisons sont littéralement écrasés. Les dégâts sont tellement importants que les chasseurs ont précisé qu'à pied, pour aller du poste avancé de la .
Les sapeurs transportent leur PC dans les caves de l'hospice qui ont résisté à plusieurs explosions de bombes protégeant ainsi le poste de secours. Malheureusement, lui aussi finira par s'effondrer sous de nouvelles bombes. C'est ainsi que le PC et le poste de secours seront rassemblés dans la crypte de l'église. À ce moment-là (18 H 30) un cinquième bombardement aérien en piqué est déclenché sur l'église pendant un quart d'heure. Plusieurs bombes traversent la toiture et explosent dans le chœur, mais la crypte résiste. À 19 heures, Nesle est en flammes. La ville devient intenable par le bataillon de chasseurs. Vers 17 heures, le commandant De Jankowitz décide de se replier et d'abandonner la ville. Il décide de regrouper ses forces restantes sur l'Ingon en direction de Billancourt. Vers 23 heures, Nesle est complètement cernée par les Allemands. Billancourt a été sérieusement bombardée par l'aviation et plusieurs maisons sont en flammes, mais le village paraît un Éden en comparaison de Nesle.
La ville est libérée le
Elle a été décorée de la Croix de guerre 1939-1945, le avec étoile d'argent.
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Héraldique
Blason | De gueules à trois bars d'or posés en pal, celui du milieu petit et surmonté d'une fleur de lys du même. |
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Détails | Ornement extérieur :
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- Jacques Estienne et Mireille Louis (préf. Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme), Armorial du département et des Communes de la Somme, Abbeville, imprimerie F. Paillart, 1972. p. 57
- Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du département et des communes de la Somme (préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme), Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 57
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