Loos-en-Gohelle

Localisation

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Loos-en-Gohelle : descriptif

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Loos-en-Gohelle

Loos-en-Gohelle (prononcer [lɔs ɑ̃ goɛl]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France

Ses habitants sont appelés les Loossois

Loos-en-Gohelle est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin. La Compagnie des mines de Béthune y a ouvert sa fosse no 5 - 5 bis, puis la Compagnie des mines de Lens ses fosses no 11 - 19 (préservée), 12, 14 bis, 15 - 15 bis et 16

Il s'agissait donc d'une des principales communes minières du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Géographie

Localisation

Loos-en-Gohelle est une commune urbaine de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, limitrophe des communes de Lens et Liévin au sud et entourée de grandes plaines cultivées. Ancienne cité minière, on y trouve les deux plus hauts terrils houillers d'Europe (184 et 182 m).

Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes : Les communes limitrophes sont Haisnes, Lens, Bénifontaine, Grenay, Hulluch, Liévin, Mazingarbe, Vendin-le-Vieil et Vermelles.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 12,7 .

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.

Réseau hydrographique de Loos-en-Gohelle.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 22 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : les terrils jumeaux .

Carte de la ZNIEFF sur la commune.
Espèces faunistiques et floristiques recensées

Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 554 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 79 protégées et 44 menacées.

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  2. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. «  », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  10. «  », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lohæ en 1091 (abb. d'Anchin), Lohes en 1211 (cart. de Saint-Barthélemy, n° 20), Laude en 1248 (cart. d'Aubigny), Loæ au  siècle (obit. Atrebat., f° 93 r°), Lohees au .

Étymologie

La seule forme présentant un [d] à l'intervocalique est postérieure aux attestations initiales de 1091 et de 1211 (voir supra).

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractérisée par la fixation d'un appellatif germanique, à savoir lôh « bois », qui est en réalité du vieux haut allemand et il signifie plus largement « forêt », tandis que le vieil anglais lēah a le sens de « terrain boisé, essart, pré ». Ernest Nègre y voit directement le flamand loo « bois » doté d'un -s final, marque du pluriel roman. Dans le cas présent, ce ne peut être que le vieux saxon, le vieux bas francique ou l'ancien néerlandais *lōh, *lō (non attestés), déduits du néerlandais lo, loo qui a le sens de « clairière, essart, pré dans une clairière », mais aussi spécifiquement « forêt clairsemée sur un sol sableux ». Le mot est en fin de compte assez polysémique. On le reconnaît également dans les lieux homonymes Loos (Nord, Lohes 1104) et Loon-Plage (Nord, Loen début  siècle, avec flexion en -n), ainsi que dans le composé Looberghe (Nord),.

Une autre hypothèse est avancée sur la base de deux formes Lothas en 1051 et Lothes en 1076 - 1089, formes rejetées par les auteurs précédents ou simplement ignorées, à savoir la fixation d'un autre appellatif germanique lauÞo- (lire *lautho-) également doté d'un pluriel roman et signifiant « pré marécageux », les deux Loos étant situés dans des dépressions de terrains.

En 1937, après de multiples confusions avec Loos-lez-Lille (aujourd'hui Loos), on adjoint au nom de la commune le nom de la région : la Gohelle, vaste région boisée recouvrant quasiment le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et un petit pays traditionnel faisant partie de l'Artois, la ville de Lens est considérée comme son point central. Hypothétiquement, le nom pourrait venir du vieil allemand « göll », qui signifie « stérile », du mot, bas-latin, Gauharia signifiant « région couverte de taillis ».

  1. a et b Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais, Paris, 1907, p. 231 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 411b
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, (lire en ligne), p. 1028, n° 18523.
  4. a et b Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), (lire en ligne), p. 634ab.
  5. Luc Bronner, « Emilienne Moreau, la « Jeanne d'Arc » du Pas-de-Calais, héroïne de 14-18 puis de la Résistance », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  6. Mém. Arras 1889, p. 165.
  7. Mém. Arras 1889, p. 167.

Étymologie

La seule forme présentant un [d] à l'intervocalique est postérieure aux attestations initiales de 1091 et de 1211 (voir supra).

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractérisée par la fixation d'un appellatif germanique, à savoir lôh « bois », qui est en réalité du vieux haut allemand et il signifie plus largement « forêt », tandis que le vieil anglais lēah a le sens de « terrain boisé, essart, pré ». Ernest Nègre y voit directement le flamand loo « bois » doté d'un -s final, marque du pluriel roman. Dans le cas présent, ce ne peut être que le vieux saxon, le vieux bas francique ou l'ancien néerlandais *lōh, *lō (non attestés), déduits du néerlandais lo, loo qui a le sens de « clairière, essart, pré dans une clairière », mais aussi spécifiquement « forêt clairsemée sur un sol sableux ». Le mot est en fin de compte assez polysémique. On le reconnaît également dans les lieux homonymes Loos (Nord, Lohes 1104) et Loon-Plage (Nord, Loen début  siècle, avec flexion en -n), ainsi que dans le composé Looberghe (Nord),.

Une autre hypothèse est avancée sur la base de deux formes Lothas en 1051 et Lothes en 1076 - 1089, formes rejetées par les auteurs précédents ou simplement ignorées, à savoir la fixation d'un autre appellatif germanique lauÞo- (lire *lautho-) également doté d'un pluriel roman et signifiant « pré marécageux », les deux Loos étant situés dans des dépressions de terrains.

En 1937, après de multiples confusions avec Loos-lez-Lille (aujourd'hui Loos), on adjoint au nom de la commune le nom de la région : la Gohelle, vaste région boisée recouvrant quasiment le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais et un petit pays traditionnel faisant partie de l'Artois, la ville de Lens est considérée comme son point central. Hypothétiquement, le nom pourrait venir du vieil allemand « göll », qui signifie « stérile », du mot, bas-latin, Gauharia signifiant « région couverte de taillis ».

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Loisne
  2. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 411b
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, (lire en ligne), p. 1028, n° 18523.
  4. a et b Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), (lire en ligne), p. 634ab.
  5. Luc Bronner, « Emilienne Moreau, la « Jeanne d'Arc » du Pas-de-Calais, héroïne de 14-18 puis de la Résistance », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  6. Mém. Arras 1889, p. 165.
  7. Mém. Arras 1889, p. 167.

Histoire

Les plus anciens documents qui précisent l'existence de Loos datent du abbaye d'Anchin. Mais la fondation de l'église, dédiée à saint Vaast, permet de penser que le village existait bien antérieurement (saint Vaast a vécu au [réf. nécessaire].

Les guerres

Les siècles n'ont pas épargné la commune qui est détruite cinq fois, presque une fois par siècle : en 1213, en 1303, en 1513, en 1648, et en 1915.

De nombreux monuments et cimetières témoignent des deux dernières destructions : bataille de Lens (Condé) se déroulant essentiellement sur Loos et la Première Guerre mondiale.

Première Guerre mondiale
Ligne de tranchées et no-man's land, entre Loos et Hulluch, photographié d'avion le , trois ans après le début de la Première Guerre mondiale. Les tranchées allemandes sont à droite et en bas de la photo. Les tranchées anglaises sont en haut à gauche. La verticale qui traverse la photo est ce qui reste d'une route.
Alors que les habitants avaient déserté la commune, les soldats doivent y subir de violentes attaques, y compris au gaz.

Seuls trois cent vingt habitants (sur trois mille) sont restés dans la ville lors de l'occupation allemande. Située en Zone rouge, la commune a subi les violents combats de la Première Guerre mondiale, et fut détruite à 100 %. Les séquelles persistent avec la découverte périodique de munitions non explosées, de billes de plomb (d'obus shrapnels).

Le , une habitante, Émilienne Moreau-Évrard, 17 ans, guide les Écossais au combat puis organise une ambulance qu'elle contribue à défendre les armes à la main.

Le 4 octobre 1915, Loos-en-Gohelle est repris par les Anglais. Les Allemands font alors sauter les cuvelages des mines et dynamitent les chaudières à Lens alors qu'à Liévin depuis ils jettent les berlines dans les puits et détruisent les échelles et les guides des cages. Au moment de l'attaque contre la colline de Lorette en 1916, un plan rationnel de dynamitage des cuvelages fait que la nappe remonte et noie tous les puits du bassin. Sentant la défaite approcher, les Allemands achèvent ce sabotage par la destruction de ce qui reste des carreaux de mines en 1918 à Lens, Liévin, Carvin, Courrières. À l'issue de la guerre, il ne reste sur la commune aucune construction entière et les arbres eux-mêmes n'avaient pas survécu au pilonnage des artilleries.

Il faut attendre 1929 pour que la reconstruction soit à peu près achevée.

Seconde Guerre mondiale

C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune assiste à près à trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.

Du village agricole à la commune minière

Loos-en-Gohelle est jusqu'à la moitié du XIXe siècle (essor charbonnier), un gros village dont les habitants vivent essentiellement de l'agriculture : en 1569, 350 habitants ; en 1759, 600 habitants ; en 1824, 700 habitants ; en 1851, 800 habitants.

Vers 1850, la commune devient prospère. Les paysans fertilisent les terres incultes, les « Rietz », grâce aux techniques apportées par Guislain Decrombecque. La découverte du charbon entraîne une augmentation très rapide de la population ; les cités minières sont construites autour des puits, sans aucun lien entre elles et sans liaison avec le centre dont l'appellation « village » demeure encore de nos jours.

En 1880, 2 400 habitants ; en 1911, 3 860 habitants ; en 1934, 6 045 habitants ; en 1954, 7 847 habitants ; en 1962, 7 944 habitants.

Mais la récession de l'activité charbonnière dans les années 1960 inverse ce mouvement démographique et entraîne une inquiétante crise de l'emploi : en 1968, 7 733 habitants ; en 1975, 6 958 habitants ; en 1984, 6 702 habitants.

La tendance est maintenant à la stabilisation, puisque lors du recensement de 1992, la population était estimée à 6 592 habitants, alors même que les occupants de nouveaux lotissements n'étaient pas encore installés. Elle était de 7 080 habitants au recensement de 1999. Cette stabilité s'explique notamment par les efforts consentis en matière de construction de logements sociaux et de lotissements, pour compenser les destructions massives des « maisons des mines ».

Loos-en-Gohelle est désormais une ville dont l'activité économique est à dominante tertiaire, par l'existence d'une zone d'activités légères, et une centaine de commerces, artisans et professions libérales. Mais son vaste territoire lui garde une forte connotation rurale (une trentaine d'exploitants agricoles sur la commune) ; c'est d'ailleurs à Loos-en-Gohelle qu'est installé le service régional de protection des végétaux et depuis quelques années la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON).

Enfin, son paysage reste marqué par d'énormes terrils, ceux du « 11/19 », notamment visibles de la rocade minière, des autoroutes, du TGV.

Extraction du charbon

Le charbon est découvert en 1855 dans le sous-sol loossois. À partir de cette date, l'activité minière a façonné le village initialement rural. Six puits de mine ont été creusés dans la commune et sept terrils de résidus en sont restés. Les deux grands terrils de Loos-en-Gohelle, symboles du patrimoine local et minier, sont les plus hauts d'Europe. Depuis le , le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.

La fosse 5 - 5 bis

Loos-en-Gohelle a été l'une des premières villes prospectées de la région.

Le , les premiers sondages commencent au chemin des Ragonieux et, le 23 septembre, atteignent le charbon à 140 mètres. Pourtant il faut attendre plus de vingt ans pour qu'apparaisse le premier puits. En effet, c'est le que le puits n°5 est mis en fonçage.

On y adjoint le 5 bis en 1901.

L'exploitation appartient à la concession de Grenay, fondée en 1850 et rattachée à la compagnie des mines de Béthune. Dès 1875, on arrive à en extraire 16 000 tonnes de charbon gras à l'est du groupe, à la limite avec le groupe de Lens. La fosse 5 est l'une des premières à être équipée d'air comprimé et de couloirs oscillants[C'est-à-dire ?]. C'est la seule fosse du groupe à posséder un gisement en plateures[C'est-à-dire ?]. Les deux puits 5 et 5 bis assurent l'extraction.

De nombreuses nouvelles machines d'abattage du charbon ou de creusement y sont mises à l'essai. La fosse obtient le prix régional de productivité le 2e semestre 1952. Entre le 15 et le 21 août 1955, le rotor de la machine d'extraction du 5 bis (1 300 CV) est remplacé. La fosse obtient le « Prix national de productivité » le 1er semestre 1955.

Taille Ernest, quartier Laurent : en 1963, est mis un service un rabot ancre Westfalia dans la taille 16-14 de la veine Caroline. Production : 850 tonnes par jour en 1967.

Le chef de siège est M. Sauvage[Quand ?]. L'accrochage est situé à - 400 jusqu'en  : à partir de cette date, la mise en route de l'étage - 533 est effectuée. La production remonte par le 5 bis.

La fosse est arrêtée le 10 octobre 1968, après avoir produit 24 711 000 tonnes. C'est la plus forte extraction du groupe de Béthune. Le puits n˚5, profond de 483 m, et le 5 bis, de 735 m, sont remblayés en 1969.

Enfin, le de la même année, le chevalement du 5 bis est détruit. Le chevalement du 5 est abattu début 1970. La vieille carcasse n'aura pu fêter son centenaire.

La fosse 11 (Saint-Pierre ou Pierre Destombes)

Après les « mines de Béthune », celles de Lens s'installent aussi à Loos. Cette société fondée le 12 février 1852 sous la présidence de Jules Casteleyn commence les travaux de la fosse 11 le .

Le commence une activité qui ira grandissante jusqu'à notre époque. Depuis 1960, en effet, le 11 est rattaché au siège 19 avec, il est vrai, une petite capacité d'extraction : 150 tonnes de produits bruts à l'heure.

La fosse P. Destombes a connu les honneurs présidentiels puisqu'en , le président Félix Faure y descendit : avant 1914, une plaque commémorative rappelait l'événement au premier étage.

À l'issue de la Première Guerre mondiale, toutes les installations ravagées par les Allemands sont reconstruites. 24 sondages et plus de 40 tonnes de ciment sont utilisés pour la réparation des cuvelages.

Chiffres en 1950
  • Diamètre du puits : 4,8 m ;
  • 1er accrochage : 189 m ;
  • 2e accrochage : 219 m ;
  • 3e accrochage : 299 m ;
  • 4e accrochage : 640 m.
La fosse 12 (Saint-Édouard ou Édouard Bollaert)

Édouard Bollaert, qui a donné son nom à la fosse 12 est le premier agent général des mines de Lens qu'il dirige pendant 42 ans.

Commencés en 1891, les travaux de construction se terminent en 1893. La fosse 12 est mise en service le 1er janvier 1894. Quatre ans plus tard, le ministre des travaux publics la visite, montrant ainsi l'importance de la région dans l'économie nationale.

Comme les autres fosses de la ville, elle connaît les malheurs de la Première Guerre mondiale. Chevalement détruit, puits inondé. Après sa reconstruction, elle reprend une activité importante pour devenir, en 1963, un siège de concentration : 1 570 tonnes par jour. En 1966, elle est reliée à l'étage 475 mètres du siège 19 pour l'évacuation. Victime du progrès, elle cesse définitivement son activité en 1970.

La fosse 14 bis (Saint-Ernest ou Ernest Cuvelette)

La fosse 14 bis ou Ernest Cuvelette porte le nom du directeur général des Mines de Lens qui organise leur reconstitution de 1919 à 1935. Les travaux de construction sur le territoire de Loos-en-Gohelle débutent en 1905. À peine terminé à la veille de la Première Guerre mondiale, ce puits d'aérage voit son chevalement détruit en 1915. À la signature de l'armistice, toutes les installations sont anéanties.

La reconstruction du 14 bis débite dès 1920. À cette époque, les habitants de Loos-en-Gohelle peuvent voir, route de La Bassée, le chevalement de fonçage qui répare les dégâts. D'un diamètre de 4,80 mètres, le puits descend à 218 mètres.

En 1956, la fosse cesse son activité et, six années plus tard, le remblayage est terminé.

Sous l'impulsion d'un industriel Loossois, monsieur Darcq, l'ensemble reprend vie dès 1966 : le bâtiment principal devient un atelier de réparation et d'entretien pour véhicules lourds. L'ensemble des bâtiments et le chevalet amputé de son toit sont encore visibles en 1999, sauvegardés par leur propriétaire amoureux de ce site.

Les fosses 15 - 15 bis (Maurice Tilloy)

La fosse 15 porte le nom de Maurice Tilloy, industriel lillois, qui participe activement à la recherche du charbon en compagnie de Monsieur Casteleyn.

Le premier puits commence à être creusé le à 197 compagnies minières du Nord et du Pas-de-Calais. C'est un ensemble remarquable, équipé de deux chevalets jumeaux d'une hauteur de 75 m.

Située à proximité de la cote 70 de Loos-en-Gohelle, la fosse subit de terribles dégâts pendant la guerre 1914-1918. Dès le , les travaux d'exploitation et d'entretien sont arrêtés. Aussitôt en place, les Allemands, commandés par Backaus qui dirige la construction du 15 en 1905, obligent les hommes valides du village (une vingtaine) à saboter et détériorer le matériel : les câbles et les échelles sont détruits, les berlines précipitées au fond et les organes essentiels des machines emportés par les Allemands.

En , les troupes britanniques reprennent la fosse. L'occupant s'attache alors à détruire systématiquement tous les puits de la région.

Dès sa reconstruction, le 15 connaît une grande activité jusqu'en 1959, date de sa fermeture ; cependant, l'extraction cesse le et est rattaché au puits no 12, puis au puits no 19.

Le a lieu un accident, dû au détachement d'un bloc de pierres de milliers de tonnes, tuant neuf des prisonniers de guerre allemands qui travaillent au fond. À l'époque l'ingénieur était Augustin Viseux (1909-1999), figure légendaire du bassin minier.

La fosse 16 (Albert Motte)

Le 16 porte le nom d'Albert Motte, l'un des présidents du conseil d'administration des Mines de Lens.

Les travaux de construction de la fosse, commencés en 1909, se terminent trois ans plus tard. Mis en service en , le puits est aussi détruit pendant la Première Guerre mondiale. Dès 1922, sous l'impulsion de monsieur Ernest Cuvelette, une installation provisoire permett d'extraire 500 tonnes de charbon.

Victime de la récession, la fosse 16 arrête son activité en 1958.

Le siège 19

Il est composé de deux puits : le 19 et le 11.

La fosse 11 est foncée en 1890. Son chevalement métallique, construit en 1925 par l'entreprise Fives-Lille en poutrelles à treillis (hauteur: 45 mètres) s'oppose à la tour de béton armé du 19, haute de 66 mètres.

C'est en 1955 qu'est décidée sa construction sur le territoire de Loos, le siège étant mis en service en 1960.

En 1968, deux étages permettent l'extraction, l'un à 475 mètres, l'autre à 585 mètres. Ultérieurement, un troisième se situera à 710 mètres.

La tour d'extraction, en béton armé de 10 000 tonnes, permet de remonter des charges pouvant aller jusqu'à 13 500 .

Le puits, qui a un diamètre de 6,65 mètres, a une capacité d'extraction de 8 000 tonnes de produits bruts par jour.

Ce siège, le plus extractif du groupe Lens-Liévin grâce à son automatisation très poussée et à son lavoir moderne, a fermé ses portes en 1986.

Transition énergétique

L'activité minière a cessé. Le bassin minier (dont les terrils de Loos-en-Gohelle et la chaîne des terrils) est maintenant inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le . Sous l'impulsion du maire Marcel Caron, la ville décide de conserver ses terrils en mémoire de cette activité minière qui a marqué son histoire. Elle est également remarquée pour la politique environnementale des municipalités dirigées par le fils de Marcel Caron, Jean-François Caron, avec par exemple un « plan solaire Loos-en-Gohelle », baptisé par les Loossois « Mine de soleil ».

À ce titre, elle a reçu la visite d'un président de la République française, François Hollande qui a accueilli sur un des terrils en 2015, à l'occasion de la COP21, une délégation de la conférence mondiale sur le climat. Son successeur, Emmanuel Macron, en 2018, comme d'autres personnalités politiques, sont montées également sur ces terrils.

  1. Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 37
  2. Étienne Dejonghe, « Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941) », Étienne Dejonghe, DOI https://doi.org/10.3406/rnord.1987.4298, lire en ligne, consulté le ), sur Persée (portail)..
  3. «  », Chemins de Mémoire (consulté le ).
  4. « L'Unesco distingue les terrils et les cités des bassins miniers du Nord : Sur 120 kilomètres de long, 87 communes, 17 fosses, 21 chevalements, 51 terrils, 3 gares, 124 cités, 38 écoles, 26 édifices religieux, des salles des fêtes ou encore 4 000 hectares de paysage vont porter les couleurs d'un héritage patrimonial de trois siècles d'exploitation du charbon », Le Monde,‎ .
  5. Pays du Nord [réf. incomplète].
  6. Site du projet d'inscription.
  7. a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LM2021

Héraldique

Blason
Écartelé :
au 1) de sinople au lion d'or lampassée de gueules,
au 2) d'argent au phénix de sable sur son immortalité de gueules,
au 3) d'argent aux deux pics de sable passés en sautoir, à la lampe de mineur du même allumée de gueules brochant sur le tout,
au 4) de sinople aux trois gerbes de blé d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Loos-en-Gohelle dans la littérature

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