Flixecourt

Localisation

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Flixecourt : descriptif

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Flixecourt

Flixecourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Flixecourt est un bourg picard situé au croisement entre l'Amiénois, le Ponthieu et le Vimeu.

À vol d'oiseau, la commune est située à 6,5 Longpré-les-Corps-Saints, à 7,6 Domart-en-Ponthieu, à 9,7 Ailly-le-Haut-Clocher, à 20,1 Amiens et à 20,6 Abbeville.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Communes limitrophes de Flixecourt
L'Étoile Ville-le-Marclet
Hangest-sur-Somme Flixecourt Bettencourt-Saint-Ouen
Bourdon Belloy-sur-Somme

Géologie et relief

Le terrain de la commune est à dominante calcaire, argileux en bas de la côte sud. Dans la vallée, le sol est tourbeux à l'ouest.

Le relief de la commune est celui d'une vallée encaissée, encadrée de chaque côté par une colline. La vallée offre également un paysage de marais façonnés par l'homme.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, la dérivation de la Nièvre, le bras de décharge aval rg ecl 21 Labreilloire de vanne bras de décharge au canal de la Somme, l'hangest et divers autres petits cours d'eau.

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme.

La Nièvre, d'une longueur de 22 Naours et se jette dans la Somme canalisée à L'Étoile, après avoir traversé 13 communes. Les caractéristiques hydrologiques de la Nièvre sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 2,07 . Le débit moyen journalier maximum est de 5,19 débit instantané maximal est quant à lui de 8,97 .

Réseau hydrographique de Flixecourt.

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang Pierre Got, d'une superficie totale de 1,8 ,.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 13,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 15 vol d'oiseau, est de 10,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

La commune prendra les noms de Flessicort en 1110 ; Flescicort en 1139 ; Flessicourt en 1146 ; Flescicurt en 1147 ; Flessicurt en 1151 ; FlexicurtisFrixicuriæ en 1157 ; Flexicort en 1239 ; Fleschicourt en 1248 ; Flixicourt en 1270 ; Flessicuria en 1275 ; Flissicourt en 1301 ; Flechicourt en 1313 ; Flexicourt en 1479 ; Flixcourt en 1507 ; Flixecourt en 1507 ; Fliscourt en 1521 ; Flichecourt en 1567.

Il y a plusieurs versions quant à l'origine du nom de la commune.

Les habitants assignaient à Flixecourt une origine française, tirée selon eux de la tour de l'église qui se termine par une flèche très courte, d'où serait venu Flèchecourte, puis Flichecourt et enfin Flixecourt. Cependant la flèche de l'église, qui fut renversée par de très forts vents, était proportionnée à l'ensemble de l'édifice

Plus conforme aux connaissances actuelles, Flixecourt serait un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », serait un dérivé du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village. Le préfixe « Flixe » serait lui un dérivé du nom germanique d'un des propriétaires du lieu après les Invasions barbares des .

Une autre explication est moins convaincante : le nom de Flixecourt serait emprunté à la langue latine et tirerait sa signification de sa position topographique. Dans les chartes du XIIe siècle, on utilisait les deux mots Flexi-Curia pour désigner un endroit bâti entre deux collines sur un terrain formant une courbe. La locution Flexi-Curia aurait alors dérivé en Flixecourt au fil des siècles.

  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 373 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  2. Charles Rostang, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, .


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Histoire

Antiquité

Des monnaies romaines, des casques, des épées et des tombeaux en pierre ont été trouvés en grande quantité. Ils suggèrent que Flixecourt a été le siège d'une « villa romaine. »

Moyen Âge

La motte castrale de Flixecourt était située près des moulins sur la rive gauche de la Nièvre. Le vieux château, construit sur la motte, disparaît à la fin de l'Ancien Régime. La motte castrale a été arasée en octobre 2020.

La seigneurie de Flixecourt fut, au Amiens. En 1145 est créé à Flixecourt un prieuré dépendant de l'Abbaye Saint-Lucien de Beauvais, il bénéficiait de la totalité de la dîme collectée dans le village.

Le village est constitué en commune par une charte communale accordée par Renaud d'Amiens, seigneur de Flixecourt, avant 1205, année où le mayeur et les échevins créent une maladrerie pour permettre aux lépreux, en route pour l'hospice des Frères du Val, de passer la nuit.

Par alliance, le fief de Flixecourt fut ensuite partagé entre la famille de Louvencourt, puis entre la famille de Fieffes. Ces derniers y firent construire un prieuré, dont ils confièrent la gestion, comme il était d'usage, au vidame de Picquigny. Le village qui s'établit à cet endroit comptait 140 feux, selon un pouillé de 1301, à l'aube de la guerre de Cent Ans.

Époque moderne

En 1504, le village de Flixecourt est pillé par les Anglais. En 1548, Flixecourt ne comptait plus que 40 feux.

En 1545, Charles d'Ailly obtient du roi la création d'un marché hebdomadaire ; privilège reconduit au bénéfice de son successeur, Louis d'Ailly, en 1567. En 1603, un grave incendie a détruit la moitié du village. L'église, que l'on peut voir aujourd'hui, a été édifiée en 1721.

« En 1575, le vidame d'Amiens, seigneur de Flixecourt, réglait la justice de Flixecourt avec les mayeur et échevins, auxquels étaient attribuées la connaissance des cas civils en roture, saisines, etc »

Des vestiges d'un château ont été retrouvés près de l'emplacement actuel de l'église. Ce château est mentionné dans un acte notarial de 1618, par lequel le seigneur, Philibert-Emmanuel d'Ailly, accorde l'édifice en viager à un certain Louis de la Massonière, à charge pour lui de financer les réparations. À la veille de la Révolution française, le château appartenait aux Croquoison de la cour de Fieffes.

Vers cette époque, une proto-industrie existe : on exploite la tourbe et on travaille au peignage de la laine.

En 1729, La dîme était perçue pour 2/3 de son montant par le prieur de Flixecourt et le dernier tiers par le curé de la paroisse.

En 1743, est construite une école pour jeunes filles, confiée à des religieuses de la Providence de Rouen.

En 1744, 1748 et 1751, des inondations de la Nièvre font des ravages considérables au village.

Circonscriptions d'Ancien Régime

Flixecourt était une paroisse du doyenné de Vignacourt, archidiaconé et diocèse d'Amiens. Sur le plan civil et militaire, elle relevait de la prévôté de Beauquesne et du bailliage d'Amiens jusqu'en 1748, puis du bailliage et siège présidial d'Amiens ; élections de Doullens et d'Abbeville, en partie, intendance de Picardie.

Révolution française et Empire

Le château, construit par Louis de la Marsonnière en 1598, est en ruines à la Révolution. Appartenant à la famille De Crocquoison en 1775, une demeure le remplaçant est construite dans le prolongement de la route de Bourdon qui deviendra le Château Hesse.

Après la Révolution française, ce sont deux sœurs de la Sainte Famille qui assurent l'enseignement des jeunes filles à Flixecourt.

En 1815, on dénombre deux moulins à eau et deux moulins à vent.

Époque contemporaine

Le chemin de fer est à l'origine du développement industriel de Flixecourt et de ses environs. Le est mise en service la section d'Amiens à Abbeville de la ligne Amiens - Boulogne-sur-Mer, puis, le , la ligne de Canaples à Longroy - Gamaches avec une gare à Flixecourt comprenant des voies de service et embranchement particulier.

Horaires de la ligne de Canaples à Longroy - Gamaches en 1890.
Naissance et développement de l'industrie textile
Ancienne manufacture des frères Saint.

C'est la découverte d'une fibre nouvelle, le jute, qui change le destin de la ville et de toute la région. Grâce à l'industrie textile, la commune connaît un doublement de sa population au cours du XIXe sièclee. Cette forte croissance a entraîné une extension du tissu urbain par la construction de cités ouvrières.

Vers 1840, les Saint, négociants en toile d'emballage établis à Rouen, découvrent cette toile importée des Indes et procèdent à des essais de tissage mécanique (1855-56). La machine, une fois mise au point, est installée à Flixecourt. Les patrons font venir des ouvriers écossais pour démarrer l'exploitation. En quelques décennies, le nombre d'employés, de quelques dizaines au début, explose.

Année Ouvriers et salariés Nb broches produites
1900 7 200 46 000
1913 14 000 65 000
1938 7 000 85 000
1952 5 000 174 500

L'usine est électrifiée dès 1907. La ville appartient dans les faits à la famille Saint, qui organise l'habitat des employés (premiers lotissements vers 1870), installe l'eau courante, propose l'électricité aux habitants, et met en place des commerces coopératifs (La Prévoyance), une « école industrielle » et des services sociaux (pharmacie, crèche en 1935, maternité en 1938),.

Les usines connurent divers mouvements sociaux, particulièrement au moment de la crise de 1934-1936, mais conservèrent une compétitivité jusqu'en 1952.

Déclin et fermeture des usines Saint Frères

Cette année-là, la toile industrielle connaît une crise de débouchés avec le développement des emballages en polymère qui fait s'effondrer en quelques années la demande en Europe. Les Saint mettent en vente les logements ouvriers. Les primes de compensation octroyées par les gouvernements successifs ne permettront pas une reconversion des emplois. De reventes (acquisition par la famille Willot en 1969, rachat de nouveau par Boussac-Saint Frères en 1982) en dépôts de bilan (banqueroute d'Agache-Willot en juin 1981), l'industrie poursuit son déclin jusqu'en 2004.

L'entreprise, qui embauchait près de 1 000 salariés, est ainsi liquidée en 1981. Bernard Arnault, le repreneur, achève ce qui reste de l'industrie textile, donnant au secteur le surnom de vallée de la misère.

La mise en service de l'Autoroute A16 (France) et de la sortie 21 à Flixecourt permettent à la ville de bénéficier d'un rebond économique, et de développer ses équipements tels que Le Chiffon rouge, la patinoire, le skate-park et de regagner des habitants.

En 2004, débute la production de l'usine DEFIAL (aujourd'hui BIGARD) de Flixecourt qui fabrique des produits élaborés à base de viande (steak haché, viande sous vide, tomates farcies) et emploie en 2008 près de 250 personnes.

  1. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Notice
  2. Sébastien Sireau, Thierry Griois, « La motte féodale a été arasée : La butte moyenâgeuse n'était pas protégée. Ses propriétaires l'ont aplanie pour vendre le terrain. », Courrier picard,‎ , p. 18.
  3. a b c d e f g et h Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, lire en ligne), Gallica.
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  10. « Nos grandes industries », La Revue diplomatique, lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  11. a et b « Vu du ciel, « Flixecourt n'est plus la vallée de la misère » selon son maire, Patrick Gaillard : Souvent résumée à ce que l'on voit depuis la départementale 1001, Flixecourt tente de redorer son image et de dépasser le traumatisme de la liquidation de Saint-Frères », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Héraldique

Blason
De gueules à trois chevrons de vair.
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation décernée à 137 communes de la Somme : « Pour les actes de courage, d'abnégation et de résistance face à l'occupation. Pour les morts et les destructions suite aux violents combats de 1940 et les bombardements de 1944. Pour les habitants tués ou déportés ».
Détails
Au début du XIIIe siècle, Renaut d'Amiens accorda une charte communale aux habitants de Flixecourt. Ces armoiries figurent sur une plaque en hommage aux bienfaiteurs de la commune, apposée, vers 1920, au pignon de l'ancienne mairie.
La commune a repris les armes de la famille de Vignacourt-Flixecourt issue des châtelains d'Amiens, dont plusieurs sceaux sont conservés aux Archives départementales de la Somme,.
  1. Jacques Béal, Hommes et combats en Picardie 1939-1945, Amiens, Martelle-Editions, 1998, (ISBN ) pp. 162-163
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  4. Demay, Sceaux de la Picardie, n° 87 à 81
  5. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, imprimerie F. Paillart, 1972 p. 22.

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Flixecourt dans la littérature

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