Fleurines
Localisation
Fleurines : descriptif
- Fleurines
Fleurines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France au cœur de la forêt d'Halatte
Implantée au centre d'une clairière agricole, Fleurines bénéficie d'une situation particulière peu courante dans la région
La commune est en effet limitrophe des deux pôles urbains que constituent Pont-Sainte-Maxence au nord, et Senlis au sud. L'histoire de Fleurines est intimement liée au prieuré Saint-Christophe-en-Halatte, fondé au XIe siècle sur une butte à l'extérieur du village
Une communauté agricole s'installe ensuite le long de la route des Flandres
Fleurines se développe à la Renaissance grâce à la sécurisation de cette route et à la tuilerie
L'activité agricole et l'industrie tuilière déclinent ensuite à partir du XIXe siècle
Au XXIe siècle, la construction d'une zone d'activités au nord du bourg garantit des emplois dans les secteurs secondaire et tertiaire
Comme la plupart des communes du sud de l'Oise, Fleurines connaît un dynamisme démographique, survenant après la Seconde Guerre mondiale, et la commune voit sa population tripler en cinquante ans. L'ancien prieuré constitue aujourd'hui le principal élément du patrimoine architectural de Fleurines ; il est classé au titre des monuments historiques
La commune est également riche d'un important patrimoine naturel et paysager, et intègre le périmètre d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)
Depuis sa création en 2004, Fleurines entre également dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France.
Géographie
Localisation
Fleurines est située au cœur de la forêt d'Halatte, au sud du département de l'Oise, entre Senlis (à 6 Pont-Sainte-Maxence (à 5 , et à l'est de Creil (à une distance routière de 11 km).
Le découpage administratif de la commune de Fleurines a la particularité que toutes les limites de la commune correspondent à des routes forestières de la forêt d'Halatte, et les points de rencontre entre trois ou quatre communes se situent toujours à l'un des carrefours de la forêt.
Au poteau des Blancs-Sablons dans la forêt d'Halatte, quatre communes se rencontrent : Chamant, Fleurines, Senlis et Villers-Saint-Frambourg, mais les communes de Fleurines et Chamant se touchent seulement en ce quadripoint et ne sont pas limitrophes, dans le sens qu'elles ne partagent pas de limites communes.
Géologie et relief
Le territoire communal appartient géologiquement au Bassin parisien. Il fait partie d'un grand ensemble homogène de calcaire grossier d'âge tertiaire. La plus grande partie du territoire communal, dont le chef-lieu, repose sur un plateau constitué de sables de Beauchamp et d'argiles de Villeneuve-sur-Verberie datant du Bartonien inférieur. Le hameau de Saint-Christophe se situe sur une butte-témoin où affleurent des roches datant du Bartonien moyen et supérieur. La strate sédimentaire se compose de marnes blanchâtres et jaunâtres. Au sud-est de cette butte, ces formations sont recouvertes d'une couche de lœss. La partie occidentale de la commune est plus ancienne, datant du Lutétien,.
La superficie de la commune est de 1 195 hectares ; son altitude varie de 89 à 185 mètres. Le point culminant du territoire communal, à 185,3 Pontpoint, dépasse cette butte de seulement trente mètres. Aucun cours d'eau ne traverse Fleurines. Dans la forêt d'Halatte, existent quelques sources captées, dont la fontaine Bertrand et la fontaine du Lis sont les plus connues.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 7 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
Fleurines est l'unique village entièrement entouré de la forêt domaniale d'Halatte. Il est situé sur une vaste clairière comprenant des surfaces agricoles à l'ouest, ainsi qu'autour de Saint-Christophe. Une partie de la forêt, au nord-ouest, est communale ; il existe également quelques petits bois privés.
Le paysage fleurinois se compose de polycultures à partir desquelles se dessine nettement la lisière de la forêt d'Halatte.
Ces espaces ouverts, formés par l'agriculture alternent avec les espaces fermés, formés par la forêt et les lieux de peuplement.
Milieux naturels et biodiversité
La commune entre dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire.
La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 « Massif forestier d'Halatte » couvre à Fleurines la forêt d'Halatte et ses bois annexes, à l'exclusion des autres parties de la commune. Sur Fleurines, la zone protégée au titre de la ZNIEFF correspond au site naturel classé de la forêt d'Halatte et de ses glacis agricoles (classement par décret du ).
La butte de Saint-Christophe ayant été exclue de ce site, elle a été intégrée dans un autre site classé, celui des « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du ).
En outre, l'ensemble de la commune de Fleurines fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970). Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise.
- Lionel Delvarre, « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Localisation interactive, orthodromie et navigation (Lion 1906) (consulté le ).
- « Limites communales de Fleurines » sur Géoportail (consulté le 23 juin 2015)..
- Atlas des paysages de l'Oise, réalisé en 2005 pour la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, [lire en ligne][PDF].
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- Notice explicative de la carte géologique de Senlis réalisée par le Service de la carte géologique de la France [lire en ligne] [PDF].
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Florinas en 1061 ; villam nuncupatam Florinas (1061) ; Florinoe (1061) ; de Florinis (1095) ; Fleurennes (1260) ; Flourannes (1260) ; Florisicurtis (vers 1300) ; Florines (1478) ; Flourines (vers 1510) ; Fleurine (1617) ; Fleurines (1667) ; eccl. de Florinis (1700) ; Fleurinne (1728) ; Fleurines en Halatte (1789).
Des hypothèses anciennes ont été formulées sur l'étymologie du toponyme Fleurines. Il a été supposé qu'il pourrait être issu du latin figula « poterie » ou bien encore de Flor Arenarum « fleur des sables », étant donné l'existence de la « montagne de sable » à Fleurines (près de la piscine). Or, la forme ancienne disponible et la connaissance des lois de la phonétique invalident ces théories. En effet, on ne voit pas comment d'hypothétiques mentions latines (dont on ne conserve aucune trace) *Figula (ou plutôt un dérivé *Figulinas) ou *Florarenarum auraient pu être latinisées en Florinas, ni pourquoi d'ailleurs. En revanche, l'évolution phonétique de Florinas en Fleurines est tout à fait régulière en langue d'oïl.
Albert Dauzat et Charles Rostaing émettent l'hypothèse d'une formation en -īnum, à savoir -īnas à l'accusatif féminin pluriel, basée sur le nom de personne latin Florus, au sens global de « propriété, lieu de Florus » (voir à ce sujet les formations toponymiques de l'Antiquité tardive et du début du Moyen Âge en -iacas qui ont donné -ies dans le nord de la France et en Belgique).
Jacques Chaurand et Maurice Labègue reprennent cette thèse et suggèrent également le nom commun flor- « fleur », suivi du même suffixe, au sens de « lieu des fleurs ».
- « », sur le Cartulaire du prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte disponible sur le site des Éditions en ligne de l'École des chartes (consulté le ).
- Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 213.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 292.
- Maurice Lebègue et Jacques Chaurand, Les Noms des communes du département de l'Oise, présentation en ligne).
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Histoire
Moyen Âge
Le village de Fleurines est nettement moins ancien que la plupart des autres villages de la région, et son existence n'a laissé aucune trace écrite avant le gaulois traverse cependant le village d'est en ouest. L'origine du hameau de Saint-Christophe ne peut être datée avec exactitude, pas plus que celle de Fleurines, mais remonte au moins à l'an 875. La colline de Saint-Christophe portait alors le nom de mont Hermenc, d'après celui d'un propriétaire qui possédait également une villa qui s'y trouvait (dans des textes rédigés en latin médiéval « villa nomine Hermane »), et fut déjà le siège d'une petite abbaye, appartenant au chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, relevant de l'évêque de Beauvais. Les moines ne possédaient que quelques parcelles de la forêt d'Halatte se situant sur le diocèse de Senlis, et n'en tiraient que des revenus insuffisants. En 1061, ils décidèrent donc d'offrir l'abbaye à l'écuyer Waleran ou Galeran de Senlis, apprécié par le roi , qui en fit son grand chambellan, puis son ministre des finances. La stratégie des moines se révéla payante, car Waleran se montra en échange d'une grande générosité. Il finança la construction d'une église et d'un nouveau monastère, offrit à l'abbaye des terres, des vignes, des bois, deux métairies et des immeubles à Meaux, et mit à sa disposition des serfs. Le roi à son tour accorda à l'abbaye une charte d'immunité. Waleran avait toutefois négligé l'effet que leur soudaine richesse aurait sur les moines, entraînant des débordements. Afin de résoudre ce problème, il décida de rattacher le monastère au prieuré clunisien de La Charité-sur-Loire, choix apparemment motivé par le fait que son fils Pierre y fut moine. Waleran procura encore au prieuré de Saint-Christophe ainsi créé en 1083 les revenus de la commanderie des Templiers et de la cure de Lagny-le-Sec.
Le village de Fleurines apparut probablement à l'époque de Waleran, sans que l'on puisse établir un rapport avec la refondation du monastère, sous le nom latin « Florinas ». Les premières maisons sont apparues autour de la Grande fontaine, ou fontaine Berthaud, qui après-guerre a laissé la place à un simple rond-point. Mais la petite agglomération s'étendait bientôt sur la grande route de Senlis à Pont-Sainte-Maxence, l'actuelle RD 1017, qui traversait initialement Fleurines sur un tracé plus à l'ouest. Le prieur de Saint-Christophe avait sur les habitants le droit de haute, moyenne et basse justice. Ils pouvaient faire paître leurs animaux sur les terres du prieuré, mais étaient également obligés d'aider les moines dans le défrichement de la forêt.
Pendant le Moyen Âge, c'est encore le hameau de Saint-Christophe qui est au centre de l'histoire, grâce à son prieuré, et non le village. En effet, les rois de France ayant droit de gîte au prieuré, ils l'utilisent souvent comme relais de chasse. La situation de Fleurines sur une grande route n'est pas toujours avantageuse pour son développement, car elle expose le village davantage aux pillages commis habituellement par des soldats de passage. Les villageois se voient obligés de fournir un contingent de soldats à Philippe Auguste pour la bataille de Bouvines, le 27 juillet 1214.
Bien que Philippe le Bel ait acheté le manoir de Fécamp à Pontpoint au début du Philippe VI de Valois sont attestés. Entre le 12 et le 16 avril 1331, il y rencontre secrètement le roi d'Angleterre , fils de sa petite-cousine Isabelle, pour tenter de régler les différends entre les deux royaumes. Philippe l'accueille simplement, ce qui est ressenti comme une humiliation par Édouard, qui se vengera plus tard dans la guerre de Cent Ans. Philippe de Valois vient une dernière fois en 1349, quand il signe des documents régissant la durée du travail dans le bailliage de Senlis. Son successeur, son fils Jean le Bon, instaure l'ordre de l'Étoile depuis Saint-Christophe, en date du 16 novembre 1351. Ensuite, en raison de la guerre de Cent Ans, les chasses royales se font rares ; seul Charles VI vient encore à Saint-Christophe, six fois entre 1391 et 1398, à l'occasion de passages à Senlis. Quant à Fleurines, des bandes armées y commettent des atrocités en 1414, tuant plusieurs habitants, et le village est dévasté par les Anglais en 1359 et 1434. C'est toutefois pendant cette période trouble que l'église paroissiale de Fleurines est construite, entre 1390 et 1419. Son massif clocher sert souvent de lieu de refuge devant l'ennemi. Après le retour de la paix, les chasses royales sont organisées de préférence dans la vallée de la Loire, le confort du prieuré étant désormais jugé insuffisant. Saint-Christophe est abandonné à son sort.
Temps modernes
Pendant le siège de Senlis lors de la huitième guerre de religion, en 1588, les armées de la Ligue commettent des exactions à Fleurines. Le premier plan de Fleurines est dessiné en 1602, en tant qu'élément des fresques peintes par Toussaint Dubreuil dans la galerie des Cerfs du château de Fontainebleau. Le village connaît alors un essor, qui est dû au développement favorable de l'activité tuilière, attestée par des documents depuis le nationale 17, ainsi que la rue de l'Église et la rue des Frièges sont pour la première fois pavées. Les tuiliers, de plus en plus nombreux, prélèvent la terre d'argile en forêt d'Halatte, ce qui occasionne des dommages à la forêt. Après l'envisagement de plusieurs solutions pour mettre les tuiliers à contribution, ils s'engagent en 1670 de verser une somme de dix livres annuellement, système qui reste en vigueur jusqu'en 1839,.
Quant au prieuré, il prospère également, même s'il n'a plus aucun rôle à jouer dans l'histoire, les moines négligeant par ailleurs l'observance de la règle bénédictine, songeant en premier lieu à s'enrichir. Quatre paroisses dépendent de Saint-Christophe : Lagny-le-Sec, Le Plessis-Belleville, Pontpoint et, bien sûr, Fleurines. Leurs curés sont nommés par le prieuré, qui touche en outre une partie de la dîme, des taxes et offrandes. Les revenus du prieuré ne cessent de croître au cours des siècles. Il possède des immeubles, notamment à Senlis ; une tuilerie ainsi qu'une ferme à Fleurines, et une ferme à côté du prieuré. En 1638, son domaine forestier a pratiquement doublé depuis la fondation et représente la principale richesse du monastère. Puis, les titres de propriété du prieuré s'étant perdus, le tiers lui est retiré au profit du roi. Toutefois après l'évêque de Senlis et le roi, le prieuré reste le principal propriétaire forestier du massif d'Halatte. Comparé aux deux autres grands propriétaires, « c'est le prieuré qui se montre le plus intransigeant dans le respect de ses droits, le plus rigoureux dans son comportement à l'égard des manants, le plus inconciliant dans ses relations avec ses voisins ». Quand les vases sacrés et les ornements sacerdotaux sont volés de l'église de Fleurines en 1716, le prieur ne fait pas face à son obligation de les remplacer à ses frais, malgré l'assignation que les habitants lui adressent. La construction du palais prieural, le « château » de Saint-Christophe, vers le milieu du .
On a recensé 720 habitants en 1720.
Révolution française et Empire
La Révolution française ne provoque aucune réaction particulière à Fleurines ; tout au plus, les habitants commentent-ils les événements dans la capitale et les nouveaux décrets promulgués à la sortie de la messe dominicale. Pour la fête de la Fédération le , quarante citoyens du district de Senlis sont choisis pour participer aux cérémonies à Paris, dont un habitant de Fleurines. À son retour, ce dernier, Pierre Nicolas Lavoisier, est toutefois accueilli par des chants patriotiques. Trois mois plus tard, le palais prieural de Saint-Christophe est vendu comme bien national et adjugé à Jean Charton. La rapidité de la dissolution du prieuré s'explique sans doute par l'absence de moines pendant les dernières années avant la Révolution. N'était resté qu'un fondé de pouvoir du prieur commendataire, continuant d'encaisser les revenus dont la raison d'être avait été le financement de l'entretien des moines. En , la société populaire de Fleurines rebaptise bon nombre de rues aux noms à connotation religieuse ou évoquant l'Ancien Régime. Les symboles ecclésiastiques sont supprimés partout, sauf à l'intérieur de l'église, y compris statues, calvaires et la croix de cimetière. L'église de Fleurines devient Temple de la Raison et l'église prieurale simplement « temple ». Elle conserve son clocher, refait vingt ans auparavant, mais celui de Fleurines est démoli, un seul clocher étant désormais autorisé par commune. Toutefois, la nef et les bas-côtés de l'église de Saint-Christophe sont utilisés comme carrière de pierres. En même temps, Charton, impliqué dans la fusillade du Champ-de-Mars, est arrêté et guillotiné le . Ceci n'empêchera sa veuve de récupérer le « château », où elle finira ses jours longtemps après.
Époque contemporaine
Le village reste à l'abri des événements accompagnant les périodes agitées du Consulat et de l'Empire. Mais à la chute de ce dernier en 1815, les troupes françaises en retrait traversent Fleurines, et avec leur lot de malades et blessés, confrontent le village avec la réalité des événements. Les troupes d'occupation allemandes et anglaises font fuir les habitants dans la forêt et pillent plusieurs maisons. En 1837, l'industrie tuilière emploie cent cinquante personnes dans quatorze tuileries. L'effectif permanent d'une tuilerie se compose typiquement de deux hommes, trois femmes et trois enfants, rémunérés à la pièce. La production annuelle s'élève à quatre millions de tuiles, trois cent mille carreaux et autant de briques, ainsi que huit mille faîtières. La production a toujours recours aux gisements de marne verte autour de Fleurines, riche en argile. Le nombre de fours de tuilerie augmente encore et atteint dix-sept à son apogée, mais l'activité décline au début du industrialisation. Ainsi en 1927, seul reste en fonctionnement le four de Léon Havy.
À la fin du Compagnie Saint-Gobain, l'industrie du verre étant alors en pleine expansion. Afin de permettre le transport du sable, la ligne de chemin de fer industriel reliant Fleurines à Pont-Sainte-Maxence est construite. Son exploitation cesse à la fin de la Première Guerre mondiale.
Le Second Empire est bien accueilli par les Fleurinois, qui acclament largement Napoléon III. En , pendant un hiver particulièrement rude avec −22 Prussiens qui commettent des pillages. Après le retour de la paix, la contribution de guerre exigée par eux finit de ruiner le village. Au début de la Première Guerre mondiale, quand les villes voisines comme Senlis, Creil et Pont-Sainte-Maxence sont incendiées par les Allemands, Fleurines échappe de peu à un destin semblable. En effet, le soir du , l'escadron d'uhlans qui venait de dévaster Creil arrive à Fleurines et demande à boire dans les bars et cafés du village. Bien que le maire ait conseillé aux habitants de renoncer à toute provocation, les soldats menacent de mettre le feu au village. Arrive alors une deuxième unité, dont le capitaine, John Evann, est un peintre qui avait souvent travaillé à Fleurines et joué aux cartes avec les habitants le soir. Il salue le futur maire, .
En , Fleurines est une scène de combats de la Seconde Guerre mondiale. En prévision de ce développement, ordre est donné d'évacuer le village en date du , et très vite, les Allemands s'emparent du village, le . La défense par les régiment d'infanterie de ligne réussit à défendre Fleurines pendant quelques jours seulement. Le lot de la commune est celui de toutes les villes occupées. Dès 1941, un petit groupe d'habitants entre dans la Résistance et rejoint le réseau de Senlis et Compiègne. Un chef de résistance, Georges Piron, est arrêté, déporté dans une prison de Cologne et y est décapité à la hache en 1943. Ensuite, la population souffre particulièrement en 1943 et 1944, car des SS ont pris quartier à Saint-Christophe et ravagent dans les alentours. Le soulagement vient avec la Libération par une unité de la armée américaine. Les FFI réussissent à capturer encore huit soldats allemands cachés dans la forêt.
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- Marc André Dubout, « », sur cfchanteraines.fr (consulté le ).
Héraldique
Blason | Écartelé ; au 1) d'azur à trois fleurs de lis d'or ; au 2) et 3) de sinople aux deux pals d'or ; au 4) d'azur à 3 coquilles d'or.
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Détails | L'azur symbole de fidélité. Le vert symbole de liberté, il représente la forêt qui cerne le village. Le jaune symbole du respect, il symbolise le sable sur lequel est construit Fleurines. Les lys, symboles de la royauté. Les coquilles représentent le Saint Patron de Fleurines. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur le site personnel de Roger Ana (consulté le ).
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Fleurines dans la littérature
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