Daours
Localisation
Daours : descriptif
- Daours
Daours [duʁ] est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
La commune de Daours est située au confluent de la Somme et de l'Hallue, à une dizaine de kilomètres à l'est d'Amiens
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 865 hectares, l'altitude varie entre 22 et 96 mètres.
Nature du sol et du sous-sol
Le territoire de la commune de Daours se divise en deux grands ensembles :
- les vallées de la Somme et de l'Hallue au sol tourbeux de formation quaternaire ;
- les plateaux avoisinants de formation secondaire ont une assise de calcaire argileux renfermant des sables marneux qui affleurent le long de la falaise bordant la Somme. La partie supérieure du sous-sol est constituée par un lit de silex. Immédiatement au-dessus, se trouvent un lœss jaunâtre et le limon des plateaux appelé aussi terre à brique, de formation quaternaire ancienne. Cette couche de limon est plus épaisse au nord et au sud-ouest de la commune qu'au sud et à l'est.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune se compose de deux vallées, celle de l'Hallue et celle de la Somme dans lesquelles l'altitude atteint une vingtaine de mètres et de deux plateaux :
- le Petit Terroir, au nord du village où se trouve le point culminant de la commune au lieu-dit les Ménoques (~70 m) ;
- le Grand Terroir situé au sud-ouest du village (altitude ~50 mètres). Le plateau nord (Petit Terroir) est séparé du lit de la Somme par des falaises presque à pic.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la rivière d'Hallue, la Noelle, le Grand Marais, le ruisseau de La Cressonnière, le bras de décharge aval rd ecl 15 Daours de vanne bras de décharge au canal de la Somme, le bras de décharge rd ecl 15 Daours du conf du canal de la Somme à la vanne du bras de décharge, le Château de Tronville et divers autres petits cours d'eau.
Le canal de la Somme, qui porte dans cette section le nom de canal d'Angoulême, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme. Une écluse a été construite à Daours.
L'Hallue, d'une longueur de 16 Vadencourt et se jette dans la Somme canalisée en limite des communes de sur la commune et de Vecquemont, après avoir traversé onze communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Hallue sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,08 . Le débit moyen journalier maximum est de 4,33 débit instantané maximal est quant à lui de 4,45 .
Nés de l'extraction de la tourbe, des marais se trouvent dans la commune comme celui des Hallettes. La nappe phréatique est située à quelques mètres de la surface du sol.
-
Confluence à Daours de l'Hallue et de la Somme en 1757.
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Réseau hydrographique de Daours.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 4 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 1,6 | 3,4 | 5,1 | 8,4 | 11,4 | 13,4 | 13,3 | 10,7 | 8 | 4,7 | 2,2 | 7 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 4,7 | 7,5 | 10,1 | 13,5 | 16,5 | 18,7 | 18,7 | 15,6 | 11,8 | 7,6 | 4,7 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,7 | 7,8 | 11,5 | 15,2 | 18,5 | 21,6 | 23,9 | 24 | 20,5 | 15,6 | 10,5 | 7,1 | 15,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,6 10.01.09 |
−12,7 07.02.1991 |
−10 04.03.05 |
−3,9 08.04.03 |
−1,2 07.05.1997 |
0,1 05.06.1991 |
4,5 04.07.1990 |
5,2 08.08.1990 |
1,1 27.09.1990 |
−5,4 30.10.1997 |
−9,5 24.11.1998 |
−13,5 29.12.1996 |
−14,6 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,8 09.01.15 |
19,4 24.02.1990 |
24,1 31.03.21 |
26,7 19.04.18 |
31,5 27.05.05 |
36 27.06.11 |
41,7 25.07.19 |
38,1 10.08.03 |
34,2 15.09.20 |
28 10.10.23 |
20,7 07.11.15 |
17,1 07.12.00 |
41,7 2019 |
Ensoleillement (h) | 637 | 865 | 1 469 | 2 063 | 2 027 | 2 203 | 224 | 1 881 | 168 | 1 169 | 711 | 665 | 17 609 |
Précipitations (mm) | 48,8 | 45 | 45,3 | 39,4 | 55,9 | 54,6 | 58,9 | 59,9 | 48,4 | 57,7 | 60,4 | 72,3 | 646,6 |
Projets d'aménagements
Dans le cadre de l'élaboration du futur plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), un plan d'aménagement et de développement durable (PADD) est en cours de rédaction.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Jules Magnier, instituteur, Notice géographique et historique sur la commune de Daours, 1899, Archives départementales de la Somme.
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- « », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Plusieurs formes désignent Daours dans les textes anciens : Dors en 704 ; Durdis en 843 ; Dorzs en 1140 ; Dursi en 1140 ; Durs en 1144 ; Dorr en 1153 ; Dours en 1159 ; Daours en 1348 ; Dur au .
Daours viendrait du celte da-our c'est-à-dire de l'eau, le « village de l'eau » comme Dour-lens (Doullens), en breton : Doualas. La commune de Daours est située au confluent le la Somme et de l'Hallue.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, [1].
Histoire
Préhistoire
On a retrouvé des hachettes polies datant de la préhistoire au lieu-dit le Bois des Cailloux sur le plateau dominant la rive droite de la Somme.
Protohistoire
Sur le contrefort des falaises entre la Somme et l'Hallue, des hachettes gauloises en bronze et des monnaies ont été mises au jour.
Antiquité
Dans les tourbières, ont été retrouvés des vestiges gallo-romains : vases et monnaies. L'église de Daours serait construite sur l'emplacement d'un temple romain.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Daours fut partiellement sous la tutelle de l'abbaye de Corbie. Une maladrerie existait dans le village au Moyen Âge.
En 825, l'empereur Louis le Pieux céda à l'abbaye de Corbie les droits de péage du pont de Daours puis du bac après sa destruction. En 832, le village fut pillé par les Vikings.
Sur les falaises, existait le village disparu de Wagny avec le prieuré Saint-Martin de Wagny (cure fondée en 1135).
La famille de Daours exerçait la seigneurie au Moyen Âge central. En 1214, Baudouin de Daours participa aux côtés du roi de France à la bataille de Bouvines. Le sire Jean de Daours, chevalier, donna aux habitants une charte, la loi de Daours, en juillet 1239,.
Le , Gautier de Châtillon (-Porcien), sire de D(a)ours († 1380 ; fils cadet du Grand-queux et Grand-maître Jean de Châtillon, † 1363, et d'Eléonore de Roye, † 1333, dame de Daours et de la Ferté-lès-Saint-Riquier ; un des fils d'Eléonore et Gautier, Jean de Châtillon, † 1397, est aussi seigneur de Daours, comme son propre fils Charles de Châtillon aux alentours de 1400), exempta l'abbaye de Corbie du droit de péage du bac de Daours.
En 1470, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, comte d'Artois et maître des Villes de la Somme (traités d'Arras-1435, de Conflans-1465 et de Péronne-1468), occupa Daours.
Époque moderne
Daours faisait partie de la prévôté de Fouilloy, de l'élection de Doullens, du doyenné de Mailly.
Au de La Trémoïlle (vers 1348-1426), frère cadet de Guy VI et mari en 1402 de Jeanne, fille de Lancelot de Longvilliers d'Engoudsent, acquiert Daours en 1413.
Au d'Ailly, sire de Picquigny, vidame d'Amiens († 1522), du chef de sa femme Philippe de Crèvecœur (prénom alors épicène ; alias Philippa, Philipotte ; mariée en 1486), dame de Daours, Allonville et Glimont, fille d'Antoine seigneur de Crèvecœur et Grand-louvetier († av. 1493), et de Marguerite de La Trémoïlle († ap. 1496), dame de Daours, arrière-petite-fille de Pierre de La Trémoille et Jeanne de Longvilliers ci-dessus (de 1553 à 1559, ladite Philippe de Crèvecœur serait encore dame de Daours ?).
Les d'Ailly conservent Daours jusqu'à Charlotte-Claire-Eugénie d'Ailly (vers 1600-1681), dame de Picquigny, de Dours, de Raineval et de Chaulnes, vidamesse d'Amiens, épouse en 1620 du maréchal Honoré d'Albert, duc de Chaulnes (1581-1649 ; frère cadet du connétable Charles d'Albert, duc de Luynes ; Postérité éteinte en 1708).
Jean-Baptiste Vaysse/Vaïsse de Longueval d'Allonville (1687-1754 ; père de Louis-Alexandre Vaysse d'Allonville de Rainneville), puis Adrien Va(c)quette de Fréchencourt (1668-1749), devinrent seigneurs de Daours dans la Jean-Baptiste de Gribeauval et Marie-Madeleine Vacquette de Fréchencourt (dame de Daours en 1772 ; mariée en 1741 à Jacques-François-Joseph Lequieu/Le Quieu de Moyenneville, 1710-1780 ; mère de Jacques-François-Joseph-Firmin Lequieu de Moyenneville, et de Marie-Thérèse-Victoire Le Quieu de Moyenneville, 1755-1814, dame de St-Leu, femme en 1775 de Louis-François du Bos de Flers, 1746-1823).
Le 18 août 1597, Henri IV battit les Espagnols devant Daours et les poursuivit jusqu'à Encre (aujourd'hui Albert, du nom de son seigneur, le connétable-duc Charles de Luynes évoqué ci-dessus). Des fouilles archéologiques entreprises lors de la construction de l'écluse ont mis au jour des armes et des casques. En 1615, Daours fut fortifiée par le Maréchal d'Ancre. Jean Hanique, écuyer en était le capitaine en 1623.
Du 16 au 19 août 1636, les Espagnols pillèrent le bourg et l'incendièrent le 4 septembre de la même année.
De 1680 à 1789, huit maîtres d'école furent élus et rémunérés par les habitants.
Époque contemporaine
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Le 8 brumaire an VII, un instituteur communal fut recruté par la commune. En 1806, la commune se dota d'une école primaire. De 1821 à 1827, se déroula la construction du canal d'Angoulême (canal de la Somme) avec une écluse, par la compagnie Urbain Satoris. En 1831-1832, on construisit un pont de bois sur la Somme (coût : 8 613 francs).
Le XIXe siècle marqua le début de l'industrialisation à Daours avec la création de filatures, scieries, moulins à farine, usine à papier et même fabricant de bicyclettes.
En 1832, une épidémie à Daours toucha 245 malades, 15 hommes et 13 femmes en moururent. En 1843, le chemin de fer arriva dans la commune. La halte de Daours (située sur le territoire de la commune d'Aubigny ne fut en service qu'en 1875. En 1849, 25 habitants moururent à la suite d'une épidémie.
Durant les années 1860-1865, l'église fut reconstruite en brique pour un coût de 75 000 francs.
Le 23 décembre 1870, un épisode des plus ardents de la bataille de Pont-Noyelles se déroula à Daours. Le cimetière communal comprend 36 sépultures de militaires.
En 1879, l'école des filles fut laïcisée. En 1882, la mairie et l'école des garçons furent construites pour un coût de 36 000 francs. Le .
Première Guerre mondiale
Pendant la Grande Guerre, village de l'arrière, Daours ne connut pas l'âpreté des combats. En 1916, un hôpital militaire britannique de campagne Clearing Station était installé à Daours. Il fut déplacé vers l'est après le recul allemand de 1917. En avril-août 1918, pendant l'offensive allemande, un hôpital militaire britannique fut de nouveau installé à Daours.
Seconde Guerre mondiale
En mai 1940, au cours de la Bataille de France, l'armée française fit sauter le pont de chemin de fer de Daours. Les soldats de la 4e division d'infanterie coloniale opposèrent une farouche résistance aux troupes allemandes mais durent se replier début juin. Les Allemands reconstruisirent le pont en bois et les résistants empêchèrent sa destruction en août 1944.
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- « », sur Revue du Nord, 1949, p. 69-91 : mise en ligne par Persée.
- « », sur Armoiries samariennes, par Remus80.
- « », sur Racines & Histoire.
- « », sur Racines & Histoire.
- « », sur Racines & Histoire.
- « », sur Racines & Histoire.
- « », sur Racines & Histoire.
- « », sur Racines & Histoire.
Héraldique
Blason | D'azur au chef d'or, au lion de gueules brochant. |
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Détails | La commune de Daours a relevé les armes de la famille de Daours, seigneur du lieu. Sur un sceau de Baudouin de Daours, conservé aux Archives départementales de la Somme, datant de 1295, figure un lion et un lambel à cinq pans, sans doute posé en brisure. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- « », sur armorialdefrance.fr.
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