Busigny
Localisation
Busigny : descriptif
- Busigny
Busigny est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Busignois
Le nom jeté des habitants de Busigny est les Croquands (ou Croquants). Limitrophe du département de l'Aisne, Busigny est située à l'extrémité sud-est de l'arrondissement de Cambrai auquel elle est rattachée
Longtemps possession du chapitre de l'église Saint-Géry de Cambrai, le village partageait son activité entre l'agriculture et le tissage, comme beaucoup d'autres dans cette région
Avec la construction, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, de la ligne de chemin de fer Saint-Quentin - Hautmont, section de la ligne Paris - Bruxelles, puis d'embranchements vers Cambrai et Hirson, la commune devint un nœud ferroviaire important du nord de la France
La ligne Paris - Bruxelles a perdu de son importance depuis l'ouverture de la LGV Nord, et l'industrie textile a disparu dans la deuxième moitié du XXe siècle
Busigny conserve cependant quelques activités industrielles.
Géographie
Localisation
La ville, située dans l'extrême sud du département du Nord, est frontalière du département de l'Aisne, région Hauts-de-France.
Busigny est à 5,2 Bohain-en-Vermandois, 9,6 Cateau-Cambrésis, 10,6 Caudry, 22,6 Cambrai, 24,2 Saint-Quentin, 72,4 vol d'oiseau,.
Géologie et relief
Busigny est située dans la partie sud-est du Cambrésis, qui est la plus élevée, et son finage inclut le point culminant de cette région, à 168 au lieu-dit le Rond-Point. Le village est entouré de bois sur ces hauteurs, à l'est et au sud. La Selle, affluent de rive droite de l'Escaut, prend sa source non loin, à Molain à 5 Escaut lui-même est à Gouy, à environ 15 km à l'ouest.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le Riot de la Ville, le Calenne et un autre petit cours d'eau,.
La ville est traversée par le « riot de la Ville », rigole creusée au Escaut à Gouy, à l'ouest. L'entretien du « canal des Torrents » a été négligé dans la deuxième moitié du Bohain-en-Vermandois et entre Brancourt-le-Grand et Prémont, a disparu des cartes de l'IGN, mais celle qui passe au nord par Maretz est encore visible,.
Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le Flaquet (1,6 ,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 24 vol d'oiseau, est de 10,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Environnement
Depuis le Moyen Âge, en raison de la richesse des sols, le Cambrésis a perdu la plupart de ses forêts pour évoluer vers un paysage de culture intensive. Dans le sillage du Grenelle Environnement et d'une politique régionale en faveur de la biodiversité, un schéma régional d'orientation Trame verte et bleue (qui évolue en SRCE en 2011-2013) a défini en 2006 les grandes connexions biologiques déclinées aux échelles locales par le Pays du Cambrésis via un Schéma trame verte et bleue territorial et un Programme régional d'animation et d'assistance technique territoriale (PRAATT). Celui-ci, avec la commune et l'Association foncière de remembrement (AFR) de la commune et d'autres partenaires (ENRx, agriculteurs, chasseurs, riverains...), a commencé à restaurer un réseau de haies bocagères (plus de 3 kilomètres en 2012) le long des chemins de remembrement et chemins communaux et de voiries départementales pour restaurer une trame écopaysagère et lutter contre l'érosion des sols, au profit également du cadre de vie de Busigny.
Voies de communication et transports
Busigny est traversée par la route départementale D21 de Bohain au Cateau-Cambrésis, ainsi que par la route départementale D15 de Maretz à Vaux-Andigny et, au nord de la commune, par la D67 qui relie la route départementale D932 (dite « chaussée Brunehaut ») à la D77 vers Escaufourt et Vaux-Andigny.
La commune est desservie par une ligne du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales, vers Caudry et Le Cateau-Cambrésis.
Busigny était un nœud important du trafic ferroviaire du nord de la France. En effet, la gare (entre Busigny et Maretz) était le lieu où convergeaient les axes Paris - Maubeuge (et Bruxelles) et Paris - Cambrai. Elle reset desservie par les lignes Jeumont - Aulnoye-Aymeries, avec correspondances pour Valenciennes et Lille) et Saint-Quentin - Cambrai - Lille) des TER Nord-Pas-de-Calais. Aussi, elle est un lieu de correspondance entre trains Intercités et TER. Le document d'orientations générales du SCot du Cambrésis retient la gare de Busigny comme l'un des cinq « pôles d'échanges structurants » de l'arrondissement.
- Calcul de l'orthodromie pour Paris, Lille, Saint-Quentin, Cambrai, Caudry, Le Cateau-Cambrésis, Bohain-en-Vermandois, Gouy.
- « Voir la carte de l'IGN » sur Géoportail (consulté le 7 février 2012.)..
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- Sandre, « »
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Toponymie
On trouve Busigny désignée sous les noms suivants au fil de l'histoire : Buising (1030), Busignies (1129), Busenisen (1180), Buseignies (1349), Buseghem (1442), Busenies, Busegnies, Busynges (1470).
Bus signifie en bas latin « bois, forêt ». Le suffixe -igny vient peut-être du germanique ing, ou ghem, qui ont le sens de lieu habité, hameau. Ignieull et irigny étaient la forme romane du mot. Busigny serait donc l'« habitation des bois », le « village des bois ». Busigny était jusqu'en 1640 couverte de bois et est encore bordée de bois à l'est et au sud.
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Histoire
Antiquité et Moyen Âge
À l'époque gallo-romaine le lieu appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au Vermand à Bavay.
Un cimetière mérovingien a également été découvert dans les années 1970, il se trouvait sur la route menant de BUSIGNY à BERTRY après le pont SNCF où se trouvait une carrière de craie. Son mobilier est visible au musée des Beaux-Arts de Cambrai.
La redoute romaine fut remplacée par un château au évêque de Cambrai Gaucher,.
En 878, le pape Jean VIII céda au chapitre de l'église Saint-Géry de Cambrai la possession des terres de Busigny, de sa ferme seigneuriale, de son église et de ses dépendances. Le pape Alexandre III confirma cet acte en 1180.
Avant la Révolution française, Busigny est le siège d'une seigneurie.
Gilles de Chin, seigneur de Busigny, meurt à la bataille d'Azincourt en 1415.
Le village se situait à l'origine à l'emplacement du hameau actuel de Malmaison. Après la destruction de l'église par un incendie au .
Époque moderne
Busigny est la première commune du Cambrésis à avoir bénéficié du chemin de fer. La station de Busigny est mise en service le 21 octobre 1855 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la ligne de Saint-Quentin à Hautmont. Busigny devient une gare de bifurcation avec la mise en service le 15 juillet 1858 de la ligne de Busigny à Somain via Cambrai.
Pour décharger la ligne reliant les mines du Nord et du Pas-de-Calais à la sidérurgie lorraine, par Valenciennes et Longwy, la Compagnie des chemins de fer du Nord décida de construire une ligne reliant Busigny à Hirson. Cette ligne à double voie fut ouverte en 1885. Elle se détachait de la ligne Creil - Jeumont au sud de la gare de Busigny. Elle assura le transport des voyageurs jusqu'en 1959, et des marchandises jusqu'aux années 1980. L'électrification de la ligne Lille - Thionville, achevée en 1955, enleva en effet une grande partie de sa raison d'être à la ligne de Busigny à Hirson. La section Busigny - Boué n'a été déposée en partie qu'en 2006.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la gare de Busigny permit aux hommes du Faidherbe, battu à Saint-Quentin le 19 janvier 1871, de faire retraite vers Cambrai et Lille.
Première Guerre mondiale
Au cours de la Première Guerre mondiale, Busigny ne fut pas le théâtre de combats importants mais subit un bombardement par l'armée française, la ville étant occupée par les troupes allemandes après la bataille du Cateau en août 1914.
Busigny fut libéréle 9 octobre 1918 par la division d'infanterie des États-Unis, qui y établit brièvement son état-major. Des hôpitaux de campagne furent installés dans les deux mois suivants.
Seconde Guerre mondiale
La gare de Busigny étant un centre ferroviaire important entre Paris et Bruxelles et l'Allemagne, elle fut la cible de plusieurs bombardements, parfois très meurtriers, ainsi que d'actions de sabotage du maquis FTP "La CORSE".
Le premier bombardement, par la Luftwaffe, eut lieu le 15 mai 1940.
Le 30 avril 1944 vers 19 heures, 75 bombardiers du US Air Force bombardèrent en trois vagues toutes les installations ferroviaires. La gare devait être déserte à cette heure, mais le retard du train Dijon - Lille, et la présence en gare de trois omnibus attendant la correspondance, entraînèrent la mort d'environ 600 victimes civiles. Le 2 mai 1944 la gare fut à nouveau bombardée par l'Allied Expeditionary Air Force .
Constitué à partir de juillet 1943, le maquis de Mazinghien, fort de 250 hommes et dont le terrain d'action s'étendait sur le sud du Nord et le nord de l'Aisne, mena des actions de renseignement et de sabotage, ainsi le 3 mars 1944 un sabotages sur la ligne Busigny - Hirson conduit au déraillement d'un train de charbon destiné à l'Allemagne ; le 4 juin 1944, un nouveau sabotage à Saint-Benin provoque le déraillement d'un convoi de chars Tigre. Après le débarquement allié en Normandie et jusqu'en 22 septembre 1944, date de la dissolution du maquis, d'autres actions de sabotage ont lieu dans la région.
Un autre réseau est particulièrement actif à Busigny et sur les installations ferroviaires, il s'agit d'un réseau FTP "La CORSE" auquel appartenaient Edmond et Lucien Desjardins
Plusieurs résistants payèrent leur engagement de leur vie, Pierre GALLIEGUE, Edmond et Lucien DESJARDIN du réseau FTP la CORSE sont arrêtés et transférés à la prison de SAINT QUENTIN où ils seront fusillés au lieu-dit la Sentinelle à SAINT QUENTIN le 08 avril 1944. quant à M Edmond DEGOND - Instituteur et capitaine de reserve de l'armée française, titulaire de la légion d'honneur - membre du réseau "Front National" il sera arrêté par la gestapo dans sa salle de classe. Il sera déporté à Neuwengam d'où il reviendra en 1945. Il sera maire de la commune de 1947 à 1953. Une plaque commémorative déposée par les habitants de Busigny à l'école primaire jacques Prévert, rappelle son engagement. Franck Bourreau, âgé de 13 ans, sera le plus jeune fusillé civil de France avec quatre de ses camrades. Le monument des cinq jeunes fusillés se trouve sur la route menant à BECQUIGNY au lieu-dit la Haïre
Le 29 janvier 1944 le bombardier B-17 nommé Mary Ellen, de retour d'une mission sur Francforttouché par la défense antiaérienne allemande s'écrase à Busigny. Six des dix membres d'équipage purent sauter en parachute, quatre furent arrêtés, deux purent s'échapper avec l'aide de résistants et de familles françaises, dont le second lieutenant Richardson. Les quatre autres furent tués dans l'écrasement de l'appareil. Un mémorial fut érigé en mémoire des membres d'équipage morts sur la route de la HAIE MENERESSE. Une plaque offerte par le colonel Richardson ainsi qu'un morceau de l'avion sont fixés sur ce monument,.
Situation contemporaine
L'activité de Busigny se partageait après la guerre entre l'agriculture (blé, betteraves, houblon) et l'industrie textile (confection, bonneterie, lingerie, tissus). Depuis les années 1970, ces industries ont disparu. Quelques entreprises du bâtiment et de la construction métallique subsistent à Busigny malgré un contexte économique difficile.
- « », sur le site de « La voix de Busigny » (consulté le ).
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- Guy Laurence, « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur un site personnel relatif à la commune (consulté le ).
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- », sur le site de l'ADIF (association des déportés internés et familles de disparus) (consulté le ).
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Busigny dans la littérature
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