Abbeville

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Abbeville : descriptif

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Abbeville

Abbeville /abvil/ est une commune française, sous-préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France. Avec 22 595 habitants en 2021, elle est la 2e commune du département derrière Amiens, ainsi que la 28e de la région Hauts-de-France. Ancienne capitale du Ponthieu, elle a fait partie de la province puis de la région administrative de Picardie jusqu'en 2015. Depuis le 28 juillet 2020, elle est incluse dans le Parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La ville est labellisée Pays d'art et d'histoire, comme celles qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine,.

Géographie

Localisation

Abbeville est une ville picarde située entre Ponthieu et Vimeu.

À vol d'oiseau, la commune est située à 40,6 Amiens, à 57,6 Dieppe, à 70,3 Arras, à 70,7 Boulogne-sur-Mer et à 91,1 Rouen.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Communes limitrophes d’Abbeville
Grand-Laviers Buigny-Saint-Maclou Drucat
Cambron Abbeville Vauchelles-les-Quesnoy
Yonval Mareuil-Caubert

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, la rivière du Doigt, le Contre-fossé rive gauche du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, le Scardon, la rivière aux Nonains, le Drucat, la Novion, le Maillefeu, le ruisseau de Menchecourt, le bras de décharge rd ecl 24 Abbeville de la vanne du bras de décharge au conf du canal maritime, la rivière l'Ermitage et divers autres petits cours d'eau.

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme.

Le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, d'une longueur de 14 baie de Somme à Saint-Valery-sur-Somme, après avoir traversé six communes.

Le Scardon, d'une longueur de 12 Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 .

Le Scardon, d'une longueur de 12 Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 .

Certains cours d'eau, ayant été partiellement enterrés s'ils traversent le centre-ville, drainent le fond de vallée qui est sujet aux inondations comme en 2001 — par remontée de la nappe phréatique —, ce qui nécessite leur entretien régulier.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

Une station existe depuis le

Abbeville est sous l'influence d'un climat océanique du fait de sa proximité avec la Manche. Les hivers, comme les étés, sont tempérés et pluvieux ; les jours de neige ne sont pas si rares (18 jours de neige par an en moyenne). Il y a 26 jours d'orage par an, avec un maximum aux mois de juillet et d'août ; les pluies sont fréquentes et réparties régulièrement dans l'année, avec une quantité de précipitations de 781,3 mm sur 128 jours. L'ensoleillement est moyen (1 678 heures par an), du fait de sa position au nord de la France et de l'influence océanique, qui permet aussi d'empêcher les températures d'être trop élevées, avec trois jours de fortes chaleurs (température supérieure ou égale à 30 °C), ou d'être trop froides, avec six jours de fortes gelées (température inférieure ou égale à −5 °C).

Le record de chaleur est de 41,3 canicule) ; le record de froid est de −17,4  (lors d'une vague de froid). Par ailleurs, un record absolu national de pression atmosphérique a été établi le , avec 1 049,7 .

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Toponymie

Le nom de la ville est attesté sous diverses formes au cours des siècles :

  • Britannia au ;
  • Abacivo villa au Grégoire de Tours) ;
  • Bacivum palatium, Abacivum villa au  ;
  • Abbatis Villa ;
  • Basiu, Haymonis villa au VIIe siècle ;
  • Abbatisvilla en 1060 ;
  • Abbevilla au XIe siècle ;
  • Abbavilla en 1100 ;
  • Abedvilla en 1125 ;
  • Abatis villa en 1053 ;
  • Abbatis vila en 1147 ;
  • Abbasvilla et Abbisvilla en 1203 ;
  • Abbevile en 1209 ;
  • Abbevilla in ponticio en 1213 ;
  • Abisvil entre 1251 et 1279;
  • Abeville en 1255 ;
  • Abbeville en 1266 ;
  • Abbisville en 1284 ;
  • Abbeville em Pontiu au  ;
  • Albeville en 1345 ;
  • Albeville en 1347 ;
  • Aubeville en 1358 ;
  • Aubbeville ; Aubeville ; Abevile en 1383 ;
  • Abbativilla en 1492 ;
  • Hableville en 1607.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (qui a peut-être remplacé un toponyme antérieur), le premier élément est l'ancien français abbe « abbé », d'où le sens global de « domaine de l'Abbé », la localité dépendait en effet de l'abbaye de Saint-Riquier.

Adville en picard.

Nom jeté

Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville ».

  1. a b c d e f g h et i Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Amiens, impr. Lemer aîné (Amiens), 1867-1878 (lire en ligne), p. 2.
  2. Étude d'impact Abbatis Villa, le domaine des abbés.

Histoire

Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l'Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse.

Préhistoire

Paléolithique

Le sous-sol renferme de nombreux vestiges du Pléistocène. On doit à Jacques Boucher de Perthes la découverte d'une industrie lithique datant de l'Acheuléen. Cette découverte passe pour être un élément fondateur de la préhistoire en tant que science.

Antiquité

Bien que les recherches de Jacques Boucher de Perthes aient mis en évidence une occupation du site d'Abbeville (quartier du Menchecourt-lès-Abbeville) d'époque acheuléenne, il faut s'imaginer l'endroit à l'époque romaine comme une succession de marécages, semblables aux marais de Saint-Gilles qui subsistent aujourd'hui. Plus au nord, tout le plateau entre l'Authie et la Somme était couvert d'une forêt primaire. Les Romains avaient dû entamer ce massif forestier pour le passage de la grande voie d'Amiens au village de Ponches d'une part, et d'autre part à l'ouest par la chaussée reliant le Beauvaisis à Boulogne-sur-Mer. Le couple Abbeville / Saint-Valery-sur-Somme constitue la clef de l'énigme historique du débarquement de Maxime et de ses troupes britto-romaines au printemps 383 (Saint-Valery = Leuconos > Pors Liogan ; Abbeville = Talence > Tolente). La route en direction de Paris passe tout près du Vieux-Rouen-sur-Bresle, où a été identifié le personnage Himbaldus (Château-Hubault).

Moyen Âge

Haut Moyen Âge
  • Au Saint-Valery, Saint-Josse, Saint-Saulve de Montreuil, de Forest-Montiers, de Balance et de Valloires défrichèrent les bois qui avoisinaient leurs monastères. Le roi des Francs attribua alors à Riquier une partie de la forêt de Crécy, dont l'ermitage devint l'abbaye de Saint-Riquier : c'est l'acte de naissance du domaine abbatial d'Abbeville.
  • La première mention que l'histoire fasse d'Abbeville, dans la chronique d'Hariulphe, date de 831. C'était alors une petite île de la Somme, habitée par des pêcheurs qui s'y réfugiaient avec leurs barques et s'y étaient fortifiés contre les invasions barbares venues du Nord. L'abbé Angilbert y aurait fait bâtir un château pour défendre cette île qui dépendait de l'abbaye de Saint-Riquier.
  • En 992, Hugues Capet fait fortifier la ville et la donne à sa fille, Gisèle, lors de son mariage avec comte de Ponthieu qui résidait alors à Montreuil.
Moyen Âge classique
La Vierge à l'Enfant dite Vierge d'Abbeville, vers 1270, proviendrait du couvent des Ursulines d'Abbeville.
Paris, Musée du Louvre (1907).
  • Dès le Grand-Laviers au siècle suivant, devant l'extension urbaine. Désormais accessible aux bateaux, Abbeville devint un port de la Manche sous la dépendance des abbés de Saint-Riquier. Par la suite, l'ensablement de la baie de Somme a repoussé la mer (12 Ponthieu et s'étendit rapidement sur les deux rives de la Somme, à droite sur la pente des coteaux et à gauche dans les marais.
  • En 1095, comte de Ponthieu fonde l'abbaye Saint-Pierre d'Abbeville et le , il y adoube chevalier Louis le Gros.
  • À l'occasion de la première croisade (1096-1099), Abbeville fut le point de rencontre des nombreuses troupes venues des provinces du Nord. Godefroy de Bouillon les passa en revue sur l'emplacement actuel de l'église du Saint-Sépulcre.
  • Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1209. Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.
  • En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines.
  • Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
  • En 1259, les États généraux du royaume se tinrent à Abbeville et d'Angleterre y rencontra de France pour y signer le traité de Paris qui réglait la question des conquêtes de Philippe Auguste.
  • En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais le Hardi reprend la ville, prétextant qu' d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres.
Bas Moyen Âge

Pendant toute la guerre de Cent Ans, la ville eut pour maîtres tantôt les Anglais, tantôt les Français causant aux habitants de la ville des souffrances considérables. Ils furent éprouvés par les impôts excessifs et de terribles épidémies. Au cours de ces décennies, la région est dévastée par les pillages, les épidémies et les loups. La ville fait ainsi appel au roi de France par deux fois, en 1406 puis en 1415.

Touchée de près par l'expédition anglaise de 1346, Abbeville résiste aux armées anglaises, et sert de port d'attache à Jean Marant ravitaillant les Calaisiens assiégés par les Anglais.

En 1360, elle est cédée, avec le comté de Ponthieu dont elle est la capitale, à la couronne d'Angleterre par le traité de Brétigny. Cette même année, le Bon revenant de captivité y séjourne.

Beffroi d'Abbeville, bas-relief en bronze d'Emmanuel Fontaine à la mémoire de Ringois (inauguré en 1887).

En 1361, Abbeville, redevenue anglaise, accueille mal ses nouveaux maîtres. Ringois, bourgeois de la ville, refusant de prêter le serment d'obéissance à d'Angleterre, fut emmené sur le sol anglais et précipité du haut de la tour du château de Douvres dans la mer en 1368. Durant cette période, une révolte de Jacques fut défaite par la milice abbevilloise aux abords de Saint-Riquier. Les soldats de s'emparèrent par surprise de la ville, mais les Anglais la reprirent peu après et elle resta en leur possession jusqu'en 1385.

Comme les autres villes picardes, elle passe ensuite sous domination bourguignonne au terme de la bataille de Mons-en-Vimeu en 1421.

En 1430, d'Angleterre est reçu à Abbeville.

En 1435, la ville est cédée à Philippe le Bon par le traité d'Arras.

rachète Abbeville au duc de Bourgogne en 1463 et visite la ville le de la même année. En décembre, par ses lettres patentes, il confirme les privilèges de la ville, attachés par ses prédécesseurs, mais en 1465, Charles le Téméraire revient sur cette cession en prenant la tête de la ligue du Bien public.

En 1466, la municipalité édicte des règlements de sécurité recommandant de réduire ou de ne plus utiliser les matériaux inflammables (comme murs en pan de bois ou toits de chaume) dans la construction, afin de limiter le risque d'incendie. Mais elle se heurta à l'hostilité générale, et les règlements sont finalement peu appliqués.

Louis Picardie à la mort du duc de Bourgogne en 1477.

En 1480, puis 1483, une épidémie de peste ravage Abbeville.

Époque moderne

  • En 1493, Charles VIII visite la ville.
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  • Le 3 octobre 1514, Louis XII épouse à Abbeville Marie, fille d'Henri VII d'Angleterre.
  • Le 23 juin 1517, vint à Abbeville avec la reine et y rencontra le cardinal Wolsey, représentant le roi d'Angleterre dans le but de former une ligue contre Charles Quint.
  • En 1523, les Anglais se rangent finalement aux côtés de Charles Quint dans les guerres de et la ville eut beaucoup à souffrir des fréquentes réquisitions. Cette même année, une épidémie de peste ravage Abbeville.
  • En 1531, François Ier effectue une nouvelle visite dans la ville.
  • Le coup le plus sérieux porté à Abbeville est la série de raids anglais menés par le duc de Suffolk sur les côtes de l'estuaire en 1544, après la chute de Boulogne-sur-Mer et Montreuil.
  • Le roi Henri II y est reçu en 1550.
  • Durant les guerres de Religion, le gouverneur qui était protestant fut massacré avec sa famille par le peuple.
  • En 1568, François Cocqueville, un chef de guerre protestant, pénètre dans le Ponthieu avec 3 000 soldats. Il pille et saccage l'abbaye de Dommartin, les villes, les églises et châteaux de la région d'Authie et de Saint-Valery-sur-Somme. Pourchassé par le maréchal de Brissac, Cocqueville est capturé avec plusieurs des siens et ils sont décapités sur la place du marché d'Abbeville.
  • La Saint-Barthélemy n'y fit aucune victime grâce à la modération de Léonor d'Orléans, duc de Longueville et gouverneur de la Picardie. Toutefois, la ville qui avait embrassé le parti de la Ligue souffrit beaucoup des guerres de Religion et elle ne fut soulagée que lorsqu'elle eut reconnu, en avril 1594, Henri IV, malgré le clergé qui persistait dans sa résistance.
  • En 1582, une nouvelle épidémie de peste sévit à Abbeville.
  • Le 18 décembre 1594, le roi de France Henri IV visite Abbeville.
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  • Au début du peste fit des ravages. Plus de 8 000 personnes périrent, dépeuplant ainsi Abbeville.
  • Le 21 décembre 1620, le roi Louis XIII visite la ville. Sa sœur Henriette-Marie y vint plusieurs fois.
  • En 1635 et 1636, la ville souffrit de la guerre contre l'Empire et l'Espagne. Ceux-ci détruisirent de nombreux villages situés aux environs. Richelieu séjourna dans la ville en octobre.
  • Une épidémie de peste sévit de nouveau durant les années 1635, 1636 et 1637.
  • En 1656, 6 000 soldats, qui avaient participé à la révolution d'Angleterre débarquent en France et prennent leurs quartiers à Abbeville qu'ils quitteront pour aller renforcer l'armée de Turenne en route pour Valenciennes. Peu de temps après, Balthazard Fargues vendit la place à Don Juan d'Autriche et après avoir touché le prix, il refusa de la lui livrer, leva des troupes pour son compte et se répandit dans le Ponthieu pour rançonner les habitants. Finalement arrêté, il fut jugé et pendu sur la place Saint-Pierre le 17 mars 1665.
  • En 1657, Louis XIV vint deux fois à Abbeville avec sa mère, Anne d'Autriche.
Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
  • Vers le milieu du waide recule devant la promotion du pastel des pays du Midi, et il fallut restructurer l'artisanat. Colbert s'y emploie, et sous Louis XIV, la ville se développe grâce à l'installation des Van Robais, fabricants de draps et de tapisseries venus des Pays-Bas, qui créent en 1665 la Manufacture royale des Rames (ateliers de draperie).
  • En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, le temple des protestants est détruit et les ouvriers de Van Robais, persécutés, émigrent ; la population décroit alors fortement.
  • En 1693, le Ponthieu devient le refuge d'un nombre considérable de Bretons et de Normands qui avaient quitté leur pays à cause de la famine, mais ils périrent presque tous de misère.
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  • À la fin du règne de Louis XIV, le pays était couvert de troupes ; la ville, encombrée de malades et de blessés. En 1708, après la prise de Lille, les troupes du duc de Marlborough et d'Eugène de Savoie s'avancèrent fréquemment aux portes d'Abbeville, rançonnant les fermes et les villages. L'hiver 1709 est terrible ; le peuple périt de froid, de faim et de misère. À cette époque, l'industrie est complètement tombée et l'État doit secourir les fabricants de draps.
  • En 1717, Pierre le Grand passe à Abbeville.
Le monument La Barre.
  • En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, il eut les jambes broyées. Son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est visible sur la place de l'exécution (place Max-Lejeune), près de l'hôtel de ville.
  • Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux.
  • Le 2 novembre 1773, la poudrière explosa tuant 150 personnes et endommageant près de 1 000 maisons.
  • Sur le plan administratif, l'Abbevillois formait une subdélégation dont les ressorts se confondaient avec ceux de la délégation du même nom (située dans la généralité d'Amiens). À la veille de la Révolution, Abbeville fut le chef-lieu d'un bailliage électoral principal (sans bailliage secondaire).

Époque contemporaine

Révolution française

Il n'y eut pas d'excès notable durant les périodes de la Révolution et de la Terreur.

  • En 1793, on brûla sur la place Saint-Pierre des meubles d'églises, des images et des titres féodaux. L'église Saint-Vulfran devint le temple de la Raison.
  • Le 8 juin 1794, on y célébra une fête en l'honneur de l'Être suprême. Abbeville souffrit de la disette en 1794 et 1795.
  • Le 5 janvier 1795, l'hôtel de la Grutuze construit sous Charles VII, où siégeaient les administrateurs du district, est détruit par un incendie.
  • En 1797, création de la Société d'émulation d'Abbeville, une des plus anciennes sociétés savantes de France.
  • En 1798 et 1799, l'hiver est rigoureux et une partie de la ville est inondée.
Consulat et Empire
  • Le 18 brumaire an X, il y eut un terrible ouragan qui causa pour plus de 1 300 000 francs de dégâts dans l'arrondissement.
  • Le 29 prairial an XI, Bonaparte passe pour la première fois dans la ville. Pendant les préparatifs de l'expédition qu'il projetait contre l'Angleterre, le Premier Consul passa souvent à Abbeville en allant au camp de Boulogne.
  • En 1813, dans le cadre de la réorganisation de la cavalerie qui avait été décimée en Russie, l'arrondissement offrit au gouvernement 43 hommes montés et équipés.
  • Début 1814 l'invasion devenant chaque jour plus imminente, la garde nationale urbaine fut réorganisée dans l'ensemble de l'Empire. 30 pièces d'artillerie furent placées sur les remparts, et pour compléter le système de défense de la place on abattit les arbres des environs pour confectionner 30 000 palissades et 14 000 blindages. Le 20 février, on apprend qu'une colonne de cavalerie formant l'avant-garde du baron de Geismar arrive à Doullens, devant se diriger sur Abbeville. Aussitôt, les Abbevillois courent aux armes. 800 fusils sont mis à disposition et une vigoureuse résistance commence à se mettre en place lorsque la population apprend que cette prétendue avant-garde de l'armée prussienne comptait au plus dans ses rangs 1 500 à 2 000 hommes, tant Cosaques que lanciers saxons, qui se dirigèrent finalement en direction de Paris.
  • Début avril, après la bataille de Paris et l'abdication de Napoléon, 2 000 lanciers et cuirassiers prussiens commandés par le général Röder arrivèrent de Paris et dans les campagnes voisines et y commirent toutes sortes d'excès durant leur séjour.
Restauration
  • Le 27 avril 1814, Louis XVIII entre dans la ville et y est reçu avec de grandes démonstrations de joie. Il logea au prieuré Saint-Pierre.
  • Durant la première Restauration, de nombreux personnages de marque et environ 10 000 hommes de troupes anglaises passèrent par Abbeville, pour retourner dans leur pays. Le duc de Berry, accompagné du  régiment de cuirassiers et du  régiment d'infanterie de ligne, y séjourna.
  • Le 21 mars 1815, le roi Louis XVIII, sur le chemin de l'exil, passe la nuit dans la ville.
  • En 1815, après la bataille de Waterloo, la ville fut de nouveau mise en défense. Toutefois à la suite de nombreuses désertions la garnison se trouva réduite à 400 hommes.
Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire
  • Victor Hugo fut trois fois de passage à Abbeville, en touriste :
    • en 1835, il y séjourna successivement à partir du 26 juillet (après être descendu à L'Écu de Brabant), puis les 4 et 5 août (en étant hébergé à L'Hôtel d'Angleterre) ;
    • en août et septembre 1837, arrivé d'Amiens après avoir descendu la Somme en bateau à vapeur ;
    • en 1849, quittant la ville sous la pluie le 11 septembre.
La gare (carte postale de 1905)...
... et la place Saint-Pierre, à la même époque.
  • 1847 : arrivée du chemin de fer à Abbeville avec l'ouverture de la section Amiens - Abbeville de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville.
  • 1856 : inauguration de la gare d'Abbeville, toujours en service.
Fin du | ]
  • 17 août 1890, inauguration du monument à l'amiral Courbet.
  • 1896, le socialiste Jules Guesde vint faire une conférence à Abbeville. Dans la foulée, un groupe du Parti ouvrier français et une Maison du Peuple sont créés.
  • 1899, le téléphone est déjà arrivé à Abbeville mais son fonctionnement ne donne pas toute satisfaction.
  • en 1899, l'industrie abbevilloise comptait : une filature, une fabrique de linge de table, des corderies, une fabrique de poids et balances, trois fonderies, une chaudronnerie, une serrurerie pour le bâtiment, une râperie, une distillerie, etc.
  • 7 juillet 1907, inauguration du monument La Barre rassemblant de nombreux républicains et des délégués de la Libre-Pensée et des groupes socialistes.
La Première Guerre mondiale et les conférences d'Abbeville

Lors de la Première Guerre mondiale, la ville ne fut jamais occupée par les troupes allemandes (comme l'atteste le monument édifié sur le mont de Caubert).

  • En 1916, lors de la bataille de la Somme, elle accueillit un hôpital militaire (le séquelles de guerre sont nombreuses aux environs, notamment en raison des munitions non explosées que l'on retrouve encore dans le sol.
  • En 1918, elle fut le siège de deux conférences franco-britanniques (conférences d'Abbeville) : celle du 25 mars, entre le maréchal Haig et les généraux Wilson et Foch, prépara la conférence de Doullens. Au cours de la seconde le 2 mai, Foch réclama l'autorité sur le front italien mais n'obtint qu'un pouvoir de coordination. C'est à la conférence d'Abbeville (Foch face à Clemenceau et Lloyd George aurait envisagé un repli vers le sud pour protéger la capitale, s'il advenait que les armées françaises et anglaises soient séparées et qu'elles ne puissent plus défendre à la fois l'accès aux ports de la Manche et à Paris, l'armée anglaise devait alors se replier et résister sur la Somme. Ce qui fut évité grâce à l'aide américaine.
Entre-deux-guerres
  • Le 3 mai 1936, les électeurs de la Max Lejeune qui, à 27 ans, fut alors le plus jeune élu de la Chambre.
Seconde Guerre mondiale

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut à nouveau en grande partie détruite par les bombardements allemands et britanniques, qui firent disparaître à jamais les anciennes maisons à pans de bois et encorbellements.

  • Le 12 septembre 1939 à Abbeville une conférence entre France et Royaume-Uni a décidé qu'il était trop tard pour envoyer des troupes pour aider la Pologne dans sa lutte contre l'Allemagne.
  • Le , massacre d'Abbeville.
  • Abbeville est prise par les Allemands de la Panzerdivision du Generalmajor Rudolf Veiel le 20 mai 1940, ce qui explique l'exécution du leader fasciste flamand Joris Van Severen (même date) par des soldats français rendus furieux. Cf. point précédent.
  • En 1940, Abbeville fut le théâtre d'une contre-attaque vigoureuse des blindés français (commandés par le colonel de Gaulle) et britanniques. Les Allemands durent reculer de cinq kilomètres.
  • Abbeville fut libérée en septembre 1944 par la  division blindée polonaise du général Maczek, qui entra par le faubourg de Rouvroy.
Les inondations de 2001

Au printemps 2001, la ville, comme toute la vallée de la Somme, eut à souffrir des inondations. Celles-ci durèrent plusieurs semaines, à cause de la saturation de la nappe phréatique, conséquence d'une année à l'humidité exceptionnelle. La gare fut inaccessible, les voies ferrées étant recouvertes par plusieurs centimètres d'eau.

Vie militaire

Unités ayant été stationnées à Abbeville :

  • régiment d'infanterie, 1906 ;
  • régiment de chasseurs à cheval, 1906.
  1. voir en bibliographie et liens externes)
  2. Écrit également Hariulf.
  3. En fait, les navires de mer accostent plutôt à cette époque à Grand-Laviers, mais les marchandises peuvent être amenées par de grosses barques au cœur même de la ville, comme en témoigne le faubourg du Guindal.
  4. L'héroïsme de Ringois nous est connu par un passage des Grandes chroniques de France (Règne de Charles V. p. 97) : « Item, que le dit roy d'Angleterre, les dis gouverneur et trésorier ont requis et fait requérir à plusieurs nobles et subgiez du dit Pontieu qu'il feissent seremens d'estre avec le roy d'Angleterre, contre toutes personnes qui pevent vivre et morir, le roy de France ou autres, et en y a plusieurs qui l'on fait ainsi par doubtance, si comme l'en dit, et à ceuls qui ne le vouloient faire on saisissoit leurs terres et leurs fiefs, et tient-on communelment que Ringois d'Abbeville a esté mort, pour ce qu'il ne voust faire le dit sairement contre le roy de France, et fu menez en Angleterre, et après ce qu'il a esté longuement prisonnier détenu, sanz lui vouloir ouvrir voie de droit, ne à ses amis qui le poursivoient, on l'a fait saillir de dessus les dunes du chastel de Douvre en la mer. ».
  5. Lettres patentes de Louis lire en ligne).
  6. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, ISBN  et , OCLC 420152637)., p. 186.
  7. a et b D'après Germain-François Poullain de Saint-Foix, Histoire de l'Ordre du Saint-Esprit, vol. 1, Paris, Vve Duchesne, , p. 45-46 : « [Madame Ceton] (...) passa par Abbeville ; M. de Cossé commandoit un Corps de troupes campées près de cette Ville (...) Pendant la petite fête qu'il donna à Madame Ceton (...) on vint lui dire que le Capitaine Cocqueville, à la tête de trois mille hommes, marchoit à Saint-Valery-sur-Somme, & qu'il n'y avoit pas un moment à perdre s'il vouloit sauver cette Place. (...) il monte à cheval, marche vers Saint-Valery, reprend d'assaut cette Place, dont Coqueville venoit de s'emparer... ».
  8. D'après F.-C. Louandre, Hist. ancienne et moderne d'Abbeville (voir infra la bibliographie), p. 303.
  9. Balthazar de Méalet de Fargues, seigneur de Cincehours, capitaine-major au régiment de Bellebrune
  10. Cf. notamment l'article Torture qu'il rajouta dans son Dictionnaire philosophique à la suite de l'événement.
  11. Quartier Saint-Jacques, chaussée d'Hocquet, faubourgs des Planches et de Rouvroy

Culture

Équipements culturels

  • Théâtre municipal, construit en 1911, Logo monument historique Inscrit MH (2003).
  • Conservatoire à rayonnement intercommunal de l'Abbevillois (musique et danse).
  • Bibliothèque municipale Robert-Mallet : elle conserve un fonds patrimonial constitué notamment à partir des collections provenant des anciens établissements monastiques des environs dont 972 manuscrits. Parmi ces derniers, se trouve un évangéliaire carolingien exécuté vers 790-800 à la cour de Charlemagne.
  • Musée Boucher-de-Perthes, labellisé Musée de France.
  • Société d'émulation d'Abbeville.

Manifestations culturelles et festivités

Little Bob Blues Bastards durant les Nuits du Blues.
Bad Karma aux Nuits du Blues.
Parc ornithologique du Marquenterre, en Baie de Somme.
  • La foire aux disques, dont la .
Mois Événement Sujet Nombre d'éditions (2016)
Février Abbeville Winter Groove Festival de musiques actuelles. 6
Mars Les Nuits du Blues Festival de musique de blues, avec plusieurs concerts dans les différentes salles de concert de la ville durant une semaine. 22
Avril Festival de l'oiseau et de la nature Manifestation regroupant des sorties d'observation, des conférences, des projections et des activités pédagogiques autour du thème de la nature. 26
Mai Festival international des chœurs et voix Festival regroupant des chorales professionnelles et amateurs. 4
Juin Nocturne cycliste 46
Juin Mémorial Bruno Willecoq Course regroupant des professionnels et des amateurs. 28
Juin Foire agricole d'Abbeville et de la Picardie Maritime
Juillet Hip-Hop impact Festival de musique de rap et d'hip-hop. 6
Août Abbeville Summer Groove Festival en plein air. 2
Semaine du cinéma britannique d'Abbeville

Abbeville dans les arts

  • Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique (1769), rédigea un article Torture, dans lequel il fit un récit du martyre du Chevalier de La Barre :
[…] « Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûla son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Ce n'est pas dans le XIIIe ou dans le XIVe siècle que cette aventure est arrivée, c'est dans le XVIIIe siècle. »
  • Victor Hugo, dans ses récits de voyages évoqua les séjours qu'il fit à Abbeville.
  • André Maurois, dans Les Silences du colonel Bramble (1918), décrit plaisamment l'esprit commerçant intact des habitants d'Abbeville dans les derniers mois de la guerre.
  • Le même auteur fait de la ville, à l'époque du règne de Louis-Philippe, le cadre de l'un de ses premiers romans, Ni Ange ni bête.

Ville fleurie

Abbeville s'est vu attribuer trois fleurs en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris,. Afin d'examiner l'évolution de la commune, le jury du label Villes et villages fleuris Hauts-de-France est passé à Abbeville le 18 juillet 2023 : après avoir confirmé sa troisième fleur en octobre 2024, il a décidé de présenter la ville au jury national pour une quatrième fleur en 2025.

Personnalités liées à Abbeville

Les personnes nées à Abbeville sont visibles sur l'article ci-dessous :

Les personnes ci-dessous ne sont pas nées à Abbeville mais ont un autre lien :

  • Roger Agache, archéologue, considéré comme l'un des pionniers de l'archéologie aérienne.
  • Rachel Baes (1912-1983), artiste-peintre belge, est inhumée au cimetière de la Chapelle d'Abbeville.
  • Jacques Becq (1924-2009), ancien maire (1989-1995) et député de la Somme (1981-1986 et 1988-1993).
  • Jacques Boucher de Perthes (1788-1868), qui fut l'un des fondateurs de l'étude de la Préhistoire. En hommage, le musée et le lycée public portent son nom.
  • René Caron (1896-1942), militaire français, protagoniste du massacre d'Abbeville le . Une rue a été renommée en son honneur.
  • L'abbé Pierre Carpentier, prêtre et figure de la résistance abbevilloise, déporté et décapité à Dortmund en Allemagne en 1943. Il fut vicaire de la paroisse Saint-Gilles d'Abbeville et s'est beaucoup investi dans le scoutisme local. Le groupe Scouts et Guides de France d'Abbeville porte son nom.
  • Jules-Désiré Caudron (1816-1877), artiste-peintre.
  • Louis et Robert Cordier, graveurs, XVIIe siècle.
  • Hélisenne de Crenne, romancière humaniste du Les Angoysses douloureuses qui procedent d'amours.
  • Jacques Darras (1939), universitaire et poète.
  • Jean-François-Martial Dergny (1809-1880), prêtre et artiste-peintre, vicaire de l'église Saint-Gilles de 1833 à sa mort.
  • Louise Adélaïde Desnos (1807-1878), artiste-peintre française, y est décédée.
  • Didier Drogba (1978), footballeur franco-ivoirien, a habité à Abbeville durant son enfance ; il a également été joueur au SCA Football.
  • Gaston Dufresne (1886-1963), figure de la Résistance (membre du réseau Zéro France), président de l'office HLM (1928-1963), vice-président du conseil d'administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM, conseiller municipal (1945-1953) et adjoint au maire (1953-1963), décoré de plusieurs distinctions récompensant son engagement citoyen et politique (notamment chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, officier de l'Instruction publique et du mérite social, médaille de la Libération, de la Résistance belge, médaille commémorative belge). En , à l'occasion du cinquantenaire de la société coopérative d'HLM cofondée par Gaston Dufresne (il a notamment lancé la construction de logements en accession à la propriété et contribua à l'implantation de 500 de ces habitations à Abbeville), Max Lejeune, maire d'Abbeville, inaugure la rue qui porte le nom de cet infatigable militant : « nous avons voulu que son nom reste à jamais gravé dans notre cité » pour maintenir le souvenir d'« un travailleur acharné qui accomplit toujours sa tache bénévolement ».
  • André Dumont (1764-1838), plusieurs fois député de la Somme sous la Révolution, fut sous-préfet d'Abbeville pendant le Premier Empire.
  • Pierre Février (Abbeville 21 mars 1696 - Paris 5 novembre 1760), compositeur, claveciniste et organiste.
  • Maxime Gremetz (né en 1940), ancien député de la Somme (1978-1981, 1986-1988 et 1993-2011), a grandi à Abbeville.
  • Francis Hammel (1950-2021), ancien conseiller municipal (1995-2014) et député de la Somme (1997-2002).
  • Joël Hart (né en 1945), ancien maire (1995-2008) et député de la Somme (1986-1988, 1993-1997 et 2002-2007).
  • Chantal Leblanc (1945-2015), ancienne adjointe au maire (1989-1995), conseillère municipale (1983-2008) et députée de la Somme (1978-1981).
  • Le chevalier de La Barre (1745-1766), victime de l'intolérance religieuse ; un monument le commémore.
  • Jean Le Fèvre de Saint-Remy (1395-1468), écrivain chroniqueur du  siècle, noble et seigneur maniant les armes, a combattu du côté anglais lors de la bataille d'Azincourt.
  • Max Lejeune (1909-1995), maire de 1947 à 1989, député, ministre, sénateur.
  • Adolphe Leroy (1810-1888), dessinateur, illustrateur, lithographe.
  • Jules Gabriel Levasseur (1823-après 1878), graveur.
  • Louis XII s'est remarié à Abbeville en 1514.
  • Stanisław Maczek (1892-1994), général polonais commandant la  division blindée ayant libéré Abbeville en , fait citoyen d'honneur de la ville.
  • Robert Mallet, écrivain.
  • Alfred Manessier (1911-1993), peintre non-figuratif, créateur des vitraux de l'église du Saint-Sépulcre.
  • Jean Marant, marin et corsaire du guerre de Cent Ans.
  • Gilbert Mathon (né en 1941 à Vitry-en-Artois), homme politique français. Conseiller municipal de Bernaville de 1977 à 1983 puis d'Abbeville de 1983 à 2007 (premier adjoint de 1989 à 1995), conseiller général d'Abbeville-Nord de 1998 à 2015 et député de la Somme de 2007 à 2012.
  • Jean Miélot ( 1472), secrétaire particulier des ducs de Bourgogne.
  • Charles-Hubert Millevoye, poète romantique abbevillois du XVIIIe siècle.
  • Claude Moine, plus connu sous le pseudonyme d'Eddy Mitchell (né en 1942 à ), venait très souvent voir sa grand-mère maternelle, Jeanne Varlet, native d'Abbeville, dans sa maison de la chaussée d'Hocquet (proche du faubourg de Rouvroy), et passait ses vacances dans la ville.
  • Émile Molet (1905-1942), militaire français protagoniste du massacre d'Abbeville le .
  • Gabriel Naudé, organisateur de la bibliothèque Mazarine, est mort en 1653 à Abbeville.
  • Jean Opila (1946-2012), footballeur français, est mort à Abbeville.
  • Victor-Marie Picot (1745-1802), graveur, vécut dans le quartier Saint-Paul.
  • Aimé Louis Richardot, maire de Reims (de 1849 à 1850), est mort en 1884 à Abbeville.
  • Oscar-Edmond Ris-Paquot (1835-1912), artiste-peintre et critique d'art, a vécu et est mort à Abbeville.
  • Robert Tyrakowski (1944-2008), footballeur et entraîneur français, joueur (1965-1974), entraîneur (1978-1982 et 1994-1998), coordinateur sportif (2005-2006) du SC Abbeville, qui a promu le club pour la première fois de son histoire en D2 en 1980-1981. Le terrain d'honneur du stade Paul-Delique porte son nom.
  • Najat Vallaud-Belkacem, qui vécut à Abbeville (dans le quartier des Provinces) durant son enfance.
  • Romain Huret, historien et président de l'École des hautes études en sciences sociales
  • Joris Van Severen (1894-1940), homme politique belge, décédé lors du massacre d'Abbeville du , inhumé au cimetière de la Chapelle.

Héraldique

Blason
D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or.
Détails
Devise :
  • Fidelis (Je suis fidèle).

Support :

  • branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise.

Ornements extérieurs :

  • croix de la Légion d'honneur. Décret du 2 juin 1948 : « Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattants volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie ». (J.O. du 3 juin 1948)
Croix de guerre 1914-1918 avec palme
  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : « Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie ; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique. » (J.O. du 14 août 1920)
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme attribuée en même temps que la croix de la Légion d'honneur.

    Les armoiries de la commune d'Abbeville, connues par un sceau de 1290, furent modifiées par lettres patentes du roi Charles V du 19 juin 1369 qui accordait à la ville sa devise et le port sur ses armoiries du chef de France.
  1. Bibliothèque municipale (section “étude et patrimoine”) d'Abbeville sur le site du CR2L de Picardie.
  2. Matthieu Herault, « La foire aux disques fait son retour à Abbeville : Une quinzaine d'exposants. Plus de 100 000 références. La troisième édition de la foire aux disques d'Abbeville aura lieu ce dimanche 5 janvier, à l'espace culturel Saint-André », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b «  », sur Courrierpicard.fr (consulté le ).
  4. «  » (consulté le ).
  5. «  » (consulté le ).
  6. «  », sur somme-tourisme.fr (consulté le ).
  7. «  », sur Picardie.fr (consulté le ).
  8. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎ .
  9. Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF), «  », sur villes-et-villages-fleuris.com (consulté le ).
  10. « Label Villes et Villages Fleuris : la troisième fleur d’Abbeville remise en jeu », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant).
  11. Mairie d'Abbeville, «  », sur abbeville.fr (consulté le ).
  12. Claude Dubois, «  », sur abbsport.com, (consulté le ) : « Saviez-vous que Didier DROGBA avait joué au SCA il y a quelques années ? [photo de ] ».
  13. Le Courrier picard, .
  14. Philippe Tillier, Les Graveurs d'Abbeville, Société d'émulation d'Abbeville / F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2022.
  15. «  », sur ville-abbeville.fr (consulté le ).
  16. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 12
  17. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 11

Héraldique

Blason
D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or.
Détails
Devise :
  • Fidelis (Je suis fidèle).

Support :

  • branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise.

Ornements extérieurs :

  • croix de la Légion d'honneur. Décret du 2 juin 1948 : « Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattants volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie ». (J.O. du 3 juin 1948)
Croix de guerre 1914-1918 avec palme
  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : « Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie ; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique. » (J.O. du 14 août 1920)
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme attribuée en même temps que la croix de la Légion d'honneur.

    Les armoiries de la commune d'Abbeville, connues par un sceau de 1290, furent modifiées par lettres patentes du roi Charles V du 19 juin 1369 qui accordait à la ville sa devise et le port sur ses armoiries du chef de France.
  1. «  », sur ville-abbeville.fr (consulté le ).
  2. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 12
  3. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 11

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