Méricourt-sur-Somme
Localisation
Méricourt-sur-Somme : descriptif
- Méricourt-sur-Somme
Méricourt-sur-Somme est une ancienne commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Depuis le 1er janvier 2017, Méricourt-sur-Somme est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Étinehem-Méricourt avec Étinehem
Le chef-lieu de la commune nouvelle est fixé sur l'ancienne commune d'Étinehem.
Géographie
Géographie physique
Géomorphologie
Le sol de la commune est pour partie marécageux et tourbeux dans la vallée de la Somme et limoneux dans la plaine, le sous-sol étant sableux ou crayeux avec bancs de silex. Une couche de vingt centimètres à un mètre de terre arable recouvre le sous-sol.
Relief et paysage
Le paysage de la commune est composé de deux ensembles. La vallée de la Somme et ses étangs, ensemble humide et verdoyant, et le plateau à rideaux, domaine de bois, de prairies et de cultures. Le relief est peu accidenté, la vallée peu profonde (de 30 à 80 .
Hydrographie
La commune est traversée par la Somme et son canal. Une nappe phréatique est présente sous le village qui alimente plusieurs sources. On rencontre dans la commune un certain nombre d'étangs dont la plupart issus de l'exploitation de la tourbe.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Le Bois des Câteaux, le Bois Marie Mansart, là Haut, la Petite Vallée, la Tête du Chêne, le Blanc Bouillet, le Bois Philippemin, le Brogazaille, le Chemin de Lihons, le Grand Tournant, le Pré Violon, les Cailloux, les Vignes au Bois, le Marais du Moulin.
Communes limitrophes
- Notice géographique et historique sur la commune de Méricourt-sur-Somme, rédigée par Monsieur Gros, instituteur, 1898, Archives départementales de la Somme.
- Sandre, « » (consulté le )
Toponymie
On trouve plusieurs formes pour désigner Méricourt dans les textes anciens Merincurtis (1111), Merincourt (1228), Mélincourt (1265). Selon l'abbé Decagny qui écrivait au .
Selon d'autres auteurs, le nom « Méricourt » serait un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dériverait du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village. Le préfixe Meric viendrait de Mederic, nom d'origine germanique, celui du propriétaire des lieux après les Invasions barbares des Ve siècle et VIe siècle vraisemblablement.
- Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne, page 543.
- Charles Rostang, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969
Histoire
Antiquité
La présence romaine est attestée sur la commune par l'existence d'un camp construit au moment du retour de Bretagne de Jules César. Des armes romaines ont été retrouvées par des tourbiers au .
Moyen Âge
Au Moyen Âge, le prieuré de Lihons-en-Santerre fonda à Méricourt un prieuré de l'Ordre de Cluny mentionné en 1111. Ce prieuré passa sous la dépendance de l'abbaye de Corbie, en 1265 et 1267.
En 1225, Baudouin, chevalier, était seigneur de Méricourt.
En 1384, Baudouin de Glisy représenta la commune de Méricourt lors de la rédaction de la coutume de Péronne.
Entre 1478 et 1537, un conflit opposa les habitants de Méricourt-sur-Somme et les habitants d'Étinehem au sujet de l'utilisation des marais.
Le le prévôt de Fouilloy condamna Jacques Robaille, de Méricourt, à 60 livres parisis d'amende pour avoir fauché le marais situé entre la chaussée de Mons-à-Moulin et Étinehem, appartenant aux religieux de l'abbaye de Corbie auxquels il dut rendre le foin.
Époque moderne
Le , à Péronne, jugement fut rendu par Foursy Morel, lieutenant du gouverneur et bailli des villes, prévôtés et châtellenies de Péronne, Montdidier et Roye concernant l’affaire suivante :
À la mi-, des habitants d’Etinehem s'étaient rendus dans les marais situés entre Méricourt et Etinehem appartenant aux Seigneurs de Corbie, pour y faucher l’herbe pour leurs bestiaux comme de coutume.
Cependant, quatre-vingts à cent habitants de Méricourt décidèrent que le lendemain, au son de la cloche de l’église, ils devaient se trouver armés de bâtons, d’arbalètes, de hallebardes de javelines ou d’arquebuses. Le jour dit, dès qu’ils furent réunis, ils se mirent en marche à la façon des gens de guerre, avec à leur tête, Louis Ferné, lieutenant de Méricourt et Jean Hansart, archer des Ordonnances du Roy. La cloche sonnait comme s'il y avait une véritable alarme. Arrivés dans les marais, ils ne trouvèrent que deux habitants d’Etinehem Sagnier et Marlois occupés à couper de l’herbe. Devant la menace des gens de Méricourt, les deux hommes prirent la fuite. Mais ils furent rattrapés, battus et blessés, Sagnier à la tête et Marlois au bras gauche. Ils furent six semaines sans pouvoir travailler. (D’après le Registre de l’Office claustral de la Cellerie des Eaux de l’Abbaye de Corbie)
En 1567, Jean de Bayencourt représenta la commune à la rédaction de la coutume de Péronne.
En 1637, Charles du Gard, chevalier, seigneur de Méricourt, devint légataire des moulins de Bray-sur-Somme et de La Neuville-lès-Bray.
En 1667, François Le Fournier, seigneur de Wargemont, originaire de Normandie, devint seigneur de Méricourt.
Le , le marquis Le Fournier de Wargemont mourut à la bataille de Fontenoy.
En 1749, Louis-Pierre de Famechon des Essarts devint le dernier seigneur de Méricourt.
Époque contemporaine
Révolution française
La tradition orale rapporte que, pendant la Terreur, le curé de Méricourt, non assermenté, étant obligé de résider à Amiens, retourna à plusieurs reprises dans le village pour y célébrer la messe. Il y aurait été poursuivi par ses assassins et aurait trouvé la mort dans un fossé bourbeux.
Première Guerre mondiale
En 1914-1918, pendant la Grande Guerre, le village de Méricourt-sur-Somme fut détruit à plus des trois-quarts. Grâce à l'opiniâtreté d'André Objois, maire depuis 1911, secondé par M. Pruvot, secrétaire de mairie, le village fut reconstruit.
Seconde Guerre mondiale
Le village de Méricourt-sur-Somme était situé sur la ligne Weygand, constituée à la hâte après la percée allemande du . L'attaque allemande du détruisit les deux tiers du village.
Trente Glorieuses
Le village fut une nouvelle fois reconstruit, Roger Objois étant maire de la commune.
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, Amiens, 1865, Société des Antiquaire de Picardie
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Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier d'or aux trois canettes d'argent, becquées et membrées de gueules, au deuxième d'azur aux trois épis feuillés et liés d'or, au troisième d'azur au percaud contourné frétillant d'or soutenu de deux avirons d'argent passées en sautoir, la pal en bas, au quatrième d'or au cor d'argent. |
- Evelyne Doye-Pruvot, « », (consulté le )
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Méricourt-sur-Somme dans la littérature
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