La Chaussée-Tirancourt
Localisation
La Chaussée-Tirancourt : descriptif
- La Chaussée-Tirancourt
La Chaussée-Tirancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Vignacourt, Ailly-sur-Somme, Belloy-sur-Somme, Breilly, Picquigny, Saint-Sauveur et Saint-Vaast-en-Chaussée.
La Chaussée-Tirancourt se trouve entre Abbeville et Amiens, dans la vallée de la Somme. Le village est situé à l'intersection des routes départementale 49 et 1235.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, l'Acon, le Tirancourt et un autre petit cours d'eau.
Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme.
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang de la Hutte (3,3 ,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 13,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 20 vol d'oiseau, est de 10,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Sandre, « »
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- « », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Chaussée est attesté sous les formes Le Cauchie (1142.) ; Calceia (1174.) ; Calceia Pinconiensis (1209.) ; Calceia de Pinconio (1218.) ; Le Cauchie de Pinkeigny (1279.) ; La Chaucée de Piquigny (1296.) ; Calceya Pinkonii (1301.) ; Calcheya (1301.) ; La Cauchie de Pinquegny (1301.) ; La Cauchie de Picquegny (1561.) ; La Chaussée de Picquigny (1599.) ; Conchie (1634.) ; Canchie (1638.) ; Calcey près Picquigny (1648.) ; Calceis près Picquigny (1648.) ; La Chaussée de Pequigny (1680.) ; La Chaussée prez Pecquigny (1701.) ; La Chaussé (1710.) ; La Chaussée (1757.) ; La Chaussée-Tyrancourt (1801.) ; La Chaussée-lez-Picquigny (1781.) ; Lachaussée-Tirancourt (1850.) ; La Chaussée-Tirancourt.
Chaussée, un des premiers sens du mot est une « Levée de terre pour retenir l'eau d'une rivière ou d'un étang, pouvant servir de chemin de passage ». La Chaussée tire son nom du bas-latin calceata, évoquant une voie romaine.
Tirancourt, hameau de La Chaussée, attesté sous les formes Tirincurt en 1066 ; Terincort en 1198 ; Tirencourt en 1300 ; Thirencourt en 1432 ; Tiraucourt en 1733 ; Tyrancourt en 1801. Auguste Vincent, dans sa Toponymie de la France (1937), se référant à Ernst Förstemann, estime que le nom vient du germanique Tarro.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 235 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
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Histoire
Préhistoire
Mésolithique, le gisement mésolithique de La Chaussée-Tirancourt
Des fouilles archéologiques, réalisées en 1991, ont mis au jour des restes humains remontant à 8 000 ans. Ces ossements humains appartiennent à la période du mésolithique, période charnière entre le paléolithique et le néolithique. Les Calcéens de cette époque seraient les derniers chasseurs-cueilleurs ayant vécu dans la région.
À l'occasion de la découverte de pointes de flèches en silex dans la tourbe lors des travaux d'installation du jardin botanique du parc de Samara et de terrassements du parking, en 1988, à la confluence de la Somme et de l'Acon, le site mésolithique du Petit Marais a fait l'objet de fouilles de sauvetage qui ont été analysées dans le cadre de la thèse de Thierry Ducrocq.
Quelque 100 m2 sur plusieurs milliers couverts du site ont montré le caractère exceptionnel du gisement. La qualité et la richesse des niveaux archéologiques - la présence de sépultures - ont permis une reconstitution assez précise de l'environnement, du mode de vie des chasseurs-cueilleurs. Il y a environ 8 000 ans, les derniers chasseurs-cueilleurs régionaux parcouraient les forêts du Nord de la France.
Le campement de la Chaussée-Tirancourt livre le même type de vestiges mais diffère par une densité d'objets très importante, témoignage d'une occupation longue ou d'une succession de haltes. Le Petit Marais se singularise également par de nombreux restes d'oiseaux (canard colvert, buse variable…) et de poissons qui correspondent à une diversification des ressources alimentaires. De plus, une hémi-mandibule atteste la présence du chien près de 2 000 ans avant l'apparition des premiers herbivores domestiqués en Picardie par les Néolithiques. Plusieurs grandes fosses semblent liées à un rituel funéraire. Deux sépultures différentes ont été trouvées : les restes d'une incinération dispersés dans une petite fosse en cuvette et une inhumation secondaire où les os longs sont disposés horizontalement au fond d'une toute petite fosse, le crâne placé au-dessus et les os pairs furent disposés symétriquement, côtes et vertèbres furent placées près du bord de la fosse. Le mobilier funéraire initial comportait probablement une partie des centaines d'éléments de parures retrouvés dans toute la couche archéologique (objets percés : gastéropodes fossiles ou holocènes, coques et dents d'herbivores).
Néolithique, la sépulture mégalithique de la Chaussée-Tirancourt
Découverte en 1967, l'allée couverte consistait en une fosse de 15 m de long sur 3,50 m de large regroupait des ossements. Le plancher à 1,70 m du sol a été creusé dans la craie. Des dalles de grès délimitent l'espace funéraire de 11 m sur 3 m et deux blocs placés en travers marquent l'entrée. La fosse un peu plus large que l'allée couverte elle-même laissait ainsi une sorte de couloir périphérique. La sépulture mégalithique de la Chaussée-Tirancourt appartenait à la civilisation de Seine-Oise-Marne (Néolithique final-Chalcolithique). Elle a livré les restes de quelque 400 individus. Stratigraphiquement, ces restes osseux se répartissent en sept sous-couches correspondant au total à une durée de quelques siècles. On a distingué des secteurs plus ou moins autonomes et, des cellules d'inhumation dites « cases » qui sont autant de petites sépultures collectives à l'intérieur de la grande.
Le couloir périphérique est resté fonctionnel pendant toute la durée de l'utilisation funéraire du monument mégalithique, et n'a été définitivement comblé qu'à la fin de celle-ci. Deux orthostates ont été extraits par les hommes de la Préhistoire avant le dépôt de la principale couche d'inhumation. Le système d'accès à la sépulture a été modifié au moins une fois et plusieurs incendies sont intervenus en cours d'utilisation. Enfin une couche charbonneuse et un lit régulier de plaquettes de grès éclaté ont été établis sur l'ensemble du monument.
Une reconstitution photographique de la sépulture est présentée au pavillon des expositions.
Protohistoire
L'oppidum de La Chaussée-Tirancourt
Le territoire communal possède un site fortifié gaulois où des pièces de monnaie ont été trouvées
54 av. J.-C. Jules César, retour Bretagne (G-B) quartiers d'hiver et son conseil des Gaules (sources correspondance Cicéron + Trebatius légions - Amiens).
Samarobriva = « passage / pont sur la Somme » camp César = commune Chaussée-Tirancourt..
Époque contemporaine
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le , lors de la bataille de France, les Allemands bombardent et mitraillent le village
- Site historique de La Chaussée-Tirancourt.
- Le Courrier picard du .
- Ducrocq T., 2001 - Le Mésolithique du bassin de la Somme : insertion dans un cadre morpho-stratigraphique, environnemental et chronoculturel. Publ. Du CERP(USTL), 7, 1-253 - INIST-CNRS - Cote INIST : 22738, 35400010108935.0010
- Masset C., 1979 - La population de la Chaussée-Tirancourt: approche méthodologique. In Anthropologie et Archéologie : le cas des premiers âges des Métaux. Actes du Symposium de Sils-Maria, 25-30 septembre 1978. Archives Suisses d'Anthropologie Générale, Genève, 43, 2 : 223-230
- Leclerc J., Masset C., 19 - Construction, remaniement et condamnation d'une sépulture collective néolithique : La Chaussée-Tirancourt (Somme). Bull. de la Soc. Pr fr. CR des Séances Mensuelles Paris, 77, 2 : 57-64
- Yann Le Bohec, La guerre dans l'Afrique romaine sous le Haut-Empire, Paris, comité des travaux historique et scientifique, , 254 p., p.41..
- « », La Chaussée - Tirancourt au XXe siècle > Les guerres du XXe siècle > La guerre de 1939 - 1945, sur sehet.andre.free.fr (consulté le ).
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Héraldique
Blason | D'azur au pélican d'argent sur son aire du même. |
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Détails | Le blason est inspiré des armes présentes sur un sceau de Warin de La Chaussée, seigneur du village en 1247. Blason adopté en 1976. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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