Villers-Faucon

Localisation

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Villers-Faucon : descriptif

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Villers-Faucon

Villers-Faucon est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes
Communes limitrophes de Villers-Faucon
Guyencourt-Saulcourt Epehy
Longavesnes Villers-Faucon Le Ronssoy
Marquaix Roisel Templeux-le-Guérard

Description

Villers-Faucon est un bourg picard du Vermandois, situé à 13 Péronne, aisément accessible par l'ancienne route nationale 17 (actuelle RD 917) et les autoroutes , et .

En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars Trans'80 Hauts-de-France.

Hameaux et écarts

La commune compte un hameau, celui de Sainte-Emilie, ainsi nommé au Leuilly.

On y trouve une grande exploitation agricole, la ferme Capelle, des pavillons d'habitation et un site industriel de transformation de betteraves en sucre.

Une carrière y a été exploitée, sise sur le chemin d'Épehy, dite carrière de Lully. Le domaine de Leuilly était la propriété d'une communauté religieuse, liée au chapitre de Saint-Quentin. La communauté a été dissoute pendant la Révolution française et la ferme, dès lors, exploitée par de nouveaux cultivateurs laïcs. Leuilly est érigée en commune indépendante avant d'être rattachée à Villers-Faucon en 1794.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Réseau hydrographique de Villers-Faucon.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 4 vol d'oiseau, est de 10,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records EPEHY_SAPC (80) - alt : 117m, lat : 50°00'04"N, lon : 3°07'17"E
Records établis sur la période du 01-01-1988 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,1 1,3 3,1 4,8 8,2 10,9 12,8 12,8 10,3 7,7 4,3 1,8 6,6
Température moyenne (°C) 3,4 4 6,9 9,8 13,2 16,1 18,3 18,3 15,2 11,3 6,9 4 10,6
Température maximale moyenne (°C) 5,7 6,8 10,7 14,7 18,2 21,2 23,7 23,9 20 14,9 9,5 6,2 14,6
Record de froid (°C)
date du record
−13,9
01.01.1997
−13,4
07.02.1991
−12,4
13.03.13
−4,6
08.04.03
−2
03.05.21
1,6
05.06.12
4,5
03.07.11
4,8
20.08.14
0,6
30.09.18
−4,4
29.10.1997
−8,8
23.11.1998
−14,4
18.12.10
−14,4
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
14,3
09.01.15
18,1
26.02.19
24,1
31.03.21
26,6
20.04.18
31,2
27.05.05
34,5
18.06.22
41,1
25.07.19
37,4
12.08.03
34,4
15.09.20
28,3
01.10.11
18,8
02.11.20
15,8
07.12.00
41,1
2019
Précipitations (mm) 63,5 57,5 55,1 44,8 62,7 62,6 60,5 68,6 55,2 69,8 70,1 82,4 752,8
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. «  ».
  2. Le site du groupe Vermandoise, exploitant de la Sucrerie de Sainte Émilie-Villers Faucon.
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales..
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vileirs (1174) ; Villers (1180-1181-1201-1218) ; Villaria le faucon (1285) ; Villaris (1201) ; Villaris falconis (12..) ; Villers le Facon (XIIIe siècle) ; Villers le faulcon (1419) ; Villiers le faulcon (1559) ; Villers-Faucon (1564) ; Villiers Faulcon (1569) ; Viller faucon (1573) ; Villare Falconis (1562) ; Villiers Faucon (1648) ; Villers Foucon (1764).
Formation toponymique médiévale en Villers-, appellatif toponymique issu du latin villare désignant une partie de la villa, c'est-à-dire « partie d'un domaine », donc « ferme ».

D'après la monographie qu'a consacré l'abbé Decagny, au canton de Roisel, le nom de Villers-Faucon est dérivé de Villers-Falcon, et auparavant de Villare Falconis, ce qui signifie en latin : « villa aux faucons ». En effet, Villers-Faucon aurait été une fauconnerie seigneuriale, des puissants comtes de Vermandois, située au cœur de la forêt d'Arrouaise.

  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 395 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 716a.
  3. Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, , p. 781.

Histoire

Vue du village vers 1910.

Au XIXe siècle, Henry Émile Victor Vion, alors propriétaire et exploitant de la ferme de Leuilly, se lance dans la transformation de la betterave à sucre. Il installe sa propre sucrerie-distillerie sur ses terres, à proximité de son exploitation sur la colline dite Mont de Leuilly. Il nomme son urbanisation Sainte-Émilie du prénom de sa fille cadette Émilie Vion, engagée dans les ordres, malgré la dénomination historique du lieu.

Son entreprise est un succès, et donne du travail à la population des alentours, depuis la culture jusqu'à la transformation de la betterave.

La guerre 1914-1918

Comme d'autres villages de la région, Villers-Faucon est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.

Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Villers-Faucon. Dès lors commence l'occupation allemande qui dure jusqu'en .

Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consiste principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligent, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal et sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.

Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région : " Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire des travaux des champs tous les jours aussi le dimanche de quatre heures du matin jusque huit heures du soir... Après la récolte, les fainéants seront emprisonnés 6 mois... Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois... Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton. De plus le commandant se réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours... Les ouvriers de la commune de Vendelles sont punis sévèrement".

En , les Dioscures Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, à la suite de la bataille de la Somme, décident la création d'une ligne défense à l'arrière du front, s'étendant de Lens à Soissons, la Ligne Hindenburg ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises.

Dès le , les habitants sont évacués vers le nord (dans le secteur de Denain), des charges de dynamite sont posées autour de tous les édifices de la commune (y compris la sucrerie de Sainte-Émilie), les arbres coupés, de manière à laisser le champ libre en prévision de l'approche des troupes. Le village est anéanti, sauf le cimetière de la commune, qui est lui respecté.Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il est le théâtre de nombreux combats en mars-. Les ruines du village sont plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'en , lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Villers-Faucon est définitivement libéré par le 3e corps britannique.

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .

Sainte-Émilie en reconstruction vers1920.

À la suite du conflit, démarra une phase de reconstruction qui durera presque une décennie, menée par une coopérative de reconstruction, administrant la perception des droits de guerre.
De 1 277 habitants avant la guerre en 1911, Villers-Faucon n'en comptait plus que 554 en 1921, soit moins de la moitié.

  1.  », sur carto1418.fr (consulté le ).
  2. « Reproduction de l'affiche d'Holnon, 22 juillet 1915 », Nouvelles de France : chronique hebdomadaire de la presse française, lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  3. «  », sur carto1418.fr (consulté le ).
  4. « Les Anglais s'eparent de Villers-Faucon et Saukpicourt : En Champagne, violente attaque allemande », Le Petit Journal, lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  5. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  6. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.

Héraldique

Blason
De gueules au faucon d'or, la tête contournée, regardant un créquier du même au canton senestre du chef.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Villers-Faucon dans la littérature

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