Bouchavesnes-Bergen
Localisation
Bouchavesnes-Bergen : descriptif
- Bouchavesnes-Bergen
Bouchavesnes-Bergen est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Détruite pendant la Première Guerre mondiale, elle est située sur le circuit du Souvenir.
Géographie
Localisation
Bouchavesnes-Bergen est un village rural picard du Vermandois situé dans une vallée sèche surplombant la vallée de la Somme, à 9 Péronne, 35 Arras, 29 Cambrai. Il est traversé par l'ex-Route nationale 17 (France) (RN 1017). La sortie 13.1 de l'autoroute A1 (Albert - Péronne) se trouve à environ 5 km.
Communes limitrophes
Rancourt | Sailly-Saillisel | Étricourt-Manancourt | ||
Maurepas | N | Moislains | ||
O Bouchavesnes-Bergen E | ||||
S | ||||
Cléry-sur-Somme | Allaines | Aizecourt-le-Haut |
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de nature argileuse, imperméable en beaucoup d'endroits.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est accidenté surtout au sud-ouest et à l'est.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 13 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Notice historique et géographique, réalisée par l'instituteur, M. Plin, 1899 et l'élève Maurice Vanègue, Archives départementales, Amiens
- https://archives.somme.fr/ark:/58483/5nfvkq8dmxb2/a5fff24c-41ba-4ec9-abee-c618bca46176
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Buschavenae en 1138, Buiscavenne en 1139, Bossier avanae en 1202, Boisceavesnes en 1217.
Il s'agit d'un type toponymique en -avesne. L'origine de l'appellatif avesne est discutée.
Ernest Nègre reprenant la suggestion d'Albert Dauzat, y voit un dérivé du mot avoine. Ernest Nègre suppose qu'il s'agit de l'ancien français avenesne, issu d'un terme bas latin non attesté *avenesna « terre propice à l'avoine ». Il se serait hypothétiquement réduit à avesne, puisque les différents Avesnes ne sont jamais mentionnés sous la forme *Avenesne.
Le bas latin *avenesna est un dérivé du latin avena qui a donné avoine en français, anciennement aveine (Du Cange qui cite les mots latin(isé) Avesna et d'ancien français Avenesne tous deux apparaissant dans des textes tardifs du .
En revanche, les formes les plus anciennes du type Avesnes remontent au ,. Ainsi en témoignent, par exemple Avesnes-Chaussoy (Somme, Avisnas en 750), Avesnes (Somme, Vron, Avisnis en 844), Avesnes-le-Sec (Nord, Avisinas en 775), Avesnes-en-Bray (Seine-Maritime, Avisnis en 842). Maurits Gysseling et à sa suite, François de Beaurepaire considèrent qu'il est semblable au radical du mot germanique avisna / afisna (cf. vieil anglais æfesn « pâturage »),. Il est possible qu'une attraction du terme aveine se soit exercée postérieurement, dans ce cas dès le 1899. Cependant les Avesnes se retrouvent dans le pays de Bray, zone de bocage et de pâturages, ce qui est également le cas de l'Avesnois. Enfin le sens de « pâturage » est attesté dans Les Avesnes (Seine-Maritime, Communes patures nommées les Avesnes dans le fief de Montérolier 1455).
En France, le type toponymique Avesnes, -avesnes reste concentré en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Normandie. Il se retrouve dans des régions où la toponymie révèle la présence de divers appellatifs germaniques et où l'archéologie a découvert des sites liés à la présence des Francs et des Saxons.
Le premier élément Bouche- est obscur. Albert Dauzat propose prudemment un anthroponyme germanique Bucco ou un verbe bocer « bosseler », cependant il ne connaît pas de forme ancienne. Ernest Nègre suppose un emploi hypothétique du mot bouche (bouque en picard) au sens de « botte, fagot, javelle », mais sans donner de signification globale au toponyme. Les formes anciennes ne vont pas dans le sens de cette explication, elle postule au contraire un élément Busch-, devenu Buisc- ou Boisc-, qui représente plutôt l'appellatif busc « buisson, lande, bois » (apparenté à bûche, buisson), variante de bosc > bois et que l'on retrouve dans Bucamps (Oise, Buschans 1075), c'est-à-dire « le champ aux buissons » de structure identique, Boucheavesne signifierait donc « le pâturage aux buissons ».
En 1920, la commune prend le nom de Bouchavesne-Bergen en hommage à la ville norvégienne de Bergen qui finança une partie de sa reconstruction après la Première Guerre mondiale.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume [1]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 101a.
- Du Cange, et al., Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, Niort : L. Favre, 1883-1887 (lire en ligne) [2]
- Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en Duitsland (vóór 1226), Deel I, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Nederlandistiek, 1960, p. 86 (lire en ligne) [3]
- François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 35.
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- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 122a
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Histoire
Antiquité
C'est aux portes de Bouchavesnes que les Francs, alors sous les ordres de Clodion le Chevelu, perdent la bataille d'Helena contre les troupes romaines commandées par Aetius et son lieutenant Majorien.
Moyen Âge
En 1177, il est fait mention de Bouchavesnes dans une charte de l'Abbaye Saint-Nicolas d'Arrouaise où parait, comme témoin, Mathieu de Bouchavennes, de l'illustre famille de ce nom.
En 1189, Baudouin, abbé de Mont-Saint-Quentin, donne à vie quelques arpents de terres à des colons de Bouchavesnes, à la charge de lui fournir des pierres pour la construction de son église.
On retrouve encore les seigneurs de Bouchavennes dans un aveu de 1214 fait au roi à cause de son château de Péronne.
Époque moderne
Vers 1567 commence la nouvelle maison Lameth-Bouchavennes. Josias de La Meth, seigneur de Bouchavennes, gouverneur de Laon, épouse Madeleine Créqui-Bernieules. Leur fils, Ferry de La Meth, est vicomte de Monchy-Lagache, enseigne des gardes du roi. Antoine de La Meth-Bouchavennes, leur second fils, est tué à la Bataille de Honnecourt, en 1645.
Le château de Bouchavesnes est cité autrefois au nombre des forteresses importantes de la province et en a subi le sort, puisqu'il a été détruit par l'ordre de Louis XIII. Il s'élevait sur la côte, au sud-est de l'église, avec une enceinte de murailles crénelées, dont les angles et l'entrée principale étaient défendus par des tours massives de forme ronde. La porte de cette forteresse se trouvait près de l'école avant la Première Guerre mondiale, où l'on pouvait encore voir des grès, des pierres, et des cintres sculptés provenant des souterrains du château fort.
Époque contemporaine
| ]
La Seconde République instaure le suffrage universel masculin : en 1849, comme dans toutes les communes de France, la totalité de la population masculine majeure peut voter pour la première fois. Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :
Abraham | Adam | Roussel |
1 | 6 | 1 |
Le droit de vote des femmes n'a été reconnu en France qu'en 1945, et l'âge de la majorité civile n'a été abaissé de 21 à 18 ans qu'en 1974.
On compte en 1899 trois écarts : les Dix-Huit : 3 habitants, le Bois Saint-Pierre Vast : 2 habitants et le Bois l'Abbé : 2 habitants.
Première Guerre mondiale
Durant la Première Guerre mondiale, au cours de la Bataille de la Somme, la commune de Bouchavesnes - aux mains des Allemands depuis 1914 - est reprise, le , par la division d'infanterie et le régiment d'infanterie de l'Armée française, au cours d'âpres et meurtriers combats. Le village est totalement ruiné.
Le 25e bataillon de Chasseurs à Pied (127e DI) était également engagé à Bouchavesnes le et enlève la première ligne ennemie puis repousse une forte contre-attaque. Il est cité à l'Ordre du Corps d'Armée.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .
Entre-deux-guerres
Après la Première Guerre mondiale, Haakon Wallem, norvégien et armateur fortuné en visite en France, parcourt les régions situées sur le front et les lieux de combat de la Première Guerre mondiale. Particulièrement frappé par l'état de destruction de certains villages, il rencontre le maréchal Foch et lui demande de désigner une de ces communes meurtries à adopter. Le généralissime nomme le village de Bouchavesnes qui, à ses yeux, est le plus touché. Des donations viennent alors de Norvège afin d'aider les Picards dans leur détresse. Pour remercier le philanthrope et ce pays ami, Bouchavesnes devient Bouchavesnes-Bergen en 1920, du nom de la ville de Bergen d'où est originaire Haakon Wallem. Un médaillon représentant son portrait ainsi qu'un autre représentant la ville de Bergen sont présents sur le fronton de la mairie.
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- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
- Marc Nadaux, « », Images de Picardie - CanopÉ (consulté le ).
Héraldique
Blason | De gueules à la croix engrelée d'or |
|
---|---|---|
Détails | L'Armorial de Rietstap indique le même blason mais aux couleurs inversées. Cependant aucune autre source antérieure ne fait mention de ces couleurs. On est donc en droit de penser à une erreur de la part de Riestap (1828-1891), ayant été reprise par la suite. D'autant qu'Aubert de La Chesnaye Des Bois (1699-1783) indique bien celui représenté ici. Il est d'ailleurs repris par des sources plus lointaines et locales, comme dans les Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie Société des antiquaires de Picardie du 1er Janvier 1861, ou encore le Bulletin de la Société académique de Chauny Société académique de Chauny du 1er Janvier 1887. Ce dernier fait alors mention de la cloche de Quincy de 1613, dont les armes étaient celles du seigneur de Bouchavesnes, Josias de Lameth-Bouchavesnes et non celles de Créquy. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Bouchavesnes-Bergen dans la littérature
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