Mézières-en-Santerre

Localisation

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Mézières-en-Santerre : descriptif

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Mézières-en-Santerre

Mézières-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

À une quinzaine de kilomètres au sud-est de l'agglomération amiénoise, Mézières-en-Santerre, située sur le plateau du Santerre, est traversée par l'ex-route nationale 334 (actuelle RD 934) (Amiens - Noyon) et est aisément accessible par les autoroutes et .

Communes limitrophes
Rose des vents Démuin Beaucourt-en-Santerre Rose des vents
Villers-aux-Érables N
O    Mézières-en-Santerre    E
S
Moreuil Le Plessier-Rozainvillers Fresnoy-en-Chaussée

Nature du sol et du sous-sol

Le sol de la commune est de nature argileuse, il est composé du limon des plateaux. En dessous du limon se trouve le calcaire, la craie qui affleure ici et là.

Relief, paysage, végétation

Le relief de la commune est celui du plateau du Santerre dont l'altitude culmine à 101. Au nord du village un vallon se dirige vers la vallée de la Luce et se termine à Démuin.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Réseau hydrographique de Mézières-en-Santerre.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 11 vol d'oiseau, est de 10,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Notice géographie et historique sur la commune de Mézières-en-Santerre, rédigée par A. Decerisy, instituteur, 189?, Amiens Archives départementales de la Somme - Lire en ligne
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

On trouve plusieurs formes pour désigner Mézières-en-Santerre dans les textes anciens : Maceria (1120), Maseres (1133), Maiseres (1144), Mausières, Maizières, Maissières, Maisieres-en-Sancters (1428), Mesieres-en-Santerre (1452), Mesieres, Meizieres (1648), Mézières (1698). Durant la Révolution française, la commune porte le nom de Mézières.
Mézières proviendrait du latin Maceriae, dont la signification pourrait être « ruines » (d'où le français masures), ou « fortifications ». Le terme Mézières signifierait enclos. Souvent antiques terme employé comme nom de lieu a l'époque romaine.

Le Santerre est une région naturelle située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.

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Histoire

Antiquité

L'ex-RN 334 est l'ancienne via Agrippa, voie romaine reliant Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer) par Augusta Suessionum (Soissons) et Samarobriva (Amiens), et connue localement sous le terme de chaussée Brunehault.

Des vestiges de villa gallo-romaine ont été mis en évidence par Roger Agache, grâce à la prospection aérienne.

Moyen Âge

Le premier seigneur connu du lieu est le chevalier Pierre de Mézières qui fonde, en 1190, la chapelle Saint-Nicolas. Le château fort à totalement disparu, ainsi que la maladrerie. En 1224, le chevalier Gilles de Mézières donne des biens à l'abbaye Saint-Martin-aux-Jumeaux d'Amiens. La seigneurie passe ensuite par héritage à Pierre de Poix.

Le , Charles le Téméraire établit son camp à Mézières. Il se rend ensuite à Lihons puis à Péronne.

Époque moderne

Jehan de Béthisy, d'une famille originaire de Béthisy-Saint-Pierre achète le domaine de Mazières en 1559 à Antoine Vigier. Les successeurs vont garder la possession en portant le titre de marquis de Mézières jusqu'à la Révolution française. Ils sont également au  siècle châtelains de Bourbourg. Le blason de la commune provient des armes de cette famille.

Mézières est ravagé par les Espagnols au Louis II de Bourbon-Condé au service du roi d'Espagne ravagèrent le Santerre et Mézières lorsque les Espagnols lèvent leur camp de Guerbigny.

Le , un arrêt du Conseil du roi réunit les biens de la maladrerie de Mézières à ceux de l'Hôtel-Dieu de Montdidier.

Avant 1789, Mézières fait partie de l'élection, du bailliage, prévôté et grenier à sel de Montdidier.

Gédéon de Béthisy, marquis de Mézières, a été le premier mari de Barbe de Hamel de la famille de Hamel de Bellenglise.

Eugène Marie de Béthisy, (mort en 1721), chevalier, marquis de Mézières, (Mézières-en-Santerre), en Picardie, devient châtelain-vicomte de Bourbourg par "achat" en 1720. Il épouse Éléonore Oglethorp le . Il est lieutenant-général des armées du roi, gouverneur des ville et citadelle d'Amiens et de Corbie, grand bailli d'Amiens, commandant pour le roi dans les provinces de Picardie, Champagne, Artois, Cambrésis et Hainaut. Il meurt le . Son épouse gère ses biens après sa mort, et les partage en 1733. Elle habite à Paris dans le quartier de Saint-Germain des Prés, en 1731; le couple semble avoir déjà connu lui-aussi des difficultés financières si on se réfère à l'acte de 1731 évoqué ci-dessous.

Eugène Éléonore de Béthisy, (né en 1709), fils aîné des précédents, reçoit lors du partage, les biens de Bourbourg. Chevalier, marquis de Mézières, maître de camp de cavalerie, puis en 1757 lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de Longwy (Longwy?), représenté par Maître François Philippe de Préville, avocat au Parlement de Paris, il connait des difficultés financières importantes. En 1731, sa mère appelée haute et puissante dame Éléonore Oglethorpe, veuve de haut et puissant seigneur Messire Eugène Marie de Berthisy, met en location des biens de la châtellenie de Bourbourg à la demande des créanciers de la famille, dont des bourgeois parisiens. Plusieurs personnes, dont des laboureurs, se montrent intéressées et enchérissent pour des fractions des biens. Les difficultés financières évoquées amènent Eugène Éléonore à multiplier les procès pour essayer de récupérer des revenus, contre le magistrat de la ville et de la châtellenie, (en 1740, le magistrat s'oppose à ce qu'il prenne la qualité de seigneur de Bourbourg comme il prétend de le faire car la terre appartient au roi), contre ses tenanciers, contre le roi même. Trop endetté, ses biens sont saisis.

Eugène-Eustache de Béthisy (1739-1825), lieutenant des armées du roi, marquis de Mézières, châtelain de Bourbourg, dont il vend les possessions pour régler les dettes de son père Eugène Éléonore, émigre pendant la Révolution puis se fixe à Paris.

Mgr Henri Benoît Jules de Béthizy de Mézières (1744-1817), né à Mézières, mort à Londres, fut le 64e et dernier évêque d'Uzès.

Époque contemporaine

En 1814-1815, à la fin de l'épopée napoléonienne, les cosaques occupent la commune.

Richard de Béthisy, fils d'Eugène-Eustache, marquis de Mézières, est fait pair de France en 1823.

Guerre de 1870

Le , s'est déroulé aux abords du lieu-dit « Maison blanche » un combat d'avant-garde qui opposa Français et Prussiens. Sous les ordres du colonel du Bessol et du lieutenant-colonel Pigouche, les chasseurs à pied, les soldats de l'infanterie de marine et les mobiles renforcés par deux batteries d'artillerie menèrent une reconnaissance offensive, en partant de Villers-Bretonneux. Les Français furent accueillis par une fusillade nourrie de l'infanterie prussienne mais l'infanterie de marine dispersa l'ennemi. L'artillerie française, quant à elle, tirant une soixantaine de coups de canon mit en fuite un régiment de uhlans.

Les soldats français et allemands tués au combat sont enterrés dans le cimetière communal de Mézières et un monument y a été érigé. Chaque année jusque 1914, une cérémonie commémorative se déroulait au cours de laquelle des couronnes de fleurs étaient déposées.

En 1892, Mézières possède un hospice géré par les religieuses.

Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, Mézières-en-Santerre subit l'occupation allemande d'août-, elle se trouve à l'arrière du front,,,,, notamment lors de la bataille de la Somme L'armée française construisit une ligne de chemin de fer militaire à voie étroite du système Péchot, encore existante en 1920, afin de desservir le front puis permettre la reconstruction, avec notamment une gare de ravitaillement à Mézières-en-Santerre,,,,,. Des installations de l'artillerie lourde sur voie ferrée y furent aménagées.

La commune est située dans la zone de combat en 1918, en particulier lors de l'offensive du Printemps et de la bataille d'Amiens (1918),,.

Entre-deux-Guerres

À l'issue de la guerre, Mézières-en-Santerre avait subi d'importants dommages de guerre. La reconstruction se déroule durant l'entre-deux-guerres,. Des baraquements sont construits pour servir d'habitat provisoire. L'église Saint-Martin reste, aujourd'hui, le bâtiment emblématique de la reconstruction du village.

La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .

La voie ferrée construite pendant la guerre existe encore toujours en 1920 et sert à acheminer les matériaux de la reconstruction, avec notamment une gare de ravitaillement.

  1. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées notice
  2. a et b Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu en 1911 ; Paris, Res Universis, 1993, p. 149.
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  5. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 413, lire en ligne.
  6. Louis Moréri, Supplément au grand dictionaire historique, généalogique, géographique, (lire en ligne), p. 97-98.
  7. Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la Châtellenie de Bourbourg, Coudekerque Branche, 2001, Editions Galaad Graal, p. 210.
  8. Georges Dupas, op. cit., page 232
  9. Georges Dupas op. cit. page 72
  10. Inventaire des archives communales de Bourbourg, série AA, page 8
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  12. Wimet, P.-A., « La Campagne du Nord en 1870-1871. Souvenirs du Lieutenant-Colonel Pigouche. Commandant l'artillerie du 22e corps à l'Armée du Nord », Revue du Nord, Persée, DOI 10.3406/rnord.1935.1677, lire en ligne, consulté le ).
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Héraldique

La commune a adopté les armes de la famille de Béthisy qui détint la seigneurie de 1559 à 1789.

Blasonnement :

  • d'azur fretté d'or.

Ornement extérieur :

  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 3 novembre 1920 : « située en 1918 sur la ligne de bataille a été l'objet de nombreux bombardements qui l'on entièrement détruite. A toujours montré dans les épreuves un calme et une dignité incomparables, en attendant l'heure de la victoire. »
  1. «  », sur armorialdefrance.fr.
  2. Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, 1972, F. Paillart p. 50

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