Gerberoy
Localisation
Gerberoy : descriptif
- Gerberoy
Gerberoy est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France
Elle est membre de l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Géographie
Gerberoy est une commune située à l'ouest du département de l'Oise dans le Pays de Bray picard, région Hauts-de-France, près de Songeons. Son bourg chef-lieu est bâti sur une butte, à 83 Paris et à 51 Amiens.
L'expression touristique « Oise normande » a été créée pour valoriser le patrimoine local, dont les maisons à colombages et son appartenance traditionnelle au pays de Bray picard évoquent la Normandie. Cependant, cette région n'en a historiquement jamais fait partie.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau de Wambez et le Tahier,,.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 13,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 11 vol d'oiseau, est de 10,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Sandre, « »
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Attestations anciennes
Le lieu est attesté sous les formes Gerberacum en 946 ; Gerberacum en 1010 ; Gerboredum en 1015 ; Girberei en 1077 (charte de l'abbaye de Marmoutiers) ; Gerborneth en 1079 (à lire peut-être * Gerborreth) ; [vice-domini] Gerboredi en 1138 (charte Sainte Marie de Briostel) ; de Gerboredo vers 1162 ; Gerberroi en 1165 - 1169 ; de Gerberoio en 1180 ; Gerberei en 1184 ; Gelberoi au Wace, Roman de Rou) ; Girberroi en 1203 (diplôme de Philippe-Auguste) ; Gerberay (sans date) ; Gerberoy (1454 - 1465).
En 1793, pendant la Révolution, la ville est, pendant un temps, renommée « Gerbe-la-Montagne ».
Ses habitants sont appelés les Gerboréens.
Discussion
L'origine de ce nom de lieu ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :
- Albert Dauzat et Charles Rostaing contestent l'hypothèse d'un toponyme basé sur l'anthroponyme germanique Gairbert (= Gerbertus) + -acum. Ils proposent un possible latin garbarium « gerbier, tas de gerbe », suivi du suffixe collectif -etum.
- François de Beaurepaire y reconnaît le nom d'homme germanique Gerbold suivi de l'élément celtique (gaulois) rito- « gué » (cf. gallois rhyd, vieux gallois rit « gué »). Cet appellatif s'est perpétué de manière plus tardive dans les actuels départements de la Seine-Maritime, de l'Oise et du Nord (voire ailleurs) : Longroy (homonymie avec le Gué-de-Longroi, qui est une formation tautologique où l'ajout de gué fait double emploi avec roi « gué », ce dernier terme étant devenu opaque), Val-du-Roy (jadis Waudenroy), Roy-Boissy (situé à une dizaine de kilomètres de Gerberoy sur la rivière du Petit Thérain), Miauroy et Maurois (jadis Mauroit) « mauvais gué », et en Basse-Normandie sous sa forme dialectale de l'Ouest rai, ray, ré : Rémalard (Remalast 1099) « gué mal situé » dans l'Orne, etc.
- Ernest Nègre propose le nom de personne germanique Gerwara, suivi du suffixe gallo-roman -acum d'origine gauloise.
- Maurice Lebègue va dans le même sens que F. de Beaurepaire : Gerbold + roy.
La première attestation a servi, ainsi que l'analogie avec les noms de la « gerbe » et du « roi » (cf. l'appellation révolutionnaire et transitoire de Gerbe-la-Montagne), à établir les armoiries du village, représentant trois gerbes.
Le suffixe -acum est parfois confondu avec -etum dans les textes concernant d'autres villages : A. Dauzat rejette la terminaison -acum de la première attestation pour emprunter son -etum aux mentions suivantes. E. Nègre procède de manière inverse, il considère que le suffixe -acum qui explique la terminaison -ei est devenu -oi, par contamination des formes en -oi d'autres toponymes, issues de -etum.
- Remarques : le suffixe -etum, en réalité gallo-roman -ETU, est un suffixe à valeur collective qui sert le plus souvent à désigner un « ensemble d'arbres appartenant à la même espèce ». Il a abouti généralement à -ey ou -ay en français de l'Ouest (plus rarement -et), d'où par exemple le Chesnay « la chênaie ». En picard, il a donné -oy, d'où par exemple le Quesnoy « la chênaie ». Il est noté -edum dans la seconde forme la plus ancienne, par lénition de la consonne [t], caractéristique de la langue d'oïl (la désinence -um correspondant évidemment à une latinisation de la forme romane). Localement gerbe se dit guerbe, Gerberoy se situant nettement au nord de la ligne Joret.
La nature du premier élément est, elle aussi, discutée. Pour proposer garbarium, A. Dauzat rejette implicitement toutes les formes anciennes en Gerbor-, pour ne prendre en compte que les formes en Gerber-, car théoriquement garbarium ne peut pas avoir abouti à Gerbor-. Par contre, le nom de personne germanique Gerwara proposé par E. Nègre s'accommode à la fois des Gerber- et des Gerbor-. Selon une tradition chez les toponymistes, c'est quasi-obligatoirement un anthroponyme qui est composé avec -acum « lieu de, propriété de ».
Seul François de Beaurepaire propose une solution toute différente : il suppose qu'il s'agit de deux mots juxtaposés, selon le mode de composition toponymique déterminant + déterminé (par exemple * Henrycamp « le champ d'Henry ». Il la nomme formule A) et qu'il considère comme résultant de l'influence germanique, la tendance romane étant inverse, c'est-à-dire déterminé + déterminant (ex : * Champhenry. Formule B). C'est la formule A qui prédomine nettement dans la toponymie picarde du haut Moyen Âge. Ainsi trouve-t-on à côté de Gerberoy, le toponyme Wambez, d'origine francique, caractéristique de ce mode de composition.
Cet auteur ne tient pas compte de la première forme ancienne Gerberacum qui contredit entièrement son explication et il postule, pour expliquer le premier élément, l'existence d'une finale -old qui se serait réduite à -o : Gerbold- > Gerbo-, or rien ne prouve que ce soit le cas, car il n'existe aucune trace du groupe -ld- dans les mentions anciennes. On doit simplement supposer un hypothétique amuïssement de [d] et une assimilation du [l] à [r]. L'argumentation repose principalement, outre les exemples en -roi ci-dessus, sur l'existence des deux toponymes Val-du-Roy (Waldonreium vers 1210, Waudenroy en 1248) et Ressenroy (Hersenroi en 1340) situés à peu de distance, dans le pays de Bray normand et dont l'étymologie est plus sûre. En effet, on identifie clairement les deux éléments, nom de personne + -roy, dans ces deux exemples. Le premier élément est très vraisemblablement un nom de personne germanique, Waldo dans Waudenroy et Hersendis dans Ressenroy. De plus, ils se trouvent tous deux à l'emplacement probable d'un gué.
Par contre, ici, le terme rito- « gué » s'applique plutôt de manière paradoxale à ce village situé sur une colline. Cependant, il a pu glisser du sens de « gué », à celui de « château contrôlant un gué », ce qui va d'ailleurs dans le sens de son association avec un nom de personne (propriétaire ou seigneur). Il est aussi possible que tout ou partie du village ait été déplacé de la vallée vers les hauteurs dans des circonstances historiques à déterminer (crue du Thérain, guerre, etc.). On aura, bien sûr, conservé le nom.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN ), p. 316.
- Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 240.
- François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150).
- Remy Le Sidaner, Gerberoy, boulevard du Beauvaisis, Résumé et additifs, Lecerf, Rouen, 1985. p. 9.
- , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, ISBN , lire en ligne)., p. 755.
- Remy Le Sidaner, Op. cité, p. 18.
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- Le nom de personne Gerbold (formes latinisées Gerbaldus, Gerboldus) est illustré par au moins deux personnages : saint Gerbaud ou Gerbold, évêque de Bayeux au Chalon-sur-Saône au IXe siècle.
- Maurice Lebègue, Les noms des communes du département de l'Oise, Amiens, 1994, p. 103.
- Contrairement à ce qu'écrit Remy le Sidaner dans son ouvrage, il ne se développe pas « des appellations plus ou moins francisées », mais ce sont de simples variantes, parfois purement graphiques, parfois reflets d'un "dialectalisme". Ce sont les latinisations médiévales, plus ou moins correctes, de formes romanes, et non pas des francisations.
- Maurice Lebègue et Jacques Chaurand, Les Noms de lieux de Picardie, Bonneton, 2000, p. 82.
Histoire
En 885, Foulques, premier seigneur de Gerberoy, vassal du comte de Beauvais, construit le premier château fort en pierre, pour remplacer un donjon en bois sur motte.
En 912, avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la forteresse, située à la frontière normande, devient une place stratégique que Normands et Français, puis Anglais et Français se disputeront du XIe au XVIe siècle.
Fin janvier ou début février 1079, Guillaume le Conquérant affronte, près de Gerberoy, son fils Robert Courteheuse, allié au roi de France . Cette bataille voit la défaite du roi d'Angleterre, qui est même blessé au cours des affrontements,.
En octobre 1160, Henri d'Angleterre assiège et prend Gerberoy, et détruit les fortifications.
En 1190, avant de partir en Croisade, Philippe Auguste, prend une ordonnance pour remonter et fermer les villes afin qu'elles soient hors de prise pendant son absence, ce qui fut exécuté partiellement à Beauvais et Gerberoy. En 1197, Jean sans Terre assiège Gerberoy. A la tête d'une troupe de secours, Philippe de Dreux accompagné de son archidiacre et de Guillaume de Mello sont battus et fait prisonniers lors d'un combat sanglant près de Milly, le 19 mai.
En 1435, Gerberoy est le lieu d'une bataille de la guerre de Cent Ans. Un val qui fait face à Gerberoy, s'appelle depuis le Val d'Arondel, du nom du comte d'Arundel, seigneur anglais qui y fut défait par les troupes françaises. Bien que la ville, avant et après, ait été le théâtre de nombreux autres faits de guerre, cette bataille est restée la plus célèbre dans la mémoire locale.
En , après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire campe près de Sarcus, et brûle au passage Songeons et Gerberoy.
Gerberoy est pillée et ruinée à plusieurs reprises durant les guerres de Religion, puis ses murailles sont démantelées et la ville cesse définitivement d'être une place forte.
En 1679, une Histoire du château et de la ville de Gerberoy, du chanoine Jean Pillet, est publiée ; c'est la principale source d'informations historiques sur Gerberoy du Moyen Âge au siècle.
- Histoire de la France et des Français au jour le jour, André Castelot et Alain Decaux, Le Robert diffusion directe, janvier 1991
- Jean Pillet Histoire du Château et de la Ville de Gerberoy: de siècle en siècle, XIe siècle, Livre IV, chap XIII, pages 81-82
- Jean Pillet Histoire du Château et de la Ville de Gerberoy: de siècle en siècle, XIIe siècle, Livre V, chap VIII, page 103
- Jean Pillet Histoire du Château et de la Ville de Gerberoy: de siècle en siècle, XIIe siècle, Livre V, chap XXI, page 144
- , La guerre de Cent ans, Paris, Fayard, , 678 ISBN ).
Héraldique
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Les armes de Gerberoy se blasonnent ainsi : D'azur aux trois gerbes de blé d'or. |
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Gerberoy dans la littérature
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