Chelles

Localisation

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Chelles : descriptif

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Chelles

Chelles (/ʃɛl/ ) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France et faisant partie de l'agglomération parisienne. Avec 54 309 habitants au recensement de 2021, Chelles est la deuxième commune la plus peuplée de son département derrière Meaux.

Géographie

Localisation

Chelles est située à dix-huit kilomètres à l'est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, et à douze kilomètres de la porte de Vincennes.

Cartographies de la commune
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Dans l'aire urbaine de Paris.
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : dans l’aire urbaine de Paris

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Chelles
Coubron (quadripoint)
Montfermeil
Courtry Le Pin
Montfermeil
Gagny
Chelles Brou-sur-Chantereine
Vaires-sur-Marne
Neuilly-sur-Marne (quadripoint)
Gournay-sur-Marne
Champs-sur-Marne Noisiel

Hydrographie

Carte des réseaux hydrographique et routier de Chelles.

La commune est bordée au sud par la rivière la Marne et le « canal de Chelles ». Dans le passé, la partie nord de la ville était couverte de marécages, et la ville était traversée par plusieurs rus et ruisseaux (ru de Chantereine, ru des Pissotes, rivières des Dames...), aujourd'hui en grande partie busés. La commune est bordée à l'est par le ru de Chantereine appelé aussi le « ruisseau de Chelles », affluent de la Marne. Avant sa canalisation, le ru de Chantereine avait un débit variant de soixante-dix à cent-cinquante litres par seconde.

Le lieu-dit les Cressonnières tire son nom de l'exploitation maraîchère du cresson qui fut arrêtée dans les années 1974-1975. Le nom de la « rue des Sources » témoigne, lui, de l'abondance de sources dans certains secteurs de la commune.

Le cours d'eau 01 de la forêt régionale de Bondy, long de 1,77 , prend sa source à Gagny et se termine à Chelles près de la rue des Sources.

La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune de Chelles est de 8,14 .

Géologie et relief

L'altitude varie entre 36 et 106 mètres. Le point culminant est situé au lieu-dit de la montagne de Chelles ou mont Châlats, où se trouve le fort de Chelles.

Le mont Guichet au nord de la commune (48° 53′ 23″ N, 2° 33′ 59″ E) offre un coteau boisé et une grande terrasse agricole.

La nature géologique du sol de la commune de Chelles et de ses alentours doit beaucoup à la présence de la Marne. Celle-ci a, en effet, littéralement sculpté le terrain environnant. Ainsi Chelles est essentiellement installé au creux d'un méandre de la rivière aujourd'hui disparu et qui a conditionné la fondation initiale de l'agglomération, méandre qui partait en direction de Saint-Denis pour confluer avec la Seine.

La Marne n'est pas seulement responsable du relief de la commune, mais également de la composition de la plus grande partie de ses sols. Le sol de Chelles est essentiellement constitué de graviers et de sable apportés par la rivière lors des périodes glaciaires, ainsi que de limon argileux, que la rivière dépose lors des périodes interglaciaires.

Une nappe phréatique, située pour l'essentiel sous la forêt de Compiègne, s'étend jusqu'à Chelles. Cette réserve, issue des eaux de pluie de 1950, produit une eau minérale de goût neutre, chargée en minéraux, calcium, fluor et magnésium. Vérifiée en permanence par l'Agence régionale de santé, elle est captée sur le territoire de la commune, classée par les autorités « eau de source à l'état naturel » et distribuée sous les appellations « Chantereine » et « Noémie » de la marque Cristaline.

La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Neuilly-sur-Marne à 5 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records NEUILLY-SUR-M. (93) - alt : 45m, lat : 48°51'37"N, lon : 2°32'58"E
Records établis sur la période du 01-01-1981 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 1,9 4 6,2 9,8 13,1 15,1 14,7 11,2 8,5 5 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 4,9 5,4 8,5 11,5 15,1 18,4 20,7 20,4 16,6 12,7 8,1 5,4 12,3
Température maximale moyenne (°C) 7,7 9 13,1 16,8 20,4 23,8 26,2 26,2 22 16,9 11,3 8,1 16,8
Record de froid (°C)
date du record
−17
17.01.1985
−12,5
08.02.1991
−9,5
13.03.13
−4,3
06.04.21
−0,6
06.05.19
4
04.06.01
7,5
31.07.15
5
30.08.1986
1,5
30.09.18
−4,5
30.10.1997
−8,7
24.11.1998
−8,9
29.12.1996
−17
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16,6
28.01.02
21,4
27.02.19
26,9
31.03.21
29,9
20.04.18
33,1
27.05.05
38,3
27.06.11
42,5
25.07.19
40,5
12.08.03
36,3
08.09.23
29,7
03.10.11
22,5
08.11.15
18
07.12.00
42,5
2019
Précipitations (mm) 57,7 50,6 51,5 50,2 72,4 62,4 64,4 60,4 52,2 60,5 62,8 76,1 721,2
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Milieux naturels et biodiversité

Le parc Émile-Fouchard ou parc du Souvenir en 2006.
Réserve naturelle régionale des îles de Chelles - Cartographie.
Île Refuge - RNR des îles de Chelles.
Espaces verts

Chelles compte 650 hectares d’espaces verts et naturels (soit 40 % de la superficie de la ville), 160 000 plantations printanières et 190 000 plantations estivales par an. Les principaux espaces verts sont :

  • les bords de Marne sont aménagés pour des promenades à pied, à vélo ou en roller et mènent à la base de loisirs de Nogent-sur-Marne vers l'ouest et à l'île de loisirs de Vaires-Torcy vers l'est ;
  • l'île de loisirs de Vaire-Torcy dont une partie est implantée sur la commune de Chelles, entourée d'une piste cyclable de deux kilomètres, regroupe de grands espaces et des bois pour les promenades sur l'île de Vaires ;
  • le bois des Coudreaux (« Bois de Découdrau » selon la carte de Cassini), de dix hectares, offre une plaine de jeux et un parcours de santé ;
  • le parc du Souvenir Émile-Fouchard, de cinq hectares, est situé dans le centre-ville ;
  • le parc du Moulin de 2 000 golf et une aire de jeux ;
  • le mail du Mont Chalâts, de six hectares, a été aménagé au centre du quartier pavillonnaire ;
  • le square Armand-Lanoux est une aire de jeux pour les enfants ;
  • l'espace avenue Liaubon, de huit hectares, se situe dans le quartier de la Fontaine et offre un équipement de loisirs.

La commune participe au Concours des villes et villages fleuris. Elle est classée 3 fleurs.

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune comporte une réserve naturelle régionale de 9 hectares : la réserve naturelle régionale des îles de Chelles. Classée le 27 novembre 2008, elle regroupe des espèces animales et végétales protégées. Elle est constituée de sept îles et trois groupes d'îlots. D'amont en aval, on trouve : l'îlot aux Colverts, l'île aux Cuscutes, l'île Victor, l'île aux Pinsons, l'île Cardamine, l'île Bertha, l'île de la Lote, les îlots Jumeaux, les îlots aux Canotiers, l'île Refuge,.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Chelles comprend quatre ZNIEFF de type 1, :

  • la « Côte de Beauzet et carrière Saint-Pierre » (92,04 Seine-et-Marne et 2 dans la Seine-Saint-Denis ;
  • la « La Marne à Vaires-sur-Marne » (89,54 Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis ;
  • les « Pelouses du Moulin de Montfermeil » (1,81 Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis ;
  • le « plan d'eau de Vaires-sur-Marne » (182,15  ; et un ZNIEFF de type 2,, la « vallée de la Marne de Gournay-sur-Marne à Vaires-sur-Marne » (1 336,91 Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis.

Voies de communication et transports

La Gare de Chelles - Gournay vue de la place Gasnier-Guy.
La gare de Chelles vue de l'allée des transports.

La Gare de Chelles - Gournay se trouve au cœur d'un bassin de transport de plus de 100 000 habitants : communauté d'agglomération de Marne et Chantereine, communes desservies par les bus de le réseau de bus du bassin de transports chellois, ainsi que les communes desservies par les bus RATP, comme Gournay-sur-Marne.

La ville de Chelles est par ailleurs proche de plusieurs axes routiers importants.

Transports en commun

Située en centre-ville, la Gare de Chelles - Gournay est desservie par :

  • la ligne E du RER dont elle est terminus de la branche E2, vers les gares Magenta (Gare du Nord) et Haussmann-Saint-Lazare à raison de 4 à 8 trains par heure et par sens,
  • la ligne P du Transilien à raison de 2 à 4 trains par heure et par sens.
  • en projet, la ligne 16 du Grand Paris Express, dont la mise en service est prévue en 2028 ; les travaux préparatoires ont débuté en mars 2016 avec la démolition de pavillons et immeubles situés à l'emplacement de la future gare de correspondance.

À l'occasion de la mise en service du TGV Est le 10 juin 2007, la Gare de Chelles - Gournay a été complètement reconstruite, et ses abords réaménagés, entre 2006 et 2009. Elle comporte désormais deux pôles d'échanges :

  • l'un sur la place Gasnier-Guy qui donne accès à l'avenue de la Résistance et à l'avenue Foch, artères centrales de Chelles,
  • l'autre sur la place du Grand-Jardin (gare routière) en correspondance avec les réseaux de bus.

L'allée Alexis-Legrand est un site propre réservé aux transports en commun qui relie la place Gasnier-Guy à la place du Grand-Jardin (gare routière). Elle accueille le terminus de la ligne 213, ainsi que l'arrêt de la ligne 113 en direction de Mairie de Chelles / Terre-Ciel. Elle est aménagée en quais en dépose et de reprise des voyageurs et ce, au plus près des portes d'accès de la gare SNCF, pour faciliter la fluidité des échanges entre les différents modes de transport.

La desserte bus est assurée par :

  • le réseau Express avec la ligne Express 100 Chelles ;
  • le réseau de la RATP avec les lignes 113, 213 et 311 ;
  • le réseau TRA avec les lignes 602, 613, 645 et 701 ;
  • le réseau de bus Seine-et-Marne Express avec la ligne 19, permettant notamment de rejoindre l'aéroport de Roissy et la gare de Torcy ;
  • l'intégralité des lignes du réseau de bus Apolo 7 ;
  • la ligne scolaire 21a du réseau de bus de Marne-la-Vallée ;
  • et la nuit, par les lignes N23 et N141 du réseau régional Noctilien.
Voies ferroviaires
La gare de Chelles.

Le tronçon Paris-Meaux de la ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville est inauguré en 1849, offrant ainsi un moyen de transport moderne et rapide aux Chellois pour rejoindre Paris. Auparavant, Chelles était relié à Paris par des voitures publiques, via Charonne-Montreuil-Rosny-Villemomble et Gagny.

La gare de Chelles, d'abord construite en bois, est réédifiée en pierre en 1857. En 1885, la gare devient « Chelles-Gournay ». La gare compte 900 voyageurs quotidiens en 1901, 1 700 en 1911, et plus de 15 000 en 2005.

En 1928 est construite la gare de triage dénommée Vaires-Triage (car installé à cheval sur les communes de Chelles et de Vaires-sur-Marne), et le projet de la Compagnie des chemins de fer de l'Est est mis en place. Les travaux durent jusqu'en 1933.

En 1887, la Compagnie des Chemins de fer nogentais met en service un nouveau moyen de transport permettant de rejoindre Paris : le tramway à traction mécanique. Puis la Société des transports en commun de la région parisienne, qui succède aux Nogentais, installe une ligne de tramway : la 113 (Gournay-Château de Vincennes), qui devient en 1938, un autobus.

Voies routières
Borne kilométrique ancienne située dans le parc Émile-Fouchard matérialisant le point kilométrique 18 de la RN34.

La ville est desservie par la nationale 34 (ancienne voie royale) qui la relie à Paris (Porte de Vincennes), via Neuilly-sur-Marne, Le Perreux, Nogent-sur-Marne et Vincennes. Elle est par ailleurs proche de plusieurs accès autoroutiers, notamment les autoroutes A4 et A86, ainsi que la Francilienne (A104) qui permet notamment de rejoindre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et l'autoroute A1.

Pistes cyclables

Une première piste cyclable a existé à la fin du .

Un réseau de pistes cyclables en cours d'aménagement s'étend sur la ville et relie les communes voisines.

Voies d'eau

En 1865, le « canal de Chelles » est inauguré pour faciliter la navigation sur la Marne, notamment entre Vaires et Neuilly-sur-Marne. Il traverse la commune sur 2 810 mètres, parallèlement à la Marne. Avec ses anciens chemins de halage, il constitue avec les bords de la Marne qu'il longe, un lieu de promenade apprécié des Chellois. Un tronçon a été entièrement goudronné après 2002 entre le pont de Belle-île et le lac de Chelles-Vaires, à la suite d'une demande de l'association riverains bords de Marne.

  1. Jacques Varin, Chelles, un avenir digne de son passé, éditions Paris, 1983
  2. Sandre, «  », consulté le .
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées siges
  4. Communauté d'agglomération de Paris
  5. Archives de la Compagnie des Chemins de Fer de l'Est
  6. D'une rive à l'autre, Chelles-Gournay, Bulletin Hors-série de la Société Archéologique et Historique de Chelles, 2011
  7. «  ».
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  17. Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France – Réserve naturelle régionale des îles de Chelles
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  27. Les prochaines étapes à Chelles, document de la Société du Grand Paris, de février 2016, consulté le 12 septembre 2016.
  28. Canal de Chelles, le tronçon quai de l'Yser


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Toponymie

Panneau d'entrée dans la commune.

Au  siècle, mentionnée en tant que Villa Cala. En 580 Grégoire de Tours, historien, aurait utilisé le nom de Cala (désignant le mont Châlats) pour désigner le futur Chelles. Vers 632 Kalense, puis deux siècles plus tard, Calense et Calensis. Vers 811 Kala, puis, quarante ans plus tard, Cale. Kalas en 1026, Chela et Cale, au siècle suivant. Cela et enfin Chiele en 1346. Ce n'est qu'à partir de 1388 que le nom actuel de la ville apparaît progressivement : Chielle, puis Chelles Sainte Bautour, en 1550, Chelles Sainte Bathilde en 1672 et Echelle Sainte Bandour en 1788.

À partir de la Révolution de 1789, le nom actuel de Chelles est fixé.

Nom issu du bas latin cala, abri sous roche, maison, issu du gaulois, lui-même d'origine pré-indo-européenne *kal (cf. chalet).

  1. Historique du nom

Histoire

Origines

Préhistoire et néolithique

Des vestiges préhistoriques (éponymes du Chelléen) attestent de la présence de l'homme en des temps très reculés sur le territoire de la commune ainsi que de ses environs, notamment aux abords du mont Châlat.

300 000 ans avant Jésus-Christ, pendant la période paléolithique, les premiers habitants s'installent sur le site de l'actuelle ville, sans doute à cause du gibier et des fruits qui emplissent cette ancienne forêt, appelée alors Lauchonia sylva, mais aussi à cause d'une Marne poissonneuse et d'un climat tempéré. En effet, il a été découvert en 1874, des silex taillés, des bifaces, servant d'armes et d'outils. 4 000 ans avant Jésus-Christ, pendant la période néolithique, un groupe d'humains vit sur l'emplacement actuel de la mairie. Des haches polies, des grattoirs en silex, des pointes de flèches sont retrouvés lors de ces recherches. Cette époque, en effet se caractérise par la poterie, le tissage, mais surtout l'élevage et l'agriculture. En 1973, il y avait encore un dolmen rue de Coubron.

L'agglomération gauloise

Au Galls, par les Kymris également appelés Belges, etc. et surtout par les Meldi et les Parisii, cités pour la première fois par Jules César dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules. Ce modèle invasionniste n'est plus guère considéré comme valide aujourd'hui par la communauté scientifique, qui envisage aujourd'hui l'hypothèse que les populations locales se seraient celtisées de manière autonome dès le début de l'âge du bronze, vers le culture campaniforme.

En 1902, un ancien cimetière gaulois a été découvert au lieu-dit la Chapelle de Souffrance. Des outils, des instruments, prouvant que ces humains pratiquaient l'élevage, cultivaient l'orge et le blé, ont été découverts. Le commerce commença à s'étendre sur la Marne.

En 2006, lors de la construction d’un immeuble, les fouilles ont permis de découvrir un paléochenal de la Marne datée de La Tène D2 (. Cette rive était aménagée d'un quai de bois destiné à l'accostage et au déchargement de chalands. Il est resté en activité jusqu'à la fin du .

Des fouilles au début du  siècle ont démontré l'existence de constructions romaines (au niveau de l'avenue de la Résistance, face à l'actuel parc du Souvenir) : des édifices publics ont été retrouvés (des thermes et un temple).

Au .

Au début du Aetius, qui s’était violemment opposé à Attila, aux portes de Paris, en 451.

Moyen Âge

Reconstitution de l'aspect extérieur du dortoir de l'abbaye de Chelles au  siècle.

Au  siècle, le village devient une des villae royales de Clovis, roi des Francs saliens et époux de Clothilde, qui créa l'église Saint-Georges. Chelles restera pendant longtemps dans le domaine de Neustrie (ou royaume de Paris) et la plus importante villa royale de l'Île-de-France.

En 584, Chilpéric, petit-fils de Clovis et de Clothilde est assassiné à Chelles (la pierre de Chilpéric, ou croix de Sainte-Bautheur ou borne de Chilpéric située dans le parc de la mairie symbolise cet évènement). C'est à cette époque que saint Grégoire de Tours, évêque de Tours, parle pour la première fois de Chelles, dans son ouvrage Historiae Francorum (Histoire des Francs) et emploie le terme de Cala civitatis Parisiacae villae (villa de Chelles dans la cité de Paris). De cette période daterait la route de Meaux, qui franchissait le ru de Chantereine, près duquel s'était établie une station gauloise, puis romaine. Clotaire II faisait de Chelles sa résidence d'été.

Au milieu du  siècle, la reine Bathilde, veuve de Clovis II, choisit Chelles pour se retirer du pouvoir après une régence de plusieurs années. Elle fonde en 656, une abbaye, supprimée en 1790. Elle fut enterrée dans la petite église de Sainte-Croix puis déposée sur le grand autel de l'abbaye de Chelles, et canonisée par la pape (858-867). À la fin du  siècle, l'abbesse Gisèle, fille de Pépin le Bref et sœur de Charlemagne, fait construire un nouvel édifice et dote le monastère d'un scriptorium, où de nombreux ouvrages furent écrits par les religieuses. En 798, la ville devient un lieu de villégiature de Charlemagne et de ses enfants. En 848, Louis le Débonnaire joignit à cette abbaye le village de Coulens.

La ville bénéficie d’institutions communales à partir du règne de Louis le Gros.

Pendant la guerre de Cent Ans, la ville et l'abbaye sont pillées. La famine décime le territoire. Les religieuses fuient Chelles et se réfugient à Paris. À leur retour, elles obtiennent du roi Charles VI de faire fortifier la ville. À partir du  siècle, l'essentiel du territoire de Chelles est sous la seigneurie des Dames (les abbesses), par l'acquisition en 1202, de la paroisse de Saint-André. L'an 1358 est année terrible : soulèvement puis répression des Jacques, très actifs à Chelles ; Charles V, régent, logea à Chelles avec les troupes — dont les bandes navarraises — qu'il conduisait en campagne contre Charles le Mauvais, roi de Navarre ; la même année, les Anglais détruisirent presque toute l'abbaye de Chelles.

| ]

Chelles vers 1780 (carte de Cassini).

À deux reprises, en 1405 les Bourguignons et en 1411 les Armagnacs, des soldatesques envahissent le territoire et obligent les religieuses à s'exiler. Agnès II de Neuville, abbesse, présente alors une requête au roi, demandant la fortification de Chelles. En 1411, Charles VI autorise à entourer la ville de fossés, de murs et de portes.

Mais en 1430, trois cents Anglais pillent Chelles au Carême, et dans la plaine de Vaires, Jeanne d'Arc et les troupes françaises s'opposent aux Anglo-Bourguignons. En 1489, les Anglais y causent à nouveau de grands ravages.

En 1543, c'est Renée de Bourbon, descendante de saint Louis et sœur du roi de Navarre, qui devient la quarante-huitième abbesse de Chelles. Puis en 1627, c'est Marie-Henriette de Bourbon, sœur naturelle de Louis XIII, qui à son tour, prend cette fonction. Au  siècle, le cartulaire de Notre-Dame-de-Paris ordonne la soumission de Chelles à l'évêque de Paris. Mais l'abbaye tente d'échapper à cette autorité et y parvient. Au début du  siècle, l'abbesse n'est autre que la fille du régent, Louise-Adélaïde d'Orléans. Chelles devient alors une véritable résidence royale. À cette période, les abbesses de la commune cumulent les droits de justice, et de nombreux attributs qui en découlent : elles perçoivent notamment des taxes sur les activités économiques des Chellois : vigne, boucherie, maçonnerie, .

Borne 1755

En 1755, marquage des entrées principales de la seigneurie par des Bornes de pierre : échelle à cinq barreaux et crosse abbatiale stylisée, dont une seule subsiste à ce jour au bord de la Marne, sur le « Chemin rural de la Belle-Île » en limite de l'abbaye en allant sur Vaires. Elle a été découverte en 2002.

En 1790, l'abbaye est supprimée. Elle est vendue comme bien national en 1796, puis pillée, et détruite pendant la période révolutionnaire.

À la fin du  siècle, un procès-verbal établi par Lucien Dubray, ingénieur de son état, estime que le territoire de Chelles comprend une surface de « quatre mille neuf cents arpens et vingt et une perches et demie »; près de 18 % du domaine appartient à l'abbaye.

Révolution française - guerre franco-allemande de 1870

La seconde gare de Chelles, celle de 1857, côté sud.

À partir de 1787, de nombreuses réformes municipales sont mises en place : élection des membres de l'assemblée, élaboration du premier registre de délibérations de l'assemblée municipale, le cahier des doléances... stoppées par la Révolution française. En février 1790, les départements sont créés, et Chelles est englobé dans celui de Seine-et-Marne. En 1792, les dernières religieuses de l'abbaye quittent Chelles pour Chartres puis leur communauté est dissoute, dans un contexte de déchristianisation. Les biens sont vendus à des particuliers.

En 1814, abdique et les Bourbons rentrent en France. Chelles se rallie tout de suite au nouveau régime.

Au ligne Paris - Strasbourg et en 1865, la construction du canal de Chelles allant de Vaires à Neuilly-sur-Marne.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, les Chellois s'exilent massivement à Paris. Au mois d'octobre, la population est estimée à trente-quatre citoyens. La ville a été « transplantée » à Paris, où le maire, Buignet, a installé la mairie chelloise. Cette administration s'organise pour distribuer des secours aux Chellois réfugiés. Les Allemands font de Chelles un point d'appui de leurs lignes de défense lors du siège de Paris. Trois batteries d'artillerie sont installées sur les hauteurs, entre Chelles et Montfermeil et à Montguichet. Après l'armistice, les troupes allemandes quittent la ville le 20 septembre 1871, et laissent derrière elles une commune décimée.

Moulin Menier carte postale ancienne

En 1878, Menier l'industriel chocolatier reprend le Moulin de Chelles. Son architecte lui propose de reconstruire l'usine sur le quai avec une transmission de l'énergie hydraulique depuis la roue horizontalement.

Première Guerre mondiale - époque moderne

Pendant la Première Guerre mondiale, Chelles se mobilise fortement. Dès la fin de l'année 1914, la commune crée un « magasin communal », qui met à la disposition des habitants des denrées alimentaires à bas prix. Puis ce magasin se transforme en « dépôt communal alimentation ».

En 1939, Chelles entre tout de suite en guerre. Émile Fouchard, maire de Chelles, est arrêté et emprisonné, car soupçonné de « reconstitution de la ligue dissoute » du communisme. Libéré, il intègre immédiatement la Résistance. Chelles fait partie de la zone occupée. Le 10 juillet 1940, il s’oppose, à l'instar des quatre-vingt autres députés et sénateurs, aux pleins pouvoirs du maréchal Pétain. Il est alors remplacé par la « délégation spéciale ». En 1941, le maire se nomme Henri Lavaud. En 1942, un service du travail obligatoire (STO) est instauré et oblige plus de soixante-dix Chellois à partir travailler en Allemagne, jusqu'en 1943. À l'Appel du 18 juin 1940, Chelles devient un centre important de la Résistance. En octobre 1940, les premiers Résistants se réunissent au centre de triage de Chelles-Vaires. Les Francs-tireurs et les Partisans français utilisent leurs talents de sabotage jusqu'à la Libération : sabotage du centre de triage de Vaires en 1941, attaque du bureau de placement allemand en 1943, des litres d'essence détruits en 1944, etc. En mars, juin, et juillet 1944, la gare de triage de Chelles-Vaires est une cible pour l'aviation alliée, qui l'attaque de nombreuses fois. Plus de trois cent dix bombes de cent à cinq cents kilos sont larguées, causant de nombreux dégâts et des victimes civiles. Dans certains terrains vagues, des trous de bombes alliées étaient perçus en 1980 surtout aux cités SNCF dans le quartier des arcades fleuries.

Pendant le mois d'août 1944, des otages civils et des résistants sont fusillés près de la mairie et d'autres furent piégés par un Français « collaborateur » et livrés aux nazis par camion de déménagement (cet épisode est relaté dans le film Paris brûle-t-il ? où Jean-Louis Trintignant joue le rôle du collaborateur). Ils furent fusillés au Bois Boulogne près des cascades, un chêne porte une plaque commémorative à leurs mémoires. Paul Mathéry, résistant alsacien originaire de Sigolsheim, Haut-Rhin, fut secrétaire de mairie à Chelles et à Vaires ; il y a quelques années le quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace lui consacra un article. Les Américains n'arrivent que le 27 août 1944. À la Libération, la résistance reprend la municipalité. Mais la liberté se paie cher. Beaucoup de jeunes Chellois sont fusillés, déportés dans les camps de concentration, ou disparus dans la lutte clandestine, dont Pierre Weczerka, après dénonciation. Pour commémorer le sacrifice, Chelles construisit la place des Martyrs-de-Chateaubriant. De nombreuses rues portent le nom de combattants et résistants. La commune reçut la Croix de Guerre. Le Libération, en 1946, Chelles organise un Kommando de prisonniers de guerre allemands, pour l'exécution de travaux de voirie…

Pendant près d'une dizaine d'années, Chelles voit les mandats de ses maires se succéder, entre élections et démissions. En 1958, quatre ans après le commencement de la guerre d'Algérie et l'envoi de Chellois, la commune s'engage : elle vote un crédit de cent mille francs pour l'envoi de colis aux Chellois mobilisés. En 1959, le conseil municipal devient UNR. Un grand plan d'aménagement est entrepris à partir de 1960 afin de rénover le centre-ville. Sous la houlette de l'architecte Henri-Jean Calsat, un nouveau plan d'urbanisme est dessiné et un certain nombre d'habitations anciennes qualifiées d’insalubres de l'ancien bourg, principalement dans le secteur de la rue Gambetta en face de l’ancienne mairie, sont détruites au profit d'un groupe de grands ensembles terminé au milieu des années 1970.

Dans le milieu des années 1990, un programme d'urbanisation fait sortir de terre un nouveau quartier, situé sur des terrains de l'ancienne gare de triage SNCF : le quartier de l'Aulnoy. En mai 1996, ouvre le centre commercial Chelles 2 (réaménagé et renommé Terre-Ciel en 2014), à l'emplacement des terrains nord de l'ancienne gare de triage SNCF, au cœur d'une nouvelle zone d'aménagement "concerté" (ZAC) composée de magasins de grandes enseignes comme Leroy Merlin.

Depuis le début des années 2000, le quartier immobilier est en cours de construction plus à l'ouest.

  1. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées note2
  2. LES PREMIERS PARISIENS OU HABITANTS DE LUTECE
  3. P. Brun, Les celtes à la lumière de l'archéologie, Archéopages no 18, 2007
  4. a b et c Michel Roblin, Le Terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque, éditions Paris, 1971
  5. Inrap rapport d'activité 2006 page 19
  6. Annonce du résultat des fouilles sur le site de l'INRAP
  7. a et b Histoire de Chelles
  8. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux Société des antiquaires de l'Ouest, dans Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, ISBN ), p. 20
  9. Le Marneux, «  », sur lemarneux.fr, Blog de l'association Riverains bords de Marne CHELLES 77500, (consulté le ).
  10. Lucien Follet, « Conférence le Moulin Menier de Chelles Mardi 26 septembre 2017 - Blog de l'association Riverains bords de Marne CHELLES 77500 », Blog de l'association Riverains bords de Marne CHELLES 77500,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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