Eppe-Sauvage

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Eppe-Sauvage : descriptif

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Eppe-Sauvage

Eppe-Sauvage est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Géographie

Les communes limitrophes sont Clairfayts, Trélon, Willies, Moustier-en-Fagne, Sivry-Rance et Chimay.

Description

Le clocher de l'église Saint-Ursmar dans la campagne.

Eppe-Sauvage fait partie :

  • administrativement de l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, situé dans le sud-est du département du Nord ;
  • historiquement du Hainaut ;
  • géologiquement des Ardennes ;
  • paysagèrement de la « grande Thiérache » et de l'Avesnois.

La commune fait partie du parc naturel régional de l'Avesnois. Elle est frontalière de la Belgique.

Communes limitrophes

La commune est entourée des villages de Moustier-en-Fagne, Montbliart (Belgique), Sivry (Belgique), Willies, Clairfayts.

Communes limitrophes de Eppe-Sauvage
Clairfayts Sivry
( Belgique)
Montbliart
( Belgique)
Willies Eppe-Sauvage Chimay
( Belgique)
Trélon Moustier-en-Fagne

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Helpe Majeure, le ruisseau d'Orbay, le ruisseau de Montbliard, le ruisseau Voyon, la rivière L'Helpe Majeure, le Couturelle, le Ri du cadet, le ruisseau de la Jonquette, le ruisseau de l'Ermitage, le ruisseau Des étangs, le ruisseau la Pissalade, le Sabot Rouge, l'Eppe-Sauvage et un autre petit cours d'eau,.

L'Helpe Majeure, d'une longueur de 69 Ohain et se jette dans la Sambre canalisée à Noyelles-sur-Sambre, après avoir traversé 18 communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Helpe Majeure sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 2,35 . Le débit moyen journalier maximum est de 52,7 débit instantané maximal est quant à lui de 61,6 .

Réseau hydrographique d'Eppe-Sauvage.

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac du Val Joly, d'une superficie totale de 149,8 ,.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 amplitude thermique annuelle de 15 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 20 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Sandre, «  »
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Toponymie

Espre-le-Sauvaige en wallon. Dans les textes anciens, on retrouve Helpra (1112), Eppre-le-Sauvage (1473), Appre-le-Sauvage (1473), Espre, Epe-Sauvage.

Le village tire son nom de la rivière (Elpe, Helpe) qui y coule et de sa situation au sein d'un pays boisé, montueux, extrêmement pittoresque et autrefois peu habité (donc sauvage). "Sauvage" est issu du latin tardif salvaticus, altération du latin classique silvaticus, "qui vit dans les bois, sauvage", lui-même dérivé de silva, "forêt".

  1. Académie française, «  », sur dictionnaire-academie.fr (consulté le ).

Histoire

Avec le traité de Verdun (843), le partage de l'empire carolingien entre les trois petits fils de Charlemagne octroie à Lothaire Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.

Avec le Traité de Prüm (855) qui partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire I, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II.

Avec le traité de Meerssen en 870, après la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.

Avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.

En 1250, un château (dénommé château de Voyaux) est construit pour défendre un gué de l'Helpe Majeure qui était un passage entre les terres du seigneur d'Avesnes, Jean I, en guerre contre les Dampierre de Flandre. En 1579, le château de Voyaux est quasiment détruit par les Français. Reconstruit en 1592, il sera incendié en 1651 par 1300 soldats du lieutenant-général Reinhold de Rosen au service du roi de France, Louix XIV. Il sera ensuite reconstruit et agrandi.

Il y avait à Eppe-Sauvage une seigneurie (arrière fief de la pairie d'Avesnes) mouvance de la pairie de Hainaut[C'est-à-dire ?] composé de deux fiefs que possédait en 1473 Thieri de Morchipont. Cette seigneurie est détruite en 1651.

Il existait un autre fief possédé par Henri Mahieu de Maubeuge (arrière fief de Messire Philippe de Mastain) mouvance de la pairie de Hainaut.

Le village faisait partie du marquisat de Trélon. Dans l'Albums de Croÿ, ce village fait partie de la terre d'Avesnes, principauté du château Porcien, marquisat de Montcornet.

L'église Saint Ursmer faisait partie du décanat d'Avesnes et de la collation de l'abbaye de Liessies avec Linières, Jeumont et Marpent.

Concernant l'église du village et selon un écrit de Georges Maire : « Une convention du est intervenue entre Guillaume Jacqmain, procureur de l'église Saint-Laurent de Liessies[C'est-à-dire ?] et les habitants et hommes de loi d'Eppe-Sauvage pour la cession de l'autel, dans le but d'augmenter l'église paroissiale trop petite. Cette cession fut consentie moyennant 800 livres, que le monastère[Lequel ?] donna à la communauté d'Eppe-Sauvage, pour l'aider dans la construction du nouvel autel à la charge par cette communauté de l'entretenir à perpétuité ». La cloche (toujours selon Georges Maire) a été installée en 1700. Elle s'appelait « Caroline d'Étrœungt » et avait pour parrain et marraine les époux Polchet, seigneurs de Nahau résidant à Voyaux". La cloche d'origine a été confisquée par les armées allemandes durant la Première Guerre mondiale.

Une forge existait au lieu-dit la Bouquerie depuis le laitier provenant de la forge.

Concernant cette industrie, Émile Dony écrit : « Il semble établi que c'est dans la partie la plus reculée de l'entre Sambre et Meuse, dans le pays de Chimay et nous pouvons ajouter le long du cours de l'Helpe Majeure jusque Liessies, que la sidérurgie belge et celle du Nord de la France trouva son berceau ».

Par ailleurs, André Lequeux écrit : « Les forges ci-dessus auraient leur origine historique dans les lettres patentes de Charles de Croy en 1515 ou 1519. Je pense que déjà avant cette date, certaines de ces forges existaient, mais que par suite de ces lettres patentes, elles prirent une extension considérable ».

Le même auteur écrit encore : « Les industries du fer et du bois sont sœurs jumelles dans leurs débuts les plus lointains. La plus ancienne forge dans notre région remonte à la période celtique. Elle fut florissante à l'époque romaine. Elle continua pendant la période carolingienne et pendant le Moyen Âge. Celle de Liessies est déjà citée en 600 »..

Il en découle qu'à Eppe-Sauvage, des maîtres de forge tels que les Jacquis devenu Jacquier et les Polchet investirent dans le courant du .

Première Guerre mondiale

Le 17 août 1914, tout au début de la guerre, des troupes françaises venant du département des Ardennes, étant passées en Belgique, rentrées en France par Baives, cantonnent dans la commune, puis repartent en Belgique, avec l'objectif de suivre la situation sur la Sambre.

Eppe-Sauvage se trouve en zone occupée par les troupes allemandes d'août 1914 jusqu'au 11 novembre 1918, date où le village est libéré par des troupes françaises (73e RI), jour de l'armistice.

Seconde Guerre mondiale

En avril 1943, deux bombardiers britanniques de la Royal Air Force (RAF) chutent sur le territoire d'Eppe-Sauvage. Le premier, dans la nuit du 15 avril 1943, un avion Lancaster, au retour d'un raid sur Stuttgart, est abattu par l'as de la chasse de nuit allemande, le capitaine Rudolph Altendorf. L'avion s'écrase dans la forêt de Saint-Hermann. Les sept occupants sont tués et ensuite enterrés à Maubeuge. Le 17 avril 1943, c'est un avion Halifax, au retour de Pilsen, qui subit le même sort. Il est abattu par un autre as allemand, le major Wilhelm Herget . L'avion s'écrase dans la rivière de Montbliart. Sur sept occupants de l'avion, le mitrailleur de queue est tué, le mitrailleur de la tourelle supérieure est blessé grièvement. Parachuté, il est fait prisonnier ensuite. Les cinq autres occupants, après avoir sauté en parachute, réussissent à regagner la Grande-Bretagne avec l'aide de la résistance française et belge.

  1. Saint Genois, tome 1, page 2
  2. Ronald Hanon
  3. Saint Genois tome 1 page 3
  4. Bib 10015 - archives départ. à Lille
  5. Notre Hainaut dans le passé, tome II
  6. Préface : L'Avesnois au temps des Archiducs de l'album II Les propriétés des Croÿ
  7. Recueil du Condt E. Michaux
  8. Inventaire des journaux des marches et opérations des grandes unités, Brigades et groupes de bataillons, Brigades et groupes de bataillons d'infanterie, Brigades d'infanterie, lire en ligne.

Héraldique

Les armes de Eppe-Sauvage se blasonnent ainsi : D'or à quatre pals de gueules, à la bordure engrêlée d'azur. Ce blason provient des armes de la famille de Merode, Eppe-Sauvage faisant partie du marquisat de Trelon.

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Eppe-Sauvage dans la littérature

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