Castres

Localisation

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Castres : descriptif

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Castres

Castres est une commune française, unique sous-préfecture du département du Tarn, en région Occitanie

En 2021, Castres est une ville de 42 672 habitants, et avec son aire urbaine 70 081 habitants

Elle est la ville-centre de la communauté d'agglomération Castres-Mazamet qui compte 80 000 habitants environ et 14 communes adhérentes (sachant qu'en réalité le bassin de vie de Castres-Mazamet compte un peu plus de 100 000 habitants). Castres est reconnue comme étant une ville d'entreprises, notamment le siège des Laboratoires Pierre Fabre, ayant également sur son territoire un régiment militaire historique et important, le 8e RPIMa

Castres est aussi une ville étudiante et universitaire. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent le Dadou au nord. Située au centre de la région Occitanie, et sur la partie « est » du Midi toulousain, Castres est exposée à un climat plutôt méditerranéen altéré, elle est drainée par l'Agout, le Thoré, la Durenque, le Lézert, le ruisseau de Poumarol, le ruisseau des Gourgs, le ruisseau du Rozé et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le causse de Caucalières et Labruguière et les vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou) et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La ville de Castres a un important patrimoine historique

Les « maisons sur l'Agoût », emblème de la ville, sont au XVIIe siècle les demeures des tisserands, teinturiers, tanneurs, chamoiseurs et parcheminiers qui travaillent la laine, le cuir et le papier

Elles ont longtemps fait la richesse de Castres et affirmé sa première vocation industrielle, le textile. L'hôtel-de-ville occupe l'ancien palais épiscopal, conçu au XVIIe siècle par le célèbre architecte Jules Hardouin-Mansart (l'architecte du Palais de Versailles), et terminé par le "Jardin de l'Évêché" (classé monument historique) conçu par le célèbre dessinateur André Le Nôtre (concepteur de nombreux jardins à la française, notamment ceux de Versailles)

Près du palais, la tour Saint-Benoît, d'architecture romane, est le seul vestige de la vieille abbaye bénédictine du IXe siècle

La cathédrale Saint-Benoît, siège épiscopal de l'ancien diocèse de Castres, est aujourd’hui la plus importante église de Castres ; datant seulement des XVIIe et XVIIIe siècles, elle est classée monument historique depuis 1953. La ville de Castres possède aussi quelques hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles, dont l'hôtel Leroy, l'hôtel de Viviès, l'hôtel Poncet, l'hôtel de Nayrac datant de la Renaissance et l'hôtel du comte de Saint-Maur construit sous le Premier Empire. Castres est également connue pour être la ville natale de Jean Jaurès, homme d'Etat, ayant fortement marqué la politique française des XIXe et XXe siècles, notamment fondateur du Parti socialiste (SFIO) et du journal L'Humanité. Le centre national et musée Jean-Jaurès est situé au centre-ville de Castres, tout comme le musée d'Histoire d'art hispanique Goya, consacré au célèbre sculpteur et peintre Francisco de Goya. La ville de Castres est aussi connue pour son club historique de rugby, le Castres olympique (le « CO ») qui a toujours conservé son rang en 1re division du Championnat de France depuis 1989, après son titre de Champion de France du groupe B. Dans son histoire, le Castres olympique a été cinq fois Champion de France de 1re division (vainqueur du Bouclier de Brennus) en 1949, 1950, 1993, 2013 et 2018, trois fois finaliste en 1995, 2014 et 2022, vainqueur de la Coupe de France en 1948, et du Bouclier européen en 2003

Le groupe Pierre Fabre est mécène du Castres olympique depuis 1988

À ce jour, le Castres olympique évolue toujours en 1re division du Championnat de France (Top14). Les habitants de la ville de Castres sont appelés les Castraises et les Castrais.

Géographie

Localisation

Castres est située dans le sud du Massif central, en région Occitanie, dans le département du Tarn (dont elle est sous-préfecture).

La ville de Castres se situe sur la partie « est » du Midi toulousain, elle est proche du Sidobre (site granitique exceptionnel) et de la Montagne Noire. Castres est une ville de plaine, située à 172 mètres d'altitude (altitude de l'hôtel de ville). La ville de Castres se situe à 72 kilomètres de Toulouse (chef-lieu régional d'Occitanie), à 42 kilomètres au sud d'Albi (préfecture du Tarn), à 15 kilomètres de Mazamet (« ville-sœur » avec laquelle elle forme une communauté d'agglomération de près de 80 000 habitants avec douze autres communes adhérentes issues de leur bassin de vie). Castres est parcourue du nord au sud par l'Agout, un affluent du Tarn qui conflue dans la ville avec la Durenque et le Thoré.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Burlats, Carbes, Fréjeville, Jonquières, Laboulbène, Labruguière, Lagarrigue, Montpinier, Navès, Noailhac, Roquecourbe, Saint-Germier, Saint-Salvy-de-la-Balme, Saïx, Valdurenque et Caucalières.

Communes limitrophes de Castres
Laboulbène,
Montpinier,
Jonquières
Saint-Germier Roquecourbe,
Burlats
Carbes,
Fréjeville
Castres Saint-Salvy-de-la-Balme
Saïx,
Navès
Labruguière Noailhac,
Valdurenque,
Lagarrigue,
Caucalières (par un quadripoint)

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Castres.

La ville de Castres est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Agout, le Thoré, la Durenque, le Lézert, le ruisseau de Poumarol, le ruisseau des Gourgs, le ruisseau du Rozé, l'Aybes, le ruisseau de Canaylo, le ruisseau de Grelle, le ruisseau de la Fédial, le ruisseau de Mirgou, le ruisseau de Rivassel, le ruisseau de Roudil, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 100 ,.

L'Agout, d'une longueur totale de 194,4 Cambon-et-Salvergues et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Saint-Sulpice-la-Pointe, après avoir traversé 35 communes.

Le Thoré, d'une longueur totale de 61,6 Rieussec et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Navès, après avoir traversé 20 communes.

La Durenque, d'une longueur totale de 31,5 Bez et s'écoule d'est en ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Agout sur le territoire communal, après avoir traversé 8 communes.

Le Lézert, d'une longueur totale de 16,5 Teillet et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il se jette dans le Dadou à Terre-de-Bancalié.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montredon-Labessonnié », sur la commune de Montredon-Labessonnié à 15 vol d'oiseau, est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 133,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Castras en 1073.

Le nom de la ville représente la francisation de l'occitan Castras, forme romane correspondant au pluriel castra du nom commun latin castrum, et qui signifie « place fortifiée, château fort », éventuellement « camp romain » ou « rempart, oppidum protohistorique ». Dès le  siècle, c’est ainsi que l’on désignait l’agglomération qui se développait à proximité du monastère bénédictin de Bellecelle.

Des auteurs des Guillaume de Nautonier, Castres viendrait du latin Castra, au sens exclusif de « camp romain », d’où la légende moderne d’un poste militaire établi par Jules César sur les hauteurs du plateau Saint-Jean. Pour Pierre Sabatier, l’abbaye de Castres aurait été fondée en 647 par trois nobles qui plantèrent leur camp (Castra) sur les bords de l’Agout. Mais ces fables, reprises et amplifiées par les historiens locaux du .

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 155a
  2. «  », sur ville-castres.fr (consulté le ).

Histoire

Origine

Fondation sur les berges de l'Agoût

Le site de Castres serait occupé depuis l'époque gallo-romaine, où deux foyers d'habitations se distinguent : l'un à Gourjade, l'autre dans la vallée de la Durenque en dessous du château d'Arifat.

À la suite de la venue des premiers missionnaires chrétiens vers le abbaye bénédictine de Saint-Benoît (ou abbaye de Bellecelle), qui selon la légende est censée avoir été fondée vers l'an 647 sur la rive droite de l'Agout par des seigneurs de la cour de Sigisbert III.

Tour romane du IXe siècle de l'ancienne abbaye bénédictine servant de clocher à la Cathédrale Saint-Benoît.
Entrée du Palais de l'Évêché et Tour Saint-Benoît du IXe siècle.

Robert, Ancelin et Daniel qui vinrent se fixer là et y vivre en ermites. Le monastère, datant en réalité plutôt du début du castrum. Un second lieu est occupé, près de l'ancien site gallo-romain de la Durenque, là où est ensuite fondée la paroisse et l'église de Sainte-Foi, disparue aujourd'hui. Ces deux sites s'agrandissant et se rapprochant, ils donnèrent naissance à la ville de Castres, en se rejoignant autour des rives de l'Agout. Peu à peu la plupart des édifices sont reconstruits sur les bords de l'Agout, comme c'est le cas pour l'abbaye Saint-Benoit et la basilique Saint-Vincent. Pendant ce temps, l'ancien castrum tombe en ruine et disparait, et seuls les gens trop pauvres pour emménager sur les rives demeurent sur le plateau.

La nouvelle cité devient quant à elle un arrêt important sur les itinéraires internationaux du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (à travers la via Tolosana) en Espagne car les reliques de saint Vincent, martyr renommé en l'Espagne, sont conservées en la basilique.

En 1074, l'abbaye relève de l'autorité de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, ce qui révèle une sorte de déclin. Rangée comme deuxième ville de l'Albigeois derrière Albi dès le Trencavel, vicomte d'Albi, accorde à Castres une charte libérale qui lui permet de gérer ses affaires de façon indépendante à travers un conseil de consuls, qui se perpétuera jusqu'à la Révolution française.

1317, Castres érigée en évêché
Le sceau de Castres en 1303, avec de gauche à droite : le clocher Saint-Benoît, la basilique Saint-Vincent et la tour Caudière.

En 1317, Castres, nommée à l'époque Castres-en-Albigeois[réf. nécessaire], dépend du diocèse d'Albi et l'abbaye Saint-Benoît de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Un certain Bertrand est moine et abbé de celle-ci, lorsque le pape Jean XXII originaire de Cahors érige la cité en évêché par bulle du 9 juin de cette année. Bertrand y forma opposition, en donna ses causes aux présidents des parlements de Toulouse et de Paris assemblés. II y dit en substance :

« Je suis allé me présenter au pape suivant ses ordres ; mais je n'ai osé résister à sa volonté, et j'ai donné mon consentement par écrit à l'érection de mon abbaye en évêché ; ce que j'ai fait par crainte dont un homme courageux est susceptible ; car plusieurs serviteurs du pape me disaient tout bas que si je résistais, je serais mis en prison perpétuelle. Or, je soutiens que, selon l'usage et les lois du royaume de France, une telle érection ne peut se faire sans le consentement du roi, autorisé de ses lettres-patentes, et celui des seigneurs de fief du lieu où l'église est bâtie.

De plus, le pape n'a pas droit de donner à des villes de France le titre et le privilège de cités : le roi seul a ce privilège dans son royaume. Enfin, il parait que le pape Jean, suivant les traces de ses prédécesseurs, travaille à joindre par toute la terre la puissance temporelle à la spirituelle ; et, pour y réussir plus facilement, il veut multiplier les évêques afin d'avoir plus de complices de cette usurpation. »

Ainsi parlait l'abbé de Castres, et peut-être les autres abbés n'en auraient pas moins dit si le pape ne les eut pourvus eux-mêmes de nouveaux évêchés. Au reste, , premier des évêques de Castres, conclut ce différend par une transaction, portant que Bertrand garderait le nom d'abbé, avec 1 300 livres de revenu sur les biens de l'abbaye de Castres. Le pape lui-même désirait, pour ces érections d'évêchés, le consentement du roi, comme on voit par deux lettres qu'il écrivit sur ce sujet à Philippe V le Long. La première ne regarde que Toulouse, et le pape y rapporte les causes de la division du diocèse, les mêmes et en mêmes termes que dans la bulle d'érection, puis il ajoute :

« Nous avons aussi considéré qu'il pourrait être dangereux pour vous et pour, la tranquillité de votre royaume d'avoir en ces quartiers-là un prélat presque semblable à un roi par sa puissance et ses richesses.

Et ensuite : c'est pourquoi nous vous prions de ne pas écouter ceux qui voudraient tourner en mauvaise part ce que nous avons fait à si bonne intention, mais de rejeter vigoureusement leurs mauvais conseils. »

La lettre est du 7 juillet 1317. La seconde, datée du 9 du même mois, est pour donner part au roi de l'érection des évêchés de Rieux, de Saint-Papoul, de Lombez, de Montauban, de Castres, et Saint-Flour, et le pape nomme ainsi les évêques qu'il y a mis :« à Rieux, Guillaume de la Broie, doyen de Bourges, et votre conseiller, dont vous connaissez la naissance et le mérite ; à Saint-Papoul, l'abbé du lieu, homme d'une profonde science et d'une fidélité éprouvée ; à Lombez, l'abbé du lieu, fils du comte de Comminges ; à Montauban, l'abbé du lieu, notre chapelain et auditeur des causes d'appel de notre palais ; à Castres, l'abbé de Lagni, docteur en théologie ; à Saint-Flour, l'abbé de Saint-Tiberi, docteur en décret, etc. notre chapelain, tous originaires de votre royaume et zélés pour vos intérêts. L'on fait que toutes ces abbayes étaient de l'ordre de Saint-Benoit. »

L'ancien palais de l'évêché médiéval dans le Vieux Castres.

Le territoire du Consulat de Castres

Du Consulat de Castres, de ses confronts et limites, et de ses paroisses. Les frontières du Consulat de Castres sont :

« De la rivière de Canebras, ainsi comme est la carrière du devez de Burlats, tirant droit à Monfa, jusqu'à la Croix d'en Pessin sous la Ville, et de ladite Croix jusqu'à Prat Andrieu, et jusqu'à l'église de Campairaigues, et sous la Ville, et de la dite Église jusqu'au mas dels Puecheimars.

Ainsi que le ruisseau Deybets sous la Ville jusqu'à Agout, et les tenues outre Agout sont comme apert le bois des paissieres sous bas la Ville, et la moitié de la Malsaignée, dessous, ainsi comme la carrière de Castelnau s'en monte jusqu'à la vigne qui fut d'Arnaud de Sire, dessous bas la Ville, et ainsi comme le pré de Caudiere s'en va dessous bas la Ville, et ainsi comme va Costepelade jusques au bois de Sainct Vincent, et la Bouscause des Pesats jusqu'au ruisseau, de Teillere jusqu'à la tenance de Bertrand Cat, et tout le masage de Doulegne, ainsi que va jusques à las Latieires, et la Bouscarel, et ainsi comme le ruisseau passe, jusques au pas de Vaque rouge, et comme va la carrière et monte droict à la vena, et aussi comme Valaserre jusques au Garric Boussat, et jusques à la tenance des Peiroles, jusques au pas de la Badeta, et outre Durenque ainsi que passe le ruisseau de Aigua esparssa jusqu'à l'Estang, et dudit lieu retourne jusques à ladite Ville. »

Ceci est tiré mot à mot d'un vieil acte qui fut fait l'an 1553 à la maison de Ville.

Deux paroisses dépendent du Consulat de Castres dans la ville et douze à l'extérieur.

Les deux à l'intérieur sont :

  • La Platé, ou Notre-Dame, dont l'église a été bâtie là où était le clocher de la Platé.
  • Saint Jacques, dont l'église était joignant le clocher de Saint-Jacques, et aussi plus tard le temple de Ville-goudou.

Celles de l'extérieur sont les suivantes :

  • Saint Avit, La Fosse, Saint Étienne de Cahusac, Notre Dame de Farges, Campans, Saint Martin, Saint Hypolite, La Case, Saint Marsal de Camarens, Saint Julien de Gais, Saint Laurens d'Auterive, Sainte Foy, aux fauxbourgs de Castres.

Seigneurie puis comté de Castres

Le blason de Guy de Montfort, premier seigneur de la ville.

Pendant la croisade des Albigeois, une délégation de Castres s'est rendu et a prêté allégeance au chef croisé Simon de Montfort. Celui-ci fit brûler, au cours de l'été 1209, de son propre chef, les deux premiers hérétiques : un Parfait et son disciple. Seul le disciple, qui prit de peur, se rétracta et eut la vie sauve, avec seulement quelques brûlures aux mains.

La mort du vicomte Raimond-Roger Trencavel, le 10 novembre 1209 à Carcassonne, est à l'origine du soulèvement général en Languedoc. Celui-ci part de Castres où le peuple envahit le château, sûrement la Tour Caudière, et s'empare des Français (les français étaient les croisés venus du nord du Royaume). En 1212, Simon de Monfort vient à Castres. Les bourgeois de la ville lui ouvrent les portes et il remplace par des Français les prêtres de la ville et des alentours. Le chef croisé s'empare alors de Castres, en fait une seigneurie, et place son fils Guy de Montfort-Castres à sa tête. La Tour Caudière devient le siège de cette seigneurie.

Castres est entrée officiellement dans le royaume de France en 1271, alors que Jean de Montfort-Castres est seigneur, lors du traité de Paris, faute de successeurs au comté de Toulouse. En 1356, la seigneurie de Castres est promue comté par le roi Jean II de France, au profit de Jean VI de Vendôme. Celui-ci sera à l'origine de la réhabilitation des remparts de Castres datant du fauxbourgs.

La ville souffre considérablement de la peste noire entre 1347 et 1348, puis du Prince Noir d'Angleterre qui écume le pays pendant la guerre de Cent Ans. En conséquence, le XIVe siècle est pour Castres une période de profond déclin. Ainsi, en 1375, il ne reste que 4 000 habitants sur la rive gauche de la ville, soit seulement la moitié de la population du siècle précédent.

Après la confiscation des possessions de Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, à qui appartient le comté de Castres, ce dernier est accordé en 1476 par le roi Louis XI à Boffille de Juge (Boffillo del Giudice), noble italien et aventurier qui servait le roi en tant que diplomate. Mais à la suite d'un désaccord de famille entre la fille de Boffille de Juge et son beau-frère, le comté entre dans le giron de la couronne de France pour en 1519.

Réforme et conversion de Castres au protestantisme

Le futur roi de France Henri IV, a séjourné à Castres le 15 mars 1585.

Dans les années 1530-1560, une part importante de la population de Castres se convertit au protestantisme. Dès lors, la ville et certains de ses habitants vont s'illustrer par sa foi

Le capitaine de La Grange, le héros de Castres, rescapé de la Saint-Barthélémy

Le capitaine de La Grange est issu d’une très ancienne famille albigeoise dont la filiation remonte à 1317, époque où son ancêtre François de Bouffard était le premier magistrat de Castres.

Il échappe comme par miracle au massacre de la Saint-Barthélemy de 1572 à Paris. 2 000 à 3 000 protestants sont tués, dont beaucoup de seigneurs provinciaux venus assister au mariage d'Henri de Navarre et Marguerite de Valois, célébré le 18 août. Le jeune de La Grange parvient miraculeusement à échapper au massacre. Il part à Sancerre où il supporte les horreurs d'un siège célèbre et parvient pourtant à s'échapper pour rejoindre le Midi, brûlant de vengeance. Maniant aussi bien la plume que l'épée, il est le chef de cette entreprise bien menée qui rend Castres aux huguenots, juste deux ans après la Saint-Barthélémy. Tous les chroniqueurs castrais de ce temps ont relaté ses faits de guerre,. La ville s'enrichit et s’établit en république indépendante. Castres est alors une des plus grandes places protestantes en France méridionale.

Néanmoins, la venue des protestants ruine une partie des monuments de la cité. Ainsi, les anciennes églises Saint-Foi et Saint-Jean-de-Bellecelle (désormais aussi surnommée Saint-Jean-des-Bordels, en raison de son abandon) disparaissent entièrement, laissant mourir le dernier vestige des deux anciens foyers d'occupation castraise.

Henri III de Navarre, qui plus tard deviendra roi de France sous le nom d'Henri IV, entre dans Castres le 14 mars 1585, par la porte de l'Albinque. Il est en compagnie de grands chefs protestants comme le Duc de Sully, le Prince de Condé et le vicomte de Turenne. Il séjourne en ville chez le au sol de la lettre blanche H majuscule, avec quatre barre, surmontée d'une couronne royale située près de la place Gabarrou et de l'hôtel Nayrac.

Souvenir du passage d'Henri de Navarre, futur Henri IV, le 15 mars 1585 à Castres où se tenait une réunion entre Protestants.
La mort d'Henri IV et la médiation de Jean de Bouffard-Madiane

Néanmoins, à la mort d’Henri IV, les huguenots sont à nouveau victimes de vexations. Le duc Henri II de Rohan, se prépare à réagir contre celles dont ils sont l'objet. En juin 1620, lorsque Louis XIII décide de marcher sur le Béarn, l’émotion des Réformés est immense. Le duc de Rohan, reprend alors la lutte aux côtés de ses coreligionnaires dans tout le sud-ouest. Il organise la résistance dans le Midi et veut s'assurer du soutien de Castres et des personnages les plus influents de cette ville. On lui signale Jean de Bouffard-Madiane, fils unique du héros de Castres, le capitaine de La Grange.

Il y aura trois rébellions huguenotes successives (1620-1622, 1625-1626 et 1627-1629). Le jeune huguenot Jean de Bouffard-Madiane va devenir, comme premier consul de Castres d'abord, puis à l'armée comme chef d'une compagnie, l’un des plus fermes appuis de Rohan, durant la première guerre. Après la seconde rébellion, Jean de Bouffard Madiane est envoyé par Rohan à Paris pour négocier la paix. Il est reçu par le roi Louis XIII le . Les négociations durent huit mois, de juin 1625 à mars 1626, en liaison constante avec le cardinal Richelieu. Ces négociations aboutissent au traité de Paris entre le roi Louis XIII et les huguenots de La Rochelle le 5 février 1626, qui confirme la liberté religieuse mais limite les capacités de défense de cette ville, avec la destruction d'un de ses forts et l'interdiction de maintenir une flotte militaire.

Au lendemain du traité de Paris, Bouffard-Madiane veut s'attacher à maintenir la paix naissante mais se retrouve coincé entre deux fanatismes, celui de certains protestants voulant reprendre les armes et lancer une troisième guerre, et celui des catholiques du Parlement de Toulouse. Huguenot mais patriote, Madiane se refuse en particulier à toute alliance des protestants avec l’Espagne abhorrée. Le duc de Rohan l’aura désormais pour adversaire. Quand le duc voudra reprendre Castres, le 20 octobre 1626, ses troupes devront abandonner la place, les habitants demeurant fidèles au modéré Bouffard-Madiane.

Les fortifications de Castres avant leur destruction en 1629.

Cependant, trois ans plus tard, en 1629, les protestants de Castres sont de nouveau expulsés aux limites de la ville par ordre de Louis XIII, et Richelieu lui-même vient pour voir les puissantes fortifications de la cité démantelées.

Après ces guerres religieuses, la paix retrouvée favorise une période d'expansion rapide. Les affaires et les activités commerciales traditionnelles sont rétablies, en particulier concernant la fourrure, le cuir et surtout les laines. La culture s'épanouit à nouveau, avec la fondation de l'Académie de Castres en 1648. Castres bénéficie de la Contre-Réforme de l'Église catholique, avec la construction de plusieurs couvents en ville, comme celui des Capucins, et celle d’un nouveau palais épiscopal par Michel de Tubœuf, évêque de Castres, accompagné de jardins dessinés par André Le Nôtre. La construction de la nouvelle cathédrale Saint-Benoît de Castres est également entreprise, après les destructions des guerres religieuses, mais les travaux ne seront jamais réellement terminés. Peut-être bien plus important encore, Castres est le siège de la chambre de l'Édit du parlement de Toulouse, une Cour de justice spécialisée dans les affaires impliquant les protestants du Languedoc (une mesure de protection accordée par l'édit de Nantes). Cette cour attire un bon nombre d'affaires à Castres, et entraîne la construction de plusieurs hôtels particuliers.

En 1665, Castres compte 7 000 habitants : 4 000 catholiques, et 3 000 protestants.

L'affaire Sirven
Voltaire, qui défendit les époux Sirven.

Cependant en 1670, la chambre de l'Édit est transférée à Castelnaudary, au grand mécontentement des habitants, même des catholiques, qui perdent une source importante de leurs affaires avec le départ des avocats et des plaignants. La révocation de l'édit de Nantes suit bientôt, et Castres souffre beaucoup quand un grand nombre de protestants choisissent l’exil, comme John Ligonier. Peu après viennent la peste de 1720 à 1721 et un grand incendie en 1724. Enfin, Castres perd sa charte libérale en 1758. Vers 1760, quelques années après la célèbre affaire Calas à Toulouse, Castres se fait connaître dans tout le pays par l'affaire Sirven : Pierre-Paul Sirven et son épouse, tous deux protestants, sont injustement accusés d'avoir assassiné leur fille afin de l'empêcher de se convertir au catholicisme. Après s'être enfuis, ils sont jugés et condamnés à mort par contumace le 29 mars 1764, mais, défendus par Voltaire, ils sont innocentés en 1771.

Révolution et Terreur sous la Première République (1789-1804)

Au cours de la Révolution française et depuis le 12 juillet 1790, les ecclésiastiques de France devant prêter serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, le clergé se divise entre clergé insoumis (réfractaires : ceux qui demeurent fidèles à la papauté) et le clergé jureur (constitutionnel).

En 1792, les réfractaires sont tous bannis de France. Ceux qui seront pris sur le territoire national sont punis de mort sur simple constatation de leur identité.

Le pasteur Alba Lasource, le représentant de Castres à la Convention nationale à Paris, s'est opposé à la déportation des prêtres catholiques « non-jurés » en Guyane française (voir la Constitution civile du clergé). Les prêtres « non-jurés » étaient de loin la majorité dans la région de Castres. Alba Lasource fut accusé d'être trop modéré et fut guillotiné en octobre 1793. Suspecté d'être « tiède » envers la Révolution, Castres perdit son statut de préfecture.

Les exécutions par la guillotine avaient lieu sur l'actuelle place Pierre-Fabre : c'est là que se trouvait l'échafaud, à l'emplacement de l'actuelle halle aux Grains. Un seul prêtre réfractaire y fut conduit : Jean-Pierre Alengrin (1749-1795). Une croix élevée près du parvis de l'église Saint-Jean-Saint-Louis rappelle ces évènements.

L'évêché qui avait été établi par le pape Jean XXII en 1317 est supprimé, et n'est pas rétabli par le Concordat de 1801. Le siège de Castres est adjoint à l'évêché d'Albi. De préfecture du département du Tarn en 1790, la ville est reclassifiée en sous-préfecture en 1797 au bénéfice d'Albi, qui est établie préfecture du département.

Grande croissance au | ]

En dépit de ces reculs, l'économie de Castres se développe considérablement au XIXe siècle, et la ville s'étend en dehors de son vieux centre médiéval.

Dès 1815, le premier moulin mécanisé à laines est installé en ville. Spécialisée dans le tissu de luxe, l'industrie textile de Castres se tourne alors vers des types plus ordinaires de tissu (les marchés étaient considérablement plus grands). Autour de 1860, il y a 50 moulins à laines en ville, employant 3 000 personnes. Vers 1820, la faïencerie de Castres est fondée et à la fin du  siècle, différentes industries de construction mécanique apparaissent :

  • Le constructeur de chaudières à vapeur Ernest Cornac, qui deviendra une entreprise de construction de machines outils par la reprise de l'affaire familiale par le fils devenu ingénieur en mécanique ;
  • Le constructeur de pompes Schabaver, fabricant de pompes industrielles depuis 1802 ;
  • L'entreprise de fonderie Gillet, rue de la Fonderie à Castres.

Cela a permis à Castres de contribuer à l'effort de guerre et de devenir un arsenal militaire important pendant la Première Guerre mondiale, notamment par la fabrication des fameux obus de mortier Crapouillot, munition de l’artillerie de tranchée.

En 1840, le musée de Castres (aujourd'hui musée Goya) ouvre ses portes. Preuve de cette volonté de diffusion de la culture, la construction du théâtre municipal est entreprise en 1891. Le 3 septembre 1859 Jean Jaurès nait dans sa maison familiale de Castres. En 1872, la place Jean Jaurès (alors place Nationale) est achevée en tant que place centrale et principale de la ville. La ville est relié au réseau ferroviaire français en 1865.

À la fin du Albi. Ce siècle a rendu la ville prospère, bien que, cumulé avec la Révolution, il a fait disparaître d'innombrables édifices et monuments de la cité.

Castres pendant la guerre de 1914-1918

Monument aux morts en hommage à tous les soldats tués pour la France, réalisé en 1922.

Lors de la Première Guerre mondiale, la ville subit beaucoup de pertes humaines : 876 victimes, militaires et civiles, dont 246 ne se trouvent pas inscrites sur le monument aux morts. Bonne illustration de ces dernières, l'équipe de rugby du Castres olympique est décimée au cours du conflit dont les frères Nicouleau. Une usine de poudre destinée à l'armée explose violemment au Mélou. Le souffle de l'explosion provoque l'effondrement de la façade ouest de la Cathédrale Saint Benoît.

Castres pendant la guerre de 1939-1945

Le régime de Vichy applique sa politique rapidement, y compris dans le domaine du symbolique. C’est ainsi que, s’appuyant sur des dispositions remontant aux derniers mois de la Troisième République, il impose la débaptisation de rues dont le nom ne concorde pas avec ses valeurs, notamment celles évoquant l’Angleterre (anglophobie), les Juifs (antisémitisme), le communisme etc. Castres fait partie des villes qui doit débaptiser le plus de rues ; ainsi la rue nommée en l’hommage du pédagogue anarchiste espagnol Francisco Ferrer reprend son ancien nom, Saint-Jacques, plus conforme aux valeurs du régime. Le provençaliste Frédéric Mistral, dont les valeurs traditionnelles sont en accord avec celles de Vichy, obtient aussi une rue ; et bien sûr, une voie est baptisée en l’honneur du Maréchal-Pétain.

Comme beaucoup de villes occupées du Sud-Ouest, la sous-préfecture du Tarn connaît les vicissitudes de la présence des troupes allemandes. Mais dès avant l’Occupation de la zone Sud, en 1941, la prison de Castres sert à enfermer les opposants politiques du régime de Vichy.

En août 1942, des manifestations ont lieu contre la Relève. En 1942, les nazis occupent Castres et s'installent à l'hôtel Beaudecourt et au Grand Hôtel où se trouve aussi la Kommandantur. Ils s'emparent de deux canons allemands de 1914-1918 exposés en ville, car ces deux pièces d'artillerie récupérées par l'armée française à la fin de la Grande Guerre constituaient un trophée de guerre. Ces deux canons étaient exposés, pendant l'entre-deux-guerres, sur l'actuelle place où est érigé le monument en hommage aux soldats morts pour la France. Des résistants sont exécutés par les SS dans la région de Castres et de la Montagne Noire. Par un grand bluff du capitaine Jacques Lamon alias Dumoulin et accessoirement beau-frère du lieutenant Jacques Desplats, Castres est libérée par les FFI de la zone A du Tarn, incluant un commando OSS américain et la Marc Haguenau des maquis de Vabre, en août 1944. 4 500 militaires allemands sont faits prisonniers et retenus au stade du Castres Olympique.

Le général de Gaulle à Castres en 1951 et 1960

Le général de Gaulle séjourne au château du Causse, propriété de la ville de Castres en 1951. Le 6 mai 1951, Charles de Gaulle assiste à une messe à la cathédrale Saint-Benoît puis visite le musée Goya et l'hôtel de Ville. Puis, devant le monument aux morts à côté de l'Évêché et une foule dense, de Gaulle prononce un discours pour soutenir le RPF à l'approche des élections législatives. En 1960, désormais président de la République, Charles de Gaulle retourne dans le Tarn et à Castres. Le 25 février 1960, Gaston Poulain, conservateur des musées de Castres, fait visiter le musée Jaurès au président de la République. En ressortant du palais, côté jardin, le chef de l'état prononce un discours sur le parvis du théâtre face à une foule sur l'actuelle place de la République.

Castres aujourd’hui

Castres connait un dynamisme économique grâce à l'essor des Laboratoires Pierre Fabre, du secteur industriel du Mélou notamment le constructeur de machines-outils Cornac devenue Renault Automation et par la suite Comau France (groupe FIAT) et diverses entreprises comme Somalu et établissement Pierre Benne.

De plus, le campus universitaire (1 500 étudiants environ), l'IUT Paul-Sabatier Toulouse III et l'école d'ingénieurs ISIS permettent d'améliorer la recherche dans des secteurs tels que la chimie, la santé, l'informatique, la mécanique, etc.. Il existe aussi une École Nationale de l'Audiovisuel, le lycée de la Borde Basse et une médiathèque interuniversitaire à la Maison de Campus. Il y a aussi une résidence et un restaurant universitaire.

La ville possède une patinoire, un centre équestre, un golf, un camping, un stade d'athlétisme, une équipe de rugby (championne de France 5 fois). Le tourisme s’accroît et les musées Goya et Jaurès ont connu un pic d'affluence en 2011 (environ 75 000 visiteurs).

  1. le château et l’église de Campans sont mentionnés à parti du XIIIe siècle : l’instauration d’une seigneurie et celle d’une paroisse ont conduit à l’émergence d’un territoire relativement autonome au sein du consulat puis de la commune de Castres in Samuel Montagne, « Campans : une seigneurie, une paroisse », Société culturelle du pays castrais, Castres, t. cahier n° 52,‎
  2. a et b Louis de Lacger, Histoire de Castres et de son abbaye : De Charlemagne à la guerre des Albigeois, FeniXX réédition numérique, .
  3. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 245.
  4. [1]
  5. [2]
  6. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 309.
  7. [3]
  8. Chambre mi-partie de Languedoc, inventaire des Archives départementales de la Haute-Garonne
  9. Mortier de 58 mm, il est l’une des armes les plus emblématiques de la Première Guerre mondiale. Les Poilus l’avaient appelé ainsi sans doute en raison de sa forme évoquant celle d’un batracien.
  10. 876 victimes de la Grande Guerre, militaires et civiles, dont 246 ne se trouvent pas inscrites sur le monument aux morts de Castres - in André Minet, Les morts de Castres à la Grande guerre : de l'oubli à la mémoire, Société culturelle du Pays castrais, , 328 ISBN )
  11. Richard Vassakos, « Une revanche symbolique dans le Royaume du maréchal. La toponymie urbaine sous Vichy : premiers bilans d’une recherche », Nouvelle revue d’onomastique, 2019, no 61, p. 244.
  12. R. Vassakos, op. cit., p. 251.
  13. R. Vassakos, op. cit., p. 254.
  14. R. Vassakos, op. cit., p. 260.
  15. «  » (consulté le ).
  16. «  » (consulté le ).

Héraldique

La commune de Castres porte :

Parti émanché d'argent et de gueules de quatre pièces mouvant d'un flanc à l'autre, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

Ces armes correspondent, pour la partie inférieure, à la bannière de la famille de Montfort et sont devenues celles de Castres après l'attribution de la seigneurie à Guy de Montfort en 1211.

Devise : « Debout ». Cimier : une chausse-trappe.

  1. Armes de Castres, sur Paratge

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