Martigny
Localisation
Martigny : descriptif
- Martigny
Martigny est une commune et une ville du canton du Valais, située dans le district de Martigny dont elle est le chef-lieu
Sise au coude du Rhône, au croisement des axes routiers du Grand-Saint-Bernard et du Simplon, elle est la deuxième ville la plus peuplée du canton, après Sion.
Géographie
Géographie physique
Le territoire de Martigny s'étend sur 24,97 . Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 24,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 30,7 %, les surfaces boisées 39,5 % et les surfaces improductives 4,9 %.
La ville de Martigny se situe dans la plaine du Rhône où celui-ci forme un coude. Elle fait partie du Bas-Valais et se trouve proche de la ville de Sion (capitale du Valais). Le hameau de Chemin-Dessous, intégré à Martigny, occupe le flanc nord du mont Chemin.
Le relief encaissé de la commune et le régime des vents rend la ville et les milieux cultivés ou naturels voisins vulnérables aux nuisances par le bruit routier, la pollution routière et la pollution industrielle de l'air.
Une pollution localement élevée de l'environnement et des vignobles par le fluor a notamment été constatée dans les années 1970,,.
Transport
- Sur la ligne ferroviaire Brigue - Lausanne. Le train arrive en gare de Martigny en 1859.
- Départ de la ligne ferroviaire Martigny - Orsières (MO) (St-Bernard Express). La ligne a été ouverte à l'exploitation le .
- Départ de la ligne ferroviaire Martigny - Châtelard - Chamonix (France) - Saint-Gervais (Mont-Blanc Express). La section Martigny - Châtelard a été ouverte à l'exploitation le 20 août 1906.
- A9 (Brigue-Lausanne-Vallorbe) 21 (Martigny-Fully) et A21 22 (Martigny-Expo). L'autoroute arrive à Martigny en 1981. Le tronçon Evionnaz - Martigny a été inauguré le .
- De 1906 à 1957, un tramway a relié la gare à Martigny-Bourg.
- « » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- SEDE S.A. (1974) Dispersion des polluants fluorés de l'usine d'aluminium de Martigny. Études météorologique
- Gilbert O.L (1973). The effect of Airborne Fluorides. In Ferry et Coll.
- Clerc P & Roh P.D (1979) Effets du fluor sur la végétation lichénique corticole autour de la région de Martigny (VS). Bulletin de la Murithienne, 96, 23-41.
Toponymie
Le nom latin d'origine celtique est Octodurus « les huit portes », graphie à finale latine -us sur la base du gaulois oxtu « huit ». Cf. vieil irlandais ocht, tous du celtique *octū / *oxtū (voir aussi le nom de personne gaulois Octocnus) et duron « porte, forum, bourg ». Cf. breton, gallois dor « porte », d'où le nom français alternatif d’« Octodure ».
Le nom Martigny, attesté pour la première fois au siècle représente le type toponymique Martiniacum, nom de domaine gallo-romain tardif composé du suffixe localisant et de propriété d'origine celtique (gaulois) -(i)acum qui explique la plupart des toponymes terminés par -y, mais qui a pris la forme -ach ou -ich en zone germanophone, et du nom de personne chrétien Martinus, il a pour équivalent les innombrables Martigny, Martigney, Martigné du Nord de la France et Martignac (Martinhac en occitan) du Sud.
Il se pourrait qu'il s'agisse du nom de la villa rustica gallo-romaine de la banlieue de la ville romaine (le Forum Claudii Vallensium) où la première église romaine, qui sera remplacée par une cathédrale double puis par l'église paroissiale, a été construite. Un bourg, noyau de la Martigny moderne, s'y est formé. Les environs de l'église s'appelaient encore Granges de Martigny au siècle.
L'ancien nom allemand de la commune est Martinach,.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 156 et p. 245.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 438b
- Antoine-Augustin Bruzen de La Martinière, Le Grand Dictionnaire géographique et critique, lire en ligne).
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 ISBN ), p. 81
Histoire
Oppidum ou vicus du peuple celte des Véragres sous le nom d'Octodurus, elle fut le théâtre de la bataille d'Octodure en 57-56 av. J.-C. entre la douzième légion romaine commandée par Servius Galba et les Véragres alliés aux Sédunes et aux Nantuates.
Elle est incorporée à l'Empire romain. Claude y fonde vers 47 une cité romaine, le Forum Claudii Augusti, rapidement renommée en Forum Claudii Vallensium pour éviter la confusion avec la cité d'Aime appelée de la même manière, capitale des Alpes grées. Martigny fut le chef-lieu de la région jusqu'au déplacement du siège épiscopal à Sion au siècle.
Outre les nombreuses ruines romaines, dont des arènes romaines en bon état de conservation, la ville abrite une importante galerie, la Fondation Pierre-Gianadda, au rayonnement international, ainsi que le château de la Bâtiaz, construit au siècle et dont le maître d'œuvre est sans doute l'évêque de Sion, Landry de Mont.
Le 25 mai 1595, Martigny est touchée par une débâcle du Giétro,. Selon les estimations, près de 140 personnes meurent durant cet évènement, la moitié issues de la paroisse martigneraine, et plusieurs centaines de bâtiments, maisons et chalets sont détruits dans le val de Bagnes et la plaine environnante.
Le 16 juin 1818, la ville de Martigny est à nouveau frappée par une débâcle du Giétro, . La crue arrive au niveau de Martigny vers 18 heures, seulement 15 minutes après la première alerte. La montée des eaux, estimée entre 2 et 5 mètres, oblige les habitants à se réfugier sur les pentes du Mont-Chemin. En plus des victimes dans le val de Bagnes, la ville de Martigny compte environ 25 morts lors de la catastrophe.
À la suite de la crue, de nombreux édifices sont détruits,. À Martigny, ce sont environ 80 habitations et immeubles qui sont perdus ainsi que l'usine Broccard. Martigny et sa plaine environnante enregistrent ainsi des dégâts à hauteur d'environ 600 000 francs suisses. Les autorités et les familles bourgeoises profitent de la reconstruction des habitations pour lancer les prémices de la Place Centrale dès la fin de 1818,.
La ville fusionne le
- Florence Naaim-Bouvet et Didier Richard, Les risques naturels en montagne, Versailles, Editions Quae, , 392 ISBN , lire en ligne), p. 220-221
- Maurice Gabbud, « La débâcle de la Dranse », Le Confédéré, (lire en ligne)
- Vincent Gillioz, « Victimes de l’avancée des glaciers - Giétro, mémoire d’une débâcle », Les Alpes, (lire en ligne)
- Xavier Lambiel, « Le glacier qui terrorisait le Valais est à l’agonie », Le Temps, (lire en ligne)
- lire en ligne)
- Le salaire journalier à cette époque est d'environ 1 franc suisse dans la région.
- Gaëtan Cassina, « Autour de la Place Centrale », Vieux Martigny, lire en ligne)
- « », sur martigny.ch.
- Olivier Rausis, « », sur lenouvelliste.ch, (consulté le ).
Héraldique
Blasonnement :
De gueules au lion d'argent à la queue fourchue et croisée, tenant un marteau d'or.
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Les armoiries de Martigny sont attestées dès 1475 sur des bannerets. Leur origine est incertaine ; elles pourraient être issues des armes de la famille noble d'Exchampéry, de la période savoyarde ou des armes des Supersaxo.
Les armoiries de la commune sont approuvées par le canton du Valais.
- « » , sur aveg.ch (consulté le ).
- Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 présentation en ligne, lire en ligne), p. 161.
- « L'origine du blason de la ville est un petit mystère », Le Nouvelliste, (lire en ligne , consulté le ).
- « », sur lex.vs.ch (consulté le ).
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Martigny dans la littérature
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