Royaucourt-et-Chailvet
Localisation
Royaucourt-et-Chailvet : descriptif
- Royaucourt-et-Chailvet
Royaucourt-et-Chailvet est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Description
Royaucourt-et-Chailvet est un village rural picard du Laonnois aisément accessible par la Route nationale 2, situé à 9 Laon, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Soissons et à 45 Reims.
Il est traversé par la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), mais la station la plus proche est la gare de Clacy - Mons.
Communes limitrophes
Montbavin | Vaucelles-et-Beffecourt | |||
Chaillevois | N | |||
O Royaucourt-et-Chailvet E | ||||
S | ||||
Chavignon | Urcel |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Ailette et l'Ardon,.
L'Ailette, d'une longueur de 59 Sainte-Croix et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Quierzy, après avoir traversé 36 communes.
L'Ardon, d'une longueur de 11 Laon et se jette dans l'Ailette en limite des communes de Royaucourt-et-Chailvet et de Chavignon, après avoir traversé huit communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martigny-Courpierre à 11 vol d'oiseau, est de 10,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « »
- Sandre, « »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Royaucourt est attesté sous les formes Ruilcurtis (1139) ; Rioucourt (1227) ; Riocurt (1249) ; Riocourt (1259) ; Riocort, Riaucourt (1260) ; Ryaucourt (1419) ; Riaulcourt-et-Saint-Julien (1474) ; Royaulcourt (1536) ; Royaucour (1729).
De l'adjectif au féminin de oïl royal, royau et court au sens étymologique de « ferme, exploitation agricole ».
Chailvet est attesté sous les formes :
- Chaleveel en 1136 ;
- Calleviacum en 1181 (cartulaire de l'abbaye Saint-Martin de Laon) ;
- Chalivel en 1215 (grand cartulaire de l'évêché de Laon) ;
- Chaillevel en 1265 (chapitre de l'Hôtel-Dieu de Laon) ;
- Chailleveil en 1332 (chapitre de l'évêché de Laon) ;
- Chaillevellum en 1361 ;
- Challeves, Challevet 1430 ;
- Chaillevet 1519 (Comptes de l'Hôtel-Dieu de Laon).
De l'oïl chaillou « caillou » et des suffixes diminutifs el, puis -et.
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 238.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 1408.
- Maximilien Melleville, historien laonnois 1865, p. 199)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 253.
Histoire
L'ancienne paroisse de Royaucourt, comme la moderne commune de Royaucourt-et-Chailvet se composait de deux hameaux, Royaucourt, où s'élève l'église, et Chailvet, où se trouve le château. Au seigneurie relevait de la duché-pairie de Laon tandis que le reste, ainsi que le bas Chaillevois, du comte de Roucy.
Chailvet et les templiers
. Nicolas d'Espagne, en s'affiliant à l'ordre du Temple, leur fit don de tout ce qu'il possédait à Chailvet (Calleviacum) avant 1148, comme le rappelle une charte de confirmation de l'évêque de Laon Barthélémy de Joux ou de Jur, datée de 1148. (Arch. Nat. S4948 Suppl. no 66).
En 1163, les templiers vendent le domaine à l'évêché de Laon, affaire conclue par le trésorier Gautier, neveu de Gautier de Mortagne, évêque de Laon depuis 1155. Théologien du siècle, l'évêque était un ami de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry.
La trésorerie de l'église cathédrale Notre-Dame de Laon resta en possession de cette terre pendant cinq siècles. la traduction du texte de la vente rédigée en latin est la suivante : « Au nom de la Sainte et Indivisible Trinité, il nous revient raisonnablement d'attester ce qui s'est fait en notre présence. C'est pour cette raison que moi, Gautier, évêque de Laon par la grâce de Dieu, je rends notoire que Gautier, trésorier de Laon, notre neveu, a acheté au frère Pierre de Noviome et aux autres frères du Temple, avec l'accord d'Eustache, maître des frères du Temple en France, ce qu'eux-mêmes détenaient à Chailvet en 240 livres proviniennes, l'année 1163 de l'Incarnation du Verbe, et qu'il a ainsi accordé qu'il donnerait les pièces prévues, cent livres à la fête suivante de tous les saints et 80 livres l'année suivante, à la prochaine fête de tous les saints, mais les 60 livres restantes à la fin de la troisième année, à la même fête. En plus de cela, nous sommes garants que si Gautier, pris par la mort ou par autre chose, ne donnait pas les pièces convenues, moi si je vis ou mon successeur, paierons intégralement les pièces dites et que cette terre sera la nôtre. Et si ni moi, ni mon successeur n'acquittons intégralement les pièces, Lesiardus, doyen de Laon, et le chapitre ont accordé qu'ils donneraient les pièces convenues et que l'église possèderait la terre librement. En vérité nous faisons en sorte que cela soit protégé puisque cela demeure ratifié par l'impression de notre sceau et les témoins ayant signé en bas, Signature du doyen de Laon Lesiardus. De Robert le préchantre. De Gonter et de Gautier, prêtres. De Gérard sous-trésorier. Du maître des diacres Hugues. De Manasse et Alexandre sous-diacres. De Rohard, de Galcher, frères du Temple. Angot le greffier a relu, a écrit et a signé. »
Époque contemporaine
Dans le répertoire des noms de lieux on trouve « Les cendres » ou bien encore « Le chemin de l'usine » ou « L'usine » à l'ouest sud-ouest du terroir communal de Chailvet. Ces différentes formations témoignent de l'existence d'une activité quasiment industrielle qui a disparu au cours du premier quart du lignite, charbon fossile, combustible intermédiaire entre la tourbe et la houille, qui vont se développer notablement à partir de la première moitié du fumure animale ne suffit plus à l'amendement des terres du fait de l'abandon de la jachère à laquelle on préfère des cultures alternatives qui nécessitent l'emploi des cendres de lignites pour la fertilisation des sols. L'industrie naissante consomme aussi ces produits pour la fabrication d'aluns (sulfates doubles) qui ont la propriété de fixer les matières colorantes : en tannerie, ils sont utilisés pour la conservation des peaux, en chimie pour la synthèse de l'acide sulfurique, la fabrication de certaines colles ainsi que de produits soufrés dont on fait une forte consommation à l'époque. Pour des raisons économiques, ces produits d'extraction subissent une première transformation, généralement sur place, tout près du lieu d'extraction afin d'amoindrir les frais de transport. C'est donc pour ces différentes raisons que des cendrières vont être ouvertes pour répondre aux besoins de l'agriculture et aux besoins de l'industrie naissante.
À Chailvet, on trouve le lignite dans les bois marécageux, dans des prairies humides où poussent les renoncules et les joncs. Une exploitation de cendres est ouverte vers 1786, et assez rapidement une usine va être construite à proximité du lieu d'extraction, usine qui emploiera jusqu'à deux cents personnes à son apogée vers la fin du XIXe siècle.
À partir de 1817, Pierre Alexandre Brunel acquiert l'usine, le château et devient maire de Chailvet en 1824, siège qu'il conservera jusqu'en 1855. À sa mort, son fils Gustave Alexandre lui succède à l'usine comme président du conseil d'administration, mais également à la mairie de 1855 à 1878. C'est sous mandat que la Compagnie des chemins de fer du Nord va ouvrir la ligne de Paris à Laon, et Gustave Alexandre va faire son possible pour que soit créée une gare sur le territoire de la commune de Royaucourt-et-Chailvet. Il va mettre en avant l'existence d'une importante usine de scierie et de l'usine des cendres pour justifier sa requête. C'est ainsi que pour des raisons économiques, la gare de Chailvet - Urcel va se voir doter d'un bâtiment des voyageurs mais également d'une halle à marchandises dont les derniers vestiges ont disparu il y a une dizaine d'années.
- Première Guerre mondiale
Le village, situé à trois kilomètres à vol d'oiseau du Chemin des Dames, est considéré comme détruit à la fin de la guerre et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le .
L'usine ferme définitivement ses portes en 1924, et les différents bâtiments ont été rasés, (probablement à la suite des dommages causés par la guerre
- Seconde Guerre mondiale
Le régiment d'Infanterie alpine était cantonné sur le territoire de Royaucourt-et-Chailvet, au cours de la guerre de 1940. Georges Pompidou, futur président de la République, qui faisait partie de l'encadrement de cette unité, a offert, en souvenir, un drapeau à la commune.
- Louis-Gabriel Michaud 1816, tome XVI, p. 604
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 21 octobre 1920, p. 16155.
- « Royaucourt-et-Chailvet : plongée au cœur de l'année 1940 », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
Héraldique
Blason |
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Détails | Blason adopté en 2015. |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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Royaucourt-et-Chailvet dans la littérature
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