Toul
Localisation
Toul : descriptif
- Toul
Toul est une commune française localisée dans le département de Meurthe-et-Moselle (54). Située en Lorraine, la commune fait partie de la région administrative Grand Est
Ancienne principauté épiscopale du Saint-Empire romain germanique, Toul passe sous le contrôle de la France en 1552, au cours du voyage d'Allemagne, avant d'être définitivement annexée en 1648, en vertu du traité de Westphalie. Ses habitants sont appelés les Toulois.
Géographie
Localisation
Toul est une ville lorraine du Toulois située sur la rive gauche de la Moselle, à un coude de celle-ci (à cet endroit la Moselle quitte brutalement sa direction sud-nord pour obliquer vers l'est), à l’ouest de Nancy, dans une cuvette formée à l’ouest par les côtes de Meuse, également appelées côtes de Toul, dénomination géographique attribuée aux fameux vins gris de Toul, et à l’est par les côtes de Moselle.
La ville se trouve au pied de deux buttes : la côte Barine (369 mètres) qui fait partie des pelouses du Toulois, site classé Natura 2000 et le mont Saint-Michel (387 mètres) où est situé le fort du Saint-Michel, ouvrage du système Séré de Rivières.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bicqueley, Bouvron, Bruley, Charmes-la-Côte, Chaudeney-sur-Moselle, Domgermain, Dommartin-lès-Toul, Écrouves, Francheville, Gondreville, Gye, Mont-le-Vignoble, Pagney-derrière-Barine et Villey-Saint-Étienne.
Hydrographie
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le canal d'Alimentation du le canal de la Marne au Rhin, le canal de jonction, le canal de la Marne au Rhin, le ru de Cuignot, le ruisseau de Franchemare, le ruisseau de la Perelle, le ruisseau de la Queue, le ruisseau de Locher, le ruisseau du Bois de St Gengoult, le ruisseau du Mauvais Lieu, le ruisseau le Longeau et le ruisseau l'Ingressin,.
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne. Les caractéristiques hydrologiques de la Moselle sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 62,3 . Le débit moyen journalier maximum est de 1 110 débit instantané maximal est quant à lui de 1 190 .
la Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune Dieulouardà celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle.
Le canal d'alimentation du canal de la Marne au Rhin est un aqueduc, conduite forcée et un canal, chenal non navigable de 10 km qui relie la commune à celle de Foug où il se jette dans le canal de la Marne au Rhin.
Le canal de la Marne au Rhin, long de 293 Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Saussis, d'une superficie totale de 6,2 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 11 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Anciennes mentions : Toullon (Ptolémée), Tullum Leucorum (César, de Bello gallico, lib. i), Tullum Leucorum et Tullum (Itinéraire d'Antonin), Tullio (table théodosienne), Civitas Leucorum Tullo (Notitia provinciarum et civitatum Galliæ), Tullum oppidum (.
Le nom de Toul est interprété comme venant d'une racine prélatine signifiant éminence, mont : en l'occurrence, le mont Saint-Michel.
En allemand : Tull. En lorrain roman Toue.
Micro-toponymie
Liste de micro-toponymes relevés sur la commune de Toul à partir des plans cadastraux et plans de fortifications (la carte).
Toponymes rencontrés | Autres orthographes | Origines |
Garence (toponyme inusité) | De l’ancien français warance, du latin médiéval warentia « teinture écarlate » - culture attestée au . « Il y a quelques cantons aux environs de Toul, où la Garance croît
naturellement ; on se propose de la faire cultiver, & l'on communiquera le succès de cet essai aux Auteurs du Journal d'Agriculture. » | |
Les Courbins (toponyme inusité - voir Brifou) | Corbins | Du latin corvinus. Voir l’ancien français corb et le suffixe-in. "Le Lieu des Corbeaux " |
A Saint-Jean | À proximité d'une chapelle dédiée à « SAINT—JEAN, masure isolée, territoire de Toul, servant de refuge aux vignerons. Près de là était une chapelle de St.—Jean-Baptiste, connue aussi sous le nom d'ermitage de Froide-Terre. » | |
Barville | Bar Villa, Barrovilla et Barri-villa | Ancienne villa Gallo romaine sur le mont Bar ? |
Pré Saint-Mansuy | Anciennes dépendances de l'abbaye de Saint-Mansuy | |
Les Roses | Anciennes parcelles de vignes (Cru des roses) | |
Les Chamonts (inusité) | Avec, pour variante Caumont, du latin calvus (« chauve ») et mons (« mont, montagne ») - Lieu défriché, sans plantations | |
Chavigneux | Champs vigneux ? (plantés de vignes) | |
Les Plantières | Composé de plant et -ier. (Fém plur) plus couramment Plantiers (Vignes) dans d'autres régions que la Lorraine | |
La Hottée du Diable | Conte traditionnel - H. LEPAGE - Le Département de la Meurthe. Statistique historique et administrative, Volume 2 - 1845 | |
La fosse Jamblin (inusité) | D'un anthroponyme ? | |
À Piergault (rue Pierregaul) | Piergauld | D'un anthroponyme ? |
À Macherin (inusité) | D'un anthroponyme ? | |
Sur la Belle Croix (toponyme inusité) | D'un groupe de 3 croix mentionné sur les cartes de Toul et environs (Gallica)- 1610 | |
À Vachevigne | D'une parcelle cultivée en vignes et proche d'une Vacherie (ensemble de vaches pour une exploitation, étable à vaches) | |
Vers le pré-au-Lait | D'une pâture consacrée aux vaches laitières ou à l’élevage des veaux sous la mère | |
Au Bordel (toponyme disparu) | De borde (« planche, poutre ») avec le suffixe -el. : ancienne cabane | |
Au Chancheux (toponyme disparu) | De Chaucheur : Pressoir (Anc lorrain) var. Chaucu "Il est fait de bois de chêne, d'orme, de sorbier ou de cormier" | |
Derrière le Clos Saint Mansuy | De Clos,pièce de terre entourée de haies ou de murs et Ant St MANSUY :dépendances de l'Abbaye éponyme | |
Les Coclures | De conclos,s. m., enceinte., pâtures encloses ? (côclures par élision du "n") | |
Grande Corvée (Toponyme IGN - Dommartin-les-Toul) | De Corvée :temps de travail d'un champ gratuit | |
Corvée (inusité) | De Corvée :temps de travail d'un champ gratuit | |
Petite Corvée (inusité) | De Corvée :temps de travail d'un champ gratuit | |
Corvée l'Evêque (inusité) | De Corvée :temps de travail d'un champ gratuit et collectif et fonction sacerdotale | |
Corvées de Brifoux | Briffou,-faulx | De Corvée : temps de travail d'un champ gratuit et collectif et toponyme "Brifoux" |
Corvées Damote (toponyme inusité) | - Damande | De Corvée :temps de travail d'un champ gratuit et collectif et anthroponyme "Damote ou Damande" |
A Franc Tul (Voir Pagney) | Franc Cul | De (re)culée :extrémité d'une parcelle, d'un territoire communal et "franc"(soumis à certaines règles) |
Cul du Frane (toponyme IGN subsistant) | De (re)culée,extrémité d'une parcelle, d'un territoire communal et d'une variante régionale du mot "frêne" | |
Bedeuil | Par analogie de (be) deuille, fontaines éphémères en lorraine ? | |
A l'Ecolatrie | De écolâtrie (Charge, emploi d'écolâtre.) présence d'une école ou revenu des terres y consacré ? | |
Le Pont de Ferrage (Toponyme IGN) | De ferrage : terrain planté en fourrages ? | |
Sur le Clos des Grèves | De Grève étendue sableuse, graviers ou gravillons ? | |
Haie Vagny (toponyme inusité) | Haye Vanier | De Haye (anc fr.) pour haie et d'un anthroponyme "Vagny" (Plan de Toul 1846) |
Crachottes (La,les) | De l'anc fr."Crache" + diminutif - otte : Petites étables ou écuries | |
A la Trouille (inusité) | De l'ancien français troillier [2] « broyer, presser (les raisins) »,dérivé de truil ou troil, « pressoir à raisins » | |
Devant Barine | Vineæ in monte Barricino (870) ; Mons Barisnum in comitatu Tullensi (942) ; Mons Barrisinum (960) ; Vineæ montis Barrismi (971) ; Mons Barrisnum (971) ; Mons Barinum (1359) | De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar" et dim. - ine pour le plus petit |
Côte Barine | Vineæ in monte Barricino (870) ; Mons Barisnum in comitatu Tullensi (942) ; Mons Barrisinum (960) ; Vineæ montis Barrismi (971) ; Mons Barrisnum (971) ; Mons Barinum (1359) | De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar" et dim. - ine pour le plus petit |
Au But | De l’ancien français "but", variante de "bout". "Au bout du chemin" (chemin de Pont Bernon actuel) | |
Les loges Grurard (toponyme inusité) | Geurard ? | De "Loge" : Petite cabane, cabanon, hutte. vieux francique *laubja (« abri de feuillage ») et un anthroponyme ? |
Meix la sœur |
|
De Meix,maison avec jardin, verger, dépendances ; enclos et subdivision d'un finage et "La sœur"-(réf relig. ?) |
La prairie de la Perelle | Pérèle (Ravin de la) | De perrel (du latin petralis (« de pierre ») et/ou dérivé de perre avec le suffixe -el.) ruisseau de la Perelle ou Pérelle (Ruisseau de la Perelle (A5830360) |
Les Plorences | Plorances, Florance | De plorance,s. f., pleurs (anc fr.) : Les pleurs |
les Rasselins (toponyme inusité) - sentier des Rasselins | De Raselina(Tourbe en tchèque) ? : Lieux d'extraction d'argile ? | |
Les Cronsarts | Gronsart | De Sart,déverbal de sarter. (Défricher par le feu) et Cron ? ou Gron ("Cron" veut dire courba, tortueux.)? |
A Tolcomte (inusité) | Taux le comte | Tout simplement, la cité de Toul s'écrivait Tol ou Tols en vieux français, donc terres appartenant au comte de Toul. |
Trait de la Ville | De trait (action de labourage avec des animaux) et Villa (Partie rurale de la demeure gallo-romaine) - finage d’une propriété | |
Au Bolaivau (Toponyme IGN) | Bolainvaux | De Val (Vau anc fr.) et d'un anthroponyme "Bolai" |
A Lavaux (inusité) | De vaux, pluriel de val. (vallée restreinte) : "Le val" | |
Les longevaux (inusité) | De vaux,pluriel de val. (vallée restreinte) : "Les longues vallées" | |
à Attonvaux | De vaux,pluriel de val. (vallée restreinte) et Atton : Anthroponyme ? - "le val d'Atton" | |
A Chassinvaux | De vaux,pluriel de val. (vallée restreinte) et Chassin : Anthroponyme ? - "le val de Chassin" | |
Au Panon (Voir Pagney) | Der. de Pannerie (tuilerie) ? | |
Les Marions (toponyme inusité) | Diminutif de mare ? | |
Prébandes | Prébendes | Du lat Praebenda : part de biens prélevée sur les revenus d'une église pour ses clercs, P ê le revenu de ce lieu-dit |
Charognerie (la) (inusité) | Du latin populaire *caronia ; dérivé de caro, carnis (« chair »).Composé de charogne et du suffixe -erie. - ou "carnifex" le bourreau. | |
Sous le pré des Foires | Du lieu ou se tenaient les foiresaux bestiaux à Toul | |
Prévoté (toponyme inusité) | Du nom donné (prévôt) à divers officiers d'ordre civil, judiciaire ou religieux (Quartier Gama) | |
Prévôté(Petite) | Du nom donné (prévôt) à divers officiers d'ordre civil, judiciaire ou religieux ((Quartier Gama)) | |
A la Sansotte (toponyme disparu) | Du nom d'un petit ruisseau ? | |
Terres le Loup (inusité) | Du nom d'une source"Du Loup" donc le Ru s'écoule vers la Moselle | |
Fosse le Loup (inusité) | Du nom d'une source"Du Loup" donc le Ru s'écoule vers la Moselle | |
La Vierge | Du nom de la chapelle 'de la Vierge du refuge" voisine qui lui est dédiée (1630 - 1980 env) | |
A Taconné | Taconnet,Taconnay | Du nom du ruisseau |
Saint Jacques (rue idem) | Du Saint éponyme | |
Abbaye Saint-Mansuy | Emprise bâti de l'abbaye de Saint-Mansuy | |
Fort Saint-Michel | Emprise de l'ouvrage construit au 19e siècle | |
Saint-Esprit (inusité) | En référence à la trilogie sacrée ? | |
Justice (La) | En référence à un promontoire sur lequel était dressé un Gibet (figure sur d'anciennes cartes de Toul) | |
Saint-Èvre | Ensemble bâti de l'ancienne abbaye | |
La Vacherie (toponyme inusité sauf "Pont de chemin de fer de la vacherie") | ensemble de vaches pour une exploitation, étable à vaches | |
Les Béguines (inusité) | Féminin plur de béguin. (Religieuse qui est soumise aux règles monastiques sans avoir prononcé de vœux.) - terres pour leur entretien | |
Au pont des Gélines | Gélines ace de poules - plus généralement "la volaille" au Moyen Âge - Présence d'un élévage ? | |
Au chauffour (Voir pagney) | Grand four à cuire la chaux. | |
Les Grèves | Crèves ? | De gravele, s.f., sable, gravier ? lieu sablonneux, graveleux, grève. |
Les Fricadelles (toponyme inusité) | fricodelles | Se rencontre aussi avec la graph. fricodelle. "Le meunier avait tué un cochon pour la cérémonie; on savoura le boudin finement parfumé de « sanriotte », la grillade et les « fricodelles » (ID., Terres lorr., 1907, p. 41)." |
Les Féveresses (inusité) | Fabaria, dérivé de faba, "fève" est attesté par Favières en meurthe et Moselle | |
Les Pramonts (inusité.) | Inc. | |
Les Rouges Bonnets (inusité.) | En référence au "sotré", lutin lorrain portant un bonnet rouge ? | |
A l’Épaule | Inc. | |
A Cheloup | Inc. | |
A la Croix Jean-Leclerc | Inc. | |
Les Anneresses | Inc. | |
Le Parterre | Inc. | |
Cretertois (inusité et disparu) | Inc. | |
Pré de la Madeleine | Inc. | |
Pré Saintin | Inc. | |
Le Grand Paquis (toponyme IGN) | Lieu où le gibier vient paître.Les pâquis humides.(Par extension) Toute sorte de pâturages.Terrain appartenant à la communauté, réservé au troupeau communautaire. | |
Au miroir (inusité) | Inc. | |
la Hoitte Tache (inusité) | Inc. | |
Île du Frane (Toponyme IGN voisin) | Ile du Frêne | |
Barre Saint-Nicolas | Inc. | |
La terre Saint-Léon (Inusité) | La paroisse Saint-Léon du Toulois est l'une des cinq paroisses du secteur pastoral du Toulois | |
Les Poirières (toponyme inusité) | Latin pirus,poirier : clairière de poiriers | |
Chateau Cornu (Toponyme IGN) | Le Cornu : le Diable ? en référence à la légende de Saint Michel ? | |
Haut de la Pépinière | Lieu d'exploitation horticole attesté sur les anciennes cartes de TOUL et environs | |
Pépinière | Lieu d'exploitation horticole attesté sur les anciennes cartes de TOUL et environs | |
Cimetière Saint-Gengoult | Lieu d'inhumation lié à l'abbaye du même nom, aujourd'hui chemin du MOULIN BAS | |
Aux Plantes airées | Lieu ou les plantes sont aérées (anc fr. airées) ? | |
A Notre-Dame (inusité) | Nom sous lequel les catholiques désignent la mère de Jésus-Christ. "Terres en lien avec un lieu de culte" | |
Grande côte sur la Champagne | De l'anc. fr. "champaigne",lat campania « vaste étendue de pays plat » (Militaire) Terrain où guerroyer, par opposition aux forts | |
Bas de la Champagne | De l'anc. fr. "champaigne",lat campania « vaste étendue de pays plat » (militaire) Terrain où guerroyer, par opposition aux forts | |
La Champagne | De l'anc. fr. "champaigne",lat campania « vaste étendue de pays plat » (militaire) Terrain où guerroyer, par opposition aux forts | |
A Touche Bœuf (inusité) Régina Village ? | Fonds bœufs | Parcelle affectée au parcage des bovidés ? |
Au Paradis | Partie supérieure de la Côte Barine fort escarpée et inaccessible | |
Corbins sur Brifoux (toponyme inusité) | Parties du lieu-dit Brifou, P ê de Bri (inc.) et Faulx, faho (Fagus lat : Hêtre) Hêtraies | |
Basses Brifoux | Parties basses du lieu-dit Brifou, P ê de Bri (inc.) et Faulx, faho (fagus lat : Hêtre) Hêtraies ? | |
Hautes Brifoux | Parties hautes du lieu-dit Brifou, P ê de Bri (inc.) et Faulx, faho (Fagus lat : Hêtre) Hêtraies ? | |
Plantes aux pourceaux (inusité) | Pâturage spécifique pour les porcins - planté de pourpiers (lat Portulacaceae) donné aux porcs | |
Pré la Ville (inusité et disparu) | Pâture proche des remparts ou propriété ou dont le revenu est affecté à la Ville (au sens de Cité ou de Villa) | |
Ravin de la Péréle | Pérèle,cours d'eau affluent du Terrouin ruisseau de la Perelle ou Pérelle (ruisseau de la Perelle (A5830360) | |
Les Vachalons | Vouachalons | Petits vallons allongés ou pâture de petites vaches ? |
Plorances sur les vacons | Plorences, Florence | De plorance, s.f., pleurs ? |
Entre bas barine | Point bas entre les deux reliefs de Toul, passage d'un ancien ruisseau se jetant dans l'Ingressin | |
Plantes aux Vaches (inusité) | Pré que l'on ne fauche pas, pré sec, sans humidité : on y envoie les vaches en toute saison. | |
A la feuille morte (inusité) | Présence de bois pourvus de feuilles caduques ? | |
À Manouin (Mahin) | Prob. d'un anthroponyme : MAHIN, MOHAIN | |
Sur la tordue de Mohin | Prob. d'un anthroponyme | |
Sur Ingressin | Fluviolus Lingruscia, Flumen Angruxia, Engrusia, Engreshin, | Proche du ruisseau l'Ingressin |
Derrière Saint-Mansuy | Quartier proche de l'abbaye Saint-Mansuy (derrière part rapport à la ville de Toul) | |
Du Bas et du Haut (inusité) | Référence à la position de la parcelle au bout du chemin dit "à mi-côte" (avenue C TISSERAND) | |
Sous la Loge des Gardes | Référence à un corps de garde des "vignes" placé sur la route Paris - Metz | |
Moulin Haut | Référence à un moulin à eau figurant sur les anciennes cartes de TOUL (il n y a plus de voirie à ce nom) | |
Moulin bas | Référence à un Moulin à eau figurant sur les anciennes cartes de TOUL | |
Derrière le Moulin de Haut | Référence à un moulin à eau figurant sur les anciennes cartes de TOUL (il n y a plus de voirie à ce nom) | |
Devant le Moulin Saintin | Cintin | Référence à un Moulin figurant sur les cartes de TOUL (Gallica) et d'un anthroponyme "Saintin" |
Chemin des Chevaux (Voir Pagney) | Référence à un passage privilégié des chevaux pour l'accès aux parcelles agricoles à exploiter | |
Derrière Saint-Urbain (clos Saint-Urbain) | Référence à une chapelle dédiée au patron des vignerons | |
Viergeotte | Référence à une croix ou un calvaire figurant sur les cartes anciennes | |
La Faiencerie | Fayencerie | Référence à une fabrique du faïencerie de Toul) au lieu-dit Belle-vue |
Derrière la Faïencerie | Fayencerie | Référence à une fabrique du faïencerie de Toul) au lieu-dit Belle-vue |
Île des Sables | Référence à une grève sablonneuse en bord de Moselle | |
Fond du Bichet (toponyme disparu) | Référence au "Bichet" : tout animal d'élevage en patois lorrain (ou unité de mesure locale) | |
Sur le Guet Jacques | Waid, Weid | Référence au lieu ou se faisait la traversée de la Moselle par bac ou gué (à pied sec) fig, sur les anciennes cartes – Waid ou Weid (influence germanique) |
Petite Butte sous la Vacherie (toponyme disparu) | Relief proche d'une Vacherie : ensemble de vaches pour une exploitation, étable à vaches | |
Devant Saint-Urbain | Saint Urbain patron des vignerons avait une chapelle dédiée sur la côte Barine | |
A Cord. (toponyme disparu) | Sentier à Cord., du relief très pentu, sentier raide | |
Bas de l'Ingressin | Fluviolus Lingruscia, (838) Flumen Angruxia, (982) Engrusia, (1168-1193) Engreshin, (1779) | Sous le ruisseau Ingressin (Ingressin cours d'eau qui entrait dans la cité: du latin ingredior, -gressinus) |
Prévôté (Au-dessous de la) (toponyme disparu) | Terrains dont le revenu allait au prévôt de la cité de Toul ? (quartier Gama à Toul) | |
L'abbé de Saint-Èvre | -Epvre | Terres abbatiales de Saint-Èvre |
Sur la Mais | Meix | Un meix est aussi précisément une "habitation rurale avec dépendances et attenante à un jardin ou verger" |
Hautes Vacons (toponyme disparu) | Voiscons | Vacon est attesté sous la forme Vuacon en 1011. Il s'agirait du nom de personne germanique "Wacco" mais aussi WAccoN : Lieu rempli de pierres ou de cailloux, terre inculte. |
Les Vacons (toponyme disparu) | Voiscons | Vacon est attesté sous la forme Vuacon en 1011. Il s'agirait du nom de personne germanique "Wacco" mais aussi WAccoN : Lieu rempli de pierres ou de cailloux, terre inculte. |
Sur le chemin du Chavaux | Chaveau | Probablement dérivé de Chavée : Du Wallon Chavèye, donc chavoye, cha+voye et non Val |
Embannie (Domaine de) | Embanny, Empanny | Embanie, s. f., ban pour la clôture des murailles ou des prés -réserve de terres sujettes à la vaine pâture, sur lesquelles on la défend pour un certain temps.Frédéric Godefroy, Lexique de l’ancien français (lire sur Wikisource), « de é à endover » |
Valcourt | Vallis curia Walecort, (1350) Sancta-Maria
de Walco, (1486) |
VALCOURT, hameau. et chapelle, cne de Bicqueley (?) ; vill. détruit; hôpital et léproserie (H LEPAGE) |
Le Jard (situation) | JARD (LE), hameau. cne de Toul.(H LEPAGE) | |
Libdeau (situation) | Liebidos, (982)
Domus templariorum de Lebedos, (1229) Templi de Leubedos, (1231) Sainct-Jehan de Liebedo, (1269) |
LIBDEAU, f. commune de Toul (maison de Templiers, puis commanderie à l'ordre de Malte). (H LEPAGE) |
Les grands Moulins (situation) | Molendium (?) | Moulins visibles sur les anciennes cartes (1723) |
La grosse Borne (situation) | Type de lieu-dit faisant en général référence à l'emplacement d'une borne milliaire romaine sur une voie | |
Longeau (Ferme et ruisseau) | Vineæ apud Longam aquam (1188) ; Longue Eau (1286) | De "longue" et "eau" en référence au ruisseau |
Gare-le-Cou (relief) et ruisseau | Gare le col | Prob. de "garde" et "col" (au sens de dépression d'une vallée) cité par H LEPAGE sans autre précision |
Saussottes(inusité sauf chemin rural dit des.) | De l'ancien français saussaie (+ dim. -otte) petite plantation de saules (Lat Salix) | |
Le tombel (toponyme disparu) | Tombellum (1359) | Probablement de "tombe, tombeau" car dans l'enceinte de l'abbaye de Saint-Evre |
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- Etudes touloises, Réapparition d’un ancien culte populaire, disparu prématurément du Toulois, à travers la récente acquisition d’une statue par le musée de Toul, Toul, par Michel HACHET et Vincent LAMARQUE, , p. 28 "Plantée en terre à une cinquantaine de mètres de la chapelle Saint-Urbain, une borne en pierre calcaire, marquée du « T » de Toul et datable du XVIIe siècle, matérialise une limite entre les lieux-dits Saint-Urbain et Les Saussottes".
Histoire
Toul et les abords de la Moselle recèlent des sites d’habitats préhistoriques anciens. Tullum est une cité gauloise, capitale des Leuques, située sur la rive gauche de la Moselle à proximité d'une grande île. Ambitieuse, la ville gallo-romaine englobe dans sa première palissade onze hectares. Si le remplissage intra muros a été réalisé dans les premières décennies de son existence, elle est une des plus grandes cités de la Gaule romaine. Elle contrôle le transbordement de la Meuse à la Moselle, rivières navigables. Sa plaine est fertile. Malgré les éphémères reconquêtes de Julien, la cité doit être fortifiée par Valentinien. Ses côtes calcaires au soleil se couvrent de vignes au siècle.
Tullum Leucorum
Les historiens ont expliqué sa fondation par l'obtention d'un droit de cité du peuple gaulois des Leuques. Ceux-ci avaient pour voisins les Médiomatriques, les Lingons et les Séquanes. Ils ne sont cités qu’une seule fois dans la guerre des Gaules : avec les Séquanes et les Lingons, ils fournirent du blé à Jules César lorsque l’armée romaine s’arrêta à Vesontio (Besançon) pour se ravitailler avant d’affronter les Germains d’Arioviste (58 av. J.-C.). (César, De Bello Gallico, I, 40).
Les archéologues pensent que leur dernière capitale était l'oppidum de Boviolles. Mais que sont devenus les Leuques plus d'un siècle et demi après la conquête romaine de César ? Après avoir contribué à fonder Nasium, il est possible qu'ils aient contribué à l'édification de Toul administrée initialement par des Romains.
Apollogranum, création plus méridionale des légions romaines et de leurs troupes auxiliaires à la fin du siècle, apparaît mieux placée aux carrefours des voies de terre. À vocation militaire, elle devient une place commerciale et religieuse rivale. Mais elle décline pendant les terribles guerres du IVe siècle et au Ve siècle.
Pendant ces temps troublés s'est installé le christianisme primitif. Tullum partage avec Grand au siècle le siège d’un évêché itinérant. Saint Mansuy devient le premier évêque à demeure. À l’arrivée des premiers Francs après 456, la cité, commandant à un vaste diocèse dans la province ecclésiastique de Trêves, est gouvernée par son évêque et une bande de barbari, c'est-à-dire une troupe de soldats. À la suite de la bataille de Tolbiac, le roi Clovis se serait arrêté à Toul et aurait appris les rudiments du christianisme auprès d'un prêtre, le futur saint Waast. Plus sûrement, le roi mérovingien aurait entériné la création d'un vaste comté dans cette marche de l'est, appelée à se nommer royaume d'Austrasie au siècle. Toul est également la patrie d'adoption de saint Loup.
Une bataille décisive et fratricide entre les rejetons de Childéric II se livre aux abords de « Tullum » en 612. Les guerriers de Thierry II roi de Bourgondie, bénéficiant de la complicité des eudes austrasiens, écrasent les troupes fidèles de son frère Thibert, roi d'Austrasie après un combat terrible qui dura la plus grande partie du jour. Un atelier monétaire et la délégation de fonctions régaliennes caractérisent la Tullo civitas mérovingienne puis carolingienne.
La cité médiévale de Toul
Malgré les aléas du pouvoir temporel épiscopal au Gauzelin et Gérard au Henri Ier l'Oiseleur des pouvoirs étendus sur le comté de Toul ; il contrôle la fonction comtale occupée par un vidame. Mais ce dernier s'émancipe, usurpe le pouvoir et devient comte. Intégré au royaume de Germanie sous , le plus vaste diocèse de Lotharingie supérieure subit l'influence champenoise, bourguignonne et germanique. L'évêque Gérard commence la construction de l'église cathédrale dédiée à saint Étienne en 965.
Le diocèse de Toul devient un foyer actif de la réforme bénédictine. Dans sa suburbium, respectivement en un faubourg au sud-ouest et un autre au nord-ouest, deux abbayes, Saint-Èvre la plus ancienne et Saint-Mansuy fondé en 965 sur la crypte du premier évêque, ont été installées.
Brunon de Dagsbourg-Egisheim s'illustre en évêque défenseur de sa cité de Toul et de l'Empire face aux prétentions champenoises. Ce cousin lorrain de l'empereur accède à la première fonction pontifical à Rome, sous le nom papal de Léon IX. Après sa mort, il est canonisé à Toul. Les Augustins fondent en son honneur à Toul une abbaye saint Léon IX vers 1091. L'abbaye bénédictine Saint-Gengoult est fondée en 1105, à partir d'une ancienne collégiale homonyme, par l'évêque Pibon.
Toul n'a connu qu'une croissance modeste pendant les XIIe et XIIIe siècles, à peine un triplement de sa surface. Sa population urbaine est estimée à 7 000 habitants vers 1250.
Frédéric Ier Barberousse accorde (confirme) aux évêques de Toul le droit de frappe monétaire à leur effigie, à Toul et au château de Liverdun qu'ils possèdent. Les bourgeois de Toul entrent en révolte pour obtenir des droits, mais ils ne parviennent en 1192 qu'à provoquer l'intervention militaire, restauratrice de l'ordre ancien, de l'empereur , protecteur des droits du chapitre cathédral.
La lignée des comtes de Toul, à laquelle se rattachent notamment Mathieu de Lorraine (mort en 1199) et, tardivement, Jean de Lorraine, fils du duc , s'est émancipée du pouvoir épiscopal. Elle perd en 1261 sa fonction régalienne supprimée par l'évêque de Toul. L'évêque orchestre le jeu politique et accorde une commune en 1271. Les bourgeois obtiennent de larges privilèges en 1304 et 1331. Néanmoins le pouvoir des élites économiques est miné au siècle par la crise économique, causée par la mévente du vin de la région concurrencé par les vins de Bourgogne.
Les trente années d'épidémies pesteuses qui suivent 1349 entérinent une chute drastique et générale de population, de l'ordre du tiers à long terme. Elle n'est comblée qu'à l'époque de la Renaissance, vers 1520.
Ville libre du Saint-Empire romain germanique après la bulle impériale de 1367 par le souverain Charles IV, la Tull germanique n'en finit pas de vider ses querelles intestines entre pouvoirs rivaux depuis 1287, faute de pouvoir souverain efficace. L'évêque, le représentant impérial, les chanoines, les abbés et chapitres des monastères saint Mansuy et saint Epvre sous contrôle respectif de la maison de Bar et de Lorraine, la commune bourgeoise, les regroupements bourgeois, les corporations, la population laborieuse parfois en colère s'opposent ensemble et à tour de rôle. Ces sourdes rivalités ne cessent qu'au siècle.
Un exemple de ces démêlés politiques apparaît au siècle sous l'épiscopat de Gilles de Sorcy. Une lutte de l'évêque autoritaire contre la bourgeoisie s'emballe à propos des impôts du mois des versaines (avril). Une révolte populaire imprévue éclate, chassant l'évêque et sa suite, comme les meneurs bourgeois effrayés. Piteusement réfugié à Nancy, le pontife Gilles de Sorcy est obligé de reprendre son comté de Toul, les armes à la main avec le duc de Bar et le duc de Lorraine, . Un accord est conclu au terme de sa reprise en main : les bourgeois doivent s'acquitter de 16 livres monnaie de Toul par tête. Mais l'évêque s'engage à payer son avènement à la milice et aux pauvres, soit quatre mesures de vin, 800 livres de pain, un bœuf entier bouilli avec panais. La succession épiscopale de Gilles de Sorcy est néanmoins troublée. Le pape consulté prend l'initiative de nommer un moine franciscain, Conrad Probut.
En 1300, les bourgeois toulois, soucieux d'indépendance, concluent un accord avec Philippe le Bel, suzerain de Champagne. Ce roi de France donne sa protection contre un service militaire de deux jours par an et des redevances annuelles. Fiers de leur appartenance à une ville d'Empire en 1367, les bourgeois toulois laissent tomber en quenouille ce pacte royal. En 1445, l'influence française revient inopinément. Charles VII réclame pour son trésor les arriérés de l'accord de protection, soit 2 000 livres de rente annuelle. Les bourgeois piqués dans leur honneur refusent. Le protecteur se mue en agresseur, les troupes royales brûlent les faubourgs de Toul. La diplomatie reprend ses droits, et, après une tergiversation de deux années, une compensation accorde les partis : Toul et ses élites acceptent à nouveau l'influence française.
La ville dont les chantiers de la cathédrale Saint-Étienne s'achèvent en 1496 sous la direction de Jacquemont (ou Jacquemin) de Commercy, architecte et auteur du magnifique portail gothique de l'église réalisé de 1447 à 1496, reste néanmoins une place marchande et religieuse incontournable de la Lorraine méridionale. Lorsqu'un duc de Lorraine ou son épouse veulent acquérir bijoux, pièces d’orfèvrerie, meubles luxueux ou autres vêtements de prestige, ils doivent quitter leur modeste résidence de Nancy pour gagner la cité proche de Toul, à défaut d'une Metz déjà lointaine.
Le 18 novembre 1461, en rendant hommage à Dagobert ainsi qu'à Charlemagne, Louis XI confirma sa protection royale pour l'église de Toul par ses lettres patentes.
Les temps modernes
En 1551, les princes protestants allemands, en lutte contre Charles Quint, recherchent le soutien du roi de France. À Lochau, près de Torgau, est signé un accord qui prévoit la participation financière et militaire de la France à leur action. À Chambord le , est signé un traité qui prévoit que le roi Henri II occupera, pour des raisons stratégiques, en qualité de vicaire du Saint-Empire romain germanique, les villes de Metz, Toul et Verdun, « et autres villes de l’Empire ne parlant pas allemand ». Le « Voyage d’Allemagne » est conduit par le roi Henri II, « défenseur des libertés germaniques », soutenu par François de Guise et le cardinal Charles de Lorraine.
Toul est occupée par l'armée française le 13 avril 1552. La ville, dont les édiles étaient rassurés par la branche cadette de Lorraine, les princes de Guise, au service du roi de France, n'offre qu'une résistance symbolique. Devant le fait accompli, elle remet ses clefs au connétable de Montmorency. Selon l'historiographie française, l'entrée solennelle du roi Henri II avait été « festive ». En fait, le roi de France s'était rendu en armes dans la cité touloise, où il avait été reçu seulement par l'évêque Toussaint de Hocédy. Le maître échevin avait en effet déjà quitté sa cité, en signe de protestation, pour Pont-Saint-Vincent, non loin de la cité ducale.
Pour laver cet affront, Henri II passe alors à Nancy, où il destitue la duchesse-régente et emmène en otage le petit duc Charles III, âgé de 9 ans, à la cour de France. Le roi de France soumet ensuite Metz, le 18 avril 1552, et enfin Verdun en juin 1552, dans des conditions similaires. L’occupation française commence de facto à Toul et dans les Trois-Évêchés. Charles Quint s’efforce de reprendre les Trois-Évêchés. Mais le siège de Metz, catastrophique pour les armées impériales, sonne le glas des espoirs impériaux. C’est le début d’un lent processus, qui conduira au rattachement juridique de Toul à la France en 1648, entériné par le traité de Westphalie.
Le grand perdant de la chevauchée d'Austrasie est le duché de Lorraine, dont l'État bien formé se trouve privé d'une possibilité d'expansion naturelle. Les ducs de Lorraine s'efforcent alors de tenir en sous-main les politiques temporelles épiscopales. Ils placent leurs hommes aux postes clefs ; leurs parents ou des amis complaisants accèdent à l'épiscopat ou aux abbatiats déterminants. Fort d'arrangements politiques très favorables dus à la faiblesse royale en cette fin de siècle, les ducs de Lorraine parviennent à tenir les évêchés. Ils accaparent ou abusent des principautés épiscopales de Metz, de Toul, de Verdun respectivement jusqu'en 1607, 1637 et 1661.
Pendant les guerres de Religion, Henri de Guise fait occuper Toul par la Ligue. Charles III capture les villes de Toul et Verdun, mais il doit les rendre en 1594. La cité ne redevient royale qu'après l'abjuration du roi navarrais, Henri IV. À la paix de Folembray en 1595, Henri IV, conciliant, nomme François de Vaudémont le troisième fils de Charles III, gouverneur de Toul et de Verdun.
En 1602, Henri IV affermit sa ligne politique. Il transforme les villes protégées et contrôle avec attention les évêchés. Les évêques sont soumis au serment de fidélité, ils ne peuvent plus solliciter l'investiture impériale pour entrer en possession de leur temporel. Ils ne peuvent laisser leurs sujets porter leurs appels au tribunal impérial de Spire. L'obligation s'applique bientôt aux bourgeois des villes. L'idée d'un parlement à Metz germe en 1609, mais la régence de Marie de Médicis instaure une pause, voire un retrait de 1610 à 1624, dans les mutations juridiques et administratives royales.
À cette époque, les évêques de Toul, malgré la perte de leurs pouvoirs temporels, portent encore l'épée et la crosse : ils demeurent en titre et en fonction des princes du Saint-Empire. Le Saint-Empire envoie ses convocations et ses mandats aux diètes jusqu'en 1612.
Louis XIII et son ministre Richelieu reprennent avec vigueur leur contrôle régalien. De 1631 à 1632, les temporels épiscopaux sont occupés. Le parlement de Metz, créé en 1633, traite désormais les appels de la justice des évêques, mais aussi des tribunaux citains ou bourgeois. Le sceau de la ville de Toul, symbole d'autonomie, est supprimé en 1633.
L'administration française s'installe dans la foulée. Le 16 août 1634, Louis XIII crée par ordonnance le bailliage de Toul. La gabelle est instaurée pour payer les gages des magistrats.
Par lettres patentes du 10 mai 1636, le parlement français de Lorraine, qui avait pour siège Metz, est transféré à Toul pour cause de mésentente avec le gouverneur de la place. L'entrée solennelle à Toul se fait le 16 avril 1637 ; le parlement exilé y séjourne 22 années au terme desquelles l'interminable querelle avec le gouverneur, qui a ordonné son exil, s'éteint. Ensuite à l'instar de l'intendance de Lorraine, le parlement réside à Metz. Toul conserve son présidial.
Depuis 1633, la guerre de Trente Ans dévaste les terroirs lorrains. Pillages réguliers de la soldatesque de passage en campagne, misères et calamités paysannes affaiblissent indirectement l'économie touloise, car la ville est mieux protégée. Mais la dépopulation, conséquence d'épidémies ravageuses, et le cortège de la pauvreté et de la misère sévissent partout.
Cette portion de territoire lorrain, appelée désormais les Trois-Évêchés, est annexée officiellement à la France, en vertu des articles 72 et 73 du traité de Munster rédigé en octobre 1648. Il comprend en particulier la ville de Toul. C'est, dans les faits, la fin des principautés d'Empire et du statut médiéval de ville d'Empire.
Louis XIV préserve toutefois les antiques franchises de la ville. Mais par les indults de 1664 et 1668, le roi nomme et institue officiellement les évêques lorrains. Les vexations religieuses envers les populations de confession réformée touchent faiblement Toul au contraire des marges méridionales et orientales de son diocèse, et surtout de Metz. Dès 1670, Toul et l'ensemble des Trois-Évêchés bénéficient des avantages fiscaux pour relancer l'économie. L'essor rapide de ce territoire français contraste avec la stagnation du duché de Lorraine et des terres d'Empire.
En 1679, une gestion cartésienne du territoire français oblige à un rassemblement des vassaux, cités à comparaître, à faire hommage à la couronne et à rentrer dans le giron de l'état. La chambre de réunion au parlement accomplit en quelques années un accroissement démesuré du territoire des Trois-Évêchés. Les possessions du duché de Lorraine et les terres d'Empire sont réduites à leurs plus simples expressions. La fiscalité française caractérisée par la vénalité des offices est introduite.
Les anciennes défenses vétustes de Toul ont été détruites. Lors de cet arasement, médailles et monnaies romaines sont mises au jour à profusion. Dom Calmet alors témoin rapporte que celles de peu de valeur en bronze servaient aux jeux d'enfants. Les autres pièces de valeur faisaient l'objet de trafic incessant, il était facile d'en trouver en vente dans les étalages populaires de souvenirs.
À Toul et en Lorraine française, de nouvelles forteresses sont construites. Mais la paix de Ryswick discutée entre 1697 et 1698 arrête les réunions territoriales. La chambre de réunion du parlement doit céder et même revenir à un statu quo ante. Autour de 1700, les états de Léopold, duc de Lorraine revenu, réussissent une reconstruction économique fulgurante, par une politique d'incitation fiscale et d'immigration audacieuse. Plus que jamais, les Trois-Évêchés gardent les frontières de l'est de la France. Toul est à nouveau fortifiée par Vauban en 1700. Seule la porte de Metz est conservée dans son état d'origine.
Le duché de Lorraine, devient français selon les clauses traité de Vienne (1738). Il est intégré à la France à la mort du roi Stanislas en 1766. Une réorganisation du vaste diocèse de Toul s'ensuit : l’évêché de Toul est transféré à Nancy en 1777 afin de créer l’évêché de Nancy-Toul, en l'amputant du diocèse de Saint-Dié nouvellement formé.
En 1790, Toul devient chef-lieu de district dans le département de la Meurthe.
Toul chef-lieu de cantons et d'arrondissement
Toul, qui s'enorgueillit d'un beau pont de pierre, est en 1800 une sous-préfecture du département de la Meurthe à 24 kilomètres de la préfecture Nancy. L'ancien palais épiscopal devient hôtel de ville. La cité est assiégée par les Prussiens en 1815.
Toul prend un premier essor avec l'arrivée du chemin de fer en 1852, sur la ligne de l'Est de Paris à Strasbourg.
Assiégée, elle doit capituler au bout d’un mois devant les troupes prussiennes lors de l’invasion de 1870. Les anciennes fortifications sont intégrées après la guerre franco-prussienne de 1870-1871 dans le système de défense de la France face à l’Est, aussi connu sous le nom de système Séré de Rivières, depuis le milieu du 1874 par une ceinture de places fortes. Ainsi douze ouvrages apparaissent sur les hauteurs de Saint-Michel, Bruley, Lucey (Bois-Quart), Domgermain, Tillet, Villey-le-Sec. Frouard en aval reçoit même des fortifications spécifiques afin de couper l'accès à la vallée de la Moselle et contrôler au plus près le réseau ferroviaire principal par des dispositifs d'arrêt.
Après le siège, Toul ne compte en 1872 que 6 930 habitants. Le retour des prisonniers et des réfugiés repeuple la vieille cité qui n'est spécialisée que dans le commerce de vins et d'eaux-de-vie, la faïence et la broderie. Elle possède de beaux édifices et un quartier de cavalerie. Place de guerre de troisième classe, elle possède un tribunal de première instance, un collège communal, une belle bibliothèque, une société d'agriculture.
La population compte à peine 12 000 habitants à la fin du premier conflit mondial en 1919. Les activités de broderie, chapellerie, de faïences et de culture du houblon sont les plus citées. Les cantons nord et sud de Toul comptent avec leurs 19 communes, respectivement 18 300 et 14 300 habitants.
Le mercredi , les Allemands sont proches de la ville sur laquelle leur artillerie envoie se premiers obus. Le 20, la bataille s'engage et l'infanterie française oppose une vive résistance à la progression de l'ennemi. Les canons allemands ont pris pour cible la cathédrale dont la toiture, touchée par un obus de 210, prend feu. L'incendie embrase rapidement le reste de l'édifice. Des blocs de pierre tombent sur le parvis, des flammes immenses jaillissent de la grande rosace et des tours, le grand orgue, qui date du siècle, est complètement consumé. Le 21, les troupes françaises se retirent. Pendant 3 jours le feu ravage le quartier Sud de la ville et ses monuments subissent des dégâts très importants (40 % de la ville est détruite pendant la Seconde Guerre mondiale). La restauration de ses monuments est lente en raison de coûts trop élevés pour être supportés par la seule ville elle-même. Cependant, depuis 1999, des efforts significatifs ont été entrepris avec l’aide de l’État et des collectivités régionales et départementales pour accélérer ce programme de restauration.
Le
Le commence à la prison centrale Ney la première d'une série de mutineries qui secouent le système carcéral français.
Le 26 janvier 1995, la ville est endeuillée par la chute d'une grue sur le lycée Jean-Baptiste Vatelot,. La grue a basculé alors qu'elle était en action et offrait la plus grande résistance au vent. Les grues de tous les autres chantiers avoisinants avaient été mises en girouette. Les responsables du chantier n'avaient pas écouté les bulletins météorologiques et la grue était dépourvue d'anémomètre. Des rafales de vent de près de 100 km/h (108 km/h) ont été enregistrées par Météo-France quelques minutes après l'accident. Le Drame de la grue de Toul cause la mort de six élèves de terminale, âgés de dix-neuf à vingt ans. Le bilan définitif fait également état de deux blessés graves et de deux blessés légers. Le grutier serait descendu plusieurs fois de son engin pour signaler à son chef de chantier les risques de chute dus aux rafales de vent. Mais ce dernier l'aurait contraint à remonter dans sa cabine sous la menace d'un licenciement. Cette version a été contestée par le chef de chantier, qui a affirmé que le grutier avait décidé de lui-même la poursuite des opérations de grutage. Le directeur des travaux et le grutier ont été condamnés à deux ans de prison dont quinze mois avec sursis par la Cour d'appel de Nancy,. L'ampleur du drame, ainsi que la répercussion du procès, sont largement utilisés comme références en matière de prévention et de sécurité au travail,.
- Jacques Choux et Abel Liéger, « Découvertes gallo-romaines à Toul (Meurthe-et-Moselle) (1946-1949) », Gallia, ISSN 0016-4119, DOI 10.3406/galia.1949.2121, lire en ligne, consulté le )Le tracé présumé de l'enceinte primitive gallo-romaine est discuté dans une publication archéologique de 1949 (Plan inclus à l'article).
- Lettres patentes de Louis XI, Amboise, le 18 novembre 1461 (lire en ligne).
- Guy Cabourdin : Les temps modernes, de la Renaissance à la guerre de Trente Ans, Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Histoire de la Lorraine, Presses universitaires de Nancy, Nancy, 1991 (pp. 67-73).
- Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Éditions La Découverte, , 995 ISBN ), chap. 17 (« Le moment 68 »), p. 836.
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- A. Larcan, L. Nace, C. Pichené et M. Modéré, « Accident meurtrier causé par une grue tombée sur un établissement scolaire (Toul, 26 janvier 1995) », Médecine de Catastrophe - urgences collectives, ISSN 1279-8479, DOI 10.1016/S1279-8479(00)88832-1, lire en ligne, consulté le )
- Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP), Dossier pédagogique - Un mauvais plan, , 11 p., p. 9
Héraldique
La ville porte de gueules au tau d’or.
Les anciennes armes selon l'armorial D'Hozier : De gueules à la lettre T d'argent (alias d'or) le bas terminé en fleuron.
Sa devise historique : ville « pieuse, antique, fidèle » (pia prisca fidelis).
Au Moyen Âge, la ville portait les armes des villes d'Empire relevant directement de l'autorité impériale, avec son blason actuel en écusson. Il pouvait se blasonner ainsi : d'or à l'aigle de sable à une seule tête, au vol éployé chargée en cœur d'un écusson de gueules au T d'or.
- Emblèmes de France - Toul
- Association le Pélican, Toul en Lorraine, Regensburg, Schnell + Steiner, 2011, p. 4.
- Blason de Toul sur le site municipal
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