Thionville

Localisation

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Thionville : descriptif

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Thionville

Thionville est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est

Ses habitants sont appelés les Thionvillois et sont au nombre de 42 163 en 2021

La ville est, de ce fait, la deuxième du département en nombre d'habitants

En 2021, son unité urbaine comptait 137 498 habitants et son aire d'attraction 308 550 habitants

Sous-préfecture départementale et siège d'une communauté d'agglomération, Thionville se trouve culturellement en Lorraine et plus précisément en pays thionvillois, au nord du sillon mosellan

Cette ancienne ville sidérurgique tire par ailleurs profit de sa proximité avec le grand-duché de Luxembourg. Mentionnée pour la première fois en 753 dans une chronique, cette cité devenue lotharingienne en 855 est rattachée à la Francie orientale en 870 ; puis en 1059 au comté puis duché de Luxembourg, dont elle est une des principales villes

Elle devient ensuite française en 1659 par le traité des Pyrénées

La commune devient allemande par le Traité de Francfort (période de l'Alsace-Lorraine")

Redevenue Française par l'armitice du 11 novembre 1918, elle est annexée de facto avec son département par l'Allemagne nazie (1940-1944).

Géographie

Localisation

La ville de Thionville est située sur la rivière de la Moselle, dans une plaine à l’est des côtes de Moselle, à mi-chemin entre Metz, située 31 kilomètres au sud ; et Luxembourg, sise 30 kilomètres au nord. La commune possède une enclave le long de la Moselle, entre les communes de Hettange-Grande, Manom, Basse-Ham et Cattenom : celle-ci correspond aux anciennes communes de Garche et de Kœking, rattachées à Thionville en 1970.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Algrange, Angevillers, Cattenom, Entrange, Escherange, Florange, Basse-Ham, Hayange, Hettange-Grande, Illange, Manom, Nilvange, Terville et Yutz.

Rose des vents Entrange, Escherange Hettange-Grande Manom Rose des vents
Angevillers N Yutz
O    Thionville    E
S
Algrange, Nilvange, Hayange Florange, Terville Illange
Enclave : Garche-Kœking

Quartiers

  • Le Centre-Ville, cœur historique de la ville avec les anciennes maisons seigneuriales entourant l’hôtel de ville, sa tour aux Puces (musée), son beffroi, l'église Saint-Maximin et quelques demeures du XVIIIe siècle qui ont survécu aux incendies du siège de 1870. Une bonne partie de ce quartier a été rendu piétonnier.
  • La Côte des Roses, quartier populaire du nord-ouest de la ville classé prioritaire. Comptant 2 000 habitants, ses grandes tours et barres HLM voisinent avec le pôle thionvillois du centre hospitalier régional de Metz-Thionville.
  • Les Basses-Terres, quartier populaire situé au nord de la ville. Plus petit que la Côte des Roses.
  • Guentrange (haute et basse, ancien hameau), ancien village de vignerons construit sur le flanc des coteaux dominant l’ouest de Thionville et où fut aménagé entre 1900 et 1914 par l'armée impériale allemande, le fort de Guentrange. C’est ici que l’on situe généralement le quartier résidentiel de la ville. Appelé Gentringen pendant l'occupation allemande.
  • La Briquerie, organisé autour d’une ancienne route reliant le centre-ville au village de Guentrange et occupant pour une bonne part le site d’une ancienne fabrique de briques. Un lycée à vocation technique y accueille un nombre important d’élèves (plus de mille en associant le lycée technique et le lycée professionnel). Quelques ensembles locatifs y ont poussé au début des années 1970.
  • Le Val Marie, à l’ouest, au pied de Guentrange, à proximité du complexe sportif du stade de Guentrange. Un ancien lotissement bordant la Route des Romains a d’abord vu se créer quatre lotissements destinés aux personnels de la Centrale nucléaire voisine de Cattenom avant qu’une extension plus importante ne s’y produise, mêlant habitations et établissements publics (caserne des pompiers, hôpital Le Kem, pôle de la chambre des métiers de la Moselle).
  • Saint-Pierre, au sud-ouest, en direction de Longwy, repérable par son église et ses six tours hexagonales HLM. Renommé St. Peter pendant l'occupation allemande.
  • La Milliaire, à l’ouest, près du quartier Saint-Pierre, où une ancienne zone pavillonnaire dévolue aux cadres et à la maîtrise de la sidérurgie locale a vu la construction d’un collège et d’un ensemble de six immeubles HLM.
  • Beauregard, (ancien hameau) au sud, comprenant de nombreux pavillons résidentiels, mais aussi de grands ensembles (Medoc) bâtis dans les années 1950 pour accueillir les sidérurgistes et leurs familles. Appelé Burggarten pendant l'occupation allemande.
  • Saint-François, au nord composé de pavillons, siège de cimetières et d’une Nécropole nationale. Renommé St. Franz pendant l'occupation allemande.
  • La Malgrange, (ancien hameau) au nord, un peu plus «à la campagne», avec un stade, un lycée, quelques petits immeubles et des maisons individuelles. Il s'est appelé Malgringen sous l'occupation allemande.
  • Le Linkling (prononcé en français : [lɛ̃klɛ̃]), zone industrielle et commerciale aménagée à partir de 1971 au sud ouest de la ville. De nombreuses anciennes entreprises installées en ville y ont été transférées, un Centre commercial de conception originale fut implanté : « le » GERIC (Groupement Économique Régional d'Intérêt Commercial). Cette Zone s’est plus récemment étendue aux Linkling 2 et 3.

Annexes

Les anciennes communes suivantes ont été rattachées à celle de Thionville et en font désormais partie intégrante :

  • Elange et Veymerange sont rattachées le
  • Volkrange avec ses dépendances : Beuvange-sous-St-Michel (fusionné à Volkrange en 1811) et Metzange, sont rattachés le  ;
  • Garche, Kœking et Œutrange sont rattachées le

Hydrographie

Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de Thionville.

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, la Fensch, le ruisseau la Kiesel, le ruisseau le Veymerange, le ruisseau le Wampichbach, le fossé des Remparts de Thionville, le ruisseau de la Grange, le ruisseau de Metzange, le ruisseau de Warpich et le ruisseau le Waldgraben.

La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne.

La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes.

La Fensch, d'une longueur totale de 15,2 Fontoy et se jette dans la Moselle à Illange, après avoir traversé huit communes.

Le ruisseau la Kiesel, d'une longueur totale de 18,7 Kanfen et se jette dans la Moselle à Cattenom, après avoir traversé cinq communes.

Le Veymerange, d'une longueur totale de 10,9 Moselle dans la même commune, après avoir traversé Terville.

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 région Grand Est. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée, de la Fensch, du ruisseau la Kiesel et du ruisseau le Veymerange, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique du ruisseau la Kiesel était jugé mauvais (rouge). De plus il y a une pollution lumineuse importante au dessus des rivières malgré l'arrêté du 27 décembre 1018 interdisant d'éclairer l'eau et interdisant une température de couleur supérieur à 3000K en agglomération.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 11 vol d'oiseau, est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Quartier Prioritaire : Côte Des Roses sur sig.ville.gouv.fr
  2. a b et c Thionville (57672) sur le site de l'INSEE
  3. Quartiers et Villages : VEYMERANGE sur mairie-thionville.fr
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  5. Sandre, «  »
  6. Sandre, «  »
  7. Sandre, «  »
  8. Sandre, «  »
  9. Sandre, «  »
  10. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  11. «  », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  14. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  16. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  17. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  18. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

  • En allemand : Diedenhofen. En néerlandais (au .
  • En luxembourgeois : Diddenuewen,, Diddenhuewen, Déidenhuewen, Déidenuewen, d'Stad (la ville), Déinhowen, Diddenowen. S’il existe deux formes du nom, une en [o] et l'autre en [ue], c'est à cause d'un phénomène de diphtongaison qui existe dans l'arrondissement de Thionville : dans le sud de celui-ci, on dit Diddenowen, alors que dans le nord de l'arrondissement, on dit Diddenuewen. Cette dernière forme est également celle du « Luxembourgeois standard ».

Mentions anciennes

Le nom de la ville est mentionné sous les formes : Dietenhoven en 707,, Theodono villa et Theudonis villa en 772, Theotonis villa en 842, Didenhowen en 962, Duodinhof et Duodenhof au , Diesenhoven en 1023, Ditdenhof en 1033, Didenhoven au , Thionisvilla en 1231, Tyonville en 1239, Dydenhowen en 1346, Dutenhofen et villa Theonis en 1357, Diedzhofen et Thioneville en 1431, Diedenhoven en 1449, Théonville en 1542, Thyonville en 1552, Dietenhoben en 1576, Dudenhoffen en 1606, Diedenhoben en 1612, Diedenhoven ou Thionville en 1704.

La graphie Thionville devient définitive en 1793, excepté pendant les périodes de l'Alsace-Lorraine (1871-1918) et du Gau Westmark (1940-1944), durant lesquelles la commune porte le nom allemand de Diedenhofen.

Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale du vieux haut allemand basée sur l'appellatif hof(-en) « cour d'une ferme, ferme », précédé de l'anthroponyme germanique Theudo, autrement noté Teudo(n), variante Dido(n), hypocoristique du thème germanique theud « peuple » (germanique commun *þeudō « tribu, peuple » > vieux haut allemand thiot, deot, diot et thiet « peuple »), fréquemment attesté. Le vieux haut allemand hof a été traduit par villa en latin médiéval, c'est-à-dire « domaine rural », sens qu'il avait encore au moment des toutes premières formations en -villa.

Plus tard, ville (vile) a pris le sens de « village » qu'il possède dans Bouzonville, formation toponymique sans doute postérieure à Thionville, en tout cas attestée seulement en 1106 sous les formes Bozonisvilla ou Buosonis villa. Dans ce cas, la forme en -villa traduit le vieux haut allemand dorph, dorf « village » qui se reconnaît dans Bosendorph mentionné en 1176. Par contre, c'est l'appellatif court « cour de ferme → ferme » qui traduit normalement l'élément vieux haut allemand hof de sens proche que l'on trouve dans la forme germanique de Thionville, mais il semble que court soit passé de mode assez tôt, d’où l'utilisation de -villa qui avait encore un sens analogue à court à l'époque. Par ailleurs, on trouve souvent une stricte équivalence entre les toponymes en -court du nord de la France et les noms en -hoven, -hof(f) des pays de langue germanique (ex : Béthancourt, Bettencourt, Béthencourt / Bettenhoffen, Bettenhof et Bettenhoven), alors qu'avec les noms en -ville, le parallèle s'avère plus complexe. Toujours est-il que Thionville a pour homonyme Thiancourt (Territoire de Belfort, Tyoncourt 1360).

Dans le cas de Thionville, située dans une zone restée tardivement germanophone (dialectale), l'alternance régulière des formes anciennes germaniques et latines depuis le latin médiéval). Elle n'est validée par une forme romane qu'au Henri II de Bar, par exemple, étend son emprise sur la région. D'ailleurs, c'est aussi vers cette époque que certains toponymes en -inga ou -ingen à proximité de Thionville ont été romanisés en -ange (Hayange, Florange, Uckange etc.).

Remarque : La forme française de l'anthroponyme au cas régime est Théodon, devenu également patronyme surtout dans l'Indre et Thion (Centre, Centre est). D'autre part, Thionville possède plusieurs homophones / homographes en France, dont Thionville[-sur-Opton] (Yvelines, Theodulfivilla .

Microtoponymie

  • Basses-Terres : ce lieu s'appelait originellement Nieder-Feld.
  • La Briquerie : elle se nomme d'Bréckréi en francique lorrain et doit son nom à une ancienne fabrique de briques.
  • Côte-des-Roses : cet endroit s'appelait à l'origine Rosenberg, francisé en « Côte-des-Roses ». En francique lorrain : Rosebierg & Rousebierg.
  • Gassion : ce lieu s'appelait anciennement Neuerbourg (Neufbourg), il prit le nom de Gassion en 1643, cela en souvenir de ce qu'il avait servi de quartier général au maréchal de ce nom pendant le siège de Thionville de cette année.
  • La Milliaire : anciennement appelé Steinwiese.
  • Le Val Marie : s'appelle Mariendall en francique lorrain, sachant que la ferme du Val Marie est mentionnée Mariendal en 1817.
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale, p. 257-258.
  2. Les délices des Pais-Bas : ou description générale de ses dix-sept Provinces, Brusselle, MDCXCVII
  3. (lb) Henri Leyder, Lëtzebuerger Marienkalender 1997
  4. Walter de Gruyter, 2016, (ISBN ), p. 75.
  5. a b et c Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées HAS 13 1986
  7. Le Platt Lorrain de poche, Assimil, 2006
  8. a et b Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, ISSN 0762-7440).
  9. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, Librairie Droz, 1991, [1]
  10. M. Robbe, Méthode pour apprendre facilement la géographie, 5e édition, tome 1, La Haye, Henri van Bulderen, 1704, p. 214.
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  12. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 674b.
  13.  », sur homepages.uni-tuebingen.de, (consulté le ).
  14. sur le site du CNRTL (lire en ligne)
  15. Mot issu du bas latin corte(m) ou curtis, selon les sources, > ancien français cort, curt > français cour
  16. François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 8-9.
  17. Véronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, , 192 ISBN ).
  18. Gabriel Stiller, « La situation linguistique à Thionville en 1960 », dans Les Cahiers Lorrains, ISSN 0758-6760).
  19. mairie-manom.fr - annexes
  20. M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, op. cit., p. 95.
  21. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Viville Dict 1817


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Étymologie

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale du vieux haut allemand basée sur l'appellatif hof(-en) « cour d'une ferme, ferme », précédé de l'anthroponyme germanique Theudo, autrement noté Teudo(n), variante Dido(n), hypocoristique du thème germanique theud « peuple » (germanique commun *þeudō « tribu, peuple » > vieux haut allemand thiot, deot, diot et thiet « peuple »), fréquemment attesté. Le vieux haut allemand hof a été traduit par villa en latin médiéval, c'est-à-dire « domaine rural », sens qu'il avait encore au moment des toutes premières formations en -villa.

Plus tard, ville (vile) a pris le sens de « village » qu'il possède dans Bouzonville, formation toponymique sans doute postérieure à Thionville, en tout cas attestée seulement en 1106 sous les formes Bozonisvilla ou Buosonis villa. Dans ce cas, la forme en -villa traduit le vieux haut allemand dorph, dorf « village » qui se reconnaît dans Bosendorph mentionné en 1176. Par contre, c'est l'appellatif court « cour de ferme → ferme » qui traduit normalement l'élément vieux haut allemand hof de sens proche que l'on trouve dans la forme germanique de Thionville, mais il semble que court soit passé de mode assez tôt, d’où l'utilisation de -villa qui avait encore un sens analogue à court à l'époque. Par ailleurs, on trouve souvent une stricte équivalence entre les toponymes en -court du nord de la France et les noms en -hoven, -hof(f) des pays de langue germanique (ex : Béthancourt, Bettencourt, Béthencourt / Bettenhoffen, Bettenhof et Bettenhoven), alors qu'avec les noms en -ville, le parallèle s'avère plus complexe. Toujours est-il que Thionville a pour homonyme Thiancourt (Territoire de Belfort, Tyoncourt 1360).

Dans le cas de Thionville, située dans une zone restée tardivement germanophone (dialectale), l'alternance régulière des formes anciennes germaniques et latines depuis le latin médiéval). Elle n'est validée par une forme romane qu'au Henri II de Bar, par exemple, étend son emprise sur la région. D'ailleurs, c'est aussi vers cette époque que certains toponymes en -inga ou -ingen à proximité de Thionville ont été romanisés en -ange (Hayange, Florange, Uckange etc.).

Remarque : La forme française de l'anthroponyme au cas régime est Théodon, devenu également patronyme surtout dans l'Indre et Thion (Centre, Centre est). D'autre part, Thionville possède plusieurs homophones / homographes en France, dont Thionville[-sur-Opton] (Yvelines, Theodulfivilla .

  1. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 674b.
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TGF2
  3.  », sur homepages.uni-tuebingen.de, (consulté le ).
  4. sur le site du CNRTL (lire en ligne)
  5. Mot issu du bas latin corte(m) ou curtis, selon les sources, > ancien français cort, curt > français cour
  6. François de Beaurepaire (Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 ISBN , OCLC 6403150), p. 8-9.
  7. Véronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, , 192 ISBN ).

Histoire

Chronologie succincte

  •  : Charlemagne édicte le « Grand chapitre de Theodonis Villa » ainsi que son testament politique (la divisio regnorum)
  • 821 : mariage de avec Ermengarde de Tours
  • 835 : concile de Thionville rétablissant Louis le Pieux sur le trône impérial.
Thionville Luxembourgeoise (900 - 1659)
Siège de Thionville, 1643.
  • À partir du comté puis en 1354 duché de Luxembourg
  • 930 : de Germanie cède l'église Saint-Maximin à l'abbaye Saint-Maximin de Trèves
  • 939 : , évêque de Metz, détruit la ville
  • 1308 : installation des Augustins
    • Le comte Henri VII est élu empereur.
  • 1310 : de Luxembourg, fils de Henri VII, devient par mariage roi de Bohême et électeur à l'empire.
  • 1322 : première apparition de l'hôpital de Diedenhofen dans les textes
  • 1354 : Charles IV, comte de Luxembourg, fils de Jean Ier, élu empereur germanique, élève le comté au rang de Duché.
  • 1443 : Élisabeth de Goerlitz, Duchesse de Luxembourg, vend ses possessions au duc de Bourgogne
  • 1473 : Edit de Thionville : réforme à l'initiative de Charles le Téméraire relative aux institutions dans chaque principauté.
  • 1477 : le mariage de Marie de Bourgogne avec d’Autriche fait passer le duché aux Habsbourg d'Autriche
  • 1500 : Naissance du futur Charles Quint alors titré duc de Luxembourg, qui hérite des Dix-Sept Provinces à la mort de son père en 1506 sous la tutelle de son grand-père, l'empereur Maximilien Ier.
  • 1519 : Devenu par héritage roi d'Espagne, de Naples et de Sicile en 1516, Charles devient roi de Bohême, archiduc d'Autriche et est élu empereur à la mort de son grand-père.
  • 1552 : l'empereur Charles Quint, souffrant, passe l’automne à Thionville durant le siège de Metz
  • 1558 : Siège et prise de la ville par le duc François de Guise
  • 1559 : Thionville redevient possession de l'Espagne par les traités du Cateau-Cambrésis
  • 1625 : les capucins s'installent à Thionville
  • 1639 : échec du siège de la ville par l’armée française
  • 1643 : l'armée française commandée par le Grand Condé assiège et prend Thionville
  • 1659 : par le traité des Pyrénées (article XXXVIII, signé le ), l’Espagne est contrainte de céder Thionville à la France.
Thionville française (1659-1870)
  •  : les Français entrent à Thionville et commencent le renforcement des fortifications. La ville et la partie méridionale du duché de Luxembourg sont alors incorporées à la province des Trois-Évêchés (évêché de Metz).
  • 1662 : installation d'un bailliage
  • 1673 : achèvement du premier pont franchissant la Moselle
  • 1689 : naissance de Joseph Bodin de Boismortier, musicien
  • Septembre 1755 : début des travaux de l'église Saint-Maximin
  • 1759 : achèvement des travaux
  •  : bénédiction de l'église Saint-Maximin par Nicolas Thiersant, curé de paroisse
  • 1766 : le maire Charles de Gevigny est emprisonné
  • 1790 : au cours de la Révolution française, Thionville est intégrée au département de la Moselle dont le chef-lieu est Metz. Thionville est une des sous-préfectures.
  • 1792 : les coalisés assiègent vainement la ville. La ville est assiégée par les troupes Autrichiennes renforcées par des bataillons de Français émigrés. Parmi eux se trouve le jeune François-René de Chateaubriand qui évoque cet épisode dans ses Mémoires d’outre-tombe. Défendue par Georges Félix de Wimpffen, la ville tiendra du au avant que le siège ne soit levé. La Convention décrétera « Thionville a bien mérité de la Patrie.  »
  • 1814-1815 : le général Léopold Hugo, père du poète, défend Thionville à deux reprises
  • 1849 : la commune est contaminée par le choléra.
  • 1854 : inauguration de la ligne de chemin de fer Thionville-Metz
  • 1870-1871 : guerre franco-prussienne de 1870.
Thionville allemande (1871-1918)
  • 1871 : par le traité de Francfort Thionville fait partie de l'Empire allemand et reprend son nom allemand Diedenhofen. La ville est intégrée à l'Alsace-Lorraine, dans le district de Lorraine couramment dénommé « Lorraine allemande ».
  • 1878 : transfert de la gare à l'emplacement actuel
  • 1886 : installation de l'eau courante
  • 1888 : consécration du temple protestant
  • 1898 : construction de l'usine sidérurgique de Diedenhofen
  • 1902 : début de la démolition des fortifications
  • 1910 : construction du « Gymnasium », ultérieurement dénommé Lycée Charlemagne, par l'architecte strasbourgeois Gustave Oberthür
  • 1914-1918 : Première Guerre mondiale, les Thionvillois doivent combattre au sein des armées impériales. Comme toutes les villes allemandes, Diedenhofen est victime du blocus anglais et connaît la disette (Steckrübenwinter).
Thionville française (1918-1940)
  • 1918 : à la fin de la Première Guerre mondiale, Diedenhofen redevient française et reprend son nom francophone, Thionville. La Lorraine allemande devient le nouveau département de la Moselle dont le chef-lieu est Metz ; Thionville est sous-préfecture.
  • Années 193 : Thionville est le centre du secteur fortifié de Thionville, l'un des tronçons les plus puissants de la Ligne Maginot.
Thionville allemande (1940-1944)
  • Seconde Guerre mondiale, la défaite française amène l' de la Moselle au Troisième Reich Nazi (). La ville reprend le nom de Diedenhofen. Elle est intégrée au Gau Westmark dont la capitale est Sarrebruck.
  •  : libération de Thionville par la Américaine, Diedenhofen redevient Thionville
  • 11 au  : bataille des forts : L'armée Américaine tente de franchir la Moselle.
Thionville française (1945-1972)
  • 1946 : réception de Winston Churchill
  • 1948 : visite du président de la République Vincent Auriol, remise de la croix de guerre à la ville
  • 1961 : visite du président de la République française Charles de Gaulle
  • 1972 : visite du président de la République française Georges Pompidou

La période carolingienne

La ville est mentionnée sous le nom latinisé de Theodonis villa dans une chronique de 753 relatant le passage du roi Pépin le Bref dans ce domaine patrimonial. À sa suite, Charlemagne puis Louis le Pieux y séjournent. Au travers d’un acte daté de l’an 770, nous apprenons qu’un palais est installé à Thionville (Actum Theudone villa Palatio in Dei nomine feliciter), par la suite un autre acte évoque à nouveau l’existence de cet édifice (Actum Theodonis-villa Palatio Nostro). D’importantes décisions y sont prises, à l’exemple du Grand Capitulaire édicté par Charlemagne en 805 et de la Divisio Regnorum de 806, testament politique de l’empereur. C’est à Thionville que meurt en 783 la reine Hildegarde de Vintzgau, épouse de Charlemagne et que se tient en 835 le concile rétablissant le roi Louis le Pieux. À quelques lieues de la ville sur l’autre rive de la Moselle, se tient à Yutz, en 844, un concile implorant les trois signataires du traité de Verdun de sauver par une entente fraternelle l’unité spirituelle de l’Empire.

La configuration du domaine carolingien n’est pas connue. Après l’an mil et les invasions normandes et hongroises, Thionville échoit à la faveur du morcellement féodal du comtes de Luxembourg dans le cadre du Saint-Empire romain germanique.

Thionville avait jusqu'au ville impériale. Il paraitrait que durant cette période, cette ville avait été soustraite à l'administration des comtes régionnaires. Ce ne fut que durant et à la faveur de la longue guerre civile qui éclata dans l'empire germanique sous le règne de Henri IV, que les descendants du fondateur de Luxembourg, le comte Sigfroy, s'érigèrent en comtes héréditaires des divers comtés qu'ils avaient jusque-là administrés en qualité de comtes bénéficiaires, et que Thionville fut réuni au nouvel État.

La période de dépendance à Luxembourg

La prévôté luxembourgeoise de Thionville, délimitée en rouge (reproduction de 1705).

Du point de vue administratif, la châtellenie de Thionville fut érigée en 1315. Plus tard, la ville devint le chef-lieu d'une prévôté, dont dépendaient environ 72 communautés en 1473, 53 en 1528 et 80 en 1537. Plusieurs villages luxembourgeois se retrouvaient plus ou moins enclavés dans cette prévôté car ils n'en dépendaient pas. Pour un certain nombre d'entre eux, c'est parce qu'ils dépendaient d'une seigneurie qui n'était pas foncière.

L’ancien palais impérial a alors disparu et une maison forte devait seule attester plus tard la présence comtale, embryon du château qui va se développer autour de l’actuelle cour du Château. Encore se limite-t-elle à la seule tour aux Puces ( et  siècles), imposante construction façonnée par quatorze pans, probablement ceinte d’un fossé d’eau à cette époque. La Charte de Franchise de 1239 confirme son existence : elle astreint en effet les bourgeois à y monter la garde à chaque fois que la nécessité s’en fait sentir. Par ailleurs, il ne semble pas que la bourgade, encore très rurale, ait possédé un rempart : au mieux une levée de terre en assurait la protection.

C’est donc à partir de 1239 au travers de la charte octroyée par le comte Henri V le Blond que les Thionvillois se voient chargés des contraintes militaires. Cette charte vient après celle concédée trois ans plus tôt à Echternach (1236), et cinq ans avant celle de Luxembourg (1244). Un ensemble d’amendes frappe les bourgeois qui ne mettent aucun zèle à remplir leurs obligations.

Cette situation évolue rapidement. Un château, dont fait mention un acte comtal de , se dresse bientôt sur les ruines de l’ancien palais, englobant la tour aux Puces qui devient le donjon, dernier réduit de la défense. La courtine, flanquée de tours rondes, abrite un espace grossièrement rectangulaire, développé sur une surface peu importante (tout au plus 140 mètres sur 80) correspondant à l’actuelle cour du château.

Dans le même temps, la ville se fortifie, adoptant un système de rempart à petites tours en demi-lunes, séparées par des courtines. Partout, ces constructions en grès d’Hettange présentent une épaisseur constante d’un mètre. Le château, le quartier de la place du marché et celui de l’église paroissiale Saint-Maximin s’abritent derrière l’ensemble. Le périmètre de la ville médiévale est très réduit : l’arrière de la rue de la Poterne, de la rue Brûlée et celle du Quartier représentent grossièrement les limites Nord.

Le trapèze ainsi dessiné, adossé à la Moselle par sa base et circonscrit par les trois autres côtés par un fossé rempli d’eau, ne possède que deux entrées, la porte de Metz et celle de Luxembourg, probablement encadrées de tours et peut-être une poterne donnant sur la rivière. Notons toutefois que l’emplacement à cette époque de la porte de Luxembourg ne correspond pas à celui, définitif, du XVIe siècle : elle se situe alors au niveau de la rue de l’ancien hôpital.

En 1389 la ville obtient le droit de lever le Weinrecht — droit sur les vins qui se vendent — pour trouver le financement permettant l’entretien des murs et tours d’une place en mauvais état alors qu’elle est ville frontière : à l’époque, le comté de Luxembourg ayant été élevé au rang de duché par l'empereur Charles IV de Luxembourg, roi de Bohême, elle fait face au duc de Lorraine, au duc de Bar, à la ville de Metz ou à l’évêque de Metz.

Grande source de dépenses également, l’entretien des chemins d’accès tracés dans le marais partiellement drainé : c’est alors une place forte de plaine tirant parti des basses terrasses facilement inondables et des marécages utilisables seulement au moyen de multiples passerelles.

Bourguignonne à partir de 1461, Thionville passera ensuite par héritage aux mains des Habsbourg en 1477 puis à la mort de Charles Quint fera partie des Pays-Bas Espagnols.

La période française

Document relatant la création de la médaille commémorant la prise de Thionville en 1643, extrait de "Médailles sur les principaux évènements du règne entier de Louis le Grand, avec des explications historiques." par "Académie des inscriptions et belles-lettres" 1723.

Prise par le prince de Condé en 1643, la ville est cédée à la France par le traité des Pyrénées, qui consacre la défaite de l'Espagne (1659). Thionville devint alors la capitale du Luxembourg français, tout en étant réunie à la province des Trois-Évêchés (Évêché de Metz).

Les Français reprennent aussitôt les travaux de fortifications de la cité et Thionville devient, à la suite d'un édit de , le siège d’un bailliage rattaché au parlement de Metz et régi par la coutume de Luxembourg. La ville connaît alors une période de prospérité. Le nombre des communautés comprises dans le bailliage de Thionville était de 120 (ou 143 avec la seigneurie de Rodemack).

Thionville était le siège d'un archiprêtré faisant partie de l'archidiaconé de Marsal, auquel appartenait environ 23 paroisses. La paroisse de Thionville, dépendant de l'abbaye Saint-Maximin de Trèves, avait pour annexes Beauregard, Bellevue, le Cavalier d'ordonnance, Chaudebourg, Gassion, Guentrange et la Malgrange.

En 1790, la ville devient le chef-lieu d'un district qui comprend neuf cantons.

En 1792, la ville est assiégée par les troupes autrichiennes, renforcées par des bataillons de français émigrés, dont fait partie François-René de Chateaubriand. Les victoires et les annexions françaises ôtent à Thionville son rôle de ville frontalière et son importance stratégique.

Nonobstant, pendant la campagne de France, Thionville est de nouveau assiégée par les coalisés. Le général Léopold Hugo, père du poète Victor Hugo, défendra la cité à deux reprises.

Pendant les deux invasions de 1814 et de 1815, la ville est bloquée étroitement. D’après le traité du 20 novembre 1815, les Prussiens y tiennent garnison.

En 1857, la Compagnie des chemins de fer des Ardennes entreprend la construction de la ligne de Mohon à Thionville, rattachée en 1859 à la Compagnie des chemins de fer de l'Est puis, après l'annexion allemande de 1871, à la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine.

Lors de la guerre franco allemande de 1870, la ville est assiégée durant trois mois par les troupes prussiennes : à l'issue d'un bombardement intensif de 3 jours, elle capitule le 24 novembre 1870. Une partie de la population émigre pour ne pas devenir allemande.

L’annexion allemande

Par le traité de Francfort de , la France cède Thionville au nouvel Empire allemand institué sous l'égide des Hohenzollern. Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Thionville fait désormais partie de ce qui sera couramment appelée l'Alsace-Lorraine. En 1871, la commune de Thionville, baptisée « Diedenhofen » (qui ne doit pas être confondue avec Diedendorf), devient le siège de l'arrondissement de Thionville, un arrondissement du district de Lorraine, au sein du Reichsland Elsass-Lothringen dont la capitale est Strasbourg. Par ordonnance impériale du , deux Kreisdirektion sont créées, pour représenter l'arrondissement de Thionville-Est et l'arrondissement de Thionville-Ouest.

Bismarckstraße, dans les années 1910.
La ville avait été dotée du réseau du tramway de Thionville en 1912.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont ainsi au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Lorrains de souche accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Une partie de la population qui était arrivée en nombre de toute l'Allemagne entre 1871 et 1928, est souvent contrainte de quitter la ville et leurs biens mis sous séquestre.

La défaite allemande de 1918 redonne Diedenhofen à la France. La commune redevient Thionville. Les arrondissements de Thionville-Est et Thionville-Ouest seront conservés.

L'entre-deux-guerres

Le Pont des Alliés et l'Hôpital militaire, dans les années 1920.

Lors du retour de la Moselle à la France en 1918, les deux Kreisdirektion ont été transformées en arrondissements. Mais, de fait, depuis 1922, ces deux arrondissements sont placés sous l'autorité d'un seul et unique sous-préfet, celui de Thionville-Est, dans un bâtiment unique, la sous-préfecture de Thionville.

La seconde annexion

Après l'Armistice du 22 juin 1940, Thionville est annexée de facto au Troisième Reich. La commune redevient "Diedenhofen", siège de deux arrondissements du CdZ-Gebiet Lothringen, au sein du nouveau Gau Westmark dont la capitale est Sarrebruck. À partir d', les jeunes conscrits mosellans, incorporés de force, partent sur le Front de l'Est. Beaucoup ne reviendront jamais. En 1944, les bombardements américains se succèdent rendant les conditions de vie des civils plus difficiles encore. Finalement, la ville est libérée le par la IIIe armée américaine du général Patton, plus de deux mois avant Metz.

En , le général Walton Walker tient la partie Ouest de Thionville depuis le , mais ses troupes n’ont toujours pas franchi la Moselle. Le tête de pont sur la rive est.

L’opération débute le au matin. Deux compagnies franchissent la Moselle à hauteur de l’île occupée par la gare, sous le feu de mitrailleuses et de mortiers de la Volks-Grenadier-Division. La résistance est forte, mais les Américains parviennent à prendre le fort de Yutz le , après deux jours de combats soutenus. Le groupe fortifié d'Illange, nouvel objectif au sud de Thionville, est pris le , grâce à l’appui de Chasseur de chars et de canons anti-chars de la . Le secteur de Thionville fut donc entièrement libéré en .

L'après-guerre et les Trente Glorieuses

Thionville, redevenue française, prospère grâce à la sidérurgie pendant les Trente Glorieuses. Elle devient la « Métropole du fer ». Pour loger les salariés de la SOLLAC à Florange, les quartiers de la Côte des Roses, des Basses-Terres et du Médoc sortent de terre. De nombreux travailleurs venus d'Italie, du Maghreb et des pays de l'Est arrivent à Thionville et travaillent dans les usines sidérurgiques.

Liée depuis toujours aux pays frontaliers, Thionville va l'être encore plus avec la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA).

Dès 1970, la minette lorraine commence à être remplacée par des minerais d'importation plus riches en fer (la dernière mine de fer Lorraine fermera en 1997). C’est le début de la crise dans les mines de fer, puis de l'industrie sidérurgique en Moselle.

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Après son passé minier Thionville se tourne économiquement vers l'espace transfrontalier de la Grande Région. La ville bénéficie aussi de la proximité du Luxembourg et de son bassin d'emplois.

  1. a b c d et e Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bouteiller - Dictionnaire topographique
  2. Denis METZGER, Le choléra dans les pays de la Nied au XIXe siècle : le témoignage des croix, 1984.
  3. a et b Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Imprimerie-Librairie V. Buck, vol. XVIII,‎ .
  4. a et b Jules Vannérus, Dénombrements des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny, 1921.
  5. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Viville Dict 1817
  6. Augustin Calmet, Notice de la Lorraine qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg, 2e édition, Lunéville, Mme George, 1840
  7. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994. (p. 14)
  8. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 28).
  9. René Caboz: La bataille de Thionville ou La libération du pays des trois frontières : 25 août-25 décembre 1944, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1991.


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