Scherwiller

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Scherwiller : descriptif

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Scherwiller

Scherwiller [ʃɛʁvilɛʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

Le village de Scherwiller vu depuis le vignoble.

La commune se situe à la fois sur la route des vins et sur la véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5) à une altitude de 185 mètres. Elle se trouve au débouché des vallées de Sainte-Marie-aux-Mines à l'est, et de Villé au nord, à cinq kilomètres à l’ouest de Sélestat, en Alsace centrale et à 3,5 Châtenois vers le sud. La commune fait partie du canton de Sélestat et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Les habitants sont nommés les Scherwillerois. Son nom est mentionné de bonne heure sous la forme de Sceravillare ou Scerwiller, désignant le hameau sur les bords de la Scheer, nom donné autrefois à la rivière qui traverse le village, devenue aujourd'hui l'Aubach. Scherwiller est implantée au carrefour de deux voies romaines importantes, sur l'axe ouest-est, la route du sel venant de la vallée de Villé et sur l'axe nord-sud sur une route romaine dont on peut encore admirer deux bornes milliaires repérables sur la commune même. Cette situation stratégique explique la présence du château de l'Ortenbourg au cours du  siècle. Situé en plein cœur de l'Alsace, le village est bâti au centre d'un vignoble de 300 hectares, s'étendant sur des coteaux en contrebas des prestigieux châteaux de l'Ortenbourg et du Ramstein.

Le village est situé à 4 km de Sélestat et 52 km de Strasbourg.

Communes limitrophes de Scherwiller
Saint-Pierre-Bois Dambach-la-Ville, Dieffenthal Dambach-la-Ville
Neubois (par un quadripoint) Scherwiller Ebersheim
Châtenois Sélestat

Lieux-dits et écarts

  • Kientzville

Cours d'eau

  • L'Aubach

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Giessen, le ruisseau la Scheer, le ruisseau l'Aubach et le ruisseau le Rainbaechel,.

Le Giessen, d'une longueur de 34 Urbeis et se jette dans l'Ill à Ebersmunster, après avoir traversé 18 communes. Les caractéristiques hydrologiques du Giessen sont données par la station hydrologique située sur la commune de Sélestat. Le débit moyen mensuel est de 3,23 . Le débit moyen journalier maximum est de 125 débit instantané maximal est quant à lui de 153 .

La Scheer, d'une longueur de 40 Fegersheim, après avoir traversé 20 communes.

L'Aubach, d'une longueur de 13 Ill à Ebersmunster, après avoir traversé cinq communes.

Réseau hydrographique de Scherwiller.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Giessen Liepvrette ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Giessen et de la Lièpvrette. Son périmètre s’étend sur 317 .

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Alsace ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sélestat Sa », sur la commune de Sélestat à 4 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 621,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records SELESTAT SA (67) - alt : 173m, lat : 48°16'22"N, lon : 7°28'41"E
Records établis sur la période du 01-03-1992 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,3 0,2 2,5 5,7 10 13,2 14,5 14 10,3 6,8 2,9 0,7 6,7
Température moyenne (°C) 2,6 3,8 7,3 11,3 15,4 18,9 20,3 20 15,9 11,4 6,2 3,4 11,4
Température maximale moyenne (°C) 5,5 7,5 12,1 16,9 20,8 24,5 26,2 26 21,5 16,1 9,4 6,1 16,1
Record de froid (°C)
date du record
−15,9
02.01.1997
−14,7
05.02.12
−13,7
01.03.05
−4,2
04.04.22
−0,1
15.05.1995
4,4
08.06.05
5,4
07.07.1993
4,2
30.08.1993
1,4
30.09.02
−4,7
29.10.12
−10,1
23.11.1998
−17
20.12.09
−17
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
19,1
01.01.23
21,7
24.02.08
26,6
31.03.21
30,6
22.04.18
34,1
29.05.17
38,5
30.06.19
38,4
25.07.19
39,3
13.08.03
33,7
12.09.23
30,3
13.10.23
22,5
08.11.15
19,5
31.12.22
39,3
2003
Précipitations (mm) 36,1 33,5 35,9 42,6 77,6 66,6 70,2 64,1 50,5 58,4 43,6 42 621,1
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,5
−0,3
36,1
 
 
 
7,5
0,2
33,5
 
 
 
12,1
2,5
35,9
 
 
 
16,9
5,7
42,6
 
 
 
20,8
10
77,6
 
 
 
24,5
13,2
66,6
 
 
 
26,2
14,5
70,2
 
 
 
26
14
64,1
 
 
 
21,5
10,3
50,5
 
 
 
16,1
6,8
58,4
 
 
 
9,4
2,9
43,6
 
 
 
6,1
0,7
42
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, «  »
  3. «  », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
  4. Sandre, «  »
  5. Sandre, «  »
  6. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Scherveiller (1793), Scherwiler (1801).

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Histoire

Scherwiller en alsacien, Scherviller en roman, est un domaine entre plaine alsacienne et rebord de la montagne vosgienne, d'abord à la confluence de la voie romaine de piémont venant de Châtenois ou de Dambach et de divers chemins gallo-romaines. Probablement reconstruit au cours du Bas-Empire et préservé par les habitants de Sélestat, un diverticule de la voie Salinaria a promu Scherviller à l'époque carolingienne en nœud de communication.

À la croisée des chemins entre vallées et piémont alsacien

Le site de Scherwiller est occupé depuis des temps lointains, peut-être depuis la fin de l'époque néolithique. À l’époque romaine, la voie du piémont passe par le ban communal. Au moment où les Romains investissent l'Alsace et les terres de la Gaule chevelue, c'est-à-dire après 80-90, les légions construisent une voie rectiligne, une via Salinatorum, qui relie Rhinau à Grand, traverse la montagne vosgienne par Etival, Saint-Blaise, emprunte le plateau du Ban-de-Sapt, Saales, et au-delà du col de Steige, le Val de Villé. C'est une voie du sel qui apporte sur l'Ill et le Rhin le salaire en nature des légionnaires.

De nombreuses voies romaines ont été ainsi édifiées à travers la Gaule vers les Germanies. La voie qui nous intéresse franchit vers l'orient le territoire leuque pour apporter le sel marin au limes des bords du Rhin. De l'an 100 à 160, de nombreux diverticules ont été élaborés pour favoriser les jonctions avec les voies de piémont. Ils subiront des réfections discriminantes au Bas-Empire. Parmi ceux-ci en aval de Villé, une voie de Thanvillé à Scherwiller se prolonge vers Sélestat et un axe en plaine rattrape Rhinau par Ebersmunster. Schervillé, idéalement placé, sort de l'oubli à l'époque carolingienne et commence à se développer.

Les tronçons ou diverticules préservés, ayant capté le trafic, deviennent mille ans plus tard une banale route d'échange empruntée par les marchands lorrains et alsaciens. On observe encore il y a moins de deux siècles leurs tracés rectilignes ou des coupes de gigantesques chaussée dans les Vosges. Le tracé de la vieille route de Scherwiller à Thanvillé est connu. Non loin de l'ancienne route, des monnaies, des débris de tuiles et de la poterie romaine ont été mis au jour. Deux bornes milliaires subsistent, une sur l'axe nord-sud de la route du sel venant du Val de Villé et une au sud sur la route romaine de piémont. La route actuelle de Villé à Saales par Steige emprunte grosso modo l'ancien axe romain.

Au débouché de la voie des Saulniers

Quelques érudits lui ont attribué le nom de Chaussée des Sarmates, lisant fort mal en sarmatorum des copistes qui écrivaient strata salinatorum Les diplômes des souverains, la charte du roi mérovingien d'Austrasie Childéric II, attribuant le ban à Gondelbert ou à ses émules, datés de 661 et les chartes du roi de Germanie Henri IV en 949. Après 1250, la voie s'appelle en ancien français la route des Saulniers ou voie des Saulniers : elle était surtout fréquentée par les marchands qui échangent les diverses denrées selon les saisons et les années entre Alsace et Lorraine. Le bétail sur pied, les grains, le sel extraits des salines du Saulnois lorrain, mais aussi des pierres et divers minerais proviennent souvent de l'ouest. Raon-l'Étape fondé au XIIIe siècle par le duc de Lorraine happe une grande part du trafic vers la vallée de la Meurthe. De nombreuses productions végétales, en premier lieu le vin et des variétés de blés et de fruits, ainsi qu'une foule de produits d'industrie manufacturière proviennent d'Alsace.

Cette situation stratégique au débouché de la plaine d'Alsace engendre dès les troubles carolingiens la reconstruction d'un château de l'Ortenbourg, à l'emplacement probable d'un petit castrum de surveillance. La famille guerrière des Ortenberg contribue à sécuriser la voie et vers l'an mil obtient la reconnaissance de fiefs qui forment ultérieurement la seigneurie du Villé. Le château associé à cette seigneurie est reconstruit au  siècle, puis puissamment rénové ensuite.

Première mention du village

La première mention de Scherwiller date de l’année 817 sous le nom de Scerewilare. Louis le Pieux l'évoque dans un diplôme confirmatoire des biens de l’abbaye d’Ebersmunster. Scerwillare réapparaît en 1031, puis Scerewilre à l'époque où les biens publics et fiscaux sont à nouveau confirmés à l'abbaye d'Ebersmunster, puis est écrit Scherweilare en 1064 lorsqu'ils sont transférés au monastère d'Ottmarsheim et enfin Scherevillere en 1183. Entretemps, ces biens de plus en plus disputés sont passés en 1120 à l'abbaye de Hugshoffen, puis à celle de Hirsau en 1167.

Que peut en déduire l'historien ? Scheerwiller est un petit domaine sur les bords de la Scheer. Nous savons que la rivière qui traverse le village, l'Aubach est la Scheer des anciens habitants. Le paysage est-il le même ? Il existe un vignoble de coteau. La première trace écrite concernant le vignoble remonte à l'année 888. L'impératrice Sainte Richarde offre la dîme de la récolte des vignes au couvent de Gegenbach en Allemagne. Scherwiller possède une cour colongère, c'est une terre domaniale à l'impératrice fondatrice de l'abbaye d'Andlau. Elle appartiendra aux abbesses d'Andlau qui sont donc les premiers seigneurs connus de Scherwiller.

D'après la légende, sainte Odile aurait passé sa jeunesse à Scherwiller. La chronique d'Ebersmunster, probablement romancée qu'une hagiographie, raconte que deux frères de noble race possédaient des terres dans la région. Ils font entre eux un partage : l'un donne sa part à l'abbaye de Moyenmoutier, l'autre cède sa part à l'abbaye d'Ebersmunster. Ces biens étaient considérables, ils s'étendaient de Stotzheim à Kintzheim et Scherwiller. Ce partage fait ressortir l'omniprésence de la voie de Saulniers en l'an mil, alors que les deux grandes entités administratives sont Moyenmoutier, puissamment restauré après 965 par les moines de Gorze et Ebersmunster. Toutefois, face au acteurs politiques de terrain, ces riches entités religieuses subissent une perte d'hégémonie en s'émancipant partiellement du pouvoir saxon.

En l'an 1000 le comte d'Ortenberg, Hermann, fonde l'abbaye de Honcourt ou Hugshoffen, dans le Val de Villé. Ses hommes contrôlent et possèdent une bonne partie de la région. Ces guerriers protecteurs de la voie qu'ils observent depuis leurs châteaux en délèguent l'administration aux moines, suscitant la rivalité et la crainte d'Ebersmunster et de Moyenmoutier.

Un domaine de la seigneurie de Villé

Les possessions des Ortenberg et de ses hommes, à l'origine de la seigneurie du Willer ou Villé, intègrent :

  • les villages situés sur la rive gauche de la Scher, Scherwiller, Dieffenthal, sous l'Ortenburg ;
  • une grande partie du Val de Villé ;
  • les villages outremont de Ranrupt, Salsey ou Salzée, Stampemont ou Stemberg ;
  • le château de Bourg ;
  • Saales, bourg de relais pour les marchands lorrains ;
  • Colroy.
Château de l'Ortenbourg vu depuis la sortie ouest de Scherwiller.

Entre 1262 et le  siècle, le village appartient à la famille des Habsbourg, héritière de facto des Ortenberg pour leur seigneurie du Villé. Plusieurs abbayes et monastères parmi lesquels dominent Munster au XVIe siècle, conservent des droits, des biens temporels et possessions issus de donations dans la commune.

Deux paroisses créées au XIIIe siècle existent à cette époque dans le village :

  • la chapelle Sainte-Odile dépend du chapitre de la cathédrale. La légende de sainte Odile tend à affirmer son antériorité, vraisemblable pour un historien, qui ne cherche plus le subterfuge d'une présence ou apparition de sainte Odile ;
  • l'église Saints-Pierre-et-Paul de l'abbaye de Honcourt ou Hugshoffen, édifiée en 1258.

Le village n’a jamais été entouré d’un rempart. Une petite forteresse a existé, dans le village même, comme semble l’attester l’ancien nom de la rue Joffre qui s’appelait Turmgasse ou rue de la Tour. La situation géographique du village située sur un axe très important lui vaut à plusieurs reprises d'être mêlé à des conflits sanglants. Le village est incendié en 1262 par les troupes mercenaires de l'évêque de Strasbourg puis détruit en 1370 par Jean de Lorraine lors du passage des Bourguignons.

Du | ]

1525 est une date importante dans l’histoire de Scherwiller. Lors de la guerre des Paysans en Alsace et Lorraine, une bataille opposa les Rustauds d’Alsace au duc de Lorraine : Antoine de Lorraine. La bataille se déroula sur le ban communal de Scherwiller, au lieu-dit Kreftzen, le et fit plus de 5 000 morts. Les deux paroisses seront réunies en 1528. La bataille de Scherwiller s'inscrit dans un contexte de révoltes de paysans, et fait suite à la révolte du Bundschuh en 1493, qui concerna toute l'Alsace moyenne et dont les chefs furent issus de communes voisines de Scherwiller : Hans Ulmann de Sélestat et Jacques Hanser de Blienschwiller.

En 1632, lors de la guerre de Trente Ans, le village fut dévasté par les Suédois. Le village prit son essor au  siècle. De nombreuses maisons, qui existent encore aujourd’hui, datent de cette époque.

Le  siècle fut un siècle difficile pour Scherwiller. Le village était très pauvre, la population connut une évolution importante mais restait essentiellement rurale. Pourtant, il bénéficia de l’industrialisation de la vallée de Sainte Marie-aux-Mines. Scherwiller comptait vers 1860, deux usines de tissage, deux tuileries, une usine de carton et papier ainsi que plusieurs fours à chaux.

En octobre 1870, pendant le siège de la place-forte de Sélestat, le village accueillit des soldats prussiens. Il n’y eut aucun dégât à Scherwiller. Après le traité de Francfort du , le village fut annexé à l’empire allemand, comme le reste de l’Alsace-Moselle.

À la fin du 1899-1900, car l’ancienne était devenue trop exiguë.

De 1900 à 1939

Maison à Scherwiller vers 1925.

Vers 1900, l’usine de tissage installée près de la gare employait environ un quart de la population active du village. En 1908, l’empereur Guillaume II passa par le village, lors d’une de ses visites au château du Haut-Koenigsbourg, tout proche.

Le , Scherwiller fut le théâtre d'un gigantesque incendie. Le feu se répandit avec rapidité des deux côtés de la rue de l'Ortenbourg et de Dambach-la-Ville. Le mois d'août étant un mois très sec, les granges étaient remplies de paille, ce qui a pu déclencher le feu chez le voiturier Ernest Sonntag communiquant ainsi l'incendie à toute la rue. Des renforts venus de Thanvillé, de Châtenois et d'Ebersheim et un détachement du chasseurs de Sélestat furent sollicités pour éteindre l'incendie. L'incendie fit périr de nombreuses volailles. Les dégâts s’élevèrent à 150 000 marks.

Lors de la Première Guerre mondiale, le village perdit 51 de ses fils mais aucun dégât ne fut à déplorer. Le , Scherwiller redevint française.

Dans les années 1930, le village restait toujours assez pauvre. En 1935, un grand projet avait vu le jour : la réalisation de la canalisation d’eau potable.

Les habitants vivaient essentiellement de la culture de la terre : blé, pommes de terre, tabac et vignes étaient les principales activités agricoles. Certains possédaient également des animaux d’élevages comme des poules, des lapins, des cochons, des vaches…

D'autres habitants travaillaient dans le secteur textile : soit à l’usine textile de Scherwiller soit aux filatures de Sélestat. En 1936, les grèves du Front populaire avaient touché l’usine textile Hartmann de Scherwiller. Celle-ci fut rachetée à la fin de l'année 1936 par M. Robert Kientz, originaire de Muttersholtz.

De nombreux commerces existaient dans le village à la fin des années 1930. Il y avait donc : 8 restaurants ou cafés, 6 boulangeries, 6 épiceries, 4 boucheries, 4 tailleurs, 3 cordonniers, 2 entreprises de camionneurs, une entreprise de vente de vin en gros, une entreprise de maçons, un cinéma, plusieurs couturières…

Le village était déjà situé dans la zone d’attraction de Sélestat. On allait à la ville pour y faire des achats plus importants et pour certains divertissements (concerts, spectacles, cinéma…). La gestion du village était assurée, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, par le maire Joseph Bleger, en fonction depuis les élections municipales de 1925.

Kientzville

L'église de Kientzville.

Kientzville est un écart de Scherwiller qui se situe à un kilomètre au nord de la commune. Kientzville est longée par la ligne de chemin de fer reliant Sélestat à Molsheim. Il y a environ 600 habitants (2008). À Kientzville on trouvait jusqu'en 2015 une école (CP, CE1) grâce à un regroupement scolaire avec Scherwiller et Dieffenthal, et une chapelle où une fois par mois une messe est célébrée.

Robert Kientz est avant tout connu pour la création de la cité destinée aux ouvriers de son usine : Kientzville qui fut fondée en 1947. Il fut l’un des premiers en France à œuvrer après la Seconde Guerre mondiale dans le domaine des logements ouvriers.

Les premiers chalets de Kientzville avaient été livrés à partir du mois de . Les travaux se déroulaient sous la direction de Kientz lui-même et de son architecte Charles-Gustave Stoskopf, prix de Rome. La construction était assurée par des prisonniers de guerre allemands dont l’effectif atteignait presque 200 hommes. Le premier pavillon fut achevé le . À la fin de l’année 1947, Kientzville comptait 40 maisons, 107 habitants et 51 enfants.

De nombreuses installations virent le jour à Kientzville : une école primaire, un stade de football, un lac artificiel, un hôtel-restaurant, une chapelle et même un aérodrome où 9 avions vinrent atterrir en 1951. Après avoir fait construire 45 chalets, Kientz éprouva de grandes difficultés financières liées à la crise du textile. De nombreux chalets furent vendus dès 1952 et par la suite, l’ensemble de la cité de Kientzville devint propriété de la commune de Scherwiller, excepté un terrain de 25 hectares, situé à l’est du nouveau village.

En 1956, Kientzville comptait 44 chalets en bois et 10 maisons en « dur », avec une population de 300 habitants. Depuis, la cité est devenue une annexe de Scherwiller.

Aujourd'hui, le lac, l’hôtel-restaurant, l’aérodrome ont disparu mais il subsiste toujours un cadre de vie agréable, sentiment partagé par tous les habitants de Kientzville, qui avait été voulu par le fondateur.

Héraldique


Les armes de Scherwiller se blasonnent ainsi :
« D'argent aux trois cerfs de sable. ».

  1. Grandidier, Histoire de l'Alsace, infra
  2. Gravier, Histoire de Saint-Dié, infra, à lire avec prudence sauf pour l'archéologie d'époque
  3. préciser leur localisation s'il vous plaît
  4. Comme les sarmates ont voyagé ou ont été déplacés de façon autoritaire dans la part occidentale de l'Empire Romain en voie de barbarisation continue, les érudits ont trouvé matière à affabulation.
  5. Grandidier, Histoire de l'Alsace, infra
  6. Charte de 1042, reproduite par Schoepflin, qui en nie l'authenticité, Alsatia diplomatica, t.1, p. 215.
  7. Aujourd'hui hameaux de la commune de Ranrupt
  8. Au-dessus de Bourg-Bruche
  9. Ce dernier village vosgien est aujourd'hui situé dans le Bas-Rhin. En 1871, Saales est annexée par l'Allemagne en vertu du traité de Francfort. Lorsque l'Alsace retourne à la France en 1918, Saales restera alsacienne.
  10. Denis Ritzenthaler, "Anniversaire Il y a soixante ans naissait la cité de Kientzville", L'Alsace, 11 juin 2008.
  11. Jean-Paul de Gassowski, «  », sur labanquedublason2.com (consulté le ).

Héraldique


Les armes de Scherwiller se blasonnent ainsi :
« D'argent aux trois cerfs de sable. ».

  1. Jean-Paul de Gassowski, «  », sur labanquedublason2.com (consulté le ).

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Scherwiller dans la littérature

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