Plainfaing
Localisation
Plainfaing : descriptif
- Plainfaing
Plainfaing ([plɛ̃fɛ̃], en vosgien de la montagne [pjɛfɛ̃]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Elle fait partie de l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges et des 201 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges. Ses habitants sont appelés les Plainfinois.
Géographie
Situation
Plainfaing est une ville du massif vosgien située à l'est du département, au pied du col du Bonhomme, entre Saint-Dié-des-Vosges (13,6 Gérardmer (14,9 Colmar (27,2 .
Les communes limitrophes sont Fraize, Ban-sur-Meurthe-Clefcy et Le Valtin dans les Vosges, Le Bonhomme, Orbey et Soultzeren dans le Haut-Rhin.
Les grandes villes les plus proches à vol d'oiseau de Plainfaing sont Mulhouse (52,6 Strasbourg (71,4 Nancy (84,7 .
Géologie et relief
Le village est bâti en fond de vallée, à l'affluence de la Meurthe et d'un ruisseau issu d'un vallon adjacent. Selon les géologues des années soixante, qui décrivaient le territoire communal, les parties du village situées sur les bords des cours d'eau sont situées sur des formations glaciaires de type glacio-lacustre, morainique, fluvio-glaciaire et des alluvions à blocs datant de la glaciation de Würm et le fond des parties amont des vallées à l'est et au sud sont composées de sédiments glaciaires formés de blocs, de galets et de sables plus ou moins altérés datant de la glaciation de Riss,.
La moraine terminale du glacier de calotte sommital s'écoulant dans la vallée que les géologues belges et allemands datent récemment d'il y a dix ou douze mille ans se situe en aval d'Habeaurupt. Les matériaux des glaciations anciennes qui ont pu déborder vers la basse vallée ont été déblayés en grande partie. Ils sont observables dans la gigantesque zone d'accumulation de la vallée de la Meurthe, entre Anould et Saulcy.
Les montagnes environnant le village sont composées de d'une roche nommé le granitogneiss, intermédiaire selon le géologue nancéïen Jean Hameurt entre le granite et le gneiss, il se caractérise par une double faciès selon les minéraux prépondérants, soit à andalousite soit à amphibole. On y trouve par endroits des remontées rapides de magmas qui ont laissé des filons de micro-granites à biotite et à muscovite ou à pyroxène et à amphibole. Les montagnes situées à l'est de la commune sont composées de granite à grains grossiers à deux micas et de gneiss perlé à cordiérite.
La forêt couvre 828 ha. Une réserve naturelle de flore dite du Tanet et du gazon du Faing couvre 505 ha, elle comprend les anciennes chaumes sur la grande crête vosgienne de la commune, mises en commun avec celles du Valtin.
L'altitude maximale de la commune est à 1 306 gazon du Faing et l'altitude minimale est sur les anciennes prairies de fauche en aval de la Poutro (ancienne usine) à 516 Meurthe pénètre à Fraize. Le Hangochet atteint 987 m d'altitude.
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Après la pluie…
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Faing du Souche.
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Panneau du site de la réserve naturelle nationale du Tanet-Gazon du Faing.
Hydrographie et les eaux souterraines
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le ruisseau de Hardalle, le ruisseau de la Vallée de Chaume, le ruisseau de Lesseux, le ruisseau de Strasy, le ruisseau du Col du Bonhomme, le ruisseau du Louchbach, le ruisseau du Rudlin, le ruisseau du Ruhlock et le ruisseau Lallemand,.
La Meurthe arrose la commune en provenance du Valtin. D'une longueur totale de 160,6 Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes. Elle reçoit le ruisseau de la Vallée de Chaume.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gérardmer », sur la commune de Gérardmer à 15 vol d'oiseau, est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 797,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Transports routiers
La ville de Plainfaing, traversée par la route nationale 415, est proche du col du Bonhomme, un col de montagne qui permet la liaison entre Lorraine et Alsace.
Une piste cyclable prend son départ à Plainfaing pour aller jusqu’à Saint-Léonard; c'est la voie verte de la Haute-Meurthe.
Une aire de covoiturage est située à proximité de la salle des fêtes.
Transports en commun
- Fluo Grand Est.
- La ligne 24 par autocars (Saint-Dié - Fraize - Habeaurupt) est concédée à Connex Vosges, du groupe Veolia Transport.
Lignes SNCF
La gare en service la plus proche est celle de Saint-Dié-des-Vosges, des lignes de Strasbourg-Ville à Saint-Dié, d'Arches à Saint-Dié et de Lunéville à Saint-Dié.
- « », sur Lion1906, le site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
- La base des études géologiques développée dès les années soixante repose sur les travaux de Jean Hameurt ainsi que sur le livret et la carte géologique de la France au 1/50000, BRGM (Gérardmer, no 341), 1978.
- HAMEURT Jean, « Les terrains cristallins et cristallophylliens du versant occidental des Vosges moyennes », Mémoires du service de la carte géologique d’Alsace et de Lorraine no 26, Université de Strasbourg, 1967, 402 p.
- On peut retrouver une approche actuelle avec FLAGEOLLET Jean-Claude, Sur les traces des glaciers vosgiens, CNRS Éditions, Paris, 2002, 212 p. Toutefois, il ne traite qu'assez peu dans le détail ce secteur, et les précurseurs de l'étude sont essentiellement étrangers.
- « Carte IGN + Informations sur les communes (surface, altitudes, population...) » sur Géoportail..
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « ».
- « Rivières et ruisseaux » sur Géoportail..
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes suivantes : Plainfain en 1342, Plempfen en 1373, Plein Fein en 1380, Plenfen en 1403, Blenfe en 1419, Plenffy en 1472, Plainfaing en 1656, Pleinfaing ou Plainfeing en 1753.
Plainfaing est une formation toponymique régionale en -faing (parfois -fin(g)) que l'on retrouve par exemple dans Léofaing, écart de Fraize, Linfaing, écart de Saint-Étienne ou encore Strouéfaing, écart de Liézey. Le sens exact de l'appellatif toponymique faing est mal défini, peut-être signifie-t-il « terrain marécageux » ou alors « terrain boueux ». Il est issu du vieux bas francique *fani « boue » (gotique fani), dont le dérivé en -ga a donné fange, fagne, etc.
Le premier élément est vraisemblablement l'adjectif d'ancien français plain au sens de « qui présente une surface plane, unie ».
Rudlin
Le Rudlin (1580), Le Rupt de Lin (1711), Le Rudeling (1753, Durival), Rudelin (.
- , Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 480 ISBN , lire en ligne), p. 252.
- Ernest Nègre, op. cit.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, DENLF, réédition Guénégaud 1979.
- Paul (1870-1943) Auteur du texte Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / rédigé par Paul Marichal,..., (lire en ligne).
Histoire
Sous l'Ancien Régime
La communauté des censiers était à l'origine rattaché au ban de Fraize, son histoire se confond avec celle des autres grands bans de la Haute Meurthe sous l'Ancien Régime. Les Ribaupierre ou Rapolstein, seigneurs initialement officiers et administrateurs forestiers et montagnards de la maison ducale de Lorraine qui possède des droits régaliens par délégation du pouvoir impérial. La lignée comtale des Ribeaupierre prend grâce à sa surveillance attentive des finages ducaux, le contrôle d'une partie du ban de Fraize et des limites de finages.
Au spirituel, le village dépend de la grande paroisse de Fraize qui est le centre religieux de cette partie de la vallée avec son église et son cimetière, au moins depuis le Mandray, Fraize restant longtemps une de ses annexes.
Au saint Genest. En 1530, Jean Herquel dit Herculanus, chanoine du chapitre de Saint-Dié et auteur en 1539 d’une Histoire d’Antoine [le Bon], duc de Lorraine, la fait reconstruire en grand, près de la source Saint-Genest, qui attire à nouveau de plus en plus des pèlerins. Saint Genest était un saint guérisseur populaire recherché, apte à faire disparaître chez le malade tout ce qui le gênait. La source plainfinoise dédiée à saint Genest était fréquentée par les marcaires des chaumes voisines acensées - il s'agit principalement avant 1570 des Orbelais ou de leurs commis, qui pouvaient fréquenter en d'autres occasions une chapelle Saint-Genest au-dessus d'Orbey - mais aussi les habitants modestes des vallées, qui ne pouvaient se rendre, dans un premier temps, au sanctuaire principal éloigné sur le piémont vosgien. L'eau de la source analysée avant 1900 montre une forte teneur en calcium, magnésium et sodium, assez rare en contrée granito-gneissique.
En 1725, le curé de Fraize, Perrotey, institue un vicaire dans la commune. Le village fut érigé en paroisse autonome le . Son église, dédiée à saint Nicolas, appartenant au diocèse et du doyenné de Saint-Dié, prend la place de l'ancienne chapelle Saint-Genest : elle s'élève en 1783. Elle était le siège d'une cure créée en à la collation de la famille Raulin, de Nancy. À l'érection de la paroisse, le village de Plainfaing était composé 337 foyers fiscaux (chefs de famille), auxquels s'adjoignent 75 pauvres.
Avec l'adduction d'eau, la source Saint-Genest que les anciens du village appelaient communément la « fontaine de la Pâle » est délaissée au bétail. Une association décide de la récupérer comme eau potable dans plusieurs foyers voisins. Non loin du carrefour de la mairie, sur la grand route, deux bornes peintes rappellent cette fontaine.
Création de la commune
La commune apparaît après 1790, elle se dote d'archives légales.
Avant 1900, les habitants étaient dispersés sur toute la surface de la commune. Il existe encore des traces d'habitations à 820 mètres d'altitude sur une croupe exposée à toutes les intempéries. C'est l'industrie textile personnalisée par l'entreprise Géliot qui provoque tout au long du .
Plainfaing crève-faim
Le qualificatif « Plainfaing crève-faim », indigne et infamant au quotidien, provient justement des hommes du bas de la vallée, restés à tenures, tenus à engagement, tombant plus facilement en dépendance, avant et après la Révolution, des gros propriétaires ou des fermiers. Même la grande majorité des historiens lorrains, jusqu'aux années 1970, ne semblent pas avoir pris conscience de la gestion fiscale des acensements, interprétant de manière erronée les sources archivistiques et comptes normalisés d'après la guerre de Trente Ans. Il reste que la famine et les disettes accablaient tout autant ces hommes que les autres, jaloux de leur indépendance, qui les ont longtemps stigmatisés à l'occasion des fêtes par ce sobriquet.
- Son culte le plus important se plaçaient les « trois grand jeudis » après Pâques à Saint-Genest. Dans les civilisations paysannes, il s'agissait surtout de membres cassés ou déboités mal remis (jambe, bras, mains), de maladies articulaires variées, de douleurs rhumatismales persistantes ou de rhumatismes aigus, de défauts de visions ou des sens, notamment de maladies oculaires
- Archives départementales des Vosges
- Chevreux, Plainfaing.
- Sur cette fontaine sacrée, lire page 59 l'ouvrage enfantin de Guy Trendel et Christophe Carmona, Légendes autour des sources et fontaines d'Alsace et de Lorraine, éditions Coprur, Strasbourg, 2002. (ISBN ).
- « Moins de cent emplois ont été créés à Fraize-Plainfaing pour accueillir les ouvriers des usines Géliot-Boussac. Deux cents travailleurs seront au chômage lundi. », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Claude Marchal, communication sur les erreurs d'interprétation démographique du XVIIe siècle.
Héraldique
Blasonnement :
Tiercé en pairle au 1° de gueules à trois auréoles de saint d’or, au 2° d’or au sapin de sinople et au 3° d’azur au coq de bruyère d’or.
Commentaires : Le pairle symbolise la vallée de la Haute Meurthe. Les auréoles représentent saint Louis, saint Nicolas et saint Genest, particulièrement honorés dans la paroisse. Le sapin et le coq de bruyère évoquent la flore et la faune de la commune.
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- Blason Plainfaing
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Plainfaing dans la littérature
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