Isles-sur-Suippe
Localisation
Isles-sur-Suippe : descriptif
- Isles-sur-Suippe
Isles-sur-Suippe (prononcé /il.syʁ.sɥip/) est une commune française en région Grand Est
Faisant partie des communes les plus septentrionales du département de la Marne, elle est limitrophe du département des Ardennes et, en 2017, compte 898 Islois et Isloises. Son histoire est marquée par la situation d'Isles-sur-Suippe au carrefour de la vallée de la Suippe et de l'axe Reims - Charleville-Mézières
Le village voit ainsi plusieurs chefs d'État y faire étape. La proximité d'activités du secteur secondaire a transformé un emploi initialement rural vers un emploi a majorité industriel
Mais la construction de l'A34 a rapproché la commune de la ville de Reims et de sa gare TGV ce qui développe aujourd'hui son caractère résidentiel.
Géographie
Localisation
À vol d'oiseau, Isles-sur-Suippe est à 16,5 Reims, 47,7 Laon et 58,6 Charleville-Mézières. Elle fait partie de l'aire urbaine de Reims.
Les sept communes limitrophes sont :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 12,39 hectares. Son altitude est d'environ 100 Suippe et le point le plus haut (136 Ménil-Lépinois.
Isles-sur-Suippe se situe au cœur de la Champagne centrale dite « crayeuse ». Cet ensemble appartient à l'arc du Crétacé supérieur du Bassin parisien. L'inclinaison de cet ensemble a orienté les cours d'eau, y compris la Suippe, vers le Nord-Ouest.
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Suippe, le Ru et le ruisseau des Fontaines,.
La Suippe, d'une longueur de 82 Tailly et se jette dans l'Aisne à Saint-Juvin, après avoir traversé 27 communes.
Le Ruisseau des Fontaines, bras aménagé, a pour origine la Suippe en amont du pont de la voie ferrée sur celle-ci et se jette dans son bras nord après 2 km en formant l'ile orientale de la commune. Le Ru prend sa source dans la commune de Lavannes et se jette dans la Suippe d'abord, puis dans le Ruisseau des Fontaines, après un parcours de 3,3 km.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES).
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 23 vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Accès routier
L'A34 passe à Isles-sur-Suippe, déviant la RN 51 depuis 1993. Demandée par le conseil municipal au début des années 1970 en prévision du futur aménagement de la RN 51 en voie rapide et en raison de la circulation déjà intense dans la commune, c'est entre 1989 et 1993 qu'elle est réalisée. Cette déviation, longue de 3,6 km, est constituée de deux chaussées, trois rétablissements routiers de communications, deux franchissements de brèche (la rivière Suippe et la voie ferrée) et un échangeur complet de type demi-trèfle. L'opération se monta à 68,28 millions de francs (environ 10,5 millions d'euros) et fut financée à 50 % par l'État, 25 % par le département de la Marne et 25 % par la Région.
La route départementale 20, voie de desserte principale de la vallée de la Suippe, croise l'A34 à Isles-sur-Suippe.
Accès ferroviaire
La concession d'une ligne de chemin de fer est attribuée à la Compagnie du chemin de fer de la Suippe le . La section de Bazancourt à Bétheniville, comprenant la gare d'Isles-sur-Suippe, ouvre le . Elle devient la ligne de Bazancourt à Challerange le . La ligne est fermée aux voyageurs en 1938, puis au marchandises en 2013. Les deux passages à niveau de Isles-sur-Suipe sont aujourd'hui déferrés.
La gare ferroviaire de Bazancourt, distante de deux kilomètres, permet aux habitants de se rendre à Reims ou dans les Ardennes par TER Champagne-Ardenne.
Transports routiers
Un bus scolaire accessible par les habitants assure la liaison régulière entre la commune et la gare de Bazancourt.
- Lionel Delvarre, « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site lion1906.com (consulté le ).
- « », sur le portail des territoires et des citoyens (consulté le ).
- « », sur DREAL Champagne-Ardenne (consulté le ).
- « », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « »
- « », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGazettes d'Isles-sur-Suippe
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Carte », mais aucune balise <references group="Carte"/>
correspondante n’a été trouvée
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/>
correspondante n’a été trouvée
Toponymie
La paroisse est appelée « Insula super Suppia » ou « Isleum » au commencement du ,, puis « Isla » au milieu du .
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hisle (1135) ; Hiisle (1150) ; Insula (1165) ; Isles (1187) ; « Villa mea que dicitur Insulas juxta Larzicurtem » (1207) ; Insulæ (1216) ; Illes, les Illes (vers 1220) ; Ysle (1633).
Son nom s'est progressivement transformé, à partir du .
Isle est une ancienne forme du nom île. Le mot île existe en français depuis le latin vulgaire isula, qui correspond au latin classique insula (« maison, pâté de maisons, ile »). Le terme isle désigne des villages établis sur la rive d'un cours d'eau.
Au Suippe, devenant Isles-sur-Suippe.
- G. Robert, « Isles-sur-Suippe au Moyen Âge », dans Revue de Champagne, , p. 369.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Dictionnaire topographique de la France (consulté le ).
- , Etudes sur les pagi de la Gaule, Paris, , p. 21.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 134.
- Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France : essai de toponymie, Errance, , p. 293.
Histoire
Préhistoire
Sur l'ensemble de la période préhistorique, la densité de population est d'environ 10 .
Antiquité
À l’occasion des travaux de la déviation routière du village, les occupations suivantes ont été mises au jour : Côté nord, un habitat de l'âge du bronze, les vestiges d'une ferme datant de 1200 av. J.-C. Côté sud, au niveau de l'échangeur, des vestiges de la Tène datés du premier siècle avant l'Ère commune.
En 2014, lors d'une fouille prescrite par la DRAC Champagne-Ardenne en 2012, une équipe d'archéologues de l'Inrap étudie plusieurs secteurs de l'âge du fer et de la Tène sur le site du Val des Bois.
Moyen Âge
Des fouilles sont réalisées dans un cimetière médiéval à l'occasion de la déviation de la RN 51 en 1992. Un ensemble d'occupations sont mis en évidence: Une fosse gallo-romaine datée du deuxième siècle, trois enclos quadrangulaires carolingiens, « un grand bâtiment du Hallstatt moyen, à trois nefs, a pu être étudié, ainsi que diverses structures secondaires (petits bâtiments, greniers, silos) à l'intérieur d'un enclos palissadé partiellement dégagé. »
Isles-sur-Suippe fait autrefois partie de l'élection de Reims. La paroisse dépend du doyenné de Lavannes. L'église est placée sous le vocable de saint Remi. La seigneurie temporelle appartient aux religieux de Saint Remi de Reims ; Elle a été acquise par eux au début du ,.
Le relais de poste
Le Relais de la Poste Royale d'Isles est créé au milieu du Paris à Sedan mise en fonction en 1654 y passe obligatoirement; placé entre les postes de Reims et de Rethel-Mazarin, c'est un maillon important de la route desservant Sedan, cité faisant alors autorité dans les Ardennes. À cette époque, la famille Galland semble se fixer à Isles, initiant une dynastie de maîtres de poste.
Le | ]
Le , après avoir déjeuné à Jonchery, Pierre le Grand fait du tourisme à Reims durant quelques heures puis gagne Isles pour y passer la nuit. Le lendemain matin, il prend la route pour gagner Charleville,. Après trois mois de neige abondante et de températures négatives, le dégel du provoque une crue catastrophique de la Suippe. Isles-sur-Suippe et les communes voisines sont partiellement détruites.
Le | ]
La conscription de l'an IX (1800) a lieu dans la région en l'an XI, c'est-à-dire en 1802. Les communes de Witry, Caurel, Lavannes et Isles-sur-Suippe doivent fournir trois soldats pour l'armée active et trois soldats pour l'armée de réserve.
Le , Napoléon, au retour de Waterloo, s'assied dans le Relais, devant l'âtre. Ses officiers remettent au maître de poste quatre pièces d'or de 40 lires à l'effigie de Marie-Louise d'Autriche.
Au début du malles traversant le département, celle de Sedan, passe à Isles-sur-Suippe.
La famille Mangon exploite une brasserie artisanale à Isles-sur-Suippe dès 1830. Une cidrerie est adjointe entre 1857 et 1884. La production brassicole, cédée à Prosper Bellavoine en 1895, s'élève à 10 000 hectolitres à la veille de la Première Guerre mondiale qui voit la destruction des bâtiments. Ils sont reconstruits dans les années 1920 pour la production de bières de ménage et de bières à bock, avant d'être définitivement incendiés en 1944. Le site reste une friche jusqu'en 1994 puis devient place de la brasserie après aménagement en aire de jeux,.
Vers 1843, Filature et tissage Dauphinot Pérard fabrique du tissu mérinos. L'usine devient Dauphinot Mangon, puis Lallement et cesse son activité textile avant la Première Guerre mondiale. Le site est occupé aujourd'hui par la société AFICA qui y affine du laiton.
La famille Dauphinot exploite une parcelle de vigne au lieudit 'les Vignes' près du 'Mont de Pomacle'. Le raisin était pressé à Isles-sur-Suippe, champagnisé à Reims et commercialisé sous la marque 'Champagne du Bras d'Or'. Faute de soins, la vigne retourne à l'état sauvage durant la Première Guerre mondiale.
Le | ]
Première Guerre mondiale
Occupé dès le début du conflit, Isles-sur-Suippe n'est libérée que quatre ans plus tard. À partir du , une offensive française est déclenchée pour libérer le secteur de la Suippe. C'est le tirailleurs sénégalais qui mène toute la bataille pour la reconquête de Isles. Le lieutenant Fernand Guillaume à la tête de sa section est blessé lors du premier assaut sur Isles-sur-Suippe le . Après des combats acharnés et meurtriers, ce n'est que le 11 octobre, l'occupant ayant évacué le village dans la nuit, que l'armée française reprend possession d'Isles-sur-Suippe. Une rue du village porte le nom du lieutenant Fernand Guillaume.
Un camp allemand de la ligne arrière du front de Champagne est exhumé en 2014 par une équipe d'archéologues de l'Inrap. La fouille, prescrite par la DRAC Champagne-Ardenne en 2012, vise initialement un enclos gaulois. Elle permet de mieux comprendre un quotidien de seconde ligne, peu documenté jusqu'à ce jour.
Village sinistré, Isles-sur-Suippe est décoré en 1920 de la Croix de guerre 1914-1918. En 1924, le clocher de l'église retrouve ses trois cloches, copies fidèles de celles enlevées par les Allemands en 1916. Les noms des 25 Islois morts pour la France lors de ce conflit, sont gravés sur le monument aux morts.
Seconde Guerre mondiale
En , pour freiner l'armée allemande, les soldats français dynamitent le pont de la Suippe qui est complètement détruit ainsi que les maisons proches. En quelques jours les Allemands construisent un pont provisoire en bois à côté de l'ancien. En 1942, ils reconstruisent le pont actuel dont le tablier est remplacé en 1996 par une dalle étanche. En 1944, lors de l'arrivée des soldats américains, une jeep saute sur une mine placée dans le tablier du pont. Les deux passagers sont légèrement blessés. Après déminage, le convoi poursuit son chemin. Lorsque le 1944, en fin de matinée, les soldats américains stoppent un moment leurs chars sur la nationale 51, ils sont accueillis chaleureusement par la population.
Cinquième République
Au cours de son Charles de Gaulle, président de la République, fait une halte à Isles-sur-Suippe le . Il est accueilli par le préfet Jean-Émile Vié, par le maire Charles Dolhem, par les gendarmes, les pompiers et toute la population. Le chef de l'État, après avoir adressé quelques mots à la foule, donne de nombreuses poignées de main. Une enfant de l'école lui offre un bouquet de fleurs.
-
Le président de la République salue la foule à son arrivée à Isles-sur-Suippe.
-
Le président de la République salue le préfet sous le regard du maire M. Dolhem.
-
Le président de la République salue le préfet M. Vie.
- Yann Harlaut, « Le Canton de Bourgogne », dans Mémoire en Images, , p. 128.
- « », sur Culture.gouv (consulté le ).
- Lola Bonnabel, « Fouille d’un cimetière médiéval à Isles-sur-Suippe », Bulletin de la société archéologique champenoise, t. 85, 1992 no 3, p. 2-3.
- L’archéologie en Champagne-Ardenne (1992) Bilan et résultats
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesRobert
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLongnon
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGazettes d'Isles-sur-Suippe
- « », sur Charleville-Mézières (consulté le ).
- « », sur Canopé (consulté le ).
- « 2e série Tome 9 », dans Mémoire de la société d'agriculture, commerce, sciences et arts, , p. 22.
- Région Grand Est, « », sur le site inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr (consulté le ).
- Région ACAL, « », sur le site inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr (consulté le ).
- Journal de marche du 61e BTS
- Inrap, « », sur le site inrap.fr (consulté le ).
Héraldique
Isles-sur-Suippe a pour Armes le blason de Saint Remi, patron de l'église paroissiale.
|
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur fleur-de-lisé d'or à une croix d'argent brochant sur le tout. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Isles-sur-Suippe dans la littérature
Découvrez les informations sur Isles-sur-Suippe dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
5164 autres localités pour Grand-Est
Vous pouvez consulter la liste des 5164 autres localités pour Grand-Est sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/villes.html.
English translation
You have asked to visit this site in English. For now, only the interface is translated, but not all the content yet.If you want to help me in translations, your contribution is welcome. All you need to do is register on the site, and send me a message asking me to add you to the group of translators, which will give you the opportunity to translate the pages you want. A link at the bottom of each translated page indicates that you are the translator, and has a link to your profile.
Thank you in advance.
Document created the 03/01/2018, last modified the 30/10/2024
Source of the printed document:https://www.gaudry.be/en/lieu/fr/fr-ges/35392.html
The infobrol is a personal site whose content is my sole responsibility. The text is available under CreativeCommons license (BY-NC-SA). More info on the terms of use and the author.