Girancourt
Localisation
Girancourt : descriptif
- Girancourt
Girancourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Situé dans la communauté d'agglomération d'Épinal, Girancourt est traversé par le canal de l'Est, axe important creusé à la fin du XIXe siècle. Le village a une histoire (maison-forte des Dames de Remiremont, pétrolerie), un patrimoine (croix des brûlées, église Saint-Brice, fort du système Séré de Rivières) et une activité économique (zone des Mitroches, zone de Truzey) non négligeables, mais reste toutefois un village-dortoir de la ceinture spinalienne.
Géographie
Localisation
Situé dans la plaine sous-vosgienne (partie ouest du département des Vosges), le village s'étend sur plusieurs kilomètres, le long du canal de l'Est. Il se situe par ailleurs, à « vol d'oiseau », à 10,3 Épinal, préfecture du département.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Girancourt, établie dans la plaine sous-vosgienne, fait encore partie du Bassin parisien limité à l'est par le massif des Vosges ; elle est située sur le bord oriental de cette grande cuvette sédimentaire.
La grande majorité des strates affleurantes sont des terrains du Trias inférieur ou moyen, généralement un peu plus récents à l'ouest et plus anciens à l'est car les formations géologiques observent un faible pendage vers l'ouest. L'épaisse couche du grès vosgien (t1c) déposée il y a environ 252 millions d'années) n'est toutefois visible que dans les vallées où l'érosion des cours d'eau l'a mise au jour à l'est de la commune ; la « faille de Girancourt », qui traverse la commune du nord au sud, la révèle également dans la partie méridionale du territoire. Les couches intermédiaires (t2a), au faciès variable et mal déterminé, sont largement affleurantes à l'est de la faille. Ce sont des grès, comportant parfois des lentilles d'argile, qui se désagrègent souvent en sables et qui ne recèlent que très peu, voire pas d'inclusions fossiles ; ils datent d'environ 249 Ma. Le grès à Voltzia (t2b), du nom d'un genre éteint de conifères dont les fossiles sont fréquents dans la roche, occupe principalement la partie sud du territoire à l'ouest de la faille ; il est daté de - 245 Ma. Les argilites rouges et les marnes grises (t4) âgées d'environ 235 Ma sont cantonnées à la partie nord-ouest de la commune. Des alluvions récentes (Fz) déposées au Quaternaire tapissent les vallées de certains cours d'eau ainsi que le fond de la faille de Girancourt.
Le territoire de Girancourt, allongé du nord-nord-est vers le sud-sud est, mesure 7,5 × 4,5 ; son altitude varie entre 337 et 461 mètres. L'altitude minimale est rencontrée dans la vallée du ruisseau des Sept Pêcheurs et du canal de l'Est en limite d'Uzemain et une butte dans le bois du Safaing, non loin du réduit du Thiéha au sud-est, marque le point culminant, encore une fois près du territoire d'Uzemain.
Hydrographie et les eaux souterraines
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Le ruisseau des Sept Pêcheurs,, principal cours d'eau naturel de la commune, prend sa source sous le canal de l'Est, au niveau de l'ancien port — le ruisseau et le canal empruntent le tracé de la faille de Girancourt en se dirigeant vers le sud. Le ruisseau est un affluent du Côney, lui-même affluent de la Saône. Girancourt se situe donc en grande partie dans le bassin hydrographique de la mer Méditerranée, dont elle constitue, en France, une des communes les plus septentrionales.
Girancourt fait d'ailleurs partie du périmètre de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse. De petits ruisseaux prenant leur source sur les hauteurs de l'est et du nord-est contribuent à l'alimentation du réservoir de Bouzey ; la partie occidentale de ce dernier, sous le nom d'étang de l'Abbaye, se trouve partiellement sur la commune de Girancourt.
Par ailleurs, quelques marais sont présents sur le territoire communal, de même que des étangs formés par des retenues sur les ruisseaux.
Voies de communication et transports
Le canal de l'Est traverse la commune du nord vers le sud. Le port a accueilli des activités industrielles, en particulier une pétrolerie, mais ne sert plus aujourd'hui qu'aux activités de plaisance. Le réservoir de Bouzey, qui contribue à l'alimentation du bief supérieur du canal, empiète sur la partie orientale de la commune.
Transports en commun
- Fluo Grand Est.
Lignes SNCF
- De 1886 à 1976, la commune est traversée par la ligne de chemin de fer Jussey (Haut-Saône) ― Épinal. Une voie spécifique reliait la ligne au port et permettait les transbordements. Toutefois, la gare dite « de Girancourt », dont le bâtiment est conservé, se situe sur le territoire de la commune de Chaumousey.
- Gare d'Épinal.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois à 3 vol d'oiseau, est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 908,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- L'eau dans la commune
- Fiche de synthèse sous bassins (masses d'eau cours d'eau) : Coney
- Daniel Mansuy, L'eau dans les formations argileuses et calcaires du Trias au sud de la Lorraine (France) : thèse pour l'obtention du doctorat de géographie, Université de Lorraine, , 248 lire en ligne [PDF]), p. 45.
- « », sur le site de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Girancourt » sur Géoportail (consulté le 5 septembre 2014)..
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Mentionné sous la forme Girancurtis au , puis Girancort en 1195 et Girandicuria au . La mention Girandi curtis dans la fondation du prieuré de Deuilly, en 1044, contrairement à ce qu'affirment Dom Calmet et à sa suite, Lepage, puis Chevreux et Louis, ne fait pas référence à Girancourt, mais à Gérardcourt, hameau de Ville-en-Vermois.
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Paris, 1941, p. 186
- [1].
Histoire
Le village nommé Girancuria puis Girancourt était autrefois le chef-lieu d'un ban qui comprenait le Void-de-Girancourt, Adoncourt, Barbonfaing, Dommartin-aux-Bois, Agémont, Méloménil, Naymont, les Granges de Renaufief et de Renauvoid, Olima, Thiélouze et la Rue-d'Uzemain. C'est par un acte du que ce ban est compté comme relevant de l'abbaye de Remiremont. En 1289, Vauthier de Montfaucon, chevalier, déclara qu'il était devenu l'homme-lige du duc Ferry III de Lorraine et qu'il avait repris de lui la moitié du ban de Hairo (Harol) et de Girancourt.
Le , François Dubois, receveur d'Arches, vendit au duc Henri II les deux tiers en la moitié de la seigneurie de Girancourt 3 300 francs. L'église de Remiremont prenait, au ban de Girancourt, moitié dans toutes les épaves, confiscations, attrahières, morte-mains, et tous les profits de haute, moyenne et basse justice.
D'autre part, les forêts appartenaient au chapitre de Remiremont mais aussi au seigneur Canon, marquis de Ville-sur-Illon situé à neuf kilomètres de Girancourt.
Les abbesses et dames de Remiremont avaient une maison-forte à Girancourt construit à l'emplacement du quai de transbordement du port du canal. Cette maison-forte était entourée de mares et de profonds fossés remplis d'eau, pour en défendre l'accès.
Au mois de mai, les dames venaient y faire un séjour. Des écrits ont transmis que les habitants de Girancourt devaient venir chaque nuit battre l'eau à tour de rôle pour faire taire le coassement des grenouilles. Les dames venaient de Remiremont par un chemin spécial qui reliait les deux localités et que l'on appelle de nos jours « le chemin des Dames ». Elles avaient d'ailleurs un autre chemin qui reliait leur château à Ville-sur-Illon, c'est le chemin dit « voie de la Ville. » Ces routes étaient entretenues en bon état par la corvée.
Girancourt a eu à souffrir pendant la guerre de Trente Ans de l'invasion des Suédois qui le détruisirent presque entièrement à l'exception de trois maisons mais il se reconstruisit rapidement.
L'église, dédiée à saint Brice, date de 1721-1722. Elle était du diocèse de Saint-Dié, doyenné de Jorxey. La cure était à la collation du chapitre de Remiremont. Les actes de baptêmes, mariages et sépultures commencent en 1654.
Avant le 19 vendémiaire (), Girancourt était chef-lieu d'un canton, à l'origine le district d'Épinal.
L'école des garçons fut construite en 1828 et celle des filles en 1860.
- Paul Chevreux, Louis Léon, Le Département des Vosges, vol. VI, Épinal, Impr. R. Busy, 1887, p. 321
- Le Pays de Remiremont des origines à nos jours, Journées d'Études vosgiennes, 2001, p. 80.
- Paul Chevreux, Louis Léon, op. cit., p. 321-322.
- Julien Trévédy, Le Droit de grenouillage, Saint-Brieuc, R. Prud'homme, 1899, p. 27.
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- Paul Chevreux, Louis Léon, op. cit., p. 322.
Héraldique
Blasonnement :
D’azur à la divise voûtée sommée d'un pont de trois arches, sommé de deux tourelles couvertes ajourées de sable, adextré d'une tour couverte ajourée du même et senestré d'une tour crénelée, le tout d'argent, accompagné en pointe d’une fleur de lys d’or.
Commentaires : Le blason a été créé dans les années 1980 et n'a guère de rapport avec l'histoire de la commune. L'ancien château appartenait en effet aux chanoinesses de Remiremont (d'où le chemin des Dames, qui y menait) et non au royaume de France : la fleur de lys d'or n'est qu'un choix stylistique – voire politique – de l'artiste.
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Girancourt dans la littérature
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