Bar-le-Duc
Localisation
Bar-le-Duc : descriptif
- Bar-le-Duc
Bar-le-Duc (/baʁ.lə.dyk/) est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est
Elle se trouve dans la région historique et culturelle de Lorraine. L'existence de l'agglomération remonte à l'Antiquité où elle est un relais le long de la voie romaine reliant Reims à Toul
Capitale du comté puis du duché de Bar, Bar-le-Duc devient l'une des principales citadelles lorraines, se développant à la fois au fond de la vallée, le long des berges de l'Ornain, et sur le plateau du versant gauche, autour du château du Moyen Âge
Après son rapprochement avec le duché de Lorraine à la fin du XVe siècle, elle connaît une période culturelle et architecturale prospère durant toute la Renaissance
Mais à cause des positions anti-françaises de son duc, la ville se voit dépouillée en 1670 d'une partie de ses fortifications et de son château par le roi de France Louis XIV, et le duché finit par être rattaché au royaume de France en 1766
Ancien chef-lieu de bailliage, la ville est également le point de départ de la « Voie sacrée », route stratégique qui, lors de la Première Guerre mondiale, permet de ravitailler Verdun lors de la bataille homonyme de 1916. Située à l'écart des grands axes routiers, Bar-le-Duc n'a pas autant bénéficié de la révolution industrielle que les autres communes lorraines, elle est devenue au XXIe siècle une ville administrative
Deuxième ville du département après Verdun au regard de la population, elle ne cesse de voir diminuer son nombre d'habitants depuis les années 1980, et se retrouve dans la diagonale du vide
Depuis plusieurs années, la commune a donc choisi de développer son tourisme grâce au riche patrimoine hérité de son histoire
Elle est labellisée « Ville d'art et d'histoire » avec Verdun et Metz (15 villes et Pays d'art et d'histoire en Grand-Est en 2024)
36 édifices sont protégés au titre des monuments historiques, et le secteur sauvegardé de la Ville Haute, aujourd'hui SPR, possède un remarquable quartier de style Renaissance. Surnommée en conséquence la « Belle Endormie », elle reste cependant le pôle urbain principal du sud meusien, siège du pays Barrois de la communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse, et est la ville centre de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, de son unité urbaine, de son bassin d'emploi et de son bassin de vie.
Géographie
Localisation
Bar-le-Duc se situe dans le Grand Est de la France, au sud-ouest du département de la Meuse — dont elle est le chef-lieu — en région Grand Est. La commune s'étend dans la vallée de l'Ornain et sur ses versants, le long d'un axe sud-est/nord-ouest, et déborde sur le plateau du Barrois, dont elle est la capitale historique. Entre les anciennes régions Lorraine et Champagne, elle est au cœur de ce qui est appelé la Lorraine champenoise.
À vol d'oiseau, la commune est située à mi-chemin entre Paris (207 ) et Strasbourg (191 ). Dans la région, elle est distante de 74 Nancy (Meurthe-et-Moselle), de 83 Metz (Moselle) et de 115 Épinal (Vosges). Elle se trouve à 47 Verdun et à 31 Commercy, les deux autres plus grandes villes et sous-préfectures du département de la Meuse. Elle est plus proche de Saint-Dizier (22 ), sous-préfecture du département voisin, la Haute-Marne, en Champagne-Ardenne.
La frontière belge se situe à 90 Luxembourg à 100 Allemagne à 120 Suisse à 200 .
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Behonne, Combles-en-Barrois, Fains-Véel, Longeville-en-Barrois, Montplonne, Naives-Rosières, Resson et Savonnières-devant-Bar.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 2 362 .
Le département de la Meuse se situe dans la partie orientale du bassin parisien ; il est constitué d'un socle rocheux d’âge mésozoïque (jurassique et crétacé). Bar-le-Duc se trouve sur un sol constitué de calcaires du Barrois datant du Tithonien. La couche de calcaire s'étend sur une surface de 1 200 alluvions anciennes dans la vallée de l'Ornain.
Les calcaires lithographiques ont été exploités dans différents sites autour de Bar-le-Duc et Ligny-en-Barrois tels que les carrières de Tannois et de Givrauval. Suffisamment durs, ils ont servi à la construction de maisons dans le passé.
Dans les années 1980, quelques forages d'exploration pétrolière ont été réalisés autour de la ville, notamment dans les communes de Fains-Véel et Culey, qui ont mis en évidence des traces de gaz mais n'ont conduit à aucune exploitation. Des essais de production, sans succès, ont été faits dans la forêt domaniale du Haut-Juré, où les forages ont atteint les couches du Trias inférieur,.
Hydrographie
Bar-le-Duc s'est construite sur les berges de l'Ornain, qui traverse la ville d'est en ouest. Pas moins de sept ponts enjambent la rivière. Cette dernière prend sa source de deux autres cours d'eau, l'Ognon et la Maldite, au sud de Gondrecourt-le-Château (Meuse), et se jette dans la Saulx à Étrepy (Marne). Le débit de la rivière, mesuré à Val-d'Ornain à 8 , est de 10,90 .
La commune est traversée par un deuxième grand cours d'eau, cette fois-ci artificiel. À partir de 1838, le canal de la Marne au Rhin est creusé parallèlement à l'Ornain. Long de 312 Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Il emprunte plusieurs écluses et ponts-levis mécanisés lors de sa traversée de la ville : le pont-canal de Chantereines au-dessus de l'Ornain (pont-levis de Marbot (PK 47,45), la combinaison du pont-levis de Popey et de l'écluse de Marbot (PK 47,88), et l'écluse de Popey (PK 48,65). Un port de plaisance est situé dans la ville, au point kilométrique (PK 47), à proximité du centre-ville.
La création du canal des usines, une dérivation de l'Ornain, a lieu au Moyen Âge vers le . Le cours d'eau est nommé canal des moulins à cause des moulins construits sur ses berges. Les nombreuses tanneries et filatures qui viendront s'installer par la suite finiront par lui donner le nom de canal des usines.
Le Naveton est un petit cours d'eau qui prend sa source au nord de Bar-le-Duc, dans la commune de Naives-Rosières. Il traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans l'Ornain. Le trop-plein du canal de la Marne au Rhin se déverse dans le Naveton.
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L'Ornain au niveau du centre-ville de Bar-le-Duc.
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Le pont Notre-Dame traversant l'Ornain.
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Terrasses de Griesheim surplombant l'Ornain.
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Canal de la Marne au Rhin depuis le pont-levis de Marbot.
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Canal de la Marne au Rhin avec son écluse.
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Port de plaisance sur le canal.
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Canal des usines dans le quartier du Bourg.
Climat
Le climat de Bar-le-Duc est le même que celui de la Meuse et de la Lorraine. Il s'agit d'un climat océanique dégradé (Cfb d'après la classification de Köppen) à tendance continentale, qui se caractérise par un été souvent chaud et orageux et un hiver parfois assez rigoureux. Ce climat est favorable à une régularisation des précipitations en toutes saisons et à une augmentation de l'amplitude thermique entre saisons. Les intersaisons ne sont pas très marquées, le printemps est souvent marqué par un temps sec et des gelées tardives. Le Barrois est plus humide que le reste du département et de la région. Ce phénomène s'explique par le fait que le plateau du Barrois est le premier relief que rencontrent les vents d'ouest après le creux du bassin parisien, c'est l'effet de foehn.
Les données climatiques de Bar-le-Duc viennent de la station météo la plus proche, celle de Saint-Dizier à 22 canicule de l'été 2003, et le record de froid est de −22,5 .
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
Neige (j/an) |
Orage (j/an) |
Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Saint-Dizier | 1682 | 826 | 24 | 25 | 54 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | 0,3 | 2,8 | 4,9 | 9,1 | 12 | 14,1 | 13,7 | 10,6 | 7,7 | 3,6 | 1,3 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 3,1 | 4 | 7 | 9,6 | 14 | 16,9 | 19,3 | 19,1 | 15,5 | 11,4 | 6,4 | 4,2 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,1 | 7,6 | 11,7 | 15,4 | 19,7 | 22,8 | 25,5 | 25,1 | 20,8 | 16 | 10 | 6,6 | 15,7 |
Ensoleillement (h) | 66,4 | 80,3 | 136,8 | 174,2 | 210,7 | 220 | 228 | 220,5 | 166,3 | 117,7 | 58,4 | 47,6 | 1 726,9 |
Précipitations (mm) | 71,8 | 60,5 | 66,2 | 60,2 | 72,4 | 65,9 | 70,4 | 68,8 | 74,2 | 78,6 | 69,5 | 85,2 | 843,7 |
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Toponymie
Le premier nom de la commune est Caturices, comme l'atteste la table de Peutinger du itinéraire d'Antonin du , du gaulois catu (combat) et riges (rois).
En 922, la commune change complètement de nom en Barrum, du gaulois barro (sommet ou extrémité boisée). Selon certaines sources, ce nouveau nom aurait été donné par parce que la ville, située aux frontières de France et de Lorraine, servait de « barrière » aux Lorrains contre les Champenois. Pour d'autres sources, ce sont les habitants du pays qui cherchaient refuge dans la ville qui lui donnèrent son nom, cette dernière leur servant de « barrière » contre les barbares. Selon encore d'autres opinions, la ville doit son nom à un poisson, le barbeau, très commun dans l’Ornain, s'appuyant sur les armoiries de la ville (deux poissons).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Barrivilla-ad-Ornam (932) ; Barrivilla-super-Ornam (955) ; Apud Bar-castrum (XIe siècle) ; Barri-villa (1030) ; Bair (XIe) ; Castellanus Barri (1177) ; Barrovilla (1189) ; Barrum (XIIe siècle) ; Bar-lou-Duc (1242) ; Bar-le-Duc (1252) ; M. Barri-Ducis (XIVe) ; Bar (1355) ; Barrodux, de Barroduce (1402) ; Barriville, Bar-la-Ville (XVe) ; Barreville (1549) ; Barr (1572) ; Banis Barum (1707) ; Barro-Ducum (1749) ; Bar-sur-Ornain (1790).
La ville devient Barri villa ad Ornam en 932, puis Barri villa super Ornam en 955, suivant le changement de nom de l'Ornain (Ad-Ornam en 932, puis Super-Ornam en 955). Par la suite, il est fait référence à la ville sous plusieurs noms : Apud Bar-castrum au .
Du gaulois barro, « sommet »: la ville est sur un éperon rocheux.
En 1242, un accord de paix entre le duc de Bar et l'évêque de Verdun fait mention de Bar-lou-Duc. Dix ans plus tard, en 1252, un traité entre les comtes de Luxembourg et de Bar mentionne la ville pour la première fois sous le nom de Bar-le-Duc. En 1354, Robert Ier, comte de Bar, devient gendre du roi de France et est fait duc, d’où le nom de la ville. De 1355 à 1411, la ville s'appelle tout simplement Bar. En 1402, elle apparaît sous le nom de Barrodux, de Barroduce. Aux . En 1549, le nom change légèrement en Barreville, puis simplement Barr en 1572. En 1707, elle est appelée Banis Barum, puis Barro-Ducum en 1749. À la suite de la Révolution de 1789, elle prend le nom plus républicain de Bar-sur-Ornain d'octobre 1792 à juillet 1814. En 1814, elle devient définitivement Bar-le-Duc.
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- « », sur la revue Lapurdum publiée par le centre de recherche sur la langue et les textes basques, IKER (UMR 5478, Université de Bordeaux) (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 708 ISBN ), partie II, chap. III (« Couche celtique - Relief : creux, plaine, hauteurs »), p. 127.
- « », sur france-pittoresque.com, .
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Histoire
Préhistoire
Bar-le-Duc se situe sur une voie de communication naturelle empruntée dès la préhistoire. La vallée de l’Ornain est parcourue par des groupes de chasseurs cueilleurs durant la Préhistoire. C’est à quelques kilomètres en aval de Bar-le-Duc, à Vassincourt, qu’a été découvert le plus ancien site archéologique du département : un campement datant de 300 000 ans (Paléolithique inférieur et moyen) avec traces de foyer et restes d’animaux chassés (cheval, cerf, auroch, éléphant, mammouth et rhinocéros laineux). La vallée de l’Ornain permet la liaison entre deux espaces géographiques distincts et aux ressources complémentaires : la plaine de champagne à l’Ouest et le plateau lorrain à l’Est.
Antiquité
La voie romaine attestée à Bar-le-Duc reprend vraisemblablement le tracé d’une piste gauloise plus ancienne. Du moins, c’est ce que suggèrent les traces d’occupation datant de l’âge du bronze mais aussi du premier et deuxième Age du fer (950-50 av. J.-C.), retrouvées sur les communes périphériques (armes et objets de parure). Toutefois, ce n’est qu’au Ier siècle. que se structure une petite agglomération sur la rive gauche de l’Ornain, au niveau de l’actuel quartier Notre-Dame. Cette première agglomération est connue sous le nom de « Caturices » ou « Caturiges ».
Elle est mentionnée dans des documents d’époque gallo-romaine, comme étant une station ou relais routier établi sur la voie Reims Toul, par Nasium (Naix-aux-Forges). Le nom de la localité est d’origine celtique : la racine « catu, gatu » désigne la guerre, la bataille et le suffixe « rix » évoque le qualificatif du roi, du chef. Caturiges pourrait donc être associée à la localité d’un chef de guerre. Mais nous n’avons aucune preuve archéologique sur cette éventuelle fonction militaire. L’utilisation du site de la ville haute, qui offre un promontoire défensif de premier ordre, n’est attestée qu’à l’époque médiévale.
Caturiges est mentionnée sur la table de Peutinger, une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain, et sur l'itinéraire d'Antonin, un guide de voyage de la Rome antique.
L'agglomération se trouvait au niveau de l'actuel quartier Notre-Dame, et la rue des Romains est un vestige de l'ancienne voie romaine. Les travaux d'aménagement dans ce secteur, et notamment le chantier de construction de la première usine à gaz au milieu du .
L’état des connaissances a été réalisé et publié par Franck Mourot. En 1886, L. Maxe-Werly a établi la première synthèse sur l’agglomération et a dressé un historique des recherches en partie emprunté à C.-F. Denis (C.-F. Denis, s.d.b, ms.678, f° 45). Jusqu’au canal de la Marne au Rhin, de premières découvertes significatives ont permis de démontrer “ l’Antiquité de la ville de Bar ” puis d’étudier l’agglomération gallo-romaine. La station routière de Caturiges, placée sur la voie de Reims à Metz par Nasium et Toul, est indiquée dans l’itinéraire d'Antonin et dans la Table de Peutinger. Les premières mentions de découvertes archéologiques datent de la fin du . Toutefois, comme l’a montré C.-F. Denis, puis L. Maxe-Werly, ce n’est qu’au milieu du , à Châtrices, près de Sainte-Menehould, puis à Saint-Dizier.
Cette erreur, issue du positionnement de la station ad fines à Fains, est corrigée en 1760, époque à laquelle D’Anville puis le père Wastelain proposent une nouvelle localisation à Bar-le-Duc. Cette hypothèse, étayée par les distances des itinéraires antiques, est alors admise par la Commission de la topographie des Gaules et la plupart des chercheurs. Il faut cependant attendre plus d’un siècle pour que l’unanimité des chercheurs régionaux accepte la nouvelle localisation. En 1844, E. Bégin, dans sa synthèse sur Metz depuis dix huit siècles, ne fait toujours pas mention de la localité. De son côté, C.-F. Denis l’avait déjà depuis longtemps adopté.
Les découvertes faites lors du creusement du canal de la Marne au Rhin en 1843 (L. Maxe-Werly, 1886, p. 142-143) et la publication du testament d’Adalgysel en 1846 qui mentionne la ville au VIIe siècle (Clouët, 1846b) donnèrent les preuves tant attendues par C.-F. Denis. Les premières données archéologiques furent complétées essentiellement par des observations faites lors de la construction de la ligne de chemin de fer en 1850 et de l’établissement de l’usine à gaz en 1872 (L. Maxe-Werly, 1886, p. 143). En 1886, L. Maxe-Werly établit la première synthèse (L. Maxe-Werly, 1886). Il faut ensuite attendre 1965 pour que de nouvelles découvertes soient réalisées dans le cadre de sauvetages à l’emplacement de l’usine à gaz (A. Liéger, 1965, p. 220) et sur la Côte Sainte Catherine (Gallia, 1966, p. 282-283). Depuis 1997 (Bilan scientifique 1997, p. 41) des diagnostics et fouilles archéologiques préventives permettent de compélter l'état des connaissances au gré des projets d'aménagement urbains. Les constructions et requalifications de places et voiries sont en effet l'occasion de mieux comprendre l'histoire des différents quartiers.
Moyen Âge : Le comté puis le duché de Bar
Au début du Moyen Âge, la ville semble gagner en importance. À la suite du déclin de l'ancienne cité antique de Nasium, un développement de la bourgade de Caturiges est attesté par la numismatique. En effet, une monnaie frappée à Nasium au vicus, c’est-à-dire le village, de Nasium se situe dans le Pagus du Barrois (Barrois dérive de « barro » : hauteur, sommet). Caturiges qui frappe aussi monnaie, devient alors le centre politique et économique du Barrois (Pagus Barrensis). C’est vraisemblablement durant l’époque carolingienne que l’ancienne ville gauloise perd son nom au profit de celui de son territoire. La première attestation écrite de la nouvelle localité date du ).
Le développement de l'agglomérationconnaît un nouvel élan au milieu du . Vers 951/970 — Les dates diffèrent selon les sources —, , duc de Haute-Lorraine, cherchant à protéger son territoire des champenois, fait construire un château en rive gauche, sur l'éperon rocheux dominant la vallée d'une cinquantaine de mètres. L'éperon, comme la ville, sont d'ailleurs usurpés au diocèse de Toul, que Frédéric ,. Le château est primitif, constitué de quatre hautes tours et d'une double enceinte, mais il ne cesse d'être perfectionné tout au long du Moyen Âge. Par sa situation et son rôle défensif, Bar est la principale citadelle lorraine sur la route de France, et ce jusqu'au .
Trois générations plus tard, en 1033, Frédéric III meurt sans enfants, et le duché de Haute-Lorraine est partagé entre ses deux sœurs, Béatrice et Sophie, mais aucune d'entre elles ne peut prétendre au titre, réservé à un homme. Elles sont alors élevées par leur tante maternelle, l'impératrice Gisèle de Souabe (995-1043). Béatrice, mariée en 1037 au marquis de Toscane Boniface III, est la mère de Mathilde, comtesse de Toscane, qui joua un rôle important dans la querelle des Investitures opposant le Saint-Siège au Saint-Empire romain germanique. Quant à Sophie, qui a hérité de Bar et Saint-Mihiel, elle épouse en 1038 Louis de Mousson, comte de Montbéliard, qui devient le premier comte de Bar. Devenue veuve vers 1070, elle gouverne le nouveau comté de Bar avec beaucoup de sagesse et de fermeté. Elle fonde le prieuré Notre-Dame, dont l'église Notre-Dame est le vestige, et contribue à l'essor du Bourg. À partir du Bar-sur-Seine et Bar-sur-Aube, toutes deux en Champagne.
Les successeurs de Sophie agrandissent leur territoire en une principauté importante, aux dépens de leurs voisins, profitant de leur implantation à la frontière de la France et de l'Empire allemand, et de la faiblesse des deux souverains. Les comtes de Bar, qui participent en outre aux Croisades, sont vus comme les plus habiles et les plus ambitieux en Lorraine, et le comté est considéré comme un alleu, c'est-à-dire une terre indépendante dont les comtes sont pleinement souverains. Au début du Mousson et de Saint-Mihiel.
L’expansion géographique et l'essor économique vont profiter à la ville. La bourgeoisie s'enrichit de la culture de la vigne, du tissage du drap, du travail de la peau et de la fabrication d'armes. La morphologie urbaine de la cité en est affectée, avec la création de deux nouveaux quartiers. Un quartier fortifié en amont du château, l'actuelle Ville Haute, voit le jour sous l'impulsion du comte Henri II. Il est majoritairement peuplé de nobles, religieux et autres privilégiés, et se voit octroyer le privilège du commerce de l'alimentation, au grand dam de la Ville Basse. Le deuxième nouveau quartier s'installe contre le Bourg, et est nommé la Neuve-Ville. Initialement non fortifié, le quartier se voit emmuré au Guerre de Cent Ans. Des moulins s'installent le long de la dérivation de l'Ornain, dans le quartier du Bourg, et sont utilisés pour diverses activités économiques (forges, tanneries...). De nouveaux faubourgs, Véel et Marbot, apparaissent en dehors des limites de la ville, et de nombreux édifices religieux sont construits : la collégiale Saint-Maxe, la collégiale Saint-Pierre (actuelle église Saint-Étienne) et le couvent des Augustins (l'église Saint-Antoine en est le seul vestige).
Du Henri III, gendre du roi d'Angleterre , prend part à une alliance contre le roi de France Philippe le Bel. Vaincu, il est fait prisonnier pendant plus de deux ans. En 1301, il est relâché mais doit signer le traité de Bruges, dans lequel il se reconnaît vassal du roi de France pour toutes ses terres à l'ouest de la Meuse. Ces terres constituent désormais le Barrois mouvant.
En 1354, le comté est élevé en duché, et prend le titre de duc de Bar, mais le contexte n'est plus au développement, une partie du Barrois étant désormais sous tutelle de la France. La présence française est d'ailleurs bien visible. De 1475 à 1483, les troupes du roi de France Louis XI occupent le château de Bar-le-Duc, et le souverain fait réparer les fortifications sous prétexte que le duc de Bourgogne Charles le Téméraire pourrait pénétrer la Champagne avec son armée via le Barrois.
En 1420, le duc de Bar René d'Anjou est marié à Isabelle de Lorraine, fille du duc de Lorraine Charles II, avec dans l'idée l'union des deux duchés. Soixante ans plus tard, en 1480, René II recueille son héritage et les deux duchés, de Bar et de Lorraine, sont unis. Chaque duché conserve sa propre administration mais sont désormais sous l'autorité d'un même duc. Pour Bar, qui rivalisait jusque-là avec Nancy, c'est un coup d'arrêt, les futurs ducs privilégiant Nancy.
Temps modernes
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Le principat de René II de Lorraine ouvre en 1480 la plus brillante période de l'histoire de la cité. Elle durera près d'un siècle et demi. Bar-le-Duc bénéficie d'une conjoncture économique favorable dans cette période de la Renaissance, confortée par l'habile politique des ducs Antoine le Bon et Charles III dans un contexte de conflits entre la France et le Saint-Empire. Une véritable fièvre constructrice s'empare de la cité, aussi bien à la Ville Haute qu'à la Ville Basse. La femme de René II, Philippe de Gueldre, trace un jardin à l'italienne près du château. Charles III fait construire un nouveau château dans la cour intérieur du château fort, le Neuf-Castel, où la Chambre des comptes du duché vient s'installer. Le collège Gilles de Trèves est construit à partir de 1573 pour éduquer les jeunes de la ville. La ville s'enrichit de beaux hôtels Renaissance, et les maisons en torchis et à encorbellement sont reconstruites en pierre de taille.
Même si les ducs résident peu à Bar-le-Duc, le château est le théâtre de fêtes somptueuses et des tournois sont organisés sur la place Saint-Pierre à l'occasion d'évènements spéciaux, comme les baptêmes, les mariages et les visites royales ou princières. En 1555, Charles III reçoit son beau-frère le roi de France François II et sa femme Marie Stuart, reine d’Écosse. Cette dernière aurait particulièrement apprécié la confiture de groseilles épépinées à la plume d'oie, spécialité de Bar-le-Duc. En 1564, le baptême d'Henri II, fils et héritier de Charles III, est l'occasion de grandes célébrations en présence du roi Charles IX et de la reine-mère Catherine de Médicis.
Du | ]
Le qui subit les conséquences désastreuses de la guerre de Trente Ans (1618-1648) : pillage, occupation par les troupes, famines et épidémies (notamment de peste en 1636), s'ajoutent à une politique financière désastreuse du duc Henri II. Mais c'est surtout la position anti-française du duc Charles IV qui cause du tort à la cité. En 1632, le roi de France Louis XIII vient en personne prendre possession de la ville, à l'initiative du cardinal Richelieu. L'agglomération restera occupée jusqu'en 1661, changeant quatre fois de maître pendant la Fronde (1648-1653) et subissant un siège de l'armée royale menée par le cardinal Mazarin en décembre 1652,.
Finalement, en 1670, lassé des intrigues ducales, le roi Louis XIV ordonne le démantèlement des fortifications du château et de la ville. Ne sont conservés que le château-neuf, inoffensif, la Tour de l'Horloge, parce qu'elle donne l'heure, et la Tour Heyblot. Les murailles subsistent autour de la ville, mais, sans tours, n'ont plus aucune fonction militaire. Elles servent désormais à contrôler les accès à des fins fiscales et à protéger la population des épidémies. Des troupes françaises resteront dans la ville jusqu'en 1697.
En 1697, le traité de Ryswick rend le duché à , petit-fils de Charles IV, mais l'influence française reste forte. En 1737, le duc François III, fils de Léopold roi de Pologne Stanislas Leszczynski, sur ordre du roi de France Louis XV,. Un gouverneur siègera désormais à Bar-le-Duc, tel le prince Charles-Juste de Beauvau-Craon.
Sous les règnes de ces ducs, Bar-le-Duc connaît une nouvelle ère prospère. Trois grands boulevards sont tracés en dehors des remparts : la rue de Clouyères (actuel boulevard Raymond-Poincaré), la rue (actuel boulevard) de la Rochelle, et l'avenue des Tilleuls. Les portes de la ville sont élargies et remaniées dans le style de l'époque. Des habitants construisent de nouvelles demeures, comme l'hôtel de Salm ou l'hôtel Désandroins, d'autres refont leurs façades. Le vignoble, notamment celui de la côte Sainte-Catherine, connaît une période faste, le pinot de Bar s'exportant vers le Luxembourg et l'actuelle Belgique. L'activité cotonnière se développe également.
À la mort de Stanislas Leszczynski en 1766, les duchés de Lorraine et de Bar sont définitivement rattachés à la France. C'est un nouveau coup dur pour Bar-le-Duc, puisque la grande route Paris-Nancy voit son trajet modifié, passant désormais par Saint-Dizier et Ligny-en-Barrois et non plus par la capitale du Barrois.
Révolution française et Empire
Sous la Révolution française, Bar-le-Duc, comme la plupart des villes françaises, connaît une vie politique tumultueuse, en particulier de 1789 à 1795. De nombreux changements ont lieu. Premièrement, d'octobre 1792 à juillet 1814, la ville prend le nom de Bar-sur-Ornain, plus républicain. Elle devient également le chef-lieu du nouveau département du Barrois (futur département de la Meuse), au grand dam de ses rivales Saint-Mihiel et Verdun. Deuxièmement, l'abolition des privilèges du 4 août 1789 est traduit en une mesure symbolique : l'hôtel de ville est transféré de la Ville Haute à la Ville Basse. Jusque là, le quartier de la Ville Haute avait conservé la puissance politique, administrative, judiciaire et commerciale. Troisièmement, la ville est laïcisée, ce qui se traduit par la disparition des sept communautés religieuses présentes depuis le Moyen Âge. Le couvent des Carmes est transformé en prison, celui des Minimes en marché couvert, le jardin du couvent des religieuses de la congrégation de Notre-Dame devient la place Reggio, première place publique en Ville Basse,.
Sous le Consulat (1799-1804), la fonction administrative de la ville est renforcée avec la nomination du premier préfet de la Meuse par le Premier Consul Napoléon Bonaparte en 1800. L'hôtel de préfecture est installé dans l'ancien couvent des Antonistes en Ville Basse,.
Le Premier Empire (1804-1814) va mettre en lumière deux militaires barisiens au service de Napoléon : Nicolas-Charles Oudinot, premier duc de Reggio et maréchal d'Empire, et Rémy Joseph Isidore Exelmans, général puis maréchal de France. Oudinot se fait construire en Ville Basse un bel hôtel particulier avec parc et jardins, qui abrite depuis sa mort l'hôtel de ville.
Sous l'Empire, la ville connaît des changements architecturaux : les quais de l'Ornain sont aménagés et plantés d'arbres, les portes des anciennes fortifications sont détruites, l'hospice-hôpital de la rue du Bourg est fermé, une halle au grain et un nouveau pont sur l'Ornain sont construits.
Époque contemporaine
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À la suite des défaites napoléoniennes, Bar-le-Duc connaît plusieurs occupations militaires. De janvier à avril 1814, elle est occupée par les troupes prussiennes ; puis, après les Cent-Jours (1815), par les troupes russes jusque 1818,.
La ville reste à l'écart de la révolution industrielle qui transforme les autres villes de Lorraine, mais connaît malgré tout un certain développement économique. L'industrie textile, puis la métallurgie et la brasserie se développent, et de nouveaux axes de transport et de communication passent par la cité : le canal de la Marne au Rhin en 1845, puis le chemin de fer Paris-Strasbourg en 1851. La population passe de 9 600 habitants en 1804 à 17 000 en 1911. En 1861, le Barisien Pierre Michaux et son fils Ernest inventent le vélocipède à pédales : la michaudine.
Cet essor se ressent sur l'urbanisme, et de nombreuses constructions voient le jour : le théâtre de la Comédie et le café des Oiseaux en 1852, le lycée impérial en 1857 (actuel lycée Raymond-Poincaré), la Caisse d'épargne, l'église Saint-Jean à partir de 1876, et le château Varin-Bernier de 1903 à 1905 (renommé depuis château de Marbeaumont). Le couvent des Dominicaines, à la Ville Haute, s'agrandit d'une chapelle et d'une statue de la Vierge dominant la ville. Un nouvel hôtel de préfecture est construit, et l'aménagement de l'avenue du Château facilite l'accès à la Ville Haute.
Après la défaite française dans la guerre franco-allemande de 1870, la ville est de nouveau occupée jusqu'au 23 juillet 1873. Devenue ville frontière avec l'Empire allemand, elle abrite à partir de 1880 une garnison importante de 2 000 hommes.
Première Guerre mondiale
Bar-le-Duc est peu touchée par les combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Elle échappe à l'occupation ennemie au début de la guerre, alors que les Allemands se dirigent vers elle en septembre 1914. Ces derniers, arrivés au niveau de Revigny-sur-Ornain, sont contraints de se replier au-delà de Clermont-en-Argonne par la bataille de la Marne. Située non loin de la ligne de front, elle va quand même subir de 1915 à la fin de la guerre quelques bombardements. Près de 600 bombes font 80 morts civils et militaires, et 70 immeubles sont gravement endommagés en Ville Basse. Les dégâts ne sont cependant en rien comparables à ceux de Verdun ou des autres villages du front, dont certains ont été complètement rasés. La préservation de la ville est alors attribuée à Notre-Dame du Guet.
Placée en arrière des lignes, la ville joue un rôle stratégique important. Elle sert de point de départ pour le ravitaillement de la ville de Verdun lors de la bataille homonyme de 1916. Troupes, vivres et matériel empruntent le chemin de fer local « Le Meusien » (appelé également « Le Varinot » du nom de son constructeur Charles Varinot), et des milliers d'hommes et de camions circulent sans interruption sur la route reliant Bar à Verdun. Cette dernière se verra attribuée le nom de « Voie sacrée » par l'écrivain et homme politique Maurice Barrès dès avril 1916, en référence à l'antique Via Sacra romaine menant au triomphe.
Le monument aux morts est érigé en Ville Basse, et une nécropole nationale de plusieurs milliers de tombes voit le jour. En 1920, la ville est décorée de la croix de guerre 1914-1918 en présence du député de la Meuse André Maginot et du président de la République Raymond Poincaré, enfant de la ville.
Pendant l'entre-deux-guerres (1919-1939), la vie barisienne ne connaît pas de grands changements. Les usines de moulage de la fonte emploient plus de 400 salariés, deux brasseries tournent toujours (les Brasseries de la Meuse et de la Croix de Lorraine) mais aucune nouvelle entreprise ne vient s'installer. La population est quasi stable, passant de 16 261 habitants en 1921 à 16 725 en 1936.
Seconde Guerre mondiale
Quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les combats se rapprochent de plus en plus de Bar-le-Duc. Le 12 juin 1940, durant la bataille de France, la Luftwaffe bombarde le dépôt de la SNCF et le boulevard de la Rochelle. Les habitants s'enfuient, et lorsque le 15 juin l'ennemi prend possession de la ville, celle-ci est pratiquement vide. Bar-le-Duc, comme le reste du département, se retrouve dans la zone interdite, là où le régime est le plus strict, sous contrôle de la Feldkommandantur, la Feldgendarmerie et la Gestapo.
Malgré les risques, la résistance est très active, portant aide aux évadés et aux pilotes alliés abattus. Peu de gens soutiennent l'action du maréchal Pétain. Les défaites allemandes successives et le succès du débarquement de Normandie en juin 1944 vont pousser les Allemands aux pires exactions. Dans la semaine qui précède la libération, 18 hommes sont exécutés dans le quartier de la Fédération et dans les villages environnant. À quelques kilomètres, le massacre de la vallée de la Saulx du 29 août 1944 fait 86 victimes. Enfin, le 31 août 1944 à 18 Troisième armée des États-Unis (Third United States Army) entre en ville et libère Bar-le-Duc.
De l'après-guerre au | ]
Dans les années 1960, un programme de réhabilitation s'amorce, au cours duquel est notamment aménagé le secteur de la Côte Sainte-Catherine, situé sur le versant droit de la vallée, à l'opposé de la Ville Haute. Le projet, dirigé par l'urbaniste Lanfranco Virgili, consiste en la construction sur 70 hectares de pavillons individuels, de tours d'immeubles, mais aussi d'écoles, collèges, commerces et parcs publics. Il s'agit alors de résoudre la crise du logement, et d'assurer une réserve foncière pour les années à venir. L'expansion de la ville crée de nouveaux quartiers, comme celui de la Libération. Dans les années 1970, la ville s'étend au sud de la Ville Haute avec la construction de nouveaux lotissements de pavillons individuels : les quartiers du Petit Juré et de la Chênaie. Dans les années 1990, le quartier de la Fédération apparaît à l'ouest de la Côte Sainte-Catherine.
À partir des années 1970, Bar-le-Duc entame la restauration de la vieille ville. Par conséquent, en 1973, la Ville Haute et le château sont classés « secteur sauvegardé », et des visites et des animations sont mises en place pour faire redécouvrir aux Barisiens ce quartier,. Au printemps 2003, la ville reçoit le label « Ville d'art et d'histoire » du ministère de la Culture. Ce label est attribué aux villes qui valorisent et animent leur patrimoine, et garantit la compétence des guides conférenciers et la qualité de leurs actions. La commune fait également partie du réseau « Les Plus Beaux Détours de France ».
Les différentes municipalités espèrent que cette mise en valeur du patrimoine liée à d'autres projets économiques visant à désenclaver le territoire, finira par mettre un terme au surnom de la ville : la « Belle Endormie »,.
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- F.Mourot,2001
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- D’Anville, 1760 ; Wastelain, 1761 ; - L. Maxe-Werly, 1886, p. 124
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