Ammerschwihr

Localisation

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Ammerschwihr : descriptif

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Ammerschwihr

Ammerschwihr [aməʁʃviʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le 1er janvier 2021, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

Localisation

Vue sur le village d'Ammerschwihr depuis les hauteurs de Sigolsheim.

Ammerschwihr est un village situé sur la route des Vins d'Alsace. Ses principales ressources économiques sont dues à la viticulture et notamment à son célèbre Kaefferkopf (colline produisant du raisin d'une grande qualité).

Communes limitrophes d’Ammerschwihr
Kaysersberg Kientzheim Sigolsheim
Labaroche Ammerschwihr Colmar
Turckheim Niedermorschwihr Ingersheim
Katzenthal

Géologie et relief

Ammerschwihr possède 1 150 .

C'est une des 201 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges, réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône.

Lieu de repos en altitude, le lieu-dit des Trois-Épis (Drei-Ähren en allemand) fait partie pour un tiers de la commune d'Ammerschwihr, partagé avec Niedermorschwihr et Turckheim.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Fecht, la Weiss, le Walbach et la dérivation de Kientzheim,,.

La Fecht, d'une longueur de 49 Metzeral et se jette dans l'Ill à Illhaeusern, après avoir traversé 19 communes.

La Weiss, d'une longueur de 24 Orbey et se jette dans la Fecht à Kaysersberg Vignoble, après avoir traversé cinq communes.

Réseau hydrographique d'Ammerschwihr.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 Grand Est.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trois-Épis_sapc », sur la commune de Turckheim à 4 vol d'oiseau, est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Liste des 201 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
  2. Sandre, «  »
  3. Sandre, «  »
  4. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  5. Sandre, «  »
  6. Sandre, «  »
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  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

  • Almenswile en 879 ;
  • Amelricheswilre en 977, dans cette phrase latine « Capellam decimalem et baptismalem cum tota villa Amelricheswilre », parlant de la chapelle primitive du bourg ;
  • Amalrichovilla en 1128 ;
  • Amilrichiswilre vers 1149.

Ce toponyme semble devoir son nom à l'anthroponyme germanique Amalric.

La commune se nomme Àmmerschwihr en alsacien, Ammerschwihr en alémanique.

Origine du nom

Le nom d'Ammerchwihr provient vraisemblablement du nom d'un chef alémanique Almaric et du latin villare qui veut dire domaine. Maréville (Minnenwilre, Meywihr) était au  siècle une villa royale qui devint le berceau d'Ammerschwihr (Amalrici villa). D'après une charte de 977, l'impératrice Adélaïde, en donnant à l'abbaye de Murbach ses possessions d'Ammerschwihr, stipule expressément que certaines parties resteront dans la suite propriété commune de tous les villages et de la marche de Sigolsheim.

  1. Dans une charte.
  2. Villes et villages du Haut-Rhin sur Le Dictionnaire alsacien

Histoire

Légende

Il est question d'Amalrici vilare dans la vie de saint Déodat qui, après avoir quitté l'évêché de Tours pour embrasser la vie d'anachorète, aurait d'abord voulu s'arrêter en cet endroit et y obtenir l'hospitalité. Mais fort mal accueilli et même repoussé par les habitants du lieu, il a dû fuir en toute hâte et se réfugier à deux lieues de là, à Hunawihr. Richer de Senones, et après lui Jean Ruyr, disent que, pour punir les habitants de Mariville, Dieu condamna tous les enfants de cette localité à naître avec des écrouelles. Toutefois ne furent infectés en signe du méchef de leurs pères ceux qui purent naître au-delà du ruisseau. Ce qu'ayant bien remarqué les matrones près d'enfanter, prirent la résolution et coutumes de passer et accoucher outre ledit torrent et ainsi n'avaient pas leurs enfants la messéance des grosses gorges.

Apparition du village

La tour des Bourgeois.
L'église Saint-Martin.
Chapelle Saint-Wendelin.
Vestige de l'ancien hôtel de ville construit en 1552 et détruit lors des bombardements de décembre 1944.
La porte haute ou tour des Cigognes (1608).
Fontaine de l'homme sauvage (1560).
La tour des Fripons (1535).

Ammerschwihr fut probablement déjà occupé dès la période de l'âge du bronze. On a trouvé en effet sur le site, une hache à rebord, une hache à talon et une pointe de lance à douille. Le nom d'Almarici Villare est cité dès 869 ; à cette date, le roi Lothaire II fait don à la fille du roi Louis le Germanique de biens que le comte Erchangar y possède.

Amalrici Villare au  siècle, n’était encore qu'une ferme royale qui s'est transformée en ville à partir du  siècle en se réunifiant avec trois villages : Ammerschwihr, Meywiller (ou Minenwiller), Katzenwiller (ou Katzenbach). Ce dernier village est le seul connu aujourd'hui. Ainsi la ville fut-elle soumise à l'époque à trois juridictions différentes : à l'avocat impérial de Kaysersberg qui relevait de l'empire, et aux seigneurs de Ribeaupierre et de Haut-Landsperg qui relevaient tous deux de la maison d'Autriche. Chaque seigneur avait la garde de l'une des trois portes de la ville, nommait un prévôt et percevait sur ses sujets une contribution en argent et en vin.

Les citoyens nommaient eux-mêmes leurs bourgmestres, au nombre de trois, et six conseillers. Lorsqu'un homme se mariait avec une femme d'une autre juridiction que la sienne, les enfants suivaient la condition de la mère, ce que l'on appelait die böse Hand, la mauvaise main ou la main gauche. Ammerschwihr est cité comme ville pour la première fois en 1367, les mêmes droits que ceux des villes impériales d'Alsace lui seront accordés par l'empereur Sigismond en 1431. La ville est désormais gouvernée par un conseil élu chaque année.

Le partage de la ville

Au  siècle, trois seigneurs se partageaient le ban communal et ses revenus : le Saint-Empire romain germanique, la seigneurie de Ribeaupierre et celle des Holandsberg. En 1431, le roi Sigismond accorde à la ville les mêmes privilèges que les villes impériales d'Alsace (Décapole). Les bourgeois de la ville développent le commerce du vin. Au édifices, dont quelques-uns sont encore visibles de nos jours : la tour des Bourgeois (1434), la tour des Fripons (1535), l'hôtel de ville, l'église agrandie entre 1564 et 1585.

Les invasions

Ammerschwihr eut à subir plusieurs invasions, d'abord celles des Armagnacs en 1444, la guerre des paysans en 1525, la guerre de Trente Ans, puis l'invasion des Lorrains en 1652. La ville se relève au viticulture.

Seconde Guerre mondiale

Ammerschwihr a été incendiée par les bombardements de décembre 1944 et janvier 1945 lors de la bataille d'Alsace. 85 % du village a été détruit lors de la Libération par les troupes françaises et américaines. L'hôtel de ville, les vieilles maisons de la place du Marché et de la Grand'Rue furent détruits. Seules l'église Saint-Martin, relativement épargnée, la porte haute et deux tours des fortifications témoignent encore de l'intérêt pittoresque qu'offrait jadis cette petite ville si éprouvée lors de la Seconde Guerre mondiale. Après d'âpres combats, la ville redevient française le .

La commune a été décorée, le , de la croix de guerre 1939-1945.

  1. Maréville ou Mariville : c'était le nom que donnaient les habitants de la partie française du val de Kaysersberg à Ammerschwihr
  2. «  », notice base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Guide vert Michelin 1951-1952
  4. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945

Héraldique

Les armes d'Ammerschwihr se blasonnent ainsi :
« D'argent aux trois oiseaux de sable, allumés du champ. »

Il s'agit d'armes parlantes, attribuant la racine Ammer au nom germanique du bruant, un passereau présent notamment dans les zones marécageuses. Ce blason remonte au XVIe siècle, mais il ne comportait alors qu'un seul bruant. Aujourd'hui, il en comporte trois, par référence à la division territoriale de la commune jusqu'à la Révolution.

  1. L'Armorial des Villes et des Villages de France

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Ammerschwihr dans la littérature

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