Jezainville

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Jezainville : descriptif

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Jezainville

Jézainville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est

Les habitants s'appellent les Jézainvillois et Jézainvilloises.

Géographie

Localisation

Jézainville est située au nord-est de la France entre Pont-à-Mousson et Nancy près de Blénod-lès-Pont-à-Mousson et Dieulouard, dans la vallée de l'Esch. Lorsque l'on quitte la vallée de la Moselle pour s'engager dans cette dernière, Jézainville est le premier village de la petite Suisse lorraine, dont les collines et les vallons se succèdent le long du ruisseau jusqu'à Martincourt. Il est implanté entre la côte de Cuite, qui le sépare de Dieulouard au sud-est, et la côte de Puvenelle à l'ouest, couverte d'un vaste massif forestier.

Fig. 1 - Jezainville (ban communal).

D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1838 hectares comportait en 2011, 15 % de zones agricoles, 79 % de forêts, 4 % de prairies et 2 % de zones urbanisées. Le territoire communal est arrosé par le Ruisseau d'Esche sur 4,737 km.

Communes limitrophes

Rose des vents Montauville ; Maidières Pont-à-Mousson
Blénod-lès-Pont-à-Mousson
Atton Rose des vents
Mamey N Loisy
O    Jezainville    E
S
Martincourt,Gézoncourt Griscourt Dieulouard

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau d'Esche,.

L'Esch, d'une longueur de 46 Geville et se jette dans la Moselle à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, après avoir traversé 19 communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Esch sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 1,38 . Le débit moyen journalier maximum est de 34,9 débit instantané maximal est quant à lui de 37,3 .

Réseau hydrographique de Jezainville.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 21 vol d'oiseau, est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Au cours de son histoire, le village a vu sa dénomination fluctuer : Gedanis villa. 915. Recueil des actes de Charles III le Simple, roi de France. Gissainville. 1270. Trésor des chartes, 1. Pont fiefs III, no 3. Inservila juxta Pontem à Monsson. 1276. Antonistes de Pont-à-Mousson. L'hôpital de Gezainville. 1289. Ib. Gisienville. 1304. Trésor des chartes, 1. Pont dom. II, no 13. Gizainville. 1359. Abb. de Saint Epvre. Iußeinville. 1641. Lotharingiae nova descriptio. Abraham Ortelius. Jeuzainville. 1710. Pouillé Dioc. Toul. Juzainville. 1724. Abb. de Saint-Epvre. Gezainville. Jaizainville. 1749. Pouillé Barrois. Plusieurs orthographes peuvent être identifiées simultanément à une même époque.

Le nom de Jézainville est formé sur le prénom d'origine dialectale germanique Gisa(n) et le substantif villa : le domaine de Gisa.

Écarts et lieux-dits

Les historiens, recensent trois écarts dont seul LA PAPETERIE, écart, au nord de Jezainville subsiste.

COUR-EN-HEYS (LA), fief et justice foncière au village de Jezainville, indiqué par Maillet dans ses Mémoires sur le Barrois.

MAISON-HAUTE, petit hameau, à 100 m de Jezainville.

  1. Toponymie générale de la France. Étymologie de 35 000 noms de lieux. Volume II. Ernest Nègre. Librairie DROZ. 1991.
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  4. Maillet, Claude de., Memoires alphabetiques pour servir à l'histoire, au pouillié, et à la description générale du Barrois : contenant les noms des villes, bourgs, villages, censes & hameaux de tout ce duché, leurs diocèses, l'Office, le Bureau de recette... et les traits d'histoire les plus interessans & les plus curieux, Chez R. Briflot, (OCLC 887847203, lire en ligne).

Histoire

Antiquité

Époque gallo-romaine

La localité se situe à la limite du pays des Leuques, dont la principale cité est Toul (Tullum), et des Médiomatrices, ayant Metz (Divodurum Mediomatricorum) comme capitale. Elle se situe plus précisément dans le Scarponensis Pagus, le pays de Scarponne.

Le village de Jezainville situé dans le pays de Scarponne à l'époque gallo-romaine.

Elle est protégée des incursions venues de la vallée de la Moselle (Mosella) par les fortifications de la colline formant un éperon et au-delà de laquelle prospère la cité de Scarponne (Scarponna), enserrée dans ses murs. Cette colline porte trois noms distincts, parce qu'elle est distribuée en trois zones de fortifications. Celles-ci sont édifiées exactement sur la crête qui contourne l'éperon, de sorte que la contre-escarpe se raccorde avec la pente abrupte de la colline. Les noms actuels des lieux-dits ont guidé l'historien dans la reconstitution des lieux. Du côté de Scarponne, la colline se nomme la côte de Trême (Tri-mas : troisième maçonnement). Le camp, du midi au nord, y développe ostensiblement ses lignes de fortification jusqu'à la côte de Cuite (Cocta). Alors le camp romain s'élève puis il s'étend vers le couchant jusqu'à la pointe de l'éperon qu'il contourne. De nouveau au midi, du côté de Toul (Tullum), le camp est d'un accès facile, mais il reste inabordable sur les trois autres fronts. Enfin, depuis les confins de Scarponne et plus au sud, c'est la terrasse de Billon (c'est-à-dire, du bois des mines). Elle domine à la gauche de la grande route romaine.

À l'opposé de la côte de Cuite, la côte de Puvenelle se couvre de bois de chênes et de hêtres, dans laquelle est installée, au milieu d'une grande clairière, une forge, vraisemblablement temporaire, établie sur un gisement de fer affleurant le sol. Cet endroit est très favorable pour le genre de forges que les Romains emploient. Initialement, le terrain faisait un long repli en forme de gradin entre deux grandes plates-formes. En haut du gradin jaillissait une source abondante (Jonc Fontaine). Il a suffi de creuser ce repli en amphithéâtre comme la moitié d'un cône renversé, et l'on a obtenu une chute d'eau utilisée pour la ventilation de la forge catalane, dont le procédé est couramment employé dans l'empire. Les fouilles réalisées en 1870 dans les monceaux de scorie laissés sur place permettent de penser qu'étaient fabriqués là des outils et objets servant à l'agriculture (fragments de chaînes, fers de mulet). La découverte d'un denier en argent de fixe l'époque de l'activité de cet établissement au IVe siècle.

Époque mérovingienne

Les habitants du village ensevelissent leurs morts dans un lieu situé au bord du chemin qui remonte la vallée et surplombe les méandres du ruisseau (route de Griscourt ; lieu-dit la Croix des Morts). Les défunts sont déposés en terre, avec leurs bijoux ou une pièce de monnaie (follis du Bas-Empire), séparés les uns des autres par des petits murets de pierre sèche. Les tombeaux sont recouverts de grandes dalles de pierre brute maçonnées.

Moyen Âge

Jézainville appartient à la seigneurie de Pont-à-Mousson et au diocèse de Toul.

Le village est le siège d'une commanderie de Templiers,, dont les biens sont ensuite repris par les antonistes de Pont-à-Mousson. La commanderie contient une chapelle dédiée à sainte Élisabeth. Il y a une partie de la rivière de Rudesse (ruisseau d'Esch) compris dans son enclos. Des jardins potagers et fruitiers entourent la maison.

Jézainville aujourd'hui, avec au loin, la butte de Mousson, couronnée par les vestiges du château des comtes de Bar.
Borne des Antonistes dans le bois de Cuite.

En 1245, Thiebaut de Bar, comte de Bar et seigneur de Mousson, déclare qu'il fonde et établit un hôpital ou Maison-Dieu à Jézainville, pour le salut de son âme et celle de ses père et mère, de son épouse et de ses ancêtres. Il dote l'hôpital des terres nécessaires à la pâture de bestiaux et à la production de la nourriture. Il charge Garnier (ou Varnier), son châtelain de Mousson, de la garde de l'établissement.

En 1255, Renaut, fils de Varnier, fait donation de l'hôpital de Jézainville et de la chapelle à l'hôpital de Saint-Antoine de Viennois de Pont-à-Mousson, dont les religieux sont plus simplement dénommés Antonistes.

Le Robert, duc de Bar, accorde aux commandeur et frères de l'hôpital Saint-Antoine de Pont-à-Mousson de pouvoir pêcher par eux-mêmes ou leurs gens, pour leur usage seulement, sans rien vendre, en la rivière de Jézainville, le long des maisons et jardins appartenant audit hôpital de Saint-Antoine et joignant ladite rivière, toutes les fois qu'il leur plaira, à perpétuité.

Temps modernes

Révolution française et Empire

Époque contemporaine

  1. . Par Guillaume de l'Isle. À Amsterdam, chez J. Covens et C. Mortier. 1742
  2. Les marches de l'Ardenne et des Woëpvres, seconde partie. Marches barro-woëpvriennes. Nancy. Imprimerie de veuve Raybois et comp. 1854. Par Jean François Louis Jeantin, p. 288.
  3. Note sur un établissement métallurgique gallo-romain à Jézainville, canton de Pont-à-Mousson. Société d’Archéologie Lorraine. Journal. 1871.
  4. Bulletin monumental, Volume 96. Société française d'archéologie - 1937
  5. Revue des questions historiques, volumes 131 à 132, Gaston Louis Emmanuel Du Fresne Beaucourt (marquis de), Jean Guiraud - 1938.
  6. Édouard Salin, La Civilisation mérovingienne d'après les sépultures, Paris, A. et J. Picard, 1952.
  7. Pouillé de Toul de 1402
  8. La Cathédrale de Toul. Pierre Étienne Guillaume p. 303 et suivantes.
  9. Les Communes de la Meurthe. Henri Lepage. 1853.
  10. Archives de Meurthe-et-Moselle. H 1646-1255
  11. Annales historiques du Barrois de 1352 à 1411 ou Histoire politique, civile, militaire et ecclésiastique du duché de Bar sous le règne de Robert, duc de Bar. Par Victor Servais, chez Contant-Laguerre-Editeur, Bar-le-Duc, 1867. Page 155.

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