Neufmaisons

Localisation

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Neufmaisons : descriptif

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Neufmaisons

Neufmaisons est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie

Localisation

La vieille commune lorraine s'étend à la fois sur le piémont vosgien et sur le rebord occidental de la vallée de la Plaine, précisément jusqu'à cette rivière. Elle est située sur un plan géographique entre le plateau lorrain et le massif vosgien.

Le rebord forestier du Val de Plaine qu'elle possède est délimité grossièrement par le ruisseau du Vohné au nord et par le ruisseau de Charmois au sud, ruisseaux qui la séparent, respectivement de la commune de Pexonne, qui la borde au nord-est, et de Raon-l'Étape uniquement dans le val de Plaine. Le piémont vosgien, accédant au plateau lorrain, est marqué par trois débouchés de petits vallons humides qui présentent l'aspect de gorges boisées, et dont l'eau est recueillie finalement par la "Verdurette de Neufmaisons", le gros ruisseau qui provient du vallon le plus septentrional et le plus long dérivé des hauteurs de la forêt d'Elieux sur la commune de Pexonne.

Le vieux village, au croisement de quatre routes principales, venues de Baccarat, Raon-l'Étape, Badonviller à 7 km, par Pexonne, et enfin Vacqueville, est bâti dans une cuvette vallonnée où coule la Verdurette, non loin des vallons précédemment décrits qui séparaient autrefois les belles forêts lorraines du Petit-Clos à leur proximité et celles du Grand-Clos à l'orient, dans ce qui est aujourd'hui la forêt domaniale du Reclos. La commune préservent les grandes habitations du village, alignées autrefois au long de ces routes.

Le jeune docteur Saucerotte, écrivant une topographie descriptive et médicale, arpente à cheval l'arrondissement de Lunéville avant 1830 : il rapporte que le lieu-dit "Les Sapinières" au-dessus de Neufmaisons avoisine 541 . A-t-il escaladé un sapin aménagé ou un rocher disparu, ou encore étalonné insuffisamment son appareil barométrique ? La commune s'étage pourtant entre l'altitude minimale de 271 mairie se place entre 300 .

Notons que, à la limite sur la Verdurette entrant sur l'espace communal de Vacqueville, l'altitude est un peu supérieure à 272 m. Sa limite vosgienne la plus basse sur la rivière Plaine se place au voisinage de l'Ermitage et du hameau de La Trouche, deux écarts de la commune Raon-l'Étape, à 290 m d'altitude. En aval de la Forge-Évrard, les anciennes fosses comblées de la Plaine se situent à environ 298 m d'altitude. À proximité de Lajus, plus en amont sur la Plaine, la limite communale remonte a minima à 305 m. Le fond de la vallée de la Plaine, déblayée il y 12000 par de violentes fontes ou crues fluvio-glaciaires avant d'être aménagé en prairies humides, dévoile un profil altimétrique régulier à pente faible.

L'église érigée en 1740, mais rebâtie avec une tour élevée au XIXe siècle trône sur un contrefort à une soixantaine de mètres de la rive gauche de la Verdurette, elle domine la mairie également à une soixantaine de mètres en retrait de la rive droite.

Au sud-est, à l'autre bout forestier de la commune, Cherpierre, autrefois Chère-Pierre au cœur de de la forêt domaniale des Reclos dominant la vallée de la Plaine, était encore un point de vue à réputation régionale dans les années trente. La roche Pierre-Cuny sous la Tête des Reclos qui permet de l'observer au-delà du vallon sous Pransieux, en amont de la Forge Evrard, fait partie d'une série de roches surplombantes, accessibles rapidement depuis le hameau de La Trouche. Elles servaient d'abris et de lieux d'embuscade pour les chasseurs de sangliers autrefois. Sur ces hauteurs caractérisées par des grès de forte résistance, il existe de larges dalles quasi-intactes qui protègent colonnes ou anfractuosités de tailles variables. Ainsi, à 400 mètres de Chère-Pierre, trois vasques, en coupes de champagne, paraissent comme suspendues à une colonne, laissant place à un couloir rocheux au point bas. Les Bâchettes désignent un petit massif gréseux constitué de petites basses ou vallons entaillés, et en partie abrités. Les Vannes, sur le pourtour de la Tête des Reclos, désignent un autre petit massif recelant des passages.

Communes limitrophes

Le territoire communal au sud et à l'est est limitrophe du département des Vosges, avec, allongée au sud-est la commune de Raon-L'Etape et, plus à l'est pour une minuscule partie du cours de la Plaine, de Celles sur Plaine. Le chemin vicinal n°5 venu de Pexonne et poursuivant en limite de la commune de Neufmaisons formait dans les années 1860 la limite départementale pour les diverses administrations, en particulier le territoire réservé des Eaux et Forêts.

Les autres communes limitrophes du territoire communal appartiennent au même département de Meurthe-et-Moselle. Au sud-ouest, le territoire est bordé par la commune de Bertrichamps, et à l'ouest, par la petite commune de Veney. Au nord-ouest, apparaît la commune de Vacqueville et au nord-est celle de Pexonne, qui présente une limite intercommunale la plus rectiligne, légèrement plus longue que la limite zigzagante avec Raon-L'Etape. N'oublions la limite la plus petite dans la vallée de la Plaine relevant de Pierre-Percée, dans le secteur du Lajus.

Communes limitrophes de Neufmaisons
Vacqueville Pexonne Pexonne
Veney Neufmaisons Pierre-Percée
Bertrichamps Raon-L'Étape Celles-sur-Plaine (Vosges)

Géologie

Le village de Neufmaisons est bâti sur le grés bigarré et autres couches de grés intermédiaires du Trias moyen, de même que sur les rebords de semblables formations rocheuses. Ce n'est qu'à l'extrême sud-est de la commune, vers les hauteurs des vallons qui descendent vers la Plaine, que le géologue retrouve les conglomérats en liseré et les grés vosgiens du Trias inférieur, qui comme le grés bigarré, sont souvent propices au boisement ou à des reliques de forêts anciennes. Le géographe du Lunévillois, Andriot faisait remarquer en 1898 que, sur les onze agglomérations situées sur le grés bigarré de l'arrondissement, trois seulement, à savoir Parux, Bertrambois et Neufmaisons étaient éloignés de tout foyer d'industrie. Il est vrai que ces villages ne dévoilaient alors qu'une activité traditionnelle, agro-sylvo-pastorale. Néanmoins, Neufmaisons a possédé autrefois une tuilerie et briqueterie, et même une forge.

Pour passer de la vallée de la Meurthe au bassin formé par les vallons drainés par la Verdurette, il faut franchir au sud de Neufmaisons un col de 385 m d'altitude. Il existe ici une faille géologique importante, reliant La Trouche à Veney, passant ainsi juste au sud de Neufmaisons. Cette faille transformante qui est presque parallèle au rebord septentrional de la vallée de la Meurthe de Raon-L'Étape à Azerailles ou Saint-Clément, fait reculer vers l'ouest d'environ cinq kilomètres l'affleurement des conglomérats et grés vosgiens, au niveau des abords de la vallée de la Meurthe, et expliquerait le sensible rehaussement à son niveau. Au nord de la faille, tout se passe comme si les terrains géologiques les plus anciens s'enfoncent bien plus rapidement, du sud-est vers le nord-ouest. A l'ouest de Neufmaisons, au-delà des massifs terrains du Trias supérieur, apparaît au nord de ladite faille d'abord une bande d'alluvions indurées, datant du Quaternaire ancien, composées de matériaux fluvio-glaciaires hétérométriques, du limon aux blocs rocheux métriques, formant une étroite bande oscillant entre 100 et 400 mètres de l'ouest à l'est, sur environ 5 km du sud au nord, émergeant de la forêt du Petit Reclos aux alluvions plus récentes de la Verdurette, au sud de l'ancienne ferme du Viombois. A l'ouest, au delà d'une limite nette filant vers le nord, les alluvions laissent la place à des couches sédimentaires classifiées, plus récentes, qui couvrent l'essentiel du "bois de la Voivre" jusqu'au sud de Vacqueville, sur le finage de Xermamont, et toujours en rive droite de la Verdurette.

Ce n'est qu'en aval du village de Neufmaisons que les alluvions récentes de la Verdurette locale dépassent une largeur transversale au cours d'eau, d'environ une centaine de mètres. En amont, le liseré alluvionnaire reste aléatoire ou insignifiant, mis à part 700 mètres à l'amont du village où la bande transversale peut dépasser 50 mètres de large. À 250 mètres, au sud de la ferme du Viombois, le ruisseau oriental de la forêt du Viombois qui rejoint la Verdurette, probablement bien plus puissant autrefois, explique un épandage alluvionnaire classifié d'un tiers de kilomètre carré, qui en aval se restreint et change de nature à la brutale limite nord-sud précédemment rencontrée.

Le rebord occidental de la vallée de la Plaine, hormis la courte bande alluviale en fond de vallée, est situé dans le grès vosgien supérieur, d'âge triasique inférieur, surmonté du conglomérat et des autres couches intermédiaires gréseuses, couches qui comportent les grès bigarrés, retrouvés à bien plus faible altitude au niveau du centre de la commune. Cette observation démontre le pendage des couches de grés triasiques, s'enfonçant sous le plateau lorrain, et leur ancienne érosion en altitude dans le massif vosgien, du fait de la lente surélévation consécutive à la formation du fossé d'effondrement alsacien.

Hydrographie

La Verdurette.

Le village se trouvait à la Belle Époque dans le vallon où coule la "Verdurette de Neufmaisons", selon Elisée Reclus, qui prend sa source au fond du vallon de Bon Repos, à 4 km à vol d'oiseau au sud-ouest de Badonviller, au sud-est du hameau de Salmonrupt (commune de Pexonne), entre la forêt de Haie la Barre et le bois de Bonrepos, dans la forêt d'Élieux.

La modeste rivière bifurquait vers le nord, entre le bois de la Voivre et la contrée de Viombois, et partait rejoindre la Verdurette de Pexonne sur la commune de Vacqueville, au milieu d'une vaste prairie de 95 ha, partagée avec la commune de Veney, après un cours global de 7 à 8 km. Le confluent à environ 270 m d'altitude est à quelques dizaines de mètres où passait le chemin de fer de Baccarat à Badonvillers. La Verdurette après un cours d'une vingtaine de kilomètre rejoint la Vezouse : à l'instar de la Blette et le Richeval, elle fait partie du bassin de cette rivière lorraine, dont les eaux coulent vers Lunéville et la Meurthe. Aujourd'hui, sur les cartes IGN récentes, la "Verdurette de Neufmaisons" n'est plus mentionnée, elle laisse en partie amont la place au "ruisseau de Salmonru". La seule Verdurette décrite par les cartes actuelles provient de la modeste gorge du Bois des Haies.

Notons d'autres ruisseaux coulant vers le val de la rivière Plaine, en particulier le ruisseau de la basse du Vohné mitoyen avec Pexonne, entre Grand-Clos et bois des cinq communes, sur plus de 3 km et le ruisseau de la Forge Evrard long de 2,6 km, selon Henri Lepage, qui sort dans un vallon étroit de la forêt du Grand-Clos ou de la forêt domaniale du Reclos.

Réseau hydrographique de Neufmaisons.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Badonviller », sur la commune de Badonviller à 6 vol d'oiseau, est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 066,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur neufmaisons.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  2. Cartographie de Neufmaisons et de ses abords disponible sur géoportail.gouv.fr
  3. Article Neufmaisons, Nos villages lorrains, op. cit.
  4. Constant Saucerotte, Topographie de Lunéville, op. cit.
  5. «  », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
  6. Villages lorrains d'autrefois, Neufmaison, op. cit.
  7. Répertoire administratif, 1861. Direction générale des forêts, in octo, tome 1, 1865, 468 pages. Il s'agit alors de la limite entre le département de la Meurthe et celui des Vosges.
  8. E. Andriot, Géographie régionale, article cité, p. 420. Il va sans dire que, sous ces couches généralement plongeantes du début du "bassin parisien", s'observe le trias inférieur que l'on peut observer sur les hauteurs et les sommets des Vosges gréseuses toute proches. Carte géologique.
  9. E. Andriot, Géographie régionale, article cité, p. 414. Entre Meurthe et Verdurette en aval, seulement 327 mètre d'altitude à la forêt du Mondon ou entre Verdurette et Vezouze, 325 m au signal de Blâmont.
  10. Visualisation cartographique, carte géologique, accessible sur géoportail.gouv.fr.
  11. Paul Joanne, op. cit., entrée Neufmaisons. Dans les années 1850, selon Henri Lepage, la rivière se nomme "petite Verdurette", elle fait tourner un moulin et une forge et ne rejoint la Verdurette (de Pexonne) qu'à sa confluence sur la commune de Vacqueville. Cette dernière rivière vient de Fenneviller, et ce dernier auteur lui réserve le nom unique de Verdurette, mais Elisée reclus suivant la tradition locale la nomme Verdurette de Pexonne. D'un point de vue paysan, ce sont deux petites verdurettes.
  12. La Verdurette de Pexonne prenait sa source à 1, 5 km au sud-ouest de Badonvillers, à Fenneviller. Son cours s'allongeait sur 6-7 km et elle faisait tourner un moulin à émail en 1890.
  13. La verdurette de Pexonne a aussi disparu des cartes IGN, elle est remplacée par le ruisseau des Grands Prés qui prend sa source bien plus à l'est, à la limite de Pexonne et Fenneviller.
  14. Henri Lepage, Le département de la Meurthe, op. cit., 1843. Sur la carte d'état-major (1820-1866), le tracé des ruisseaux diffère notablement. Le ruisseau de la Forge Evrard, sans aucune mention géographique (?), n'apparaît que sur un kilomètre, alors que celui explicite de la Basse du Vohné dépasse 3 kilomètres, sans compter cinq petit ruisselets affluents dont les cours cumulés dépasse celui de la Forge-Evrard.
  15. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  16. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  17. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  18. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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  20. «  », sur drias-climat.fr (consulté le )
  21. «  », sur meteofrance.com, (consulté le )


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Toponymie

Le troisième jour des calendes de janvier 938 (30 décembre 938), Adalbéron évêque de Metz confirme à Raimbert, abbé de Senones, la donation faite par ces prédécesseurs de l'église de Vacqueville (Episcopi villa) dans le comté de Blâmont, avec les neuf manses qui en faisaient partie.

Le nom de la localité est attesté sous la forme Neufmaison en 1513.
Neufmaisons, graphie commune dès le , les « neuf manses » devenant « neuves maisons » avant leur latinisation singulière en Nova domus/ Nova domo avant 1314 et leur francisation à l'époque moderne.

Neufmaisons s'appelait auparavant en latin religieux Nova Domus, et les habitants actuels de Neufmaisons ont choisi le gentilé Nova domien(nes).

  1. a et b P. Fiel, La cense de Cœur, article cité.
  2. Henri Lepage, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Impr. impériale, , p. 100.

Histoire

Héraldique

Blason
D'or à la bande de gueules à neuf alérions mis en bande brochant sur le tout de l'un en l'autre.
Détails
Neufmaisons est en Lorraine. Les neuf alérions illustrent le nom de la localité.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Neufmaisons dans la littérature

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